Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

vendredi 29 mai 2020

Petit prêchi-prêcha d'avant Pentecôte.

Après trois semaines d'enseignement sous covid, [je prêcherai sans doute quantité de convaincus, ce blog étant un repaire notoire de profs actuels, passés retraités et futurs (coucou, Minimignonne!), mais] laissez-moi vous dire combien enseigner à un petit groupe d'élèves est épanouissant, valorisant, efficace (bon sang), combien ça donne une pêche incroyable à tout le monde, petits et grands, parce qu'il y a moins de bruit, plus de concentration, de temps à accorder à chacun, de temps pour partager, se connaître, s'exprimer. 
De temps pour expliquer, de temps pour comprendre. 
Malgré le stress (relatif) dû à la situation (et surtout à ce protocole sanitaire de mes deux tétons) je me sens pleinement utile, j'ai le sentiment de faire du bon travail avec mes petits élèves (en toute modestie, je vous jure), parce que j'ai les moyens de le faire de la meilleure des façons dans les meilleurs conditions qui soient (juste un petit effectif, somme toute), alors que souvent je fais seulement ce que je peux, (bien que de mon mieux, soyons clairs).

Sur ce, mes amis, je m'en vais profiter de mon (looong) (et chargé) (joyeusement) weekend, et bien le bonjour chez vous.
Euh. C'est moi où Mads attend toujours qu'il fasse super chaud pour demander ça??

dimanche 24 mai 2020

Vrac micmac et foutrac du deuxième dimanche de déconfinement ♬♪ Puis on se roulait dans les champs Faisant naître un bouquet changeant De sauterelles, de papillons Et de rainettes Quand le soleil à l'horizon Profilait sur tous les buissons Nos silhouettes ♬♪ *

Je sais pas vous, mais chez nous on a redécouvert ces jours-ci les plaisirs du pique-nique, et ça serait bien de faire perdurer ces moments-là une fois les restos ré-ouverts.
L'autre soir, on a bu et grignoté au bord d'un étang en très bonne compagnie, la journée tombait en même temps que la chaleur, on entendait les grenouilles qui faisaient un potin d'enfer, c'était chouette.

J'ai du sang de musaraigne partout sur ma terrasse, dit comme ça c'est pas glamour je sais bien.
Je nettoie bien sûr, (qu'est-ce que vous croyez?), mais ma Mina féroce semble tenir à me montrer obligeamment tout ce qu'elle attrape quotidiennement avant de le bouffer (malproprement, donc, mais intégralement, contrairement à une certaine, jadis), alors c'est du boulot d'entretien pour moi, nettoyer du sang de musaraigne sur la terrasse, je vous prie de me croire.

Mes petits bonheurs:
- un mi-cuit au choc' honteusement plein de beurre et délicieusement réussi
- les cerises en préparation sur l'arbre
- mon vélo réparé par l'Ours que je vais pouvoir réutiliser (enfourcher le tigre)
- un weekend prolongé tellement long qu'on jurerait qu'il a duré une semaine au moins


Sinon, le bonheur, c'est  aussi trouver sur le chemin d'une jolie promenade
une cerise perfectly ton sur ton avec le vernis de Minimignonne


ou le cadeau d'un très joli bouquet


une passiflore pleine de promesses


ou une Mina féroce enfin endormie après une journée de chatonne heureuse

(après avoir attrapé une musaraigne donc, trois mouches et un faucheux,
une petite libellule, une plume

la queue de Minouchette, et mes pieds chaque fois que je suis passée à côté d'elle,
après avoir couru ventre à terre dans le jardin, grimpé tout en haut du prunier,
guetté mille et une choses tapie derrière un brin d'herbe en se croyant invisible,
après avoir volé des biscuits dans la cuisine et lapé l'eau des fleurs.)

* à bicycleeeeette...!

mardi 19 mai 2020

Rattrapage.

Horreur et stupéfaction, je m'aperçois à l'instant que j'ai oublié mon Vrac micmac et foutrac du dimanche. Ça doit être que je n'avais pas grand'chose à raconter. Ou que j'étais trop occupée à zieuter la saison deuxième d'Au nom du père avec le frère de Mads (qui démarre un peu mollasse, néanmoins. La saison deuxième, pas Mads, hein, il démarre pas mollasse mon Mads, tu penses).
Un petit billet de grosse flemmasse rapidosse pour (meubler) me faire pardonner, donc.

Mes petits bonheurs:
-  de jolies promenades au bord de l'Eure et toujours en bonne compagnie
-  une séance chez l'ostéopathe qui m'a crevée et courbaturée mais qui m'a fait du bien
-  les premières fraises du jardin
-  la relecture de Dix petits indiens, de Sherman Alexie, chouettes nouvelles
-  savoir que Minipuce, qui était chez son grand-père,  a vu la mer
- la réouverture dans huit jours de ma médiathèque
- la (toute toute) petite semaine de boulot
- Brisefer, Minimignonne et l'Aïeule qui s'annoncent pour très bientôt

Mes aah, malheurs! et contrariétés diverses:
- n'avoir pas vu Minipuce depuis le mois de janvier et ne pas savoir quand ça sera possible
- le gel hydroalcoolo qui au bout de quelques jours d'une utilisation pourtant limitée aux urgences à l'école me nique les mains dans les grandes largeurs
-  la difficulté à parler longtemps, la chaleur et l'essoufflement sous le masque toute la journée (et cette sensation de l'avoir encore sur le nez le soir à la maison, longtemps après l'avoir enlevé)
- penser que cette semaine j'aurais dû être en Bretagne avec mes copains théâtreux.

vendredi 15 mai 2020

Niouses d'école par temps de covid.

Le truc de dingue qui me fait halluciner sévère: pour la toute première fois de ma carrière, j'ai dans ma classe le même effectif que dans les vidéos qu'on nous projette en exemple aux animations péda. Du coup je confirme ce que, fine mouche, je subodorais déjà un peu depuis vingt cinq ans: question ambiance de classe, niveau sonore et qualité pédagogique, le nombre d'élèves dans la classe, ça y fait beaucoup, hein.

Une petite cocotte: Maîtresse, t'es bizarre, la classe elle est bizarre, l'école elle est bizarre, tout est très bizarre !
Un autre: Où y sont, les autres? (répondant immédiatement à sa propre question) ah oui je sais: y sont restés chez eux, y z-ont le corona!
(Ils dessinent à la craie par terre dans la cour) maîîîtresse, marche pas là, il y a le virus! j'ai dessiné le virus!(est-il besoin de vous dire que le virus est partout à l'école?) (il est dans tous les esprits en tout cas).

Et pour finir sur un malheureux dommage collatéral: j'ai répété tellement de fois depuis deux jours 1 mètre entre vous, souvenez-vous! 1 mètre! 1 mètre!, que ça ne sera même pas la peine que l'Ours tente un rapprochement avec moi ce weekend, je vous le dis.


mercredi 13 mai 2020

Cherchez l'erreur.

A Chartrescitymaville, après déconfinement, il faut deux semaines pour ré-ouvrir la médiathèque mais seulement deux jours pour ré-ouvrir les écoles, cherchez l'erreur.

Chez le dentiste ce matin, le protocole sanitaire des écoles c'est de la gnognotte à côté, et même, je suis (presque) sûre qu'après une fuite dans une centrale nucléaire on ne prendrait pas autant de précaution pour entrer dans la salle des réacteurs.
En revanche je suis allée juste ensuite acheter du chocolat des brocolis en dépannage urgent à la supérette du coin et j'ai même pas trouvé à l'entrée un pauvre pot de gel hydroalcoolo, cherchez l'erreur.

On a des parents d'élèves qui ont joué le jeu pendant tout le confinement en prenant aimablement et en donnant régulièrement des niouses de leur enfant et de son travail à la maison, en envoyant des photos, en participant sur le blog de l'école, et puis d'autres qui ne se sont jamais manifestés pour quoi que ce soit, ne répondant ni aux mails ni parfois même aux messages laissés sur leur téléphone. (On les a appelés, plusieurs fois pour certains, pour être sûr qu''ils recevaient bien tout ce qu'on leur envoyait (oui, merci, pas de souci) parce qu'on finissait par se demander s'il n'y avait pas un souci technique quelconque avec nos envois depuis la boîte mail de l'école.)
Et ben le jour où on a envoyé le sondage pré-déconfinement pour savoir quels enfants reviendraient à l'école, ce sont ces mêmes parents qui ne s'étaient jamais manifestés pour rien qui nous ont répondu dans l'heure pour dire que Oui oui oui, ils reviennent, hein, pas de blague il nous faut une place, on bosse, nous!
Ah ça, on était bien contents d'avoir de leurs nouvelles. Et on a été rassurés sur le fonctionnement de la messagerie. Cherchez l'erreur.


Cherchez l'erreur:
J'ai parfaitement bien intégré les gestes barrière et toutleblablabla et pourtant
dans mes rêves avec Mads je suis incapable de les respecter,
 aagh, m'obligez pas à faire un dessin, ma mère lit ce blog.

dimanche 10 mai 2020

Vrac, micmac et foutrac du dernier dimanche de confinement (avant le prochain) ♬♪ Le dernier train, toujours le même Pour ce pays en noir et blanc Où on s' fait plus de mauvais sang Fleur de ma ville du sang sur tes épines Tu prends ce que j'ai Tu n'me dis pas où je vais ♬♪ *

Alors voilà, on y est, on va sortir.
Je pense que vous n'allez pas me croire, mais après l'avoir tant attendu et espéré,  je n'en ai plus trop envie, maintenant.
J'ai mis des semaines à m'habituer à cette anormalité que nous avons vécue, et c'est maintenant le retour à la normale qui m'inquiète, même si je sais bien que ça ne sera pas tout à fait normal tout de suite quand même, j'espère que vous me suivez. En tout cas, je sais pas vous, mais moiperso, le simple fait de voir un film avec des gens sur une terrasse de café ou qui se serrent d'un peu trop près me donne illico l'envie-réflexe pavlovien d'un bon gros nettoyage de mains quarante secondes et pas une de moins à l'eau savonneuse.

En attendant, ce dernier week end, j'ai fait une orgie de sucre encore plus que d'habe mandieumandieu, mais dès demain c'est fini, je redeviens raisonnable. Les Français ont pris en moyenne deux kilos et demi pendant le confinement? laissez-moi rire, les petits joueurs.

A part ça, dites-moi si ça vous a fait pareil, j'ai ressenti ces deux derniers jours le besoin urgent, irrépressible et absolument vital de faire en quatrième vitesse tout ce que je n'avais pas eu le temps de faire tranquillement en deux mois de confinement, comme si plus jamais dans ma vie j'aurais de temps pour rien faire: ranger ma penderie, classer mes livres par couleur, arroser toutes mes plantes vertes, nettoyer les rigoles du garage, ma cuisine de fond en comble et trier tous les fils électriques qui servent à rien dans cette baraque.
Ah ça, je me demande bien où je vais trouver l'énergie demain pour condamner les accès, bâcher, enrubanner tous les meubles, coins-jeux et objets de ma "classe" afin qu'il n'en reste plus rien que dix tables éloignées d'un mètre les unes des autres et une barquette avec du petit matériel individualisé posée sur chacune.



Un peu de Mads pour rendre un peu sexy ton protocole sanitaire, peut-être?


* Téléphone

mercredi 6 mai 2020

Niouses # 16


Mes petits bonheurs:
- le premier déjeuner dehors  (enfin: dehors, sur la terrasse, on se comprend)
- l'odeur de l'herbe fraîchement coupée et le soleil revenu
- des photos rigolotes envoyées par mes petits élèves (et sur ce sujet, nous en resterons là, voulez-vous?)

(ah si, juste une chose:
- attendu que je dois faire se laver les mains à mes élèves à leur arrivée à l'école puis juste avant leur entrée en classe, avant et après le passage aux toilettes, avant et après la récré, après qu'ils se sont gratté le nez, les yeux, les oreilles, les fesses, les verrues, les pustules, après qu'ils se sont mouchés, qu'ils ont toussé, éternué, après qu'ils ont manipulé un objet, pire encore: un objet possiblement contaminé, après qu'ils ont donné la main à un autre, pire encore: à un autre qui avait les mains sales, après qu'ils ont mis les mains à la pâte, dans les poches, dans le cambouis, et avant leur départ à la maison,
- attendu également que je n'ai pas de point d'eau dans ma classe,
je me demande très sérieusement s'il ne vaudrait pas mieux faire classe directement dans les chiottes) (?)

dimanche 3 mai 2020

Vrac, micmac et foutrac du septième dimanche de confinement ♬♪ Le vent l'emportera Tout disparaîtra Le vent nous portera La caresse et la mitraille Cette plaie qui nous tiraille Le palais des autres jours D'hier et demain ♬♪ *

Concernant la réouverture des écoles, je voudrais juste dire une chose: qu'on arrête de nous dire que Si le protocole sanitaire ne peut être respecté alors les écoles n'ouvriront pas, parce que sitôt entrés dans l'école, je ne donne pas trente secondes graaand max à deux élèves de maternelle n'importe lesquels pour se toucher, se parler sous le nez, s'échanger un objet. Un enfant raisonnable de cinq ans, même si tu lui as bien expliqué et qu'il a intégré le fait qu'il doit tousser ou éternuer dans son coude ou parler à distance des autres n'aura probablement pas le réflexe de le faire le moment venu.
[Quel est donc l'intérêt de conceptualiser pendant des heures une entrée en classe par plusieurs accès (ah ben tiens je n'ai qu'une seule et unique porte d'entrée dans ma classe, il y en a bien une autre, mais elle donne sur la classe voisine, et il faut éviter le brassage des élèves) ou une gestion des circulations dans la classe et dans le couloir avec sens unique de circulation, signalétique et marquage au sol (pour info, dans mon école, le couloir qui mène aux classes est large de même pas deux mètres je dirais, et en cul de sac)(on peut détailler une à une toutes les préconisations, ce sera pareil, on a bien compris le problème), je vous le demande?]
Soit réellement on estime que le protocole sanitaire doit être scrupuleusement respecté, dans ce cas on n'ouvre pas les écoles car il.ne.le.sera.pas,
soit on accepte l'idée que tout le monde essaiera de le respecter et de le faire respecter du mieux qu'il pourra et ça sera déjà pas mal.


Mes petits bonheurs:

- un chouette zoom qui a réuni virtuellement le triangle d'or infernal Orléans-Nantes-Chartres, soit Minipuce et Roucoulicoucou, Brisefer et Minimignonne, les Aïeux zouzou, nous -et Puceminus par intermittence depuis sa chambre à l'étage samedi soir, ça faisait du monde au balcon.
- une balade avec l'Ours (toujours la même, en réalité, mais avec retour précipité sous une pluie battante, ça change).
- la relecture de Vingt quatre heures de la vie d'une femme de Stephen Zweig, auteur que je lisais vers l'âge de vingt ans et dont je n'avais rien relu depuis (mais j'ai en ce moment une folle envie d'histoires d'amour, pas vous?)
- mes chatounes qui, quand elles ne se battent pas à en perdre une moustache, sont comme deux coeurs dans une même culotte.


* Noir désir

vendredi 1 mai 2020

Niouses #15

Ce matin sur mon canapé a eu lieu la baston de la mort entre mes deux bêtes féroces, pour une histoire, je suppose, de place sur le canapé qui serait meilleure qu'une autre pour pioncer jusqu'à la pitance suivante. Toujours est-il que, descendant en trombe les escaliers pour savoir QUI beuglait de la sorte (en réalité, je le devinais fort bien, qui vouliez-vous que ce soit? mais c'est confinement morne plaine en ce moment faut-il vous le rappeler et je m'invente du suspense dans ma vie, j'ai le droit), j'ai trouvé (baston de la mort) moults touffes de poils ET une moustache dont je ne peux pas dire à qui elle appartient, vu que les deux bestioles, présentement, BOUDENT chacune dans son coin, et ne  sont sûrement pas d'humeur à répondre à mes questions concernant l'enquête sur la moustache perdue. Mina est partie dehors, Minouchette est montée dans une chambre, et moi J'AI LE CANAPE, du coup, yihaaa.

Mes petits bonheurs (en photos):

Les amis chers qui après lecture du dernier billet,
nous ont envoyé cette photo

D'autres amis chers qui nous envoient une invite officielle
avec de chouettes surprises dedans


Mes fleurs de ciste qui s'ouvrent et se fanent en un jour seulement,
ce que je trouve très beau comme principe:
 il faut qu'elles vivent passionnément leur unique journée
 (en plus de suspense, je mets du romantisme dans ma vie, comme tu peux voir)
(bon, là il pleut, c'est craignos de vivre son unique journée sous la pluie, hein.)