Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

mardi 31 mars 2020

Niouses #7

Ce fucking virus nous poursuit, où qu'on aille (pas bien loin). Puceminus, en tapant 1694 sur son moteur de recherche car elle travaille sur la grande famine de cette année-là, est tombée direct sur 1694 patients admis en réanimation ce dimanche. Pile poil, dis donc.

Les petits bonheurs, allez, c'est bien tout ce qui nous reste:

- Puceminus, qui pourtant, petite, était promise à une grande carrière, ne sait pas fayoter auprès de ses profs. S'il y a un truc utile dans la vie, c'est bien çui-là je suis sûre que vous serez d'accord avec moi, alors je lui apprends, elle fayotte à distance et par mail, et on rigole bien.

- Le message d'une mère d'élève ce matin: "Bonjour, mail bien reçu, je sperme que tout va bien pour vous, à bientôt"

- Je lis un article en ligne qui dit que la f.s.u réclame un allègement des programmes du bac et juste en dessous le commentaire d'un lecteur: (je retranscris fidèlement) C'est une blague? ont va encore baisser le niveau!! mais quand feras ton justement le contraire? le relevé?  
Oui, quand?

dimanche 29 mars 2020

Vrac micmac et foutrac du deuxième dimanche de confinement (quoi? seulement??)

Itinéraire Bis (Clémentine Mélois)

Bon, je ne vous cache pas que ça va être de plus en plus duraille de vous raconter des choses passionnantes, hein. Présentement, j'ai même pas grand'chose en bouche.
Ah si, l'Ours mon mari a failli tomber de son escabeau en changeant une ampoule. Il s'est rattrapé (mal), et depuis il se plaint d'un élancement dans la fesse et exige que je le masse pour me faire pardonner: parce qu'il a failli tomber au moment-même où je lui disais Fais gaffe de pas tomber! il estime que c'est de ma faute tout ça.

Mes petits bonheurs:
- Minipuce et Roucoulicoucou qui s'essaient à toute sorte d'expériences culinaires et m'envoient photos et recettes.
- le documentaire Danser sa peine de Valérie Müller, cinq détenues aux Baumettes depuis les débuts de leurs répétitions avec le chorégraphe Angelin Preljocaj jusqu'aux représentations à l'air libre à Aix et Montpellier puis leur retour en prison. Cette grâce chez ces femmes, mon dieu. J'ai eu les poils des yeux dressés et humides du début à la fin. (encore en replay sur France.tv).
- mine de rien Jacques-Damien cette nuit on a fait une heure de confinement en moins ou bien?

Je vous espère tous en forme, bien confinés, bien entourés. Je fais la liste de tout ce que je ferai une fois ce cauchemar terminé, tout en haut il y a Serrer dans mes bras mes amis

vendredi 27 mars 2020

Niouses #6

Mes petits bonheurs:

- avoir vu le film Maryline de Guillaume Gallienne (très mauvaises critiques à sa sortie en salle) (et drôle de film: j'ai apprécié très moyennement le début, j'ai eu du mal à accrocher et à comprendre le propos, et puis au fur et à mesure je me suis mise à aimer, beaucoup, à être très touchée par cette fille, et j'ai adoré les dernières scènes), et apothéose sur le gâteau, j'ai été follement émue par la reprise dans le générique final de Cette blessure de Léo Ferré par Vanessa Paradis (pleurer est parfois un petit bonheur, n'est-ce pas ?)

- les vidéos quotidiennes d'avancée des travaux que me poste Brisefer-mon-fils-le-bricoleur-foufurieux qui casse dans sa cuisine et puis répare comme un pro, change le tableau électrique, fait des raccords de tuyaux d'eau. Que lui qui n'avait pas volé son surnom quand il était petit vous pouvez me croire se soit révélé si habile de ses mains en grandissant me fait gagner trois tailles de bonnet (au moins) de fierté.

- ma Mina-féroce qui s'abandonne sur moi, tout en longueur, pattes et bidou à l'air et qui insiste pour que je lui caresse le ventre en me donnant des petits coups de menton sous le menton, (si vous en avez marre que je vous parle de mes chats, dites-le moi je mettrai une photo de Mads).



mercredi 25 mars 2020

Niouses #5 tout en mauvaise humeur.

Aujourd'hui, j'ai été pas mal mal lunée.

Tout ça à cause des fraises, en plus. Déjà que la Si-bête m'avait énervée avec ses histoires de profs qui pourraient ou pas aller ramasser des fraises puisqu'ils ne travaillent pas en ce moment. Qu'ensuite on (quelqu'un) m'explique  bien mignonnement qu'on n'a rien contre les profs, hein, et qu'on pense pas qu'ils foutent rien non non non, mais que bon, les soignants ce qu'ils vivent c'est quand même autre chose, et puis nous on est sûrs de retrouver notre boulot à la fin du confinement. On m'expliquera le rapport avant que je parte pour ma cueillette pour que je médite là-dessus, on sera bien urbain, merci.

Mais pour couronner* le tout, passant déjà passablement énervée, donc, devant ma fenêtre, qu'est-ce que je vois? le chat du voisin le plus con du monde qui dort, tranquille peinard, dans le bac où il y a mes fraisiers. Sur mes fraisiers.
J'ai pris ça pour de la provocation.

Mes petits bonheurs? pas de petit bonheur aujourd'hui, tiens, pour la peine.


(* j'ai entendu dire que le Prince Charles, déjà qu'il était pas verni, le pauvre, avec ses dents et ses oreilles, avait attrapé le couronavirus.)

mardi 24 mars 2020

Niouses #4

On (= une certaine) va encore me traiter de mémère à chats, mais je ne résiste pas à l'envie de vous montrer cette photo (bon. Ok. c'est un peu les vaches maigres en matière d'inspiration, hein. C'est confinement, je vous rappelle)


je ne résiste pas à l'envie de vous montrer cette photo dis-je, parce qu'elle est assez révélatrice du caractère de mes chatounes: Mina-la-peste qui prend toute la place et pose son cul sur Muinouchette-la-brave-pâte toujours patiente et résignée avec la petite.
(et par ailleurs c'était le rêve de toujours de Minouchette de pouvoir lécher le cul de Mina, ce qui était strictement impossible lorsqu'elle était petit chaton et bougeait sans arrêt, alors pensez bien qu'elle ne va pas protester ni changer de place. Chacun ses petits plaisirs dans la vie et si vous n'aimez pas, n'en dégoûtez pas les autres).

Mes trois petits bonheurs:

- avoir passé une bonne partie de l'après-midi fenêtres grandes ouvertes sur le jardin ensoleillé
- avoir fait un peu d'anglais avec Puceminus (je m'esplique: en temps normal ça me barbe au plus haut point, mais comme elle ne me demande plus grand chose ces temps-ci, ça m'a ravie et j'ai fait durer).
- les vieilles tulipes du jardin, qui les années précédentes ne me donnaient plus que des feuilles et qui ont refleuri cette année.

dimanche 22 mars 2020

Vrac, micmac et foutrac du premier dimanche soir de confinement

Je suis sûre que tu es comme moi, que tu as l'impression d'en avoir fait bien plus qu'un seul, de dimanche de confinement.

Ce que je retiens de ces premiers jours: plus que d'être confinée c'est de ne pas savoir pour combien de temps je le suis qui m'angoisse. Et, même si l'intendance et sans doute l'ambiance n'auraient pas été les mêmes, j'aurais aimé avoir tous mes enfants réunis à la maison près de moi; là encore je supporte assez bien le fait d'être séparée d'eux quelques jours, mais ne pas savoir pour combien de temps m'est difficile, de même que l'idée qu'ils puissent tomber malades à distance sans que je puisse aller les voir. Heureusement qu'ils ne vivent pas seuls, et je ressens une grande gratitude envers leurs amoureux respectifs, -ces êtres que je chéris déjà en temps normal, hein-, qui partagent leur vie et veillent sur eux en partie à ma place.

Ce que je retiens aussi, c'est qu'en ces temps troublés l'amitié fonctionne à plein régime et qu'il n'est pas un ami dont je n'aie eu de nouvelles, à l'écrit ou à l'oral, par un canal ou par un autre, et de ça je suis toute émue.

Bon, en ce qui concerne l'amour c'est autre chose, je ne quitte pas mon pyjama de la journée et de la nuit (de temps en temps je change de culotte, néanmoins) et ne me suis pas lavé les cheveux depuis 10 jours (je jure) (et comme je fais un lien de cause à effet avec le fait que je ne souffre plus de démangeaisons abominables du cuir chevelu, je compte bien continuer à ne pas me les laver), par conséquent il ne faudra pas compter sur moi pour participer au baby boom de dans neuf mois, j'en ai bien peur.

Mes petits bonheurs du weekend:
- Avoir vu Le client, film iranien de Asghar Farhadi, vraiment très très bien.
- la satisfaction d'avoir rangé mon bureau, trié mes papiers, fait place nette.
- que Névrosia soit revenue bloguer (dépêchons-nous de d'en profiter, on sait par expérience que ça ne dure jamais bien longtemps).

vendredi 20 mars 2020

Niouses #3 (avec du Brisefer dedans).

Depuis quelque temps, à chaque fois que j'avais Brisefer au téléphone, je m'arrangeais pour lui demander très vite et très fort EST-CE-QUE TU AIMES TA MAMAN?  (Ok, ok).
Sa stupéfaction la première fois m'a fait hurler de rire (il m'en faut peu, c'est sûr), donc j'ai continué. Au bout de deux ou trois fois j'ai dû ruser. Je lui glissais au beau milieu d'un conversation que Tu n'oublieras pas de répondre à ma question, hein? et je pouvais être sûre qu'il allait me répondre Mais quelle question? ou bien quand il était au téléphone avec son père, je demandais à pouvoir lui parler de toute urgence parce que j'avais un truc très important à lui demander et je lui posais ma question, à tous les coups ça marchait (= il ne me voyait pas venir) et je rigolais encore plus fort (vous n'êtes pas obligés d'en penser quoi que ce soit). 
Mais jamais je n'aurais imaginé que ça pourrait marcher aussi à l'écrit, voyez-vous:




Mes trois petits bonheurs du jour (qui sont ceux d'hier, en réalité. Mais je ne sais plus comment je vis et je passe mes journées à me demander quel jour on est):
- avoir reçu des petits mots sympas de parents d'élèves, parfois accompagnés de photos des petits en train de faire du "cravail" à la maison.
- avoir lu le texte d'un collègue sur les fesses du bouc qui comparait les velléités réelles ou supposées du ministre Blanquer (de repousser les congés d'été pour rattraper le "temps perdu" du confinement) au sketch de la chauve-souris de Bigard ("bon, admettons...mais, bon admettons"..) qui m'a rappelé les bons moments passés avec mon ancienne atsem et toujours amie A. qui imitait souvent ce sketch-là et me faisait rire aux larmes.
- avoir revu Parasite.

mercredi 18 mars 2020

(édité) Niouses #2 (et ça continue, encore et encore, ce n'est que le début, d'accord d'accord)

Et si, pour conjurer l'anxiété de ce repli chez/sur soi, on essayait de se trouver trois petits bonheurs dans la journée, hmm?
Aujourd'hui pour moi, ça a été: 
- un coup de fil de ma Névrose préférée ce matin pour donner et prendre des nouvelles
- un éclat de rire partagé au téléphone avec Minipuce qui me dit [Roucoulicoucou], il cherche partout son short bleu pour aller courir en rouspétant très fort et puis tout à coup il le retrouve juste devant son nez et il se sent tout péteux, exactement.comme.papa! (humm)
- Mina qui se roulait sur le dos de bonheur au soleil sur la terrasse.


 (hey, dites!):

Y aurait-il de nouveau des soucis pour commenter ici? en plus d'être complètement décourageant, ça m'inquiète; ça serait bien gentil de laisser une trace de votre passage et de dire, en plus de comment vous allez [;-)] comment vous avez réussi à commenter (via votre téléphone? en vous (de)connectant de votre compte gogole?..)

mardi 17 mars 2020

Niouses #1

L'Ours mon mari, après s'être désespéré de la fermeture de sa piscine, a décidé de courir. Seul, évidemment, autour du stade près de chez nous. Il a remis la main sur ses baskets, emprunté un jogging à Puceminus (oui, il rentre dans les affaires taille 16 ans de sa fille, ça ne vous rappelle rien? -je crois qu'il a un peu grossi ces derniers-temps-), et retrouvé ses vieilles copines les téhèmesses, il râle.

Puceminus est désespérée de ne plus pouvoir voir ses copains pendant un temps indéterminé, et encore plus désespérée de passer tout ce temps confinée avec ses parents. J'aurais préféré que ce soit avec n'importe qui d'autre, nous a dit la charmante enfant. La connection avec le lycée est assez aléatoire, mais de ça elle se plaint moins, étrangement.

Brisefer-mon-fils et Minimignonne sont parqués chez eux, ça tombe bien, ils viennent d'aménager dans leur tout nouvel appart et n'ont pas de frigo.

Minipuce a vu son stage de trois mois abrégé de ses deux dernières semaines, elle est restée à Nantes avec Roucoulicoucou. J'aurais aimé que tu sois à la maison auprès de nous lui ai-je dit, Oui, moi aussi parce que les chattes me manquent beaucoup, m'a-t-elle répondu. (Quelqu'un dans l'assemblée a-t-il réussi mieux que moi les délicieuses enfants?)

Quant à moi, je lis Floride, des nouvelles assez désespérées de Lauren Groff sur la solitude, l'inadéquation au monde et le manque d'amour, le genre de lecture parfaitement adaptée au moment.
Ce que je retiens de ce qu'a dit Macron hier, c'est Profitez de ce moment pour faire autre chose, lisez. Il a raison: lire, c'est bien aussi.
Des bises, mes amis, et du courage.

dimanche 15 mars 2020

(tentons de ) Parler d'autre chose.

De la fermeture des écoles, je ne dirai rien (j'ai un devoir de réserve, je vous rappelle), juste peut-être: hahaha


Oui, ha ha ha , parfaitement, comme ça se prononce, et je m'arrête là.

J'ajouterai simplement que la journée de vendredi a été qualifiée à l'unanimité et avec les félicitations du jury par l'ensemble du personnel dézécoles comme journée la plus longue et la plus fatigante du monde jamais vécue de toute une carrière, - inquiétudes, absence d'information, rumeurs, démentis, ordres, contre-ordres-, et que ma collègue était tellement crevée que, lisant ce que l'Inspectrice d'Académie avait écrit (mal) à la main à la fin de son courriel ("bien à vous"!), elle m'a dit (le plus sérieusement du monde, hein) Dis donc, "bises à vous", elle s'est lâchée, l'Inspectrice!

Allez, parlons d'autre chose.
Deux qui ne sont pas mécontentes du confinement qui s'annonce (dans la mesure où on ne prévoit pas encore de pénurie de croquettes, entendons-nous bien) ce sont mes bêtes féroces, qui vont pouvoir dormir tout leur saoûl sur leur coussin vivant, ça va être bien pratique pour télébosser ma classe à distance, je vous le dis. Il est maintenant tenu pour acquis par ces dames que je ne peux pas m'asseoir ou m'allonger cinq minutes sans elles deux sur moi dans la seconde, la place la plus prisée étant celle du haut, (comme dans des lits superposés) (j'entends: la place sur mes nichons, pour faire court, l'autre devant se contenter de la place sur le ventre) (et gare à celle qui se lève pour aller faire un tour du côté de la gamelle car qui va à la chasse perd sa place et c'est pire qu'à Dallas ton univers impitoyaaaable). En tout cas, j'ai les poumons bien protégés, hein (ah, pardon, parlons d'autre chose, c'est vrai).

Je ne suis pas allée voter, à cause du (ah, pardon, autre chose, c'est vrai) (pas facile, en vérité) et puis aucun candidat ne m'ayant convaincue par ailleurs, ça tombait bien.
Et puis il y a (bien) plus grave que d'accomplir mon devoir civique ces jours-ci. Je dois aider mon mari à faire face au plusse pire des scenarii possibles et imaginables: la fermeture de sa piscine, pour cause de (pardon) et pour une durée indéterminée qui plus est. Ah, ça va être duuur pour lui nous disait ma vieille voisine ce matin, Ah, ça va être duuur pour tout le monde on lui a répondu lugubrement de concert avec Puceminus, et elle a bien compris que chez nous le Malheur venait subitement de bloquer la porte avec son pied.

dimanche 8 mars 2020

Petites niouses des temps grippés (tousse dans ton coude).

A l'école, nous n'avons pas vu l'ombre du début de la queue d'un capuchon de tube de gel (hydroalcoolo) (notez: je ne parle pas du point d'indice des profs, bien gelé celui-là et avec la constance qu'on sait) (piquons le gel de nos salaires pour le revendre à prix d'or, tiens!), ni dans aucune école à ma connaissance, du côté de chez moi en tout cas. 
Si je résume: la mairie ne fournit RIEN (d'exceptionnel en ces temps exceptionnels) pour les enfants ni pour son personnel, l'éduc nat RIEN pour les enfants ni pour son personnel (à part des mails et des mails et des mails d'informations sur le virus et comment s'en prévenir, notamment en, devinez quoi? se lavant bien les mains avec du gel hydroalcoolo). 
Evidemment on peut toujours se laver les mains à l'eau et au savon comme d'habe, tu vas me dire. C'est ce qu'on fait, dans les toilettes de l'école vu qu'on n'a pas de point d'eau dans les classes, avec en tout et pour tout TROIS lavabos à hauteur d'enfant et TROIS distributeurs de savon pour un peu plus de 75 petits, le tout "à poussoir" (eau et savon) (propreté propreté). Mais il paraît qu'on ne doit pas se plaindre: dans certains établissements, on recharge le savon le mercredi et le jeudi il y en a déjà plus et il faut attendre le mercredi suivant, dans d'autres il n'y en a jamais quel que soit le jour, dans le lycée de ma fille, tiens par exemple. Bref.
Mais c'est quand même l'occase de bien rigoler avec ce qu'on entend dire, par exemple qu'à certains endroits on interdit le gel aux enfants (trop dangereux) (faudrait savoir), ou qu'un proviseur a formellement défendu le passage d'objets de mains en mains entre les lycéens en classe (t'as pas du blanco? Naaan, j'ai pas le droit de te le passer). 
Je vais te dire, en maternelle, on ne se pose pas ce genre de question, TOUT le matos est collectivisé, on n'est pas sectaire Jean-Clotaire, les miasmes on les partage sans vergogne et sans faire de manière.
Bah, tu vas te dire, mais qu'est-ce qu'elle a, la Zouzou, avec ses lubies hygiénistes aujourd'hui, hein? Et tu auras raison. Si je tremble autant dans ma culotte, je n'ai qu'à me fournir à mes frais en gel hydrotruc, après tout j'achète déjà mes stylos mes classeurs mes bouquins mon ordi mon imprimante et mes cartouches d'encre pour bosser, qu'est-ce que ça représente en plus dans mon budget, hein, un  pauvre petit pot de gel? Mais je te prends pas en traitre, Jean-Michel: sache que je m'en plaindrai dans ton questionnaire.*
Autre solution, je peux aussi décider de m'en foutre royal, qu'on nous panique qu'on nous affole et que de tout cela bientôt on ne parlera plus (dès qu'on sera passé à autre chose.)

Sinon tout en vrac, foutrac et micmac, ce weekend, j'ai eu mon Brisefer mon fils, Minimignonne (végétarienne) et leur meilleur pote (qui faisait carême) à déjeuner, mais on s'est bien régalé quand même, j'ai commencé après tout le monde Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon de Jean-Paul Dubois et ça me plaît bien.
(J'hésite à vous parler de mes bêtes féroces: Névrosia m'a dit ce matin que je devenais une vraie mémère à chats et qu'elle se faisait du souci pour ma santé mentale.)



* Edit: commentaire de l'Ours-mon-mari qui lit par-dessus mon épaule, au sujet de ce billet: nan mais ma zouzou, tu es toujours en train de te plaindre, tu sais, ça??

mardi 3 mars 2020

Moment nostalgie de Noyel (c'était le bon temps)

Tu te rappelles, maîcresse, quand on avait fait le tapin dans le couloir?

dimanche 1 mars 2020

♬♪ C'est déjà la fin des vacances La fin de la danse Sur le sable chaud C'est déjà la fin de ma chance Voilà que s'avance Le dernier bateau*♬♪

Alors ces vacances en solitaire, tu n'as pas l'air comme ça, mais tu te demandes sûrement**?
Ce fut trèèèès calme, j'ai assez peu quitté la maison, la faute à mes chatounes qui se relayaient pour faire la sieste sur moi, quand je n'en avais pas deux en même temps sur le bide. J'ai visité Rouen et c'était bien beau, je suis allée dans le Perche sous la pluie, j'ai eu mes skieurs au téléphone tous les soirs (à Puceminus qui me prévenait que j'allais être jaloooouse puisqu'elle allait rentrer toute bronzée, j'ai répondu que j'aimais mieux être blanchette plutôt que bronzée avec la marque du masque de ski, et toc!), j'ai regardé la pluie tomber encore et encore, j'ai écouté les nouvelles terrifiantes du monde et je n'aurais sans doute pas dû.

A part ça, que des chouettes lectures, pendant ces vacances. J'ai découvert que Du vent dans mes mollets était un livre (que j'ai beaucoup aimé) avant d'être un film (que j'avais beaucoup aimé).
Je me suis régalée avec Invisibles, un thriller bien fichu de Lucia Puenzo

Côté films, dont j'avais fait une réserve incroyable, j'ai vu des choses très inégales ou très chiantes (La jalousie, de Louis Garel, mondieumondieu que c'est pénible, tiens par exemple, j'ai arrêté au bout d'une demi-heure de supplice. En plus c'est moi ou la bande son est toute pourrite et on ne comprend rien à ce que disent les acteurs?), mais j'ai (très très beaucoup) aimé States of Grace (2014) et Terraferma (2012), et Amanda (2018)trois films très différents, mais infiniment touchants.

Allez, demain on y retourne, en espérant qu'on sera livrés en masques et gel hydroalcoolique par bidon de 50 kg, je vous raconterai ça.


*Michel Delpech, tu l'auras reconnu.
** la seule à s'être officiellement inquiétée de quand j'allais revenir bloguer est Minimignonne, (qui pour cette raison, et aussi parce qu'elle partage la vie de mon fils est une fille tout à fait parfaite, incontestablement.)