Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

mercredi 29 avril 2020

Niouses #14


L'Ours-mon-mari, tel que vous le voyez là, il cherche désespérément Les Essais de Montaigne et il ne les trouve paaas bordelézut, et figurez-vous qu'il paraît que c'est de ma faute parce que je les ai rangés quelque part pas à leur place, ce qui est parfaitement injuste parce que moi, les Essais de Montaigne, je ne sais même pas ce que c'est. 
Ce confinement floute de plus en plus nos rapports conjugaux, je vous le dis.


Mes petits bonheurs:

- tous les films qu'on se visionne en famille, [avec une thématique commune, bien involontaire cependant (sauras-tu la trouver?): La fille au braceletJ'accuseNi juge ni soumise, une intime convition.]
- un échange de maison avec l'Istrie cet été qui s'annule (forcément) mais qui est reporté immédiatement à l'année prochaine, et un petit message de nos échangeurs sévillans de l'an dernier pour prendre des nouvelles.
- ma glace au choc faite maison et toujours fameuse, ma foi, sans vouloir me vanter.

Je n'aurai été capable de vous parler que de mon jardin ou de bouffe durant ce confinement, maintenant c'est sûr, nan? Mais si vous voulez un peu de Mads pour faire bonne bouche, vous n'avez qu'à demander, vous savez bien que ça sera de bon coeur.

dimanche 26 avril 2020

Vrac micmac et foutrac du sixième dimanche de confinement ♬♪ Je traîne en souliers bicolores, Paille et phosphore dans l'eau du port. C'est une mélancolie banale, Vodka orange et Gardénal ♬♪ *

Ma mère [remember: je calcule bien quand je l'appelle, il FAUT qu'il fasse beau (très beau, même, la météo joue un rôle majeur sur son humeur, jamais j'appelle un jour de pluie, jamais), dans la journée (elle est comme les petits enfants et elle a le stress qui qui monte en même temps que l'obscurité, jamais j'appelle le soir, jamais), et après l'avoir appelée en général je suis bien déprimée],
ma mère, donc, qui me demande l'autre jour au téléphone c'est tout ce que tu as à me dire? T'AS PAS UN TRUC RIGOLO A ME RACONTER??

J'hésite à couper un peu de mon lilas pour en faire un bouquet pour la table de la cuisine: je suis dans la maison, fenêtres ouvertes à 30 mètres de lui et je le sens!
En revanche j'ai cueilli mon muguet, il est en avance cette année, mais qu'est-ce qui n'est pas bouleversé cette année, hein je vous le demande?

 j'ai hésité longuement avant de le cueillir,
une vieille croyance chez moi que le muguet ça se cueille le 1er mai  et pas avant,
et certainement pas le 26 avril aaah ça jamais madame,
et que ça pourrait bien me porter malheur sur plusieurs générations,
-comme si on avait besoin de ça en ce moment, hein
.-

Ces jours-ci, je suis absolument incollable sur l'état de mon jardin, le nombre de boutons de rose en préparation, combien j'aurai de fleurs sur mes cistes, le développement de mes iris de mes hortensias de mes fraisiers et l'emplacement précis de chaque pissenlit, demandez-moi n'importe quoi je vous le dis (et j'ai que ça à foutre, surtout). 

Puceminus, la fille la plusse sociable de the entire world, toujours entourée de copains/copines, toujours à sortir à droite à gauche, qui ne s'est (presque) jamais plainte de rien (à part de devoir être confinée avec nous, donc), c'est quand même la grooosse surprise de ce confinement, dis donc.

Ne vous fiez pas à la mignonnitude de Mina ma bête féroce, elle a convoité toute la journée un papillon qui s'était perdu chez nous et qu'on n'arrivait pas à faire sortir, a fini par le choper quand on a eu le dos tourné (il n'a pas été perdu pour tout le monde, pauvre bête), et elle en est si fière qu'elle se pavane actuellement dans toute la maison avec le machin dans la gueule une aile dedans une aile dehors. Plus jamais je l'embrasse sur les moustaches, je jure.

Bon et avec tout ça, demain c'est reprise de (l'école) la continuité pédagogique (de mes deux tétons), aaaaah ça, j'ai hâte.


* Souchon

mardi 21 avril 2020

Niouses #13

Anne ma soeur Anne demandait ce que nous avions gagné lors de ce confinement.
Très spontanément, je lui ai répondu Du stress. What else, hein?
Et puis comme j'ai bien senti que ça n'était pas très positivattitude tout ça, je me suis forcée à reufleuchir un peu, et j'ai trouvé.
Pendant ce confinement, j'ai découvert que j'avais, trèèèès loin dans mes chaînes de télé, genre vers les numéros 220 (je jure)(Tu as creusé, vraiment!, m'a dit copine F.), des chaînes anglaises! Chaque jour, je m'astreins donc à regarder les infos en Queen's english, et j'aime ça. Je comprends moins bien et certains détails m'échappent, donc j'angoisse moins et je performe mon angliche, c'est tout bénèfe.

Mes petits bonheurs:
- la tarte aux pommes que j'ai merveilleusement réussie, en toute modestie.
- Le documentaire sur Brassens sur France 3 l'autre jour.
- Mon adoleschiante ma(lé)gnifique qui est bien mignonne (la plupart du temps).

dimanche 19 avril 2020

Vrac micmac et foutrac du cinquième dimanche de confinement ♬♪ Peut-être un beau jour voudras-tu Retrouver avec moi Les paradis perdus ♬♪ *

Aye, c'est gagné, je ne veux plus déconfiner.
Ce qu'on nous annonce ensuite est encore pire que ce que nous vivons maintenant.
Je veux me rouler en boule comme mes chattes et dormir jusqu'à la fin des temps.



Ma Mina-féroce nous a fait don de sa première musaraigne en l'apportant jusque dans la maison, première musaraigne dont on n'est même pas sûrs qu'elle en soit une (première) vu que le chat des voisins les plus cons du monde, qui fait toujours son joli coeur auprès d'elle, traînait dans les parages à ce moment-là et que c'est peut-être lui qui la lui a tuée (musaraigne de seconde main, si ça se trouve, donc, pour couronner le tout.)

J'ai fini tous les mots croisés que je découpe quotidiennement dans mon journal quotidien et que j'entassais depuis des années dans un coin en attendant d'avoir le temps de les faire. Et je n'ai plus de journal quotidien depuis des jours et des jours, donc pas d'espoir de renouvellement de mon stock de sitôt (et même l'Ours se désole de ne plus avoir l'occasion de mettre en valeur son puits de science sans fond quand je lui demande un col des Pyrénées en sept lettres qui finit par O avec un T au milieu ou le numéro 49 dans la classification périodique des éléments (à peu près les deux seuls domaines où il puisse m'aider) (mais domaines fort utiles aux mots croisés néanmoins).
Il me reste des sudoku, et ça m'enchante, voyez où j'en suis rendue.

* Christophe

vendredi 17 avril 2020

Niouses #12

Alors alors, ça va beaucoup mieux depuis que je sais quand (à peu près) nous sortirons d'ici. Tu vas rire: non seulement mon angoisse semble s'être un peu fait la malle, mais je me suis aussi plusieurs fois surprise à me dire Bon sang, plus qu'un mois à peine de confinement, faut que j'en profite! 
(Concernant la reprise de l'école, je suis partagée, mitigée, je n'arrive pas bien à me faire une idée. Je reçois des messages indignés de collègues, des pétitions à signer, je lis les avis des uns et des autres à droite à gauche, je médite. C'est que je deviens sage, avec l'âge, moi.)

Pour info, et à toutes fins utiles pour les gens qui me rendront visite après le confinement: dans mon canapé, il y a désormais un creux permanent, là où je colle (et d'où je ne décolle pas souvent, la preuve) mes fesses. Il y a aussi beaaaaacoup de poils de chat, et des miettes de gâteaux. Peut-être même un peu de nougat collé. (Avec ça, si je n'ai pas dégoûté tout le monde de venir chez moi, hein?)

Mes petits bonheurs:

- le muguet dans le jardin qui pousse, pousse pousse et l'idée que cette année encore, la deuxième consécutive, j'aurai des brins fleuris pour le 1er mai.
- Brisefer mon fils qui me répare à distance mon ordi (ce qui m'a obligée auparavant à trier, ranger, déplacer, sauvegarder mes (tonnes de) photos et docs, et ce qui est fait n'est plus à faire.)
- retrouver sur mon vieux disque dur des vidéos des enfants quand ils étaient petits jouant dans la mer, anticiper le bonheur que ça sera de les regarder quand nous serons tous réunis (mon petit bonheur, c'est d'anticiper un autre petit bonheur, ça devient presque métaphysique, non?)

Elle est pas belle, ma glycine?
la prochaine fois, je vous montre mon lilas
(bientôt vous me réclamerez du Mads, vous verrez.)

mardi 14 avril 2020

Niouses #11

Depuis hier soir, j'essaie de ne pas sur-réagir, et de garder la tête froide.
Je me sens très soulagée d'avoir une date de sortie. (C'est très con, hein, mais) depuis le début, (je me répète, pardon), ce qui m'angoisse, c'est de ne pas savoir combien de temps nous serons confinés plus que le confinement à proprement parler. Alors je voulais une date, j'ai une date.
Bon, ça me soulage de penser à la date du 11 mai, et en même temps je suis bien consciente que les choses vont peut-être (probablement) changer d'ici là, la date être reportée à la St Glinglin, et j'angoisse. (Donc je tourne un peu en rond quand même, hein.)
Je ne comprends pas bien qu'on garde fermées les terrasses de café pour ouvrir les cantines scolaires.
Et je ne comprends pas bien comment en mater (je parle de ce que je connais), on pourra parquer 25 élèves (pour ma part) dans quarante mètres carrés, ni comment on réussira à leur faire porter un masque, s'il y en avait à notre disposition (plus de dix minutes, et sans qu'ils y touchent), à leur demander de garder leurs distances (et quand bien même ils les garderaient raisonnablement: 25 élèves + trois adultes dans 40 mètres carrés, je rappelle), à leur faire se laver les mains souvent (pour mémoire, il n'y a pas de point d'eau dans ma classe, et trois lavabos pour l'école entière) et correctement, à désinfecter le matériel utilisé..je m'arrête là.
Ou plutôt, je comprends bien que tout cela ne sera pas possible, et que tout le monde en est bien conscient. Mais qu'il faut rouvrir les écoles pour libérer les parents et les faire travailler. Et non pas (et non pas seulement)) rouvrir les écoles parce qu'il y a des enfants laissés pour compte et qu'on ne peut pas creuser plus avant les inégalités sociales au sein de l'école de la République. On pourrait nous dire les choses comme elles sont: qu'on privilégie la solution économique plutôt que la solution sanitaire, sans enrober ça de bons sentiments.

Mes petits bonheurs:
- jouer aux échecs avec Puceminus
- Mina qui s'est mis en tête d'attraper tous les moucherons/bestioles qui entrent dans la maison- ça l'occupe bien, vous pouvez me croire.
- relire des contes de Maupassant deci-delà, et relire la serpe.


L'effet Je sais que personne ne va se pointer à l'improviste chez moi = j'range pas
(ça vous le fait aussi?)
(et l'effet Il est probable que j'aie pas l'occase de me mettre en maillot de bain cet été sur la plage
=je peux m'enfiler le paquet entier de pim's à l'orange
,
ça vous le fait aussiiii?) 

dimanche 12 avril 2020

Vrac micmac et foutrac du quatrième dimanche soir de confinement ♬♪ Oh, faudrait pas que j'me laisse aller Faudrait pas que j'me laisse aller, non* ♬♪

Alors si je résume, j'ai un mari qui vit très bien son confinement (j'irais même jusqu'à dire que si sa piscine n'était pas fermée, ce qui est tout de même le grand drame de sa vie, (je pense que depuis environ trente cinq ans il ne s'était jamais passé de nager plus de allez quoi? Cinq jours?), il vivrait mieux son confinement que son non-confinement habituel), des grands enfants qui vivent bien leur confinement, une dernière fille sous mon toit qui vit bien son confinement, toutes mes amies proches qui vivent bien leur confinement, (et tout ce petit monde qui me dit qu'il serait prêt à confiner toujours) (ce sont leurs mots) (je vous jure), je serais donc la seule à trouver le temps looong?




A ce propos, si quelqu'un est abonné à l'obs, je veux bien qu'il me résume l'article sur Abraham Poincheval, qui donne paraît-il des conseils pour bien vivre son confinement. Il s'y connaît, rigolez pas, il s'est enfermé dans un ours pendant treize jours en 2014 (je ne sais pas pourquoi, me revient à l'esprit la scène où Léodicap dans The revenant, sort son couteau et éventre son cheval pour passer la nuit dedans question de vie ou de mort, et c'était quand même autre chose, comme expérience, pardon Abraham, hein).
Sinon, je veux bien donner mes conseils dans l'obs pour bien vivre son confinement avec un Ours, de mon côté.



Mes petits bonheurs:

- * je n'en ai pas encore parlé, mais un de mes plusse grands petits bonheurs ces jours-ci c'est bien évidemment les live que nous offre (encore plus souvent que d'ordinaire) Jean-Louis Aubert, je mets le casque, j'envoie des invites à droite à gauche juste avant que ça commence, aux copains (qui s'en foutent), à mes enfants (mamaaaan tu sais bien qu'on s'en fout), mais moi j'm'en fous qu'on s'en foute, je suis biiiien.

- fomenter vite fait bien fait un échange de dvds avec copine F., en toute sécurité et social distancing rules, oeuf corse. On appelle ça paillassonner = se laisser des trucs sur le paillasson.

- lire dans mon hamac.

- découvrir vos petits bonheurs à vous dans les comm' (allez, hop hop hop, que ça saute!)

vendredi 10 avril 2020

Niouses #10

Figurez-vous que Brisefer mon fils s'est une fois encore rasé les cheveux. (Il s'ennuie ces temps-ci, je suppose.)
Mais figurez-vous également que cette fois, je n'en ferai pas un drame. Primo parce que ça repousse vite, j'ai bien vu la dernière fois. Deusio parce que ça lui va bien (tout lui va, il est beau comme tout, mon fils). Troisio parce que, il pourrait être moche, je ne le vois pas, de toute façonen ce moment. Et quatrio et finito, il trouve encore le moyen de me faire rire (après son Ce qui est bien, c'est qu'après le shampooing, mes cheveux sont tout de suite secs de l'année dernière):
C'est bien pratique le matin, de ne pas avoir de cheveux: on se lève, et on est tout de suite coiffé!

Toujours bien coiffé  au réveil hoplà!


Mes petits bonheurs:

- être en vacances.
- avoir ressorti mes robes d'été légères, légères...
- la perspective d'un chouette week-end prolongé en Bretagne fin mai, prévu de longue date, avec mes amis théâtreux chers, qui me fait tenir et à laquelle je m'accroche comme un sénateur à son fauteuil (pour donner une idée) et à laquelle je veux croire (ne dites rien. Ne. dites. rien).

(Et c'est bien triste, mais Liliane a fait sa valise.)

mercredi 8 avril 2020

Niouses #9

Bon, mes amis, le moral fluctue en fonction des nouvelles du monde, de la météo, et de si j'ai appelé ma mère. Autant vous dire qu'en général je ne fais pas le tour de la pièce par le plafond en criant Yihooouh. Les jours s'étirent tout en passant à une vitesse folle et j'ai du temps comme s'il en pleuvait mais l'impression de n'en rien faire d'intelligent. Je rêve toujours d'avoir du temps pour moi et maintenant qu'il est là je désespère de ne pas savoir l'utiliser. Je dors très mal et me lève fatiguée.
Heureusement, il y a mes bêtes féroces, câlines et ronronnantes et quand on est confiné avec (au moins) un chat on doit se plaindre moins que les autres (les sans chat, en tout cas), je dis.

Mes petits bonheurs:
- le coup de fil à Minipuce en buvant un très bon thé aux agrumes et l'impression d'y être pour de vrai (au salon de thé, avec elle.)
- des chouquettes tout juste sorties du four, et pas trop raplaplas pour une fois
- les merveilles de mon jardin, ce temps magnifique, le chant des oiseaux, (presque) plus de bruits de voiture en fond sonore, la glycine qui fleurit, mon citronnier presque mort et qui ressuscite.

dimanche 5 avril 2020

Vrac, micmac et foutrac du troisième dimanche soir de confinement (et ça continue encore et encore, ce n'est que le début d'accord d'accord)

L'Ours-mon-mari a décidé de ne plus courir qu'un jour sur trois: il a mal partout (à toutes les articulations, partout, me demande-t-il de préciser; il veut aussi que je fasse passer un message: la course à pieds c'est agressif, ça fait mal, la natation c'est doux c'est beaucoup mieux, il ne comprend pas pourquoi les gens vont courir) (pas tous les gens, hein: y a moi, -ndlr).
Bref. En attendant, il ne nage plus, il ne court presque plus, mais comment va-t-il satisfaire son besoin irrépressible de se dépenser? et sa dose d'endorphine quotidienne, hum? Comble de malheur, il a déjà coupé tout ce qu'il restait de bois avant le confinement. Il s'est donc attaqué au jardin. Qui fait 200 mètres carrés. Après seulement une journée de travail, je peux te dire que mon jardin peut rivaliser avec ceux de Versailles, pas en taille (tu as compris) mais pour tout le reste. Il n'y a plus rien qui dépasse. Le composteur a été vidé, le compost réparti partout, tout est biné retourné aéré nettoyé taillé. C'est bien simple, la prochaine étape, c'est de ratisser à la fourchette à huitre et d'égaliser les bordures de gazon avec le ciseau à ongles, je jure.
Je lui ai dit que faire les vitres, si on mettait du coeur à l'ouvrage, ça permettait de bien se dépenser aussi, de joindre l'utile à l'agréable donc, que ça faisait travailler tout à la fois (j'ai pris mon air savant) les fessiers les adducteurs et les abducteurs les abdos les pectoraux le cardio et j'en passe, qu'on pouvait même siffler en faisant les vitres c'est un bon stimulant qui vous rend le coeur plus vaillant et le tout en prenant l'air un côté sur deux ce qui ne gâte rien. Il a eu l'air intéressé, je vous tiens au jus.


Mes petits bonheurs: (j'aime bien quand vous me parlez des vôtres, aussi)

-  la jolie petite étagère en bois home made by l'Ours pour derrière la petite fenêtre du salon, toute simple et belle que je lui ai réclamée un soir et qui était conceptualisée, découpée,  vernie, assemblée et posée dès le lendemain, si c'est pas de l'efficacité ça, hein? (on a bien compris qu'en ce moment je peux tout demander à mon mari).

- mon cerisier en fleur.

- mes draps qui ont séché dehors et toutes les fenêtres de la maison grandes ouvertes.

jeudi 2 avril 2020

Niouses #8

Je dors très mal la nuit et dans chacun de mes rêves il y a un peu de covid19 (so glamour).
Il y a quelque temps, j'avais rêvé que mon atsem et moi ouvrions frénétiquement chaque boîte de jeu de la classe parce qu'on avait toutes les deux le vague souvenir que s'y trouvaient quelques masques deci-delà. On ne trouvait rien, tu penses.
Hier, j'ai rêvé que j'étais à la classe poney avec mes petits élèves [je ne sais pas si tu sais (je pense que tu l'ignores, même) mais j'ai échappé à la classe poneys qui devait avoir lieu cette semaine, et quand dans la journée je rouspète pour un truc ou pour un autre, l'Ours-mon-mari me répète inlassablement Mais ma Zouzou, pense que ça pourrait être pire: tu pourrais être à ta classe poney à l'heure qu'il est, je te rappelle! (et ça me calme direct) (tu penses)].
J'y ai peut-être échappé, n'empêche que j'en ai rêvé quand même. J'étais montée sur un canasson et d'un coup je décidais me demande pas pourquoi de quitter le centre équestre pour l'école, suivie de ma classe entière, montée sur canasson elle aussi. Canassons qui s'étaient entre temps me demande pas comment transformés en somptueuses montures, Prince noir genre, qui fendaient les airs, j'avais un peu peur qu'il y en ait un qui tombe (de petit) pour tout vous dire, mais pas autant dans mon rêve que ça aurait été dans la vraie vie.
A l'intersection de deux rues que je situe parfaitement bien dans Chartres, j'ai été arrêtée par un portail en fer forgé que me demande pas pourquoi je léchais (parfaitement) mais qui néanmoins nous empêchait définitivement de passer.
Mon rêve s'arrête là et 1) il n'y a pas besoin de tonton Sigmund pour nous faire une psychanalyse de texte 2) je trouve bien dommage que ça s'arrête là, justement, parce qu'on ne saura jamais comment  (mais ça devait pas être piqué des hannetons) j'ai réussi ensuite à faire demi-tour et à faire faire demi tour à toute ma classe sur sa monture (les derniers seront les premiers, blablabla) pour retourner me confiner au centre équestre (je suppose, là, que c'est ce qu'on aurait dû logiquement faire, mais va savoir avec les rêves, hein).

Je mesure ma chance d'avoir une maison suffisamment grande pour qu'on ne me marche pas sur les pieds et où on ne me casse pas trop les couettes, un jardin pour prendre l'air en même temps que ma dose de vitamine D et regarder éclore le lilas, et surtout aucun malade dans mon entourage proche,
et pourtant je commence à trouver le temps long.
Heureusement il y a ma mère et quand je me trouve un peu déprimée je l'appelle, pour me remonter un peu le moral sans doute. Les entreprises vont fermer, les banques faire faillite demain, ton assurance vie ton épargne tes billets de banque regarde-les bien ils ne valent plus rien, on nous cache tout on nous dit rien plus on en sait plus on ne sait rien. 
Si tu envisages d'aller te prendre à ton balcon, appelle ma mère et elle te donne le petit coup de pouce dans le dos qui te manque.

Mes petits bonheurs, allez:

- Mina-mon-bébé-chat qui dort à coussinets fermés avec le petit bout de la langue sorti, parce qu'elle était en train de faire sa toilette et que le sommeil lui est tombé dessus d'un coup.
- croire épuisée ma réserve de chocolat mais retrouver une tablette tout au fond du placard.
- me dire qu'heu-reuse-ment que Mads ne m'avait pas encore invitée à venir le rejoindre à Copenhague, on n'aurait pas pu honorer notre rendez-vous et on en aurait été si frustrés, lui comme moi.