Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

dimanche 27 février 2022

Vrac micamac et foutrac du dimanche soir

J'ai dit l'autre jour que c'était reprise et que c'était marre, mais en vrai j'ai une classe cette année comme il est rarement donné d'en avoir (je sais je sais j'ai souvent dit ça et l'an dernier notamment, mais celle-ci est réellement exceptionnelle à tout point de vue) et d'ailleurs, la meilleure preuve de ce que j'avance, c'est que pendant les dernières vacances, alors que d'habitude je m'évertue surtout à oublier jusqu'à leur prénom, j'ai éprouvé le manque de certains (la plupart) de mes petits élèves, truc de dingue on est bien d'accord.

N'empêche, cette première semaine a été difficile, je ne vous fais pas un dessin, entre les miochons surexcités (ne sont-ils pas sensés rentrer reposés de vacances, pourtant?), et les nouvelles du monde qui (euphémisme) ne donnent pas vraiment envie de faire le tour de la pièce par le plafond en chantant Mille colombes, tu vois très certainement ce que je veux dire sans que je te fasse un dessin.

Alors j'ai essayé, comme toi sans doute, de penser à autre chose et de profiter de ce temps magnifique en restant abrutie devant mes écrans: j'ai revu avec grand plaisir (et larmiche à l'oeil) Pupille (avec Kiberlain)(décidément), et vu, longtemps après tout le monde la mini-série Mare of Eastwood, produite et interprétée par Kate Winslet, et très addictive, ('reusement que ce n'est pas très long).

Je suis retombée l'autre jour sur ce vieux billet, et je sais maintenant que si Puceminus n'a pas choppé le covid (bien qu'elle ait eu l'occase de se frotter à lui de façon plus que rapprochée à Noël), c'est parce qu'elle a bien appris à se laver les main à la petite école il y a 13 ans.

Et pour finir, je ne voudrais surtout pas faire ma crâne, hein, surtout que c'est pas mon genre vous savez bien, mais Minipuce est allée rencontrer Philippe Jaenada (him, and he himself !) aujourd'hui à Nantes, dans le cadre du festival Atlantide, et comme elle n'a pas froid aux yeux elle est allée lui parler à la fin de la séance et m'a fait dire que (héhé):

dimanche 20 février 2022

Aller et retour.

Dimanche dernier, nous étions tous réunis et attablés devant une raclette/charlotte au choc (pour fêter les anniversaires de Brisefer et de Puceminus, encore un grand moment d'équilibre alimentaire, voyez-vous), quand un des enfants a demandé à l'Ours ce qu'il avait prévu de m'offrir pour la Saint Valentin du lendemain. Réponse sans vergogne ni complexe de l'Ours: eh ben: rien . du . tout, parce que chez nous, c'est la Saint Valentin tous les jours! (Je pense que les enfants prendront mon parti si jamais je décide de divorcer.)

N'empêche, on est quand même allés faire du croque-love pendant quelques jours du côté de Granville. On a marché 22.897 pas tous les jours sur la plage - je le sais j'ai un mouchard dans mon téléphone- cinématé (Sandrine Kiberlain power) les après midis pluvieux (et dieu sait si): Une jeune fille qui va bien, réalisé par Kiberlain, un des films les plus émouvants qu'il m'ait été donné de voir dans ma vie, j'ai pleuré tous les larmes de mon corps après la scène finale et Un autre monde avec Lindon et toujours Kiberlain (j'ai aimé, mais moins, l'Ours en revanche a bu du petit lait: un film de son réalisateur fétiche et l'occase d'éructer contre le capitalisme, tu penses), crapahuté sur le sentier des douaniers pour apercevoir au loin le mont St Michel [crois-moi pas si tu veux, mais unlike pretty much everyone, je ne l'ai jamais vu que de loin de toute ma vie et n'y ai jamais posé les pieds (je jure)], relu Le fils de Philipp Meyer, un livre "western" dont j'avais gardé un excellent souvenir et relecture faite, je persiste: c'est le livre le plus palpitant du monde (je jure). Et puis on a fait mille choses encore (et plus, car affinités).

Bref, c'était bien beau tout ça, mais demain c'est reprise et c'est marre, tu te doutes.

                  Un petit bout de Mont St Michel est caché sur cette photo, sauras-tu le dénicher?

dimanche 6 février 2022

Vrac micmac et foutrac du dimanche soir

Petite réflexion pédagogique de derrière les fagots: vendredi matin, quand j'ai vu l'état de fatigue/d'excitation de mes mouflets pour cette dernière journée de classe avant les vacances, j'aurais pu décider de rentrer me coucher chez moi (pourquoi pas? un père d'élève m'avait bien envoyé un mail pour me dire que désolé sa fille n'avait pas envie de se lever ce matin et que par conséquent il la gardait pour la journée et bonnes vacances madame, et moi aussi je n'avais pas eu envie de me lever le matin même, après tout), mais à la place, allez savoir pourquoi, j'ai demandé à mes huit élèves de grande section ce qu'ils avaient envie de faire, vu que j'avais comme l'intuition qu'on n'allait pas pouvoir faire grand'chose, justement. UN PESTACLE pour les petits et les moyens!, m'ont-ils répondu. J'ai eu envie de pleurer en appelant ma mère, mais à la place je leur ai dit, ok, on va le faire mes cocos et mes cocottes, yes we can. On a envoyé les petits et les moyens faire de la gymnastique se défouler à mort avec l'atsem et le contrat civique dans le préau, et en 40 minutes montre en main, on a décidé de l'histoire, distribué les rôles, inventé les dialogues (bon, en vrai le travail était déjà tout prémâché, vu qu'on avait travaillé sur à peu près toutes les versions existantes sur le marché des versions de l'histoire de La moufle depuis cinq semaines), répété trois fois, installé les chaises pour les pestateurs, tiré les rideaux de la classe. Crois-moi pas si tu veux, jamais il n'y eut spectacle de mioches aussi réussi, en témoignent l'enthousiasme, et les applaudissements nourris du public, et la joie des acteurs. La maîtresse en a oublié de filmer, elle était trop occupée à se demander pourquoi diantre on s'emmerde à préparer pendant des mois et des mois des spectacles de fin d'année grand tralala alors qu'en si peu de temps, de moyens et de stress on peut faire de si chouettes choses (toute modestie gardée, hein).

A part ça, il n'est pas impossible que j'aie dans quelques jours un fils âgé d'un quart de siècle et une petite dernière majeure depuis peu. C'est quelque chose que je ne m'explique pas. Vraiment pas. D'ailleurs, tiens, je ne compterai plus les âges, ni de la chair de ma chair, ni de ma propre chair, tiens, vu que c'est vraiment n'importe quoi, ce dingue de temps qui passe et dévale la piste à toute blinde et qu'on n'arrête plus. 

C'est donc vacances ici et c'est pas dommage, alors je prends la décision solennelle de ne rien faire d'autre que dormir, lire, voir des films, fêter des annives en famille et partir en doudou croque-love avec l'Ours en Normandie quelques jours. Tout le reste attendra, vu que le reste n'est pas toujours sympa d'ordinaire.