Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

mardi 31 mars 2009

Il y a des jours comme ça où je me la pète un peu, style j'en ai vu, moi, des gosses, je sais m'y prendre, fais comme moi, attends que je t'explique.
Où par exemple je m'épanche en racontant que nananan, moi, mes nains le coup du hurlage depuis l'autre bout de la maison "maamaaan, viens vooiiiir!" ils me le font pas, parce que je leur réponds direct "non, je ne viens pas, viens plutôt, toi!". Et en général, ils ne viennent pas et j'ai la paix.
C'est ça le prix de ta liberté, tu vois, et puis ça relativise tout de suite le caractère urgent de ce qu'ils ont à te dire ou à te monter, toussa quoi.
Oui, il y a des jours où j'ai des méthodes éducatives de tonnerre et où je suis fière de moi. Et puis il y a les autres jours.
Ceux où par exemple ma Puceminus est obligée de monter l'escalier pour me rejoindre tout en pissant du nez, parsemant harmonieusement le parquet et chacune des marches de l'escalier de longues traînées de sang par la même occasion.

dimanche 29 mars 2009

H a r o sur le baggy.

Si vous saviez comme j'ai honte en vous le disant: Brisefer mon fils, pauvre petite âme influençable, cède atuellement à la collègienne way of life de porter son futal très très bas sur le derrière, sous l'élastique de son caleçon genre, de la plus hideuse façon.
Quand je pense qu'hier encore je lui accrochais les boutons pressions bien haut sur ses petites fesses rembourrées. Et que c'est moi qui lui choisissais ses petites affaires, babygros jaune poussin avec dessus une petite voiture à la pompe qui disait d'un air coquinou "le plein de bisous et je roule pour vous", genre.
Alors le baggy, nan, vous voyez bien que c'est vraiment c'est pas possible ce truc. D'abord ça me donne toujours l'impression que le djeun' en question il n'a plus le réel contrôle de ses spincters, si vous voyez ce que je veux dire. Ça me dégoûte un peu, quoi.
Pire encore: la vision de ce pantalon pendouillant quand je marche derrière en pleine rue m'a toujours donné envie de tirer dessus un bon coup, de le descendre sur les chevilles une fois pour toutes, en criant avec ma voix de tête "eh! va donc t'acheter une ceinture, mon gars, ou j'appelle mon cousin Chidéric à la brigade des moeurs!!"
A vrai dire, plus j'y pense, plus j'en ai envie. J'ai jamais osé le faire sur un inconnu, mais sur Brisefer, retenez-moi, je sens que je vais le faire, ah oui, je sens que je vais le faire parce que c'est vraiment une expérience que je veux avoir tenté dans ma vie.
Pis c'est moins grave de faire ça à son fils qu'à quelqu'un qu'on ne connaît pas, nan?
( et un forfait de plus ou de moins au crédit de ma mèrindignité notoire, hein..?)

mercredi 25 mars 2009

Plein de bonnes raisons de me plaindre (ne vous en privez pas, merci).

- J'ai découvert que j'avais sur la paupière inférieure de l'oeil droit, enfer et putréfaction, un cil blanc. Ouh la belle affaire, me diras-tu, ( car j'ai aussi foulitude de cheveux blancs). Tu n'as certes pas tort, mais tu as déjà essayé de t'enlever un cil à la pince à épiler, toi?
- Je suis obligée de passer l'aspirateur avec un pied qui appuie dessus en continu, vu que le bouton ne reste plus enfoncé tout seul, ce grand couillon. La pose est distinguée et confortable, vous ne soupçonnez même pas. Je vous ferais bien une photo pour vous faire mesurer l'ardeur de ma gymkana, mais je ne suis pas sûre d'avoir une paire de chaussette pas trouée du gros orteil, donc je m'abstiens, merci de votre compréhension.

- J'ai dû faire mémoriser, orthographier et situer sur la carte (après avoir révisé longuement moi-même ) Lettonie et Lituanie, Slovénie et Slovaquie à Minipuce pour son contrôle de géographie. Ambiance " j'ai cru que j'allais sauter par la fenêtre d'ailleurs c'est bien simple: on m'apportait une fenêtre, je sautais" ( dixit Philippe Manoeuvre, j'ai mes Lettres, moi).

- Au conseil de classe de Brisefer hier soir, alors que pour la circonstance je me composais mon visage de parent d'élève SDR (Sévère Digne et Respectable), je me suis entendu dire que mon fils c'était bien mais que quand même, comme clown de service on n'avait pas encore trouvé mieux. Je me suis tout de suite trouvée moins SDR.
Et comme j'ai encore bien zieuté, et pas que d'un oeil, le très beau et très jeune prof de maths, ma prise de note a été assez superficielle, je sens qu'il va y avoir comme des blancs dans mon compte-rendu, voyez.

- Alors que j'attrape systématiquement courbatures et / ou mal aux fesses et/ou torticolis et/ou vertèbres coincées quand j'arrache trois pissenlits dans mon jardin, j'ai cru pouvoir impunément biner trois heures de long dimanche dernier. Je n'ai plus de mains, c'est pour ça d'ailleurs que je blogue avec les pieds.

lundi 23 mars 2009

Puceminus fait des blagues.

" Puceminus: (conspiratrice) tu sais, à l'école, je raconte des blagues aux autres.
- ah oui? et qu'est- ce que tu leur dis?
- ben je leur dis par exemple qu'Hugo, il mange ses crottes de nez.
- Ah? et (hum)...ça les fait rire?
- ( se tordant de rire) ben non, y rigolent pas, y m'croient tous! "

dimanche 22 mars 2009

Une promenade very dangereusement vôtre, isn't it?

" Ben peut-être qu'il est mort le chien méchant" elle a dit Puceminus, parce qu'on n'a rien vu. ( Déçus comme tout, qu'on était. On aime l'aventure, nous.)

lundi 16 mars 2009

Prière de montrer l'exemple.

(Même quand on est un Ours.)
Qui, pour vous donner une idée, quand ses filles, au rayon petites bêtes de la jardinerie, le supplient d'acheter un truc dans ce style-là à la bête féroce(voyez le genre) répond sévèrement que "nan mais ça va pas la tête, il y a des gens qui meurent de faim dans le monde, vous savez".
Et qui cinq minutes plus tard se paie un traitement caviar de luxe pour son gazon english staïle, fertilisant, hydratant, anti-mousse, anti-cernes et tout le tintouin que je ne vous montre même pas le prix sur le ticket de caisse tellement j'ai honte.

vendredi 13 mars 2009

On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui.

Et surtout pas avec un petit miochon de 3 ans et demi.
La scène se passe dans le couloir, à l'heure des mamans, j'aide le petit gars, qui me sourit de toutes ses dents de lait et bombe le torse de fierté, à enfiler son manteau flambant neuf.
"- Ce que tu es chic aujourd'hui dis donc! tu vas à la noce du cousin Bogosse?
- (soudain étreint par l'angoisse la plus totale, au bord des larmes) ah non, je vais chez ma maman."

jeudi 12 mars 2009

Lettre à mon ingrate de fille, en espérant la faire culpabiliser un jour peut-être.

Ma chère Puceminus,
Ah ben c'était bien la peine de me répéter en boucle chaque jour que Dieu a fait depuis que tu savais que j'accompagnais ta classe en sortie en car, -depuis deux mois, à la louche, donc-: "dis maman, je te garderai une place et tu t'assiras à côté de moi dans le car, hein???"
Et c'était bien la peine aussi que je te réponde immanquablement, en bonne mère qui sait deux- en- un rassurer son enfant et lui faire une leçon de conjugaison incognito: "oui, ne t'inquiète pas, c'est promis, je m'assoirai ou je m'assierai à côté de toi, l'un ou l'autre çui kti veux ti choises ma fille".
Non, c'était vraiment pas la peine, parce que quand je suis montée dans le bus j'ai tout de suite vu que non seulement tu avais laissé Hugo s'assire à ma place réservée, mais qu'en plus tu étais en si grande conversation avec lui que tu m'as superbement ignorée quand je suis passée à côté de vous.
Et pour tout te dire, quand je t'ai (tout sourire, hein, je suis une mère très compréhensive et il faut bien que jeunesse se passe) fait remarquer ta muflerie, que j'ai été arrêtée par ta main théâtralement levée d'un geste cassant n'appelant aucune réplique et par ton air hautain, -genre "Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage?"- et que tu m'as lancé sans vergogne:
" Non mais maman, attends là, je parle avec Hugo", j'en ai été très peinée.
Et un peu vexée aussi.
Ta pauvre mère qui te pardonne néanmoins, va (air de chien battu qui va bien).

mercredi 11 mars 2009

Un billet de saison, tout plein farci d'humeur printanière.

Je sais que ça fait vieille bique (mais j'assume) quand le printemps revient, je suis heureuse, mais heureuse, à tel point que les jours comme aujourd'hui je peux faire toutes les choses les plus ennuyeuses de ma vie avec le sourire de Mona Lisa greffé sur la tronche et en fredonnant à fond les manettes l'air du générique de Prince Noir, -l'idole de ma jeunesse-.
Et vous savez quoi? tandis que je plantais mes capucines et que ma vieille voisine est venue me tenir par dessus la clôture son habituelle conversation sur, dans l'ordre: l'arthrose, la cataracte, le mildiou et la descente de matrice, j'ai eu comme une illumination.
Quand elle m'a dit avec sa voix de tête "ah, madame Bellzouzou, au printemps, moi, je revis !!!", -il y a quelques années j'aurais fait "pfffft, c'te formule!" dans ma tête-, j'ai été comme frappée de stupeur et je me suis dit: "mais c'est vrai ça, moi aussi, je revis!!!"
(J'ai quand même dû faire une tête niaise en pensant ça parce qu'elle m'a regardée drôlement.)
Encore heureux que ma belle-mère n'ait pas appelé aujourd'hui, j'aurais presque pu être aimable avec elle.

mardi 10 mars 2009

Bellzouzou- les- bons- tuyaux.

Aujourd'hui, dans mon journal feuille de chou préféré, une vraiment bonne affaire que vous m'en direz des nouvelles:

Gravure en feuille d'or* + 2 vases granit offerts, faudrait être fou pour ne pas en profiter moi je dis.

(Ne me remerciez pas, il faut bien s'entraider c'est la crise que diable.)

* offre limitée à la première gravure, pour les 20 premières lettres seulement et pour toute commande d'un monument de la gamme R*C, faut pas pousser non plus.

valable jusqu'au 31/03/09, ne tardez pas trop.

lundi 9 mars 2009

Bellzouzou l'aïeule & son irrésistible côté rock'n roll.

Bellzouzou l'aïeule, surexcitée au téléphone:
"- allô? Bellzouzou? dis donc, tu vas pas le croire, devine un peu qui vient chanter bientôt au zénith près de chez nous?
- euh...Elvis Presley?
- qui donc ?? ah non, j'ai pas vu ce nom-là en tous cas... Non, c'est le chanteur hirsute que tu aimes bien, là, tu sais, celui qui est vraiment très laid avec les cheveux très touffus...
- (dubitative) Bazbaz?
- (voix suraiguë) ouiiii!! lui!!! même que je vais te dire: il a coupé son horrible tignasse, j'ai vu sa photo sur le programme, il est à peu près bien coiffé maintenant.
Bon, alors, tu veux que je te prenne des places? vous venez dormir à la maison, je garde les enfants?
(rappelant cinq minutes plus tard)
-Ah ben je crois que tu vas être déçue ma pauvre. Ton père il dit que je me suis trompée: c'est Bénabar qui vient chanter, en fait. C'est pas le même, dis? "

dimanche 8 mars 2009

Je m'aperçois avec enfer et putréfaction que je vous ai laissés quinze jours avec comme souvenir de moi la photo d'un rat mort. Z'avez rien dit, z'êtes bien obligeants, je trouve, mes zamis. En plus, vous m'avez presque manqué.
Je me disais tout à l'heure qu'il allait falloir que je trouve un moment pour faire un tour consciencieux de mon me myself and I profond pour comprendre pourquoi -diable- je réponds toujours systématiquement oui, et avec le sourire en plus, aux sollicitations des maîtresses de mes filles pour accompagner les sorties scolaires sur mes jours de congé, genre que je travaille à mi-temps avec des enfants qui ne sont pas les miens, mais qu'au moins je suis payée pour le faire pour vous causer bien franchement, et que le mi-temps restant, au lieu de bloguer tranquille mémère, j'accompagne d'autres enfants qui ne sont toujours pas les miens (bon, ma propre fille exceptée, je vous l'accorde, mais quand même: si c'est pas folie qu'est-ce que c'est?), juste pour le plaisir, hum.
Le dimanche soir veille de reprise, se dire que les deux prochains après-midis seront consacrés à zieuter des nains de 4 et 5 ans dénicher puis tyranniser des petites bestioles de la forêt et de la rivière, c'est pénible. Surtout quand on n'est pas payée pour le faire donc, excusez-moi d'insister.
Et pénible d'autant plus qu'on a passé son dimanche à véhiculer et soutenir des pongistes en shorts courts. Toujours pour le fun, on va dire pudiquement.
(Heureusement que Bellzouzou l'aïeule est venue me tenir compagnie et qu'elle m'a raconté des histoires de Toto, je n'ai pas complètement perdu ma journée, voyez.)
(Et tenez, ça me fait penser: demain, faites-moi songer à vous causer du côté so rock'n roll de Bellzouzou l'aïeule qui fait son irrésistible charme, depuis le temps que je dois le faire.)