Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

mardi 31 mars 2015

Vis ma vie de Maîcresse de maternoche- avec du Mads, du Mads et encore du Mads, tout plein de Mads dedans, youhoooou!


Quand il y a dans ta classe un petit qui ne sait toujours pas compter jusqu'à 4 fin mars
                    

Quand la mère de ce petit arrive un matin une calculette à la main (gn?) pour t'annoncer que 
ça y est, il sait faire des additions
(J'espère qu'il n'est pas trop surdoué, ça m'embêterait quand même, souvenez-vous)

Quand une petite cocotte me dit que je suis encore plusse belle que la reine des neizes.


(Nan mais encore plusse belle que la reine des neizes, quoi.)
Quand elle me demande ce que c'est que ces traits sur mon front
Quand elle insiste, en plus  Dis-moi maîcreeeesse c'est quooi les traits sur ton front?

Quand Zébulon a arraché toutes les feuilles de l'éphéméride
et que nous v'là rendus en novembre en mars




                                                      Quand c'est la troisième fois de la semaine qu'il revient des toilettes 
                                                      avec les pieds et le bas du pantalon trempés



Quand il t'essplique que c'est pour laver ses baskets
qu'il a trempé ses deux pieds l'un après l'autre
dans le petit chiotte.

Quand on n'est pas encore parfaitement sûrs
d'avoir échappé à la fermeture de classe cette année

Quand je surprends un de mes petits se sortir du nez
une crotte grosse comme une sauterelle -au moins
et que je suis sûre que si je n'avais pas croisé son regard à ce moment-là
il l'aurait mangée -deux bouchées- au moins.

dimanche 29 mars 2015

De mon karma (faute de mieux).

Euh.

Hier aprèm, fêtage des onze ans de ma Puceminus avec ses copains à la maison. Deux mois après la date officielle, à laquelle la demoiselle n'avait suuurtout pas envie de fêter quoi que ce soit, allez savoir. Autant vous dire que je n'avais pas insisté, (du tout, du tout). Et puis il y a peu, un jour où il faisait particulièrement beau, elle a décidé que finalement ça serait bien sympa, en fait, de jouer dans le jardin avec ses copains. Ni une ni deux, il a été décidé que ça serait hier, donc. Hier il a plu, all day long, mais ça j'ai pas besoin de te le dire.

Hier soir, appel du père de l'Ours, pour nous annoncer son opération surprise d'un calcul rénal gros comme une noisette.

Ce matin, sms de coupine F.:
- Devine où je suis?
- Au Madrigal avec J-L Aubert. Demande-lui un autographe pour moi.
- Pas cette fois. A l'hôpital, le même que le tien, pour des maux de ventre les mêmes que les tiens, et pas moyen de me poser une perfe, tiens donc.
- Tu as la peau dure, je parie. Gaffe à l'infirmière blonde à lunettes. (Autant que les expériences malheureuses servent à quelque chose. Deux semaines après l'infirmière blonde à lunettes, donc, j'ai un poignet qui est toujours noir -c'est noir il n'y a plus d'espoir.)

Notre pièce de théâtre n'avance plus, le metteur en scène est tombé gravement malade, une des comédiennes devine laquelle a eu très mal au ventre, la motivation a doucement commencé à faire sa valise, semble-t-il. Heureusement que ça ne fait que trois ans -seulement- qu'on essaie de monter un truc, hein.

Demain matin, après deux semaines d'arrêt, je reprends tout droit direct en classe verte poney avec mes petits. Sous la flotte, aussi, on dirait bien.

Comme dirait  a n g e l, j'ai dû marcher sur une testicule de mon karma sans faire exprès.

jeudi 26 mars 2015

Comment j'ai vu l'arrivée du printemps (au travers d'une poche à perfusion) #5 et fin finale

Figurez-vous que l'anesthésiste m'a obligée à signer hier un papier selon lequel je m'engageais, outre à ne pas conduire, à ne pas prendre de décision importante pendant 24 heures, car mon jugement pourrait être altéré à mon insu.
Je me vois donc contrainte de renoncer à te quitter aujourd'hui, j'ai dit à l'Ours, on en reparlera demain. Tu peux toujours courir pour que je t'apporte une culotte propre tous les jours la prochaine fois que tu seras hospitalisée, m'a-t-il répondu. C'est doudou croque love chez nous, hein, notre amouréternelpourtoujourssansdivorce n'a pas résisté à l'épreuve détoxe au jus de chou, j'en ai bien peur.

mercredi 25 mars 2015

Comment j'ai vu l'arrivée du printemps (au travers d'une poche à perfusion) #4 et fin

La détoxe au jus de chou, c'est mignon comme tout, quatre jours avant tu dois te mettre au régime et manger pas grand chose, pas grand'chose de bon en tout cas, et surtout pas du chocolat, tu penses. Evidemment, c'est le chocolat qui m'a manqué le plus, et rigole pas parce que je suis sûre que ça t'aurait mis les patates au fond du filet, toi aussi, allez. Ce qui est difficile aussi c'est de te passer du bon pain frais que ton mari va te chercher à vélo tous les matins à la boulange qu'il tornade ou qu'il typhonne depuis plus de vingt ans, pour de la biscotte. Obliger les gens à bouffer de la biscotte, sans chocolat par dessus qui plus est, c'est pas humain, je dis.

Je passerai pudiquement les détails (on dit merci) de la suite, à partir du moment où tu commences à boire ton petit jus de chou et à coloniser ton cabinet de toilette. Heureusement j'avais tout prévu, je bouquinais, je regardais des films sur le lecteur de dvd des filles, je textotais les coupines, j'étais comme une petite reine dans mon cabinet, je communiquais avec l'extérieur par le biais de petits mots glissés sous la porte. J'évitais juste de penser à Mads, hein, j'étais bien consciente de ne pas avoir la glamouridude au plafond à ce moment-là, je te fais pas un dessin. (la femme de Mads -qui çaaa?- elle attend qu'il soit parti  loooin en tournage pour faire sa détox au jus de chou, c'est sûr) (moi je demandais à l'Ours Tu es sûûûr qu'il va y avoir assez de papiécu? et il me répondait T'inquiète, tu as de quoi tenir un siège. Je n'étais pas bien sûre que notre couple résiste à cette épreuve.)

Sur l'intervention proprement-dite, je ne garde qu'un souvenir très flou, convenez avec moi que c'est mieux comme ça. Mais je me suis réveillée comme une fleur et avec l'haleine d'un chaton à jeun depuis plus de 24 heures pour m'entendre confirmer primo que c'était bien une sournoise sigmoïdite diverticulaire (bon appétit) et deusio que les récidives sont possibles, ce dont je me réjouis au plus haut point, tu vois.
Sur ce mes petits zamis, la fille à jeun depuis plus de 24 heures, et qui n'a pas mangé de chocolat depuis plus de quatre jours vous salue bien, elle va aller se caler les badigoinces dans les grandes largeurs et plus vite que ça saute, encore.

[Si vous êtes mignons, je vous montrerai les photos de l'intérieur de mon côlon, il est très beau m'a dit le docteur, et c'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de voir un beau côlon (ça c'est moi qui le dis). ]




Post scrotum: j'ai eu dans mes malheurs la chance de pouvoir lire, beaucoup. Donc, pour celzéceux que ça intéresse:  Kinderzimmer de Valentine Goby est un livre poignant qui se lit lentement tellement on a besoin de respirer devant l'horreur,


 Le voyant de Jérome Garcin m'a déçue, le personnage de Jacques Lusseyran, aveugle, résistant, déporté est follement attachant, mais j'ai trouvé que sa vie, si romanesque pourtant, était racontée de façon un peu rébarbative (un comble) et pas bien originale. 

J'ai beaucoup aimé Nos gloires secrètes de Tonino Benacquista, six chouettes nouvelles, 

et puis le dernier Vargas, Temps glaciaires, que j'ai gardé pour la fin comme le bonheur des bonheurs, que j'ai lu comme du petit lait tout en le faisant durer tant que je pouvais, m'a pourtant un peu déçue, je serais bien en peine de vous dire pourquoi, une intrigue moins bien ficelée que d'habitude, moins palpitante, un Adamsberg sous perf', quoi.


Et je recommande chaudement deux excellents films, Plan B, film argentin de 2010 (à ne pas confondre avec le plan B une groooosse connerie américaine trouvée en cherchant l'affiche du film), et Omar, thriller palestinien primé à Cannes en 2013.

mardi 24 mars 2015

Comment j'ai vu l'arrivée du printemps (au travers d'une poche à perfusion ) #3

La suite, mes petits amis?
Je me suis couchée avec la promesse d'une opération le lendemain à la première heure, j'ai fait de beaux rêves, tu penses. (c'est moi ou bien à l'hôpital, quand enfin tu arrives à t'assoupir un peu, tu peux être sûr que c'est le moment que va choisir une infirmière pour venir te prendre la température alors que tu lui as rien demandé, après t'avoir allumé la lumière dans les yeux alors que tu lui as rien demandé non plus et qui te demande avant de repartir si Vous ne dormez pas? Vous voulez un calmant pour dormir?)

Le lendemain matin, j'avais toujours mal au ventre, mais moins quand même, je mettais un temps fou pour me tourner d'un côté ou de l'autre sur mon lit et ça m'aidait à passer le temps, on ne savait toujours pas ce qui m'arrivait, mais quelque chose ça c'est sûr, c'était prouvé par la médecine et les globules blancs et rouges à pois verts.
Le chirurgien est passé, un très brave homme, celui-là même qui a crevé un abcès de la taille d'une balle de tennis sous l'aisselle de ma coupine Thémilia il y a quelques jours, c'est vous dire s'il en a vu, des choses, cet homme, et il m'a dit après m'avoir tatée du ventre que l'opération, c'était pas pour tout de suite. Que peut-être, il n'y en aurait pas, même J'ai proposé de lui chanter Alléluïa à l'ukulélé, mais il a refusé, il était pas là pour faire de la musique. 

On m'a mise sous antibioques, deux même, j'ai trouvé ça chouette, ils n'allaient pas s'ennuyer tout seuls, on m'a sortie des urgences et on m'a installée dans une chambre.
Alors qu'aux urgences on m'avait bichonnée à mort avec toutes ces prises de sang et ces examens, dans ma chambre, on m'a bien laissée tranquille, à peine si on venait me changer la perf de temps à autre (ça te fait pareil, toi, quand on t'accroche une nouvelle perfusion, tu te sens propre comme quand tu viens de changer de culotte?), j'en avais un peu marre de regarder toujours les mêmes photos de Mads sur mon téléphone, et accessoirement j'avais toujours mal au ventre et je ne savais pas ce qu'il allait advenir de (pauvre de) moi. 
Heureusement que Thémilia est passée discuter dans ma chambre, ça tombait drôlement bien elle était dans la place, on s'est raconté nos malheurs, on a rigolé mais pas trop parce que ça me tirait le ventre à chaque fois, et elle, ça aurait pu lui rouvrir sa cicatrice.

Le docteur passait aussi de temps à autre, il ne savait pas me dire ce que j'avais plus que la veille, mais c'était quelqu'un de très philosophe, il me disait des choses comme La Médecine c'est un art, pas une science, vous savez, je buvais ses paroles et je prenais des notes pour Brisefer, des fois qu'il puisse ressortir ça le jour du bac de philo. [ pauvre Brisefer qui passait son bac blanc cette semaine justement, j'étais en grande forme pour le soutenir, pensez. Il est tombé en philo sur un sujet dont je ne comprends pas l'énoncé, Peut-on refuser l'idée d'un inconscient psychique?, si vous y voyez autre chose que quepouic, faites-vous connaître. (mais Brisefer a su, paraît-il) (et c'est bien le plus important) (moi, j'ai toujours su que cet enfant n'était pas de moi).

Le docteur m'a dit que pour en avoir le coeur et le corps nets, on allait faire un petit dernier examen, pour voir. Celui avant lequel tu dois te vider tripes et boyaux. Je n'avais plus du tout envie de philosopher avec lui, du coup. Mais vous le passez dans deux jours et le soir-même, vous êtes rentrée chez vous! Tu parles Charles m'ont dit les infirmières, il dit toujours ça aux patients pour se faire bien voir et ensuite c'est à nous d'annoncer que Madame, il n'y aura pas d'examen jeudi, vu que les docteurs jouent au golf sont en congrès ce jour-là ils auraient voulu le faire exprès, ce sera vendredi, au mieux. Comment vous vous appelez?  [A l'hôpital, d i n g u e, on n'a fait que me demander comment je m'appelais tout le temps, mais vraiment, genre quinze fois par jour (ils ont la hantise de l'erreur médicale, je crois) (ou alors j'ai une tronche d'Alzhzeimer) (sérieux, les gens qui ont Alzheimer ça doit les rendre fous qu'on leur pose toujours cette question) et aussi si j'étais enceinte ("Dieu merci, non", je répondais invariablement. Il n'y a que les gens qui ont des enfants qui rigolent, en général).]

Le lendemain, on m'a annoncé que de détoxe au jus de chou il n'y aurait pas avant la semaine suivante, les médecins jouant au golf  étant en congrès jusqu'au week end inclus ben voyons, et que, comme ça allait mieux, que le docteur philosophe avait enfin mis un nom sur ce qui m'était arrivé, j'allais pouvoir rentrer chez moi pour le week end. 
Avec la promesse de revenir très vite, parce que ma détoxe au jus de chou, j'allais y avoir droit, je la prendrais, ah mais j'y comptais bien, mon côlon et moi, on était fin prêts pour la grande aventure.



(à suivre)



[post scrotum: la petite blague de l'Ours me rendant visite à l'hôpital: "Je t'apporte mieux qu'un bouquet de fleurs!" (trouvé sur son pare- brise)


Ben quoi? il règle les problèmes de santé, non?


L'Ours est un être fin, racé et spirituel, tenez-vous le pour dit.)

En vrai, pour m'être agréable et m'aider à supporter mon épreuve, l'Ours m'apportait tous les jours une pochette surprise avec un petit cadeau dedans. Bon OK, la pochette, c'était un sac en plastique Monop' et à l'intérieur, il y avait souvent une culotte propre. Mais c'est l'intention qui compte, je dis.]


dimanche 22 mars 2015

Comment j'ai vu l'arrivée du printemps (au travers d'une poche à perfusion) #2

Ce soir-là, je me suis couchée avec un léger mal de ventre et j'ai accusé l'Ours de nous avoir servi du poisson pas frais. Il est pas frais mon poisson? IL EST PAS FRAIS, MON POISSON? m'a-t-il répondu. En réalité, nous n'avions pas plus mangé de poisson que de beurre en broche, mais bon.

Mais le lendemain matin, alors que l'Ours était parti faire ses 27 kilomètres de brasse coulée, j'ai été prise de maux de ventre que  mes trois accouchements réunis c'était de la gnognotte et comme je n'en souhaite à personne, même pas à ma belle-mère, même pas à la tienne.  Je me suis roulée par terre devant Minipuce qui n'en menait pas large et qui, comme l'heure semblait grave, avait laissé LaTronche au vestiaire. Si LaTronche avait été avant-centre sur le terrain je ne l'aurais pas su, remarque, j'étais bien trop occupée à souffrir. 
Mais comme un peu plus tard je ne ressentais plus que des élancements dans le ventre de temps en temps et que LaTronche avait repris du service, j'en ai déduit que ça allait mieux. En plus c'était dimanche ET grève des médecins, alors bon.

Sauf que la nuit suivante ne fut que souffrance, -sauf pour l'Ours qui ronflait comme un bienheureux.

Bref, le lendemain à la fraîche, plutôt que d'aller chanter les petites mains font tap tap tap sur mon coin moquette avec mes petits, je suis allée chez mon généraliste qui m'a illico envoyée aux urgences, vu que c'était pas compliqué: on ne pouvait plus me toucher le ventre, -sauf à aimer vivre dangereusement.

Aux urgences on m'a trouvé un abdomen "chirurgical", déjà rien que ça, ça m'a plu, et on a commencé par me faire une radio des poumons. Je n'ai pas compris, mais je n'ai posé aucune question, j'étais occupée à essayer de respirer, c'était déjà pas mal. Ont suivi dans l'ordre: une radio du ventre, une écho, un scanner pour compléter l'écho et une dernière écho pour compléter le scan. Ah ça, j'en ai reçu des rayons, je vous le dis. On m'a fait tellement de prises de sang qu'à la fin je me demandais si c'était pas un jeu super rigolo, ça, de remplir des pipettes et des pipettes de sang. 
Une infirmière m'a dit que c'était parce qu'on mettait mon sang en culture et j'ai cru qu'elle rigolait, mais elle n'avait pas l'air de vouloir rigoler, elle voulait me poser une perf, et elle avait cette lubie-là de me la poser au poignet alors que ne me demandez pas comment parce que je l'ignore, toujours est-il que je le sais, ça fait super mal à cet endroit. Et comme elle s'y reprenait à trois fois en me faisant un mal de chien, elle a prétendu que c'était juste parce que j'avais la peau dure. Sans blague, c'était la première fois qu'on me le disait. J'ai pensé que la veille j'avais failli mourir par terre devant ma fille sans savoir que j'avais la peau dure, et j'en ai eu des frissons rétrospectifs. (On n'appelle pas ça avoir le cuir épais, tiens, d'ailleurs, ndlr?) (l'Ours à qui j'ai raconté l'affaire, m'a répondu de son oeil lubrique qu'aux poignets il ne se prononçait pas, mais qu'il connaissait des endroits où j'avais la peau bien douce, mais je m'égare).
Une autre infirmière à qui le lendemain je me plaignais de sa collègue en exhibant mes bleus (parce que je ne pense pas avoir la peau dure, mais je sais que je peux être une vraie peau de vache), et qui me refaisait ma perf dans le pli du coude parce que, devinez quoi? la perf de la veille ne tenait pas,
une autre infirmière, donc, m'a confié que chaque infirmière avait son petit endroit favori pour piquer, sur la main, dans le coude, au poignet, que c'était comme ça dans le métier. Ah oui, je lui ai dit, c'est comme nous les instites, on a notre petit moment favori pour yaller aux pipis, avant ou après le coin regroupement, avant ou après la récré. On a bien rigolé, mais pas trop quand même, parce que ça me faisait mal au ventre à chaque fois.

Mais la cause de mes maux, mes amis, on savait pas, c'était mystère et boules, trois options ont été envisagées, éliminées les unes après les autres au fur et à mesure des examens, puis reconsidérées, puis éliminées à nouveau.
Pendant ce temps, mon sang en culture et moi, et aussi mes globules blancs qui s'étaient multipliés de façon exponentielle les petits queuchons, on attendait.

(à suivre)

dimanche 15 mars 2015

Pourquoi je vous dis ça (en vrac)

- Une lectrice m'a écrit pour me dire que j'étais snob parce que je n'avais pas répondu à son mail (en gros). Chère lectrice, je t'ai trouvée un chouïa malpolite, je ne répondrai donc pas à ce mail que j'ai bien reçu, contrairement à l'autre.
Pourquoi je vous dis ça? parce que non, je ne suis pas snob, je réponds aux mails qu'on m'envoie quand je les reçois (et qu'ils sont bien polites).

- J'aurais dû m'y attendre, et pourtant je découvre depuis peu que serrer les fesses à côté de Brisefer pendant les deux ans de conduite accompagnée c'était r i e n à côté de serrer les fesses toute la soirée et une partie de la nuit sur mon canapé en attendant qu'il rentre, tout seul, avec ma voiture.
Pourquoi je vous dis ça? ah oui, parce que Brisefer a son papier rose et que j'ai désormais les muscles du grand, du moyen et du petit fessier plus durs que du béton armé, tu peux aller vérifier.

- En parlant de fesses justement, samedi matin, j'ai chuté lourdement dans l'escalier. Pourquoi je vous dis ça? parce que les enfants ont accouru à la queue-leu-leu en se tordant le ventre et boyaux tellement c'était drôle de me voir me relever en gémissant, mais l'Ours mon mari en revanche, bien qu'ayant parfaitement entendu ma chute comme mes appels au secours, n'a pas pris la peine de se déplacer. Tirez-en les conclusions que vous voulez, ça m'est égal, mais sachez qu'il dort depuis à l'hôtel du cul tourné pour une durée indéterminée -mais looongue, qu'il se le tienne pour dit- et pas seulement à cause que j'ai la fesse pas présentable et douloureuse, hein.

 - Je vous ai dit que mon journal favori, l'Echo républicain de chez moi avait refait en couleur toute sa page météo (dont on se fout éperdument ici), mais (j'ose à peine l'écrire tellement ça me contrarie) supprimé le petit rayon de soleil du jour (c'était son nom pour de vrai, je vous jure), la blague du matin, parfois tellement nulle que ça m'amusait follement et que c'est la première chose que je lisais? Ça vous fait peut-être ni chaud ni froid cette affaire, n'empêche que vous n'aurez plus de Monsieur Madame spécial Mads Mikkelsen, je vous signale.
Pourquoi je vous dis ça? parce je vais devoir inventer mes devinettes toute seule, c'est la misère, hein.
Donc: Qu'est-ce qu'a voulu me dire exactement ma petite Crevette, à votre avis, quand elle m'a dit en arrivant en classe l'autre jour:
"j'espère que ça va être moi, la Fée Meyride, aujourd'hui" ? (les maîcresses de maternoche ne répondent pas, sinon c'est pas du jeu).


[Post scrotum qui n'a rien à voir: Vu The voices au ciné, thriller rigolo de Marjane Satrapi parfaitement dispensable (ce que j'ai préféré, c'est le chouette générique de fin en chanson, pour vous dire)].

vendredi 13 mars 2015

C'est moi ou bien de nos jours on nous demande d'être compréhensif pour un peu tout et (surtout) n'importe quoi??

lundi 9 mars 2015

En vrac, parce que les jours de rentrée c'est pas facile, hein.

- On était tous bien content de reprendre le chemin de l'école ce matin, hein. Surtout Brisefer qui s'est souvenu hier soir seulement ah ben ça alors d'un devoir à rendre lundi dernier délai avant conseil de classe et qui y a passé sa soirée et une partie de sa nuit. Je suis parfaitement rassurée sur le sérieux et les capacités d'organisation de mon fils à l'aube de ses études supe, c'est rien de le dire.

- Mes petits élèves n'avaient pas non plus les yeux bien en face des trous, qui baîllaient de concert sur mon coin moquette ce matin; ça va aller mes petits cocos, juste cinquante six dodos avant les prochaines vacances, je leur ai dit avant d'attaquer la patate à modeler.

- Mon ATSEM était elle aussi d'humeur maussade, qui m'a dit texto après sa pause café, alors que je rentrais de récré Les filles, elles trouvent que tu as maigri pendant les vacances, mais moi je ne trouve pas. J'adore cette femme, je vous l'ai déjà dit?

- Ce matin, une petite cocotte:
"- Ben tu sais, ma maman, elle s'appelle (prénom de pomme de terre) comme toi!
- C'est impossible, ma chère enfant, si ta maman s'appelait comme moi, je le saurais forcément. [car les maîcresses savent tout, c'est bien connu, ndlr] [ et puis ta maman n'a pas du tout une tête à porter mon prénom de pomme de terre, en plus]
- maîcresse, je te dis que ma maman, elle s'appelle (prénom de pomme de terre) comme toi!"
 Le soir, la maman m'a confirmé la chose, on s'est tombé dans les bras, on s'est embrassé, on s'est promis fidélité à tout jamais.

dimanche 8 mars 2015

La famille Bellzouzou à la neige.

Drapeau vert: on peut se baigner.

Résumons:

Il y a le père et sa sempiternelle tenue rouge intégrale qui le fait passer pour un moniteur de ski, ce qu'il ne dément jamais, toujours prêt à renseigner quelqu'une ou à aider quelqu'autre qui aurait déchaussé sur la piste, la pauvre, son sempiternel petit glissé déhanché assorti à la tenue, un peu blingbling un peu la frime, mais on lui pardonne parce qu'il sait toujours nous trouver la piste au soleil, la bonne poudreuse et le tire fesse où il y a pas la queue.

Il y a le fils, Brisefer repenti c'est-à-dire allant vite fort et là où ça bosse et pente dur, pas toujours sur les pistes d'ailleurs, mais quand même vachement moins casse cou(ille) qu'autrefois, faisant l'ouverture et la fermeture des remontées toute la semaine hop hop hop qu'il neige, bourrasque ou avalanche, il est là.

Il y a la fille aînée toujours derrière son père dont elle suit les traces propres et figurées, appliquée, concentrée, prudente, toujours prête elle aussi, sauf s'il vente, neige ou qu'il fait un peu froid auquel cas tu ne pourras pas la faire sortir de son lit, le ski c'est dans des conditions optimales sinon rien on n'est pas là pour se faire chier namého. La star, quoi. D'ailleurs, elle est manucurée sous ses moufles.

Il y a la fille cadette, dite la petite bien qu'elle frôle la tête de sa mère, hyper posée et réservée en général, une vraie saute-bosses sur ses skis, va comprendre. Son frère au même âge, en pire. Toujooours partante, même par - 25°, aime les bosses, donc, les pentes bien pentues, les pistes verglacées, veut qu'on lui apprenne à aller encore plus vite encore plus fort, parce qu'on n'est pas là pour skier comme des mémères sur planches, suivez mon regard.

Et puis il y a la mémère sur planches, donc. Qui descend à deux à l'heure parce que sa plusse grande trouille c'est de se fracturer le petit bassin ou de se péter le ligament croisé antérieur, le ligament croisé postérieur ou les ligaments latéraux, peut-être même les trois. Qui surveille d'un oeil que sa petite ne fonce pas à droite sur la noire alors qu'on lui a dit à gauche sur la rouge, qui s'assure du deuxième qu'un surf ne fonce pas à toute blinde sur elle et qui vérifie du dernier que c'est pas Mads sous son bonnet par hasard, parce qu'elle vient d'entendre parler comme de l'allemand avec une patate chaude dans la bouche. Le soir, elle a un oeil qui dit merde à l'autre, tu m'étonnes.
(N'empêche, devine qui n'est jamais tombée de toute la semaine, hum, pas une seule fois, contrairement aux kékés des neiges qui l'accompagnaient?)
(Bon ok, une fois ou deux.) (Mémorables, les chutes?) (Bon ok, mémorables.)



Je suis désolée de vous dire que Pas pleurer de Lydie Salvayre m'a barbée et que je me suis endormie dessus malgré l'espèce de sabir franco-espagnol très réjouissant de la vieille mère.
En revanche: sur les recommandations d'une commentatrice mais je ne me souviens plus qui (qu'elle se dénonce), j'ai dévoré Le fils, de Philipp Meyer, roman à trois voix, épopée d'une famille texane sur plusieurs générations, pavé de plus de 600 pages, avec moult personnages, des indiens, des rangers, des fermiers, tout en flashback et retour vers le futur mais qui se lit comme du petit lait, un vrai régal, FONCEZ mes zamis si vous m'en croyez.

Et  Ibrahim Maalouf dans le casque toute la semaine: le B o n h e u r.