Les vacances, c'était bien, merci de demander.
On a commencé par fêter au parc du coin tout ce qui pouvait l'être avec les copines, au champagne et chacune assise sur sa culotte, les brevets, les bacs, les A.P.B, les permis de conduire des enfants, les concours réussis, la vie l'amour et nos mecs occupés ailleurs pour l'occasion et qui s'en plaindrait, hmm?
Ça a continué en échangeant notre maison avec un écrivain pour enfants célèbre (je crâne, je crâne je me sens plus crâner), vu Carcassone, Albi, Narbonne, mangé du cassoulet à Castelnaudary par 40° sous le parasol, fouiné dans les dix-sept librairies de Montolieu, le village du livres (sans blague) (on y est retourné le lendemain pour finir la besogne, c'est ce jour-là que mes filles sont devenues dingues, je crois) (mon correcteur orthographique, d'ordinaire pauvre couillon, me propose «fringues»: mes filles sont devenues fringues, pas si con, vu que pour se faire pardonner d'avoir passé deux jours dans des librairies, il a fallu faire la tournée des vitrines à lécher, c'était bien la moindre des choses nan mais ôh, nous a- t-on dit.)
Après, cap au Noooord et sa Vendée sauvâge, pays natal de l'Ours est-il besoin de le rappeler, qui lui, ne se prive pas de nous rappeler à chaque repas que dieu fait qu'Au moins ici on sait ce que c'est que du poisson frais, profitez-en bien, c'est pas chez nous qu'on en mange du bon comme ça (calcule le nombre de fois où j'ai entendu cette phrase depuis plus de vingt ans qu'on passe nos étés en Vendée pour te donner une idée de ce que j'endure.)
En Vendée sauvage, donc, j'ai pas bien dormi, j'avais pas le sommeil tranquille, j'ai compris pourquoi quand j'ai nettoyé sous le lit avant de partir au bout de dix jours (ne prenez pas la peine de commenter ce dernier détail, je vous prie)
(Forfait du neveu) ( qui présentement s'apprête à participer (voire à animer plus ou moins)(on ne sait pas bien, il ne veut pas trop nous dire) une université d'été pour les jeunes en m(nan rien)(on ne choisit pas sa famille.)
«Heureusement que ça n'est pas mon fils, j'en mourrais», l'Ours, roi de l'hyperbole.
Bref, pendant les vacances, j'ai eu chaud (très), j'ai mangé du cassoulet et du poisson et gonflé des ballons de baudruche Je marche!, eu un dégât des eaux dans mon garage en rentrant (j'ai de quoi bloguer pour trois semaines),
heureusement que c'est bientôt la r(nan rien) qu'on rigole un peu.
Ah, et dans quelques jours j'aurai deux (d.e.u.x) enfants étudiants, mais pas la peine de l'ébruiter, c'est tellement peu crédible.
[Pour finir, J'aimerais bien remercier les commentatrices de ce blog qui parfois, souvent, me confient les titres de livres qu'elles ont aimés et qui parfois, souvent, se révèlent être de vraies pépites. Ainsi, Code 353 du code pénal de Tanguy Viel (qui, je le découvre à l'instant, est beau comme un dieu et vit près de chez moi, nom de nom), se lit d'une traite et ne s'oublie pas si facilement, et dans un style parfaitement différent, Le coeur sauvage de Robin Macarthur, 11 nouvelles un brin nostalgiques qui sentent l'Amérique profonde, et qui suggèrent plutôt qu'elles ne disent, tout en finesse et poésie m'a beaucoup beaucoup plu. J'ai aussi aimé Un brillant avenir de Catherine Cusset, la vie en flashback et tiroirs d'une Roumaine émigrée en Israël puis en Amérique. Et puis je suis en train de lire Dans la forêt de Jean Hegland, et je me régale, c'est rien de le dire.]