Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

dimanche 28 mars 2021

Le pagranchoze du weekend, et ses petits bonheurs

(parce que c'est tout ce qui nous reste)(avec le weekend de Pâques)(que si on peut se réunir en famille je me suis promis de faire le voyage jusqu'à Lourdes sur les genoux pour remercier Bernadette.)


- Le magnifique bouquet de cerisier à fleurs sur ma table de cuisine, mon prunier (oui, le fou) en fleur et plein de promesses, les transats sortis sur la terrasse, ma giroflée toute fraîchement plantée.

- Petite soeur, mon amour de Joyce Carol Oates, que j'avais beaucoup aimé et que j'ai retrouvé par hasard à la médiathèque. (Et à chaque fois que je l'ai en main me revient en mémoire le souvenir de mes filles, petites, serrées sur le canapé devant Bernard et Bianca et chantant de concert avec Penny, la pauvre petite orpheline, durant ses moments difficiles Couraaaage petite soeur, larmichouille à l'oeil et voix chevrotante.)

- Une balade au bord de l'Eure avec copine F., le retour via la boîte à livres, et le magasin de brioche.

- La perspective que notre sinistre Blanquer va bientôt sauter, c'est pas possible autrement, tant de mépris et de connerie chez un seul homme. 

vendredi 26 mars 2021

Brève d'école.


A ce moment-là de l'histoire de Cochonnet qui est de mauvais poil et s'embrouille avec tout le monde, il y a E. qui est choquée et qui intervient, sentencieuse et doigt levé pour dire que Non, là, vraiment, il va trop loin.
 

mercredi 24 mars 2021

Le bonheur (de peur qu'il ne se sauve)

 Je vous l'ai dit, j'ai une semaine toute pourrite, je me suis dit que j'allais essayer de trouver des petits bonheurs dans la chianterie. C'était ça ou mourir, de toute façon.

- J'ai ressorti mon vélo pour aller à l'école. Non seulement je vais biiiien plus vite (qu'à pieds) (j'ai cette chance, oui, de pouvoir aller bosser à pieds, ou en vélo, donc), mais de plus je ne m'abîme plus les épaules à porter mes choses.

- Ce beau temps me met en joie, et j'imagine que je ne suis pas la seule. La nature reprend vie malgré tout, et c'est étonnant de le constater alors qu'on est surtout cerné par l'angoisse la déprime et la mort (le pire: je n'exagère rien). De bonheur, Mina-bête-féroce et moi nous roulons sur le dos dans les primevères du gazon (là non plus, je n'exagère rien, bien sûr).

- J'ai comme projet joyeux et réjouissant à très court terme de réunir mes êtres chers le weekend de Pâques pour fêter Noël comme c'était prévu depuis des mois et je ne veux rien entendre d'autre que ça va être possible. (et qu'on ne vienne pas me dire quoi que ce soit là-dessus, d'abord parce que je pourrais bien mordre et ensuite parce que les messes de Pâques sont maintenues, y compris dans les zones confinées, alors je peux bien faire une grand'messe chez moi si je veux).

Voilà. Il ne faut pas trop m'en demander ces jours-ci non plus, hein. Mais j'attends les vôtres, de petits bonheurs, parce que les petits bonheurs des uns rejaillissent toujours un peu sur les autres.

dimanche 21 mars 2021

Vrac micmac et foutrac du dimanche soir

Figurez-vous qu'on a un nouveau théâtreu dans la troupe, Marc il s'appelle, et devinez quoi: je l'ai appelé déjà deux fois Mads (je jure), les autres ont bien rigolé et lui il n'a pas bien compris, je crois.

Vendredi matin, j'étais à la médiathèque avec mes petits élèves. A la médiathèque de par chez moi, j'en ai déjà causé mille fois ici, ils sont un peu foufous du covid, hein. Ils ont une trouille, mais une trouille de l'attraper, j'ai jamais vu ça. Vendredi, donc, dès notre arrivée, ça a été distribution de gel hydroalcoolo pour tout le monde à la queuleuleu; ensuite on a eu le droit de pénétrer dans les lieux; les enfants ont eu pour consigne de poser leur manteau sur une table les uns à côté des autres, ils ne devaient suuuurtout pas se chevaucher (les manteaux, hein), sinon (sinon quoi, j'ai pas osé demander, ils étaient déjà tellement sur les nerfs, doujésus) et les adultes, quant à eux, devaient expressément garder leur manteau sur eux, pas question d'utiliser les porte-manteaux ni même la table où étaient étalés les manteaux des gosses. Tu recules un peu tu ne t'approches pas si près se sont entendu dire les pauvres petits qui venaient demander quelque chose à la bibliothécaire (charmante, par ailleurs, mais flippée- nan? jure). Au moment d'enregistrer ce que nous empruntions pour la classe, elle m'a fait remarquer que le plexiglas qui entoure le bureau d'enregistrement est un peu gênant pour se passer les livres, Oui mais vous êtes drôlement bien protégée!, je lui ai dit ironiquement sans qu'elle relève et je me suis mordu la lèvre pour ne pas en rajouter, la pôv elle est déjà toute flippée à l'idée que deux manteaux puissent se chevaucher haaaaan, je n'allais pas lui raconter de quelle façon on est protégé dans les écoles (pour ta gouverne: d'aucune façon).

(Et puisqu'on parle de ça) j'en ai eu un peu marre de recevoir pour la seconde fois en quelques semaines un mail du lycée de Puceminus qui m'annonçait qu'il y avait un cas covid confirmé au sein de l'établissement, mais que mon enfant n'était pas cas contact et qu'il n'y avait par conséquent rien d'autre à faire que surveiller le moindre signe blablabla. Aah ça, mon sang n'a fait qu'un tour j'ai pris ma plusse belle plume pour répondre le plus aimablement possible vous me connaissez que ça allait bien ce genre de courrier à la con, que je me doutais bien que ce n'était pas seulement le deuxième cas confirmé dans l'établissement, alors pourquoi diable ne précisaient-ils pas que c'était dans la classe unetelle, il n'y a que moi que ça énerve cette façon d'avoir l'air de nous dire les trucs sans nous les dire, bon sang?

(Et puisqu'on parle encore de ça) Gabriel Attal recommande de ne pas recevoir chez soi. Il se trouve que je dois recevoir 23 têtes à poux non masquées dans ma petite salle de classe toute la semaine sans que personne dans ton gouvernement trouve rien à y redire, alors je reçois qui je veux chez moi le weekend, mon petit monsieur, nan mais c'te blague.

Vous voyez bien que j'ai besoin d'être réconfortée, d'autant que j'ai une semaine abominablement pénichiante à venir et que je suis cernée par les (gros)cons venus en masse par paquets de dix (je jure), ma copine flo avec qui je suis allée marcher ce matin a bien entendu qu'il y avait des sujets dont je ne pouvais plus (mais vraiment plus, au sens propre) parler. Tu deviens un vrai pitbull m'a-t-elle dit, et au moment où elle me le disait, j'étais en train de le penser moi aussi. Il faut que je me détende, hein. Allez, racontez-moi des trucs un peu rigolos* pour me faire oublier mes misères.


[* rien de rigolo, bien au contraire, mais je lis Bakhita de Véronique Olmi, et c'est biiien. Ah, et le rêve de toute ma vie c'était de voir la série suédo-danoise Bron,  rêve enfin  réalisé par Arte qui la diffuse ces jours-ci, et yihaa.

Ah, et j'allais oublier: une pensée pour le pôv Michel qui a reçu vendredi la Légion d'honneur des mains de Bachelot, testée positive depuis, et qui doit passer des heures sombres asteure. Ah ça, elle court, elle court, la maladie d'amour.]

mercredi 17 mars 2021

Tenir la distance.

Le truc le plusse incrédibeule que jamais tu lusses-tu cru: l'Ours et moi allons remplacer notre voiture, vingt deux ans et demi et un kilométrage que je n'annonce plus pour ne pas effrayer ma mère, qui a déjà bien d'autres sources d'effroi, si tu te souviens bien. 

Voiture qui a connu Brisefer avec ses cheveux d'or et que nos filles ont toujours connue (connu qu'elle, je veux dire). Voiture qui malgré son âge et son apparence (vous ai-je raconté que l'autre jour dans un parking souterrain chez Brisefer une bande de jeunes m'avait sifflée (ma voiture, plutôt) en criant Whaaaah la caisse!? Ces jeunes-là n'avaient semble-t-il jamais vu une carrosserie si abîmée que par endroit elle tient avec du scotch.

mais parfaitement.
Rhaaa, c'est agaçant, à la fin, qu'on mette toujours ma parole en doute

voiture qui malgré son âge et son apparence, disais-je, passait les contrôles techniques les doigts dans le (j'allais écrire cubitus par habitude) SP95.

voiture dont l'ouverture centralisée était devenue plus que capricieuse, dont l'essui glace arrière ne fonctionnait plus depuis des années, mais l'autoradio si, en revanche, mais on ne l'utilisait plus que pour écouter la radio,  parce qu'il marche avec des K7 (tu as bien lu) et que des K7 il y a longtemps qu'on n'en a plus, tu vois.

voiture qui a servi à la conduite accompagnée de Brisefer et de Minipuce, ceci explique cela, rapport à l'état de sa carrosserie. [Pour mémoire, quand Minipuce n'était pas vraiment sûre d'avoir la place de passer entre deux poteaux sans dommage, elle y allait quand même, en fermant les yeux très fort (comme je te le dis).]

voiture qui, bientôt si on la gardait, serait bientôt voiture de collection, m'a-t-il été rapporté par des chpéchialistes. Mais n'empêche, bien que bientôt voiture de collection (pour un collectionneur fou néanmoins, notez bien), elle vaut moins que peanuts = vraiment rien, et le concessionnaire nous la reprend (bien cher pour ce que c'est, je trouve, mais j'ai rien dit, tu penses) pour l'envoyer devine où? à la casse (cherche la logique de tout cela).

voiture que, après lui avoir organisé en famille une petite cérémonie d'adieu et de remerciements (mais parfaitement), nous allons remplacer par une autre, de la même marque évidemment, parce qu'on serait bien ingrats d'en changer alors qu'elle nous a été si fidèle durant toutes ces années n'est-ce pas, une autre voiture, donc, dont j'ai longuement hésité au moment de choisir les options et surtout la couleur pour qu'elle m'aille bien au teint (j'ai le droit, j'en prends pour au moins vingt ans de voiture, je vous rappelle). J'ai écarté le orange d'office, j'ai roulé en 4L orange toute ma jeunesse, ça va bien, hein. De toute façon, qu'importe la couleur, c'est une voiture de vieux qu'on a choisie, m'a dit Brisefer. Mais bon, lui, son rêve, c'est de partir dans le pays basque en van au mois de mai, alors je ne sais pas s'il est vraiment de bon conseil.

Bref. Avant de l'envoyer à l'abattoir (je ne lui en ai pas parlé, bien sûr, et je compte l'engourdir avant le moment fatidique pour qu'elle ne se rende pas compte de ce qui lui arrive la pôv), j'ai récupéré tout ce qui était récupérable et j'ai trouvé ci et là une carte de France papier, cinq gilets jaunes et cinq couvertures de survie offerts par devinez qui d'un peu angoissée dans ma famille, un paquet de chips saveur barbecue coincé sous un siège et lyophilisé par le temps quand je pense qu'on s'est demandé durant longtemps doukipuaidonktant, une barrette Hello*Kittie, une pièce de cinq francs, comme des vestiges du temps passé qui est mort et on s'en fout.

dimanche 14 mars 2021

Le pagranchoz du dimanche soir

(Vraiment pas grand chose, même.)

Aux temps jadis, je regardais Isabelle Adjani aux César et c'était la beauté la grâce et l'intelligence incarnées. Ce que j'ai vu l'autre soir m'a un peu horrifiée, les filles, regardez pas ça, j'ai dit à mes chattes, oui parfaitement. Corinne Masiero que par ailleurs j'aime beaucoup, hein, bien qu'elle ne sache pas jouer autrement que comme Corinne Masiero (call me Perfida Dati), je, entendons-nous bien, ne doutais absolument pas qu'elle soit capable de faire ça (d'avoir le cran de faire ça, je veux dire), mais en avait-elle besoin justement? tant de vulgarité et de court-circuitage du message, ça m'a laissée coite: on le sait bien que les artistes, techniciens et intermittents du spectacle sont nus et en colère en ce moment et ça nous désole mais là, (je sais pas vous) le message Jean rends l'argent je l'ai bien lu, mais j'étais juste capable de penser que ce que Corinne nous montrait n'était pas beau à voir). Mais bon: j'ai entendu Nadine Morano et Isabelle Balkany ('scusez du peu) dire exactement la même chose, alors j'ai honte de penser tout pareil que ces deux connasses-là, mais je le pense quand même, avec votre permission, et je vous le dis parce que c'est vous, c'est tout.

Par ailleurs, j'ai été ravie pour Laure Calamy et Sami Bouajila parce que j'ai adoré Antoinette dans les Cévennes et Un fils, qui sont à peu près les deux seuls films que j'ai vus au ciné en 2020, pas la peine de me le rappeler.
J'ai prévenu tout le monde: dès que les restos ouvrent de nouveau, je ne fais plus un seul repas chez moi tellement ça me manque. Ah ben c'était bien la peine de me faire changer le plan de travail de la cuisine, a pleurniché l'Ours.

Je vous souhaite une bonne semaine à venir, mes amis. Racontez-moi un peu ce qui vous attend. Parce que la suivante promet d'être bien (bien) chiante, j'ai l'intention de profiter de celle qui vient à fond les bobéchons (ce mot n'est plus un mystère pour moi depuis que je l'ai rencontré dans mes mots croisés l'autre jour, et j'entends bien vous en faire profiter, on dit merci qui, hmm?)

mercredi 10 mars 2021

(gère ton stress avec) L'Aïeule.

Parfois autour de moi, on se demande pourquoi je suis une fille assez stressée (scoop).

Ceux qui se posent la question devraient, juste pour (sa)voir, m'accompagner lors d'un aller-retour chez l'Aïeule-ma-mère, comme celui que j'ai fait dimanche pour aller récupérer fille et chats chez les Aïeux, tiens, au hasard.

A l'heure de partir, entre le moment où je me suis assise devant mon volant et celui ou j'ai fermé la portière de ma voiture*, ma mère a eu le temps de me recommander de conduire prudemment et d'appeler une fois arrivée, de demander si j'étais bien sûre et certaine que les paniers des chattes étaient fermés correctement parce qu'un chat qui se balade dans une voiture qui roule c'est extrêmement dangereux elle le sait ça lui est déjà arrivé une fois et si ça m'arrive il n'y a qu'une seule chose à faire, c'est de (je ne me souviens plus de la suite, je crois que c'était d'appuyer sur la boîte avec une main tout en gardant bien le volant de l'autre, mais ça ne me paraît pas logique si le chat s'en est déjà échappé) (j'aurais dû écouter plus attentivement) (si vous insistez pour savoir, je veux bien lui demander la prochaine fois, mais c'est bien parce que c'est vous), de dire à Puceminus qu'elle était toute blanchette la pauvre chère est-ce qu'elle était sûre de ne pas être en train de tomber malade? et que si elle ne se sentait pas bien le lendemain elle ne devait pas aller au lycée mais rester au chaud, et de s'inquiéter de savoir si j'avais assez d'essence pour rouler jusqu'à Chartres. Si elle n'en a pas dit plus, c'est parce que j'ai claqué la portière un peu promptement, je crois, je suis sûre, même.**


* et encore: je ne vous raconte que ce moment- là très précis, parce que j'ai pitié de vous.

** il n'y a dans ce billet nulle exagération aucune, ceux qui en douteraient malgré que je jure et crache par terre, on voit bien qu'ils ne connaissent pas ma mère, non mais sans blague.

dimanche 7 mars 2021

Vrac, micmac et foutrac de fin de vacances.

Mes amis, c'était vacances, hein, alors vous comprenez bien que je ne sois pas venue m'éterniser ici.

D'autant que j'ai eu mille choses intéressantes à faire, changer le plan de travail de ma cuisine, par exemple. En réalité, j'ai juste aidé l'Ours à le faire, vous pensez bien, mais c'était pas une sinécure tout de même, parce qu'il en a profité pour faire de moi son assistante, et me charger de toutes les choses pénibles, sortir ses outils de leur pochette à tout bout de champ, par exemple. Notez, il a bien fait de profiter de ce que j'avais encore deux mains pour le seconder, parce que je me suis fait tomber l'évier en émail sur le poignet gauche lors de sa remise en place une fois les travaux finis. Il y a une rotation que je ne pourrai plus jamais faire avec ce poignet, semble-t-il, celle qu'on fait pour abaisser de poignées de porte ou pour le petit coucou royal à la façon Queen Dézangliches, des choses assez utiles dans la vie, indéniablement. J'ai aussi passé quelques jours chez ma Minipuce à Nantes, et puis quelques autres jours en croque-love avec l'Ours en Normandie, parce que poser ensemble des plans de travail dans la cuisine c'est pas ça qui entretient l'amour si vous voyez ce que je veux dire, suivez mon regard et visualisez les outils dans leur pochette.


A part ça, mes amis, rien à voir mais ce blog a désormais 15 ans révolus, et je n'arrive pas à m'en réjouir: il entre dans le dur de l'adoleschiance, je m'attends à des années difficiles (j'ai l'expérience de ce genre de chose, et je sais de quoi je cause, ma parole). Néanmoins, c'est l'occasion parfaite de me féliciter d'avoir fait un blog plutôt qu'un quatrième enfant, comme je le réclamais à corps et à cris (mais parfaitement) à l'Ours, à l'époque. L'Ours, qui lit par-dessus mon épaule, dit qu'il a eu le nez fin sur cette affaire, et que je devrais lui  être éternellement reconnaissante de n'avoir jamais cédé devant ma lubie du quatrième enfant (ce que je lui suis, à n'en point douter: avoir un blog de 15 ans, c'est déjà dur, alors encore un enfant de 15 ans, je n'ose même pas imaginer), suivez son regard et visualisez les outils dans leur pochette.

[Côté lectures, j'ai bien aimé La famille Martin de David Foenkinos, je me suis assez faiche avec Le dernier enfant de Philippe Besson, bofbof, et j'ai beaucoup aimé Les filles de l'ouragan de Joyce Maynard, même si je me suis aperçue en cours de lecture que je l'avais déjà lu.]