Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

mercredi 30 janvier 2019

L'envie de mordre.

Déjà que c'est une semaine bien pénible: remise en main propre des livrets scolaires aux parents d'élève à la queue leu leu chaque midi et soir, réunions diverses et autres joyeusetés, et mes lunettes cassées par Puceminus qui s'est assise dessus (tu as bien lu), mais en plus, j'ai regretté d'avoir bien perdu mon temps à aller voir La mulele dernier Clint Eastwood, qui ferait bien de prendre sa retraite si vous voulez mon avis. Long, invraisemblable et néanmoins complètement prévisible, réac, sexiste, ressassant toujours les mêmes thèmes, la culpabilité, la mort, la famille, je ne sais même pas pourquoi j'en cause, tiens. 
Quand je pense qu'à côté de ça le dernier film de Mads, qui sort aujourd'hui, n'est même pas programmé à Chartrescityville*, j'ai envie de mordre quelqu'un, n'importe qui, le premier qui passera près de moi, tiens. Et ce matin-même, comme de par hasard on aurait voulu le faire exprès, le gros titre de mon journal local, l'Echo-les-bons-tuyaux, c'est justement pour vanter la programmation du ciné, ah! laissez-moi ricaner un coup.
Mads-mon-chaton, puisqu'on parle de lui, était à Paris hier, et sur quelques chaînes de télé ici et là, autant vous dire que si je suis heureuse de constater que j'ai des amis chers, j'ai néanmoins apprécié *moyen moyen* d'entendre tous les téléphones de la maison se mettre à sonner dès que Mads apparaissait quelque part pour m'avertir, vu que j'y étais déjà et que j'essayais d'écouter ce qu'il disait, tiens.

Heureusement il y a les répètes de théâtre qui ont repris et la joyeuse perspective du tournage d'un film à partir de notre pièce, un vrai (pas juste une captation sur scène, hein). J'adooore faire ma crâne autour de moi en disant que très bientôt il ne faudra pas compter sur moi, je ne serai pas disponible, voyez-vous, parce que je serai en tournaaage, oui oui, en tournâge, parfaitement. 
(Je me garde bien de préciser que c'est un tournage de deux jours seulement, dans un lieu encore mal défini mais à Dreux (Dreux, quoi), que le réalisateur est un petit jeune stagiaire qui va encore à l'école des réalisateurs, et que je ne suis pas sûre (du tout du tout) d'avoir une loge pour moi toute seule, ni même un assistant pour me préparer mon thé, et encore moins un salaire (de ça, je suis même sûre du contraire.) Ah, c'est pas encore demain que je vais pouvoir faire mes caprices de star, moi, pff.


* edit (eh, dites!): on me signale dans l'oreillette que le film ne sort que le 6 février. Ouf. Je retire donc toutes les méchancetés que j'ai dites (presque).

mercredi 23 janvier 2019

Quelqu'un sur qui compter.*

Il y a peu, je me suis retrouvée en panne de batterie sur un parking à 100 km de chez moi, parce que j'avais oublié d'éteindre mes phares. [Petite précision à toutes fins utiles: non, je n'ai pas de bip au moment d'ouvrir ma portière, ma voiture a 20 (vingt) ans et un kilométrage que je n'annonce plus pour ne pas effrayer ma mère. A part ça, elle roule au poil, et a passé le contrôle technique les doigts dans le cu(bitus) une fois encore, si tu veux savoir.] 
J'ai appelé Brisefer-mon-fils à tout hasard et en geignant, et figurez-vous qu'il se trouvait tout près de mon parking, qu'il avait des câbles de démarrage dans son coffre et que dans la demi-heure je (il me) redémarrais(t) ma voiture.

Il y a peu encore, quand j'ai demandé à Puceminus ce qui lui ferait plaisir pour son annive, elle m'a répondu que ce serait d'aller avec sa grande copine chez Mick*y, enfiiin. [Petite précision à toutes fins utiles: non, aucun de mes enfants n'a encore jamais mis les pieds là-bas, ni moi non plus par conséquent, c'est contraire à ma religion, à mes valeurs, à mes buts et objectifs, aux principes généraux qui dirigent ma vie. Mais bon: au quinzième anniversaire de son troisième et dernier enfant, on n'a plus ni religion ni valeur ni but ni objectif ni principes généraux qui dirigent sa vie, si tu l'savais pas, ben tu l'sais , maintenant.]
J'ai appelé Brisefer-mon-fils à tout hasard et en geignant, et figurez-vous qu'il s'est généreusement et spontanément (hum) proposé de les véhiculer et de les supporter toute la journée et que dans la demi-heure les détails étaient réglés et l'affaire pliée et j'avais la culpabilisante mais néanmoins délectable impression d'avoir proprement refilé le bébé avec les eaux usées à quelqu'un d'autre.

Pourquoi je vous raconte ça, moi, déjà? Ah oui, c'est peut-être un détail pour vous, mais moiperso ça me rassure: je sais déjà que quand je serai pensionnaire à la maison des pétunias fleuris et que j'aurai besoin qu'on renouvelle mon stock de couches farcies à l'hydrxyisohexyl3, j'aurai quelqu'un sur qui compter, et dans la demi-heure, en plus.


(*rien à voir, mais il y a plus de dix ans, un billet portait presque le même titre).
(Et MERCI!, mon fils!)

dimanche 20 janvier 2019

Niouses en vrac du dimanche soir.

Samedi soir, j'ai eu une horde sauvage de jeunes de 15 ans dans ma maison. J'appréhendais un peu, mais ils ont été très sages, ils se sont mis en chaussettes, ont joué au loup garou et bu de l'oasis tropical. La seule à avoir passé une mauvaise soirée, c'est la bête Féroce, qui, dès les premiers mouvements de foule, s'est terrée au fond de mon placard à culottes - c'est sa planquette de la dernière chance, celle qu'elle utilise quand le plombier est in the place, c'est vous dire si elle a eu la trouille.

Samedi soir aussi, je me suis très sérieusement questionnée sur les motivations des participants à la nocturne de Chartrescityville. Déjà, marcher, mouimouimoui. Payer pour aller marcher, mouimouimoui. Marcher en ville, mouimouimoui. Marcher la nuit, mouimouimoui. Marcher par -6° et sous la flotte, mouimouimoui. Mais alors: payer pour aller marcher en ville de nuit et par -6° et sous la flotte, c'est un concept que je ne saisis pas du tout. (Bref, quand copine F. m'a textotée pour aller marcher, je lui ai dit que ça aurait été avec grand plaisir quel dommage j'avais ma classe à préparer.)

Dimanche j'ai briqué ma maison et ramassé ici et là les bouteilles vides d'oasis tropical. J'ai reçu un coup de fil de Brisefer, parti skier avec Minimignonne. Tu ne fais pas trop ton kéké des pistes, j'espère? je lui ai demandé. Pff, si seulement je pouvais, mais Minimignonne a exactement la même façon de skier que toi, le pur style Mémère sur planches, figure-toi, m'a-t-il répondu, désespéré.

J'ai rêvé la nuit dernière entière que j'accusais tout le monde autour de moi dans la rue de m'avoir volé le fil de recharge de mon téléphone, j'exigeais qu'ils me montrent de près que c'était bien le leur, j'en suis rendue là la nuit, voyez, comme si j'avais pas mieux à rêver, tiens.


mercredi 16 janvier 2019

Des lettres d'amour

Ce n'est pas (encore?) l'avis de grand vent, mais on navigue un peu avec des vents contraires ici et là, et les lettres d'amour étant encore ce qu'on fait de plus réconfortant, je leur consacre ce billet (si je veux).

J'aime à me réfugier, en faisant durer le plaisir et il y a de quoi le faire durer longtemps, dans les lettres d'amour de Mitterrand à Anne Pingeot. L'Ours-mon-mari, qui est la tête couronnée des rabat-joie, me soutient que ce vieux renard de séducteur invétéré devait en écrire à la pelle, des lettres d'amour, à ses nombreuses maîtresses, et leur dire, à toutes, à peu près la même chose. Mais je suis une fââme et quand on est fââme on ne dit pas ces choses-là on rêve que quelqu'un nous écrive de si tendres et poétiques lettres durant toute une vie ou presque (plus de trente ans, grands dieux) (en revanche, ce que Mitterrand raconte pour l'instant de ses activités politiques me barbe Je suis allé déjeuner dans la Nièvre avec Machin, conseiller régional, et les notables du coin et on nous a servi du faisan, mais je n'en suis qu'à juin 1964 et il me reste 31 ans, deux septennats et 782 pages environ, hein.)

Un autre fortiche en lettres d'amour c'est Bellzouzou l'aïeul, mon vieux père, qui ne manque jamais d'envoyer un petit mot à ses petits-enfants pour leur anniversaire. Comme il est à la page, -pour un aïeul-, il envoie ses bons voeux par mail, et comme c'est un aïeul, il envoie systématiquement son mail à J-2, en priant pour que La Poste fasse bien son boulot, je suppose. (Aujourd'hui mercredi, Puceminus a déjà les bons voeux de son grand-père, pour son annive vendredi, qui l'attendent sur la boîte mail, quoi.)

Et puisqu'on parle de lettres d'amour, laissez-moi vous dire combien j'ai aimé hier soir Cyrano mis en scène par Lazare Herson-Macarel, magistralement interprété par Eddie Chignara (69 ans, -j'ai mes sources-, en paraissant trente de moins, au moins) et une jeune et pétillante troupe, la Compagnie de la jeunesse aimable (!), toute en énergie communicative, si la pièce actuellement en tournée passe de par chez vous, courez-y, mes amis, si vous m'en croyez.

Il va sans dire que je reçois toute lettre d'amour que vous jugerez bon de me faire parvenir (message personnel pour qui se reconnaîtra: en danois, je prends aussi.)

[Post-scrotum: (aucun rapport avec les lettres d'amour) et très private joke (archidésolée pour les autres) pour les intimes: aujourd'hui, l'Ours a pris rendez-vous à la banque avec un certain Monsieur Dieu. Je le jure. (rencontre au sommet).]

lundi 7 janvier 2019

Vrac, micmac et foutrac du lundi soir de rentrée

Si on considère que la meilleure façon d'évaluer l'efficacité des vacances d'une maîtresse de mater est le nombre de prénoms dont elle est proprement incapable de se souvenir au moment de dire bonjour à ses petits élèves le matin de la rentrée, j'ai passé de très bonnes vacances, j'en ai été réduite à dire Bonjour euh mon petit chat à la moitié de ma classe ce matin.

Il y a quelque jours, j'ai mis la main sur de vieilles lettres de mes aïeux Zouzou à Bellzouzou le trisaïeul où ils disaient de moi (je résume) que [Bellzouzou] est comme d'habitude: incapable de rester tranquille, elle court, saute et crie dans toute la maison. Le seul moment où on peut se reposer, c'est quand elle dort.
Ah bah ça n'a pas changé, dit l'Ours qui lit par-dessus mon épaule.

Voilà, c'est tout je crois bien, mais c'est déjà pas mal pour un jour de rentrée, je dis, et tu peux me croire.
Et j'oubliais le plus important:  la famille Zouzou, la Bête Féroce, Mads et moi, on vous souhaite l'année bonne, mes amis.