Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

dimanche 26 août 2018

Vrac, micmac et foutrac de fin de vacances.

Je me disais ce matin, en allant acheter mon pain: il y a quelque chose de changé dans l'air. Je n'étais pas sitôt entrée que Ca commence à sentir méchamment la rentrée, dites donc, m'a dit la boulangère avec un petit air d'entre deux airs. Mais ta gueule, aaah, ça doit être ça qui me fait tout bizarre ces derniers jours, je lui ai répondu poliment. A quelques heures de la pré-rentrée, je ne cherche pas la bagarre, j'ai déjà assez de soucis comme ça.

Il y a quelque chose de changé dans l'air, et c'est pas seulement la rentrée qui fait ça, mais je n'ai pas dit à la boulangère ce que c'était parce qu'elle m'avait bien assez énervée comme ça avec son histoire de rentrée. A toi je le dis, parce que tu m'es sympathique et que tu sais me prendre par le bon bout:

Brisefer mon petit garçon aux cheveux d'or, il est brun comme un espagnol à présent mais là n'est pas le propos, Brisefer mon petit garçon disais-je, 
(j'ai du mal à l'écrire) Brisefer mon petit garçon, dans quelques jours, 
il se met en ménage.
Si c'était avec une autre, je m'y opposerais formellement, tu penses bien. Mais comme c'est avec Touteminimignonne, je ne peux rien dire. C'est quand même pas de la faute de mon fils si elle est touteminimignonne, hein. (le pauvre).
Bref, quand je pense qu'il y a quelques années je me plaignais que mon fils avait déjà dix ans, passait le brevet, le permis, le bac, devenait étudiant, il n'y avait donc personne pour me prévenir qu'un jour il irait habiter avec une fille?
(J'ai toujours su que je n'avais pas d'amis).


Côté culture, je suis allée voir, sur les recommandations de Brisefer, encore lui, Dogman, thriller italien mêlant drogue et pauvreté, amitié et trahison et vengeance terrible en apothéose, décors de banlieue désuet et glauque à la fois, remarquablement interprété. Je recommande grandement. 
Et c'est pas faute d'avoir essayé, -les cent premières pages à peu près-, mais Les Bienveillantes de Jonathan Littell, ça n'était pas possible, une lecture aussi éprouvante je trouve ça insupportable, au sens propre.

Et pour finir en toute beauté, laisse-moi te raconter la dernière de ma petite dernière, Puceminus, à qui je rappelais l'autre jour qu'elle est la seule de la famille à être née après l'an deux mille et à n'avoir pas connu le siècle dernier, et qui a tourné vers moi ses grands yeux innocents:

«Pourquoi? Il s'est passé des trucs?»




dimanche 19 août 2018

J'adore mon maillot de bain.

Cet été, je n'ai pas eu de veine, j'ai été maudite du maillot de bain.

Le soir de la finale de la coupe du monde, j'avais posé mon maillot à sécher sur ma terrasse catalane, sans me méfier, aah petite malheureuse, de la redoutablaffreuse Tramontana. Ma culotte de maillot de bain s'est envolée par-dessus les toits, du moins c'est ce qu'on suppose, vu qu'on ne l'a jamais retrouvée. À l'heure qu'il est, elle doit voler quelque part au-dessus de Barcelone et il y a pire, comme endroit où planer dans la vie, c'est ce que je me dis pour me consoler, parce que j'adore mon maillot de bain.

Le soutif, lui, va comprendre, est resté bien sagement sur la terrasse, avec le recul, je me dis qu'il devait préparer un coup encore plus sale que la culotte.


J'ai dû m'acheter une nouvelle culotte de maillot de bain, noire, et qui faisait mémère d'après Puceminus, mais qui avait le mérite d'aller avec tout et surtout avec mon soutif, c'était bien là le principal, j'adore mon maillot de bain, -surtout qu'il ne m'en reste plus beaucoup à ce moment-là-.

Pour me baigner dans les eaux cristallines et calmes de la Costa brava, j'avais retiré, comme il me permet de le faire (ce maillot de bain est vraiment chouette, je l'adore), les cordons de mon cache-tété,

[J'explique. Ce que je trouve le plusse hideux esthétiquement parlant dans la vie, après la coiffure de Donald, c'est la marque blanche dans le cou des cordons du cache-tété, et c'est mon droit le plus strict.
Là, tu pourrais légitimement me rétorquer que si je ne veux pas de marque sur le corps, je peux aller me baigner toute nue. (Oui, mais j'adore mon maillot de bain, souviens-toi.)]

mais quand je suis allée me baigner, quelques jours plus tard, dans les eaux sablonneuses et houleuses de la Vendée sauvage, je n'avais pas mes cordons de cache-tété, or j'en aurais eu le plus grand besoin et si je savais faire un dessin, tu te représenterais mieux la Bellzouzou agrippant désespérément des deux mains son soutif à chaque vague pour éviter de le perdre à tout jamais, ça serait bien dommage vu que j'ai déjà perdu la culotte. J'adore mon maillot de bain, je te rappelle.

Mes cordons de cache-tété, j'en aurais eu le plus grand besoin, disais-je au conditionnel passé, puisque je les ai perdus. Ils ne se sont pas envolés le soir de la finale, je crois qu'ils sont plutôt enfouis sous le sable de la plage de Calella de Palafrugell, et il y a pire comme endroit où être enterré dans la vie, je me dis pour me consoler. C'est qu'avec ma malédiction du maillot de bain je deviens fataliste, dis donc.

Si je fais l'inventaire, donc, comme maillot de bain, il ne me reste plus qu'un cache-tété, dépareillé et sans cordon.
J'adore mon maillot de bain, je te l'ai déjà dit?