Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

dimanche 26 mars 2023

La semaine terrible.

La semaine terrible, si tu veux savoir, elle débute dès le week-end précédent, avec une magnifique allergie à on ne sait quoi et sortie d'on ne sait où, qui te fait rougir et gonfler les paupières jusqu'à disparition complète des yeux (presque). Ça tombe bien, tu joues le samedi soir avec ta troupe de joyeux théâtreux sur la scène d'une petite ville du coin, avec tes yeux de grenouille tu es belle comme un soleil. Pas besoin d'être Tonton tu sais qui pour analyser que tu somatises à mort parce que cette semaine terrible, tu n'as pas du tout (du tout) envie de l'avoir (de la voir).

Tu te lèves le lundi matin avec les yeux beaucoup moins gonflés mais toujours rouges qu'on dirait que ça fait trois jours que tu pleures, et l'idée que ce qu'il faut absolument, c'est qu'elle passe le plus vite possible. Mais vraiment. Vite, qu'on en finisse. 

La semaine terrible, elle commence sur les chapeaux de roue, avec la première épreuve de spé du bac de Puceminus ET une visite d'auto-évaluation d'école*, et roulez jeunesse (je préfère ne pas en parler) (l'oeil de Moscou) ET avec l'arrivée d'un nouvel élève en petite section, j'ai prié pour ce que ce ne soit pas un crieur merci bien, il est pas crieur c'est toujours ça de pris, il est Mexicain. Bravo la semaine terrible, on n'en attendait pas moins de toi.

La semaine terrible, elle continue le mardi avec le bac de Puceminus, encore lui. Bon, au moins, le mardi soir on est débarrassé des trois choses les plusse pénichiantes de la semaine terrible, mais c'est pas fini quand même, allez.

La semaine terrible, elle continue avec un rendez-vous chez le dentiste mercredi et une grève-manif le jeudi, ouais la semaine terrible elle est pas là pour rigoler, je te rappelle. 

La semaine terrible, elle se termine par un joli petit conseil d'école de derrière les fagots le vendredi soir tu m'en diras des nouvelles.

Note que pour faire bonne figure, la semaine terrible est saupoudrée de tension sociale, encore un peu plus que d'habitude si c'est possible, donc le samedi c'est deuxième manif de la semaine et hoplà, et que pour faire bonne bouche, le bac étant passé on peut désormais se consacrer entièrement aux lettres de motive sur Parcoursup, plus joyeuse occupation ça se peut pas (crois-moi).

J'avoue: la semaine est d'autant plus terrible à endurer que ta copine chérie est pendant cette semaine-là, comme par hasard hein, en voyage de noce avec son mari tout neuf à l'autre bout du monde, sous les tropiques, et qu'elle envoie des photos d'eux détendus de la tong sirotant des daïquiris fraise sur des transats avec la plage en arrière plan. Tu lis bien. Je ne suis pas jalouse mais je pourrais très bien, notez.

Mais bon, tu vois: l'avantage d'une semaine terrible c'est qu'en principe, à la fin de la semaine, elle est finie, hein.  La semaine, comme la terribilitude. Et que tu n'en apprécies que plus, si c'est possible, ton weekend, à recevoir Brisefer, Minimignonne et deux de leurs amis, et aussi, oh surprise! Minipuce-la-Nantaise, qui passait dans le coin, en guest star de dernière minute.

 

* ENCORE une belle connerie du sinistre Blanquer, si tu veux savoir. Encore lui? encore lui. Son pouvoir de nuisance est insondable.

mercredi 15 mars 2023

Brèves d'école.

- Maîtresse, toi non plus t'es pas contente du tout? (un petit croisé à la manife)

                                                               *

 - Maîtresse, est-ce que tu es jeune, ou vieille?

- Euh. A toi de me le dire. (pleine d'espoir, j'attends tandis qu'il réfléchit en m'observant)

- Tu es *un tout petit peu* vieille (me montre un tout petit espace entre les doigts)

(Haaaan. ça y est, on me l'a dit. First time ever. Avec des pincettes, certes, mais on me l'a dit.)

                                                               *

Avec tous les grands de l'école réunis, je fais de l'anglais une fois par semaine depuis janvier. Ce qui fait que chaque fois que j'en croise un dans les couloirs qui n'est pas de ma classe, on veut me serrer la pince, et me faire un brin de causette et Hello, What's your name et Nice to meet you. Comme si j'avais une tête à faire ma sociable à tout va, comme si j'avais pas un peu le droit de me promener tranquille peinarde dans les couloirs de l'école.

dimanche 12 mars 2023

Vrac, micmac et foutrac du dimanche soir (avec tout plein de vieux billets recyclés) (honte)

Ce fut une semaine plutôt sympa durant laquelle j'ai reçu à dormir Brisefer mon fils*, en déplacement en Normandie, deux fois dans la semaine, à l'aller et au retour, manifesté bruyamment dans la rue deux nouvelles (mais pas dernières, pff) fois aussi, et (last but not least) appris que l'un de mes deux crieurs de petite section quittait définitivement l'école (et pour me faire pardonner mon grand soulagement** -absolument pas professionnel on est bien d'accord-, j'envoie tout mon soutien au collègue qui le récupérera dans sa classe, hein).

J'attends beaucoup de la semaine prochaine aussi (avec, en apothéose, une représentation de la pièce samedi soir). 

La semaine suivante en revanche, sera terrible, pourquoi j'en parle alors qu'elle est encore loin, tu te demandes? parce que je préviens tout le monde par avance qu'il faudra être bien mignon avec moi à ce moment-là, stout.

* tu le crois, ça, que la grande copine de toujours de Brisefer, dans sa classe depuis le cp jusqu'en terme et grande joueuse de ping devant l'éternel, une petiote que j'ai connue toute choute bref, tu le crois ça que C., donc, elle est depuis quelque jours maman d'un ravissant petit mouflet? (Bienvenue, petit A.!)

** en parlant de grand soulagement, tu le crois, ça, que cette année, il. n'y. a. pas. de. classe poney?   (comment ça j'aurais manoeuvré pas mal pour ça en coulisses?), aucune chance que l'Ours-mon-mari se foute de moi cette année, et yipiiiyeah, baybay!

mardi 28 février 2023

Aloors, ces vacances, tu te demandes?

J'ai reçu ma Minipuce deux jours en transit à Chartrescitysaville, revenant de quelques jours à Annecy et rentrant à Nantes en passant par Paris, fêté le nouvel âge de mon fils comme il se doit, et aussi soutenu ardemment ma Puceminus, délestée de quatre dents de sagesse d'un seul coup d'un seul le premier jour de ses vacances, devant faire face au grand méchant Parcoursup et qui prépare ses deux épreuves de spécialité du bac de dans trois semaines, c'est trop pour une seule jeune fille, je dis. (Pour t'instruire si besoin était et pas seulement pour faire ma rouspéteuse: ces deux épreuves comptent pour un peu plus de 30 % du résultat final à l'examen et ce calendrier absurdement stupide a été instauré, contre l’avis de toute la communauté éducative, dans le cadre de la réforme du Bac par Blanquer-le-sinistre (encoooore lui??! tu te dis -et tu as raison). N'est-ce pas folie d'imposer un rythme effréné de septembre à mars, obligeant les élèves à s’approprier connaissances et méthodes au pas de course (au moins), et de provoquer leur démobilisation une fois les épreuves passées (22 mars, donc), ce qui revient à vider le troisième trimestre de son sens (ne restent plus à passer que philo et grand oral, en juin) et à amputer considérablement la formation des élèves, au détriment, peut-être, de leur réussite dans le supérieur, hmm?) Bref, les jeunes de maintenant (et les profs de lycée), ils ont bien du mérite, je dis.

A part ça, tu demandes (je suis sûre)? Je me souvenais du prénom de chacun de mes petits élèves, ce qui pourrait bien être la preuve que je n'ai pas assez déconnecté pendant ces vacances, j'ai retrouvé mes deux petits crieurs qui ont crié à qui mieux-mieux (joie et bonheur dans mon coeur), et j'ai dû trouver quoi répondre au papa qui me demandait dès lundi soir premier jour de reprise après quinze jours de vacances Alooors comment ça va ma fille en classe en ce moment? A part ça aussi, je suis niaise et quand mon fils me dit qu'il s'est acheté un furet je pense à la bête (et je m'inquiète) alors que c'est paraît-il un truc pour déboucher ses tuyaux (ma jeune collègue a bien acheté deux rats, alors plus rien ne m'étonne). A part ça enfin, ce blog a eu 17 ans il y a quelques jours. Ne compte pas sur moi pour le fermer et envoyer une newsletter hebdo à la place comme ça semble être devenu désormais la mode: il va cahin caha au fil des années, mais il va et ça me va et bien le bonjour chez toi.

dimanche 12 février 2023

Wacaaaances!

 

La version "En pétard" de A. versus la version "Mise en plis" de G. ou la version "Avant et après les doigts dans la prise" si tu préfères, une seule et même consigne (faire des boucles, quoi) et un rendu si différent et pourtant si parfaitement maîtrisé pour chacune de deux petites voisines de tables, aux caractères diamétralement opposés, mais est-il besoin de le préciser?

Mais là maintenant tout de suite et sans retard, c'est vacances et c'est pas dommage, crois-moi si je te le dis. J'ai seulement l'intention de ne rien faire, si ce n'est lire un peu, voir des films, fêter le nouvel âge de Brisefer mon fils (que je n'annonce plus, manquerait plus qu'on puisse s'imaginer que je suis vieille), manifester bruyamment dans la rue autant qu'il le faudra, et faire des raclettes parties avec les copains. Tout le reste peut attendre, et attendra.

dimanche 5 février 2023

Vrac, micmac et foutrac du dimanche soir

Comme prévu, ce fut une semaine intense, durant laquelle j'ai travaillé avec des petits surexcités me demande pas pourquoi, reçu un peu plus de la moitié de mes parents d'élèves (et sous mes yeux zébahis, -première fois de ma carrière-, j'ai eu droit à une (grosse) engueulade entre deux parents séparés à base de "-Tu ne sais pas t'en occuper (du gosse)! -(Ta gu) tu ne sais pas de quoi tu parles, tu ne me connais pas!)" (merci pour ce moment, c'était bien sympa et pas gênant du tout, je recommande), pris le train pour Nantes jeudi soir afin de voir de mes yeux vus ma Minipuce mastérisée lancer joyeusement son mortarboard dans les airs, repris le train en sens inverse le surlendemain  jusqu'à la gare de La Loupe, charmante bourgade d'Eure et Loir où un (non moins charmant) théâtreux est venu m'attendre à 18H30 pour une représentation de la pièce des joyeux théâtreux un peu plus loin encore dans les champs (c'est possible) à 20H30, autant vous dire que j'ai prié Saint Toinou de Padoue pour 1) que mon train circule 2) qu'il soit à l'heure 3) que je ne loupe pas l'arrêt de la Loupe 4) que j'aie encore suffisamment les yeux en face des trous pour me souvenir de mon texte une fois sur scène 5) que je trouve encore suffisamment d'énergie pour tenir une heure et quart. Bon, tout s'est passé comme sur une planche à roulettes, j'avais les yeux overcernés (euphémisme), mais j'étais bienheureuse.

Dans le tas, il y a une Minipuce radieuse et soulagée, 

qui a l'avenir devant elle et une mère pas loin non plus qui retient sa larmichouille

parce qu'elle s'en voudrait de pleurer lors d'une cérémonie à l'américaine aussi rococo, 

mais qui n'en mène pas large néanmoins, sachez-le.

 

Les petits bonheurs en rab? ma cop Thémilia qui m'offre une boîte pleine de roussettes faites maison, mes chatounes mignonnes et pas vues pendant deux jours qui attendaient patiemment que je me lève derrière la porte de ma chambre ce matin pour me dire combien je leur avais manqué (si je veux), et Brisefer-mon fils qui est rentré de sa semaine de ski reposé (j'espère) et ravi du temps splendide qu'il a eu.

[Côté lectures, aimé sans plus La petite menteuse de Pascale Robert-Diard dans le train aller, et commencé dans celui du retour le l'avant-dernier Florence Aubenas, l'inconnu de la poste, très bien.]

PostScrotum (tout en menaces): si vous continuez à non-commenter en masse comme vous le faites ces derniers temps, je vous préviens: tout est fini entre nous et je retourne chez ma mère.

dimanche 29 janvier 2023

Lequoidneuf.

Le quoidneuf, il aurait pu s'appeler le pagranchoze, je réalise. J'ai reçu six parents d'élève sur vingt sept pour leur rendre les livrets (euh.), emmené Mina-bête féroce chez mon homme de science préféré pour lui faire expertiser la pelade magnifique qu'elle a sur le ventre, joué cet après-midi avec la troupe des joyeux théâtreux dans un chouette festival (et deux nouvelles représentations sur le feu pour les jours qui viennent, yihaaah), et réservé mes billets de train pour un aller-retour express à Nantes lors de ce qui s'annonce comme le weekend de la mort (probable), la semaine prochaine (ce n'est pas une façon de parler, je ne suis pas sûre (vraiment) de survivre à ce weekend-là, figurez-vous.)

Le mot d'enfant le plusse drôle entendu dans ma classe depuis belle lurette (parce que je ne sais pas si je te l'ai déjà dit, mais je n'ai pas tant que ça d'occases de rigoler cette année, hum):

"- Comment appelle-t-on l'ogre très méchant qui vient lorsque les enfants ne sont pas sages? (personnage peu recommandable certes, mais rencontré dans une histoire la semaine précédente), le cr... le croque..?

- (en choeur): le croque-monsieur!! 


Bon, et toi, le Quoidneuf, c'est quoi?

dimanche 15 janvier 2023

Dimanche soir, (c'est marre).

Le croirez-vous? j'ai depuis la rentrée de janvier une nouvelle (toute) petite élève bien mignonne ma foi, (mais) qui crie toute la journée (heureusement qu'elle dort aussi un peu l'après-midi). Tu t'en fous, tu me diras, tu as déjà petit D. qui crie dans ta classe, tu es habituée, non? (non) (d'autant qu'au lieu de crier en choeur, ils ne crient pas tous les deux en même temps (je jure): quand l'un des deux crie (hurle), l'autre le regarde avec sa air de Bah pourquoi il crie, il est pas bien qu'est-ce qui lui prend? et inverciproquement (joie et bonheur dans mon coeur) (et sérénité dans ma classe, hein.))

En sus des hurlements dans ma classe, donc, la semaine qui arrive est une semaine de grand froid vent et neige annoncés, de bac blanc pour ma dernière lycéenne, de petites cases de livrets à remplir et à remettre aux parents en rang d'oignons, de résistance désillusionnée et descente dans la rue (je m'interroge devant l'Ours sur ce qu'il faut que j'écrive sur ma pancarte: La retraite avant l'arthrite ou La retraite avant alzheimer?  Je serais toi, je mettrais La retraite avant la mort, ça sera plus parlant, me répond-il),

autant dire une bonne grosse semaine de merde.


dimanche 8 janvier 2023

Le pagranchoz du dimanche soir

Pas grand chose, en effet, j'en ai bien peur, si ce n'est que cette première semaine de janvier me semble déjà être la dix-huitième (au moins). Comme nous avons bien besoin de nous reposer après toutes ces aventures, ce fut un weekend calme, chats, et culture, avec deux très beaux films au ciné: Les survivants, un premier film très réussi, à la fois effrayant et émouvant quoiqu'un peu cousu de fil blanc, et 16 ans, de Philippe Lioret, un Roméo et Juliette moderne, les différences culturelles et sociales en plus,

et côté lectures Le livre des soeurs, un assez chouette Nothomb et le dernier opus en date des cahiers d'Esther de Riad Satouff, lu dans mon bain (honte honte) (nan) (je crois qu'à part caresser Mads Mikkelsen allongé nu sur une peau de panthère (j'imagine), il n'existe rien de meilleur que lire du Satouff dans un bain chaud après une journée de classe).

Et toi, ton weekend tu nous racontes?

mercredi 4 janvier 2023

Au gui l'an neuf.

Tgadaaaatsointsoin, oyé oyéé, elle est arrivée l'année nouvelle! Je vous la souhaite bien bonne, mes amis, un peu comme une chouquette qui sort du four, d'après mes critères (pour donner une idée).


Chez les Zouzou, elle commence en fanfare puisque l'Ours a depuis quelques jours, un coeur tout neuf, un vrai coeur de jeune homme, sans trou dedans (mais parfaitement), ce qui signifie 1) que je ne vais plus pouvoir lui faire ma blague pourrie préférée ("tu es méchant, mais je te pardonne parce que ce n'est pas de ta faute: c'est parce que tu as un trou dans le coeur"), 2) qu'il va être toujours gentil, ce qui est appréciable, avouez et 3) qu'il devrait se porter mieux (accessoirement).

Quant à moi, je reprends le chemin de l'école avec entrain un aphte/bouton de fièvre/truc indéterminé à l'intérieur de la lèvre inférieure, énôrme et très douloureux, et tout le monde croit que je me suis fait injecter de l'acide hyaluronique (au moins) pendant les vacances, ah ça ça va pas améliorer ma réputation.

Côté lecture, que du très très bon pendant les vacances: le sixième et très réussi dernier tome de l'Arabe du futur de Riad Satoufff m'a donné envie de reprendre toute la saga depuis de début (bonheur, bonheur), et j'ai aimé Sans preuve et sans aveu, le dernier Jaenada, court et incisif (au diable parenthèses et digressions nous dit-il, je dois écrire vite cette enquête complètement bâclée qui a envoyé un homme en prison pour quinze ans), Vivre vite de Brigitte Giraud, qui ne me déçoit j a m a i s, et Avec toutes mes sympathies d'Olivia de Lamberterie [deux livres au sujet bien (bien) triste, je préviens, la perte d'un mari et celle d'un frère, mais qui sont lumineux (paradoxe paradoxe)].

Là-dessus je vous laisse, j'ai un mois de janvier du feu de dieu à organiser, avec des rendez-vous parents d'élève midis et soirs, des réunions à la pelle (dont LA réunion parcoursup de mes deux tétons qui va bien sur ton CV de mère accomplie, première (j'ai connu deux fois APB, moi Madâme) et dernière de ma vie Doujézu*, à l'issue de laquelle je compte bien aller embrasser le proviseur sur la bouche (on a connu une grande passion lui et moi à l'époque de Minipuce), des répètes et deux nouvelles représentations théâtrales à la fin du mois, et yihaah.

* A mon neveu, avec nous cette année pour les fêtes, nous avons fait visiter la cathédrale de nous (dixit ma Minipuce de 4 ans). Il y avait foule en entrant, et comme nous discutions sans faire attention où nous mettions nos pas, suivant le mouvement, nous nous sommes retrouvés (c'est à peine si j'ose l'écrire) le 25 décembre, devant la crèche où venait de naître le petit Jésus. (J'espère bien que personne ne m'a vue.)

mardi 20 décembre 2022

En passant.

J'ai bien cru qu'on n'y arriverait jamais (aux vacances). Surtout avec mes copines les bonnes grosses crève courbatures et fièvre associées qui se sont invitées les derniers jours, comme si j'avais besoin de ça, hein. Alors maintenant qu'on y est, je ne veux plus penser à rien (et surtout pas à la nouvelle élève qui m'est promise à la rentrée dans ma classe déjà (sur)chargée et pas si facile) d'autre qu'à l'organisation des festoyances en famille (qui se présentaient fort mal cette année, et puis par je ne sais quel miracle les planètes se sont mystérieusement alignées subitement parfaitement) (Et je suis toujours la Queen des adverbes. Incontestablement.)

Je vais donc passer ces quelques jours à profiter de mes ascendants, descendants et époux*, à ne rien faire, sauf: bien dormir (au moins les nuits où tous mes petits dormiront sous mon toit), et me goinfrer de pâtes de fruits et d'orangettes en lisant (enfin) tout ce qui est sur ma table de chevet, et notamment Sans preuve et sans aveu de Philippe Jaenada. Rien d'autre, je serais pas capable (je jure).

* [L'Ours-mon doufoudingue de mari, qui lit Spinoza pour le plaisir ET connaît le nom de certains personnages de la Pat Patrouille. On s'en est rendu compte, Puceminus et moi, alors qu'on parlait d'un certain Marcus, et qu'il s'est écrié comme un ressort Marcus, comme dans Pat Patrouille! A ce moment-là, je me suis pincée pour y croire, pour tout vous dire. On était sûres qu'il nous faisait marcher, mais vérification faite immédiatement, il s'avère qu'il connaît le nom d'au moins trois personnages, le truc de fou quand même. (Le gars qui retient des choses aussi utiles que ça, alors qu'il ne connaît pas la date de mon anniversaire, hein)].

Et comme je ne suis pas sûre de revenir ici d'ici l'année prochaine, je vous souhaite d'ores et déjà les fêtes joyeuses, mes amis, et vous embrasse, pour l'occase!

dimanche 4 décembre 2022

Vrac micmac et foutrac du dimanche soir.

Cette semaine, ça a donné: des petits élèves bien excités par l'ouverture du calendrier de l'Avent, la fabrication de la merdouille de Noyel et par le bonnet de Père noël que revêt traditionnellement la mascotte de classe au mois de décembre (c'est ma faute, tiens, à les faire baigner dans le Christmas spirit comme ça, vous me direz, et vous aurez raison), ça a donné aussi une grosse fatigue décompressionnelle (si je veux) après le weekend de théâtre dernier, un chouette resto-débrief avec les copains théâtreux, un trètrès excellent film au ciné: Le lycéen de Christophe Honoré, le film le plus émouvant de tous les temps (au moins), sur la reconstruction après un deuil, qui émeut, donc, mais étreint et console et dont je suis sortie bouleversée (maintenant écoutez-moi: vous allez laisser ce que vous êtes en train de faire, et filer ventre à terre au ciné le plus proche), les 23 ans aujourd'hui de ma Minipuce qui viendra le weekend prochain se faire fêter dignement en famille, et une Mina-bête féroce qui s'imagine qu'elle est sur la plage, sans doute.

mercredi 30 novembre 2022

Brèves d'école.

Je ne sais pas ce qui se passe cette année, c'est le troisième parent d'élève qui me demande un rendez-vous pour me dire que c'est embêtant, son enfant dit beaucoup de gros mots depuis qu'il est entré à l'école. Euh. C'est bien embêtant je suis d'accord. Et euh. J'espère qu'il apprend aussi d'autres choses. Et euh. Je jure tope et crache par terre que ce n'est pas moi qui les leur apprends. (Si vous voyez ce que je pourrais bien répondre d'autre à ça que ça, ne vous gênez surtout pas pour me le dire, j'ai besoin d'aide, là.)

 "- Tu sais, maîtresse, ma soeur, maintenant, elle a l'âge de raison!

- Ah oui? et ça veut dire quoi, exactement, qu'elle a l'âge de raison?

- bah: ça veut dire qu'elle a l'âge de raison, pff! (lève les épaules devant ma bêtise crasse.)"

"(un moyen, à l'heure de la récré) - Quand j'étas petit, j'étas dans ta classe! Alors de une, je m'en souviens bien, mon coco, je ne suis pas si vieille que j'en ai l'air je sais me souvenir des miochons qui ont été mes élèves surtout si c'était l'année dernière tu vois, et de deux, tu étas dans ma classe et tu n'as pas appris à conjuguer mieux que ça, nan mais qu'est-ce que c'est que cette histoire?

Mes élèves, cette année ils sont gentils, rien à dire. Mais c'est pas ma classe de l'année dernière, hein, niveau scolaire, j'entends. (Bon: si on excepte celui qui est fâché avec le Bescherelle, ok). Ah ça, c'est sûr, c'est pas l'an dernier que quand on faisait des devinettes et que je demandais Je suis un animal avec des moustaches et je ronronne sur tes genoux, qui suis-je? qu'on m'aurait répondu Un éléphaaaaant!! (en criant et sans lever la main, va sans dire).

dimanche 27 novembre 2022

Vrac micmac et foutrac du dimanche soir.

Bellzouzou l'aïeule-ma mère, elle doit avoir son permis depuis plus de cinquante ans, et depuis le temps que je la fréquente, je ne l'ai jamais vue se mettre au point mort quand elle arrête sa voiture. Jamais. Systématiquement, quand elle démarre, à moins d'avoir pensé à lui dire Point mort!!! suffisamment tôt, on pique du nez dans le pare-brise. Systématiquement. Sans que ça lui pose vraiment problème. Elle rouspète, elle se met au point mort (à ce moment-là) et elle redémarre sans sourciller. On a bien essayé de lui faire corriger ça, mais elle ne sait pas faire autrement et elle a une bonne raison pour ça, c'est qu'à l'auto école à l'époque, on n'apprenait pas à faire ça, figurez-vous. L'autre jour, elle m'appelle, et au détour de la conversation, avec son air de ne pas y toucher, m'annonce qu'il lui est arrivé un  petit quelque chose mais ne t'inquiète pas, ça s'est bien terminé. En démarrant sa voiture, elle a voulu enclencher la marche arrière pour reculer mais fait un bond en avant à la place (pas de point mort, what else?) et s'est retrouvée les roues avant dans le fossé qui se trouvait juste là devant. Si je te raconte ça, me dit-elle, c'est pour te rappeler une chose très importante, il ne faut jamais oublier... (et là, je jure, j'ai vraiment cru qu'elle allait me dire: de se mettre au point mort) ...d'avoir le numéro de son assurance dans sa voiture, j'ai pu appeler et ils m'ont tout de suite envoyé la dépanneuse! (ça s'est drôlement bien terminé, donc).

Ce weekend, c'était les deux dernières représentations de notre pièce de l'année à priori, -sauf si tu nous invites à jouer chez toi. Il y avait une grande salle et plein de monde, de la lumière dans les yeux qui m'empêchait de lire correctement l'antisèche posé par terre pour les changements de position à chaque scène, des fous-rires et des hakas d'encouragement dans les coulisses, des trous de mémoire et l'ingé son qui s'arrachait les cheveux dans son coin, mon collant que je sentais s'effilocher sous ma robe ce qui m'inquiétait pendant que je jouais, un petit garçon au premier rang qui riait à gorge déployée chaque fois qu'on disait un gros mot, des ratés et des approximations, de jolis moments, l'incrédulité dans les yeux de mon partenaire au moment où j'ai oublié de me lever et de sortir de scène alors qu'il devait dire que j'étais partie ça a donné un drôle de moment vous pouvez me croire, ma course dans le noir pour filer boire une gorgée d'eau ou me moucher entre deux scènes discrètement, les spectateurs restés boire un verre et discuter avec nous après le spectacle, le débrief au café en ville pour finir le weekend en beauté J'ai pas trouvé qu'on manquait d'énergie aujourd'hui, la fin c'était mieux que le début, aujourd'hui c'était mieux qu'hier, tu avais un oeil jaune et un oeil mauve, ça te faisait une drôle de tête ces lumières sur la scène, qu'est-ce que j'ai eu peur quand tu as eu ton trou de mémoire à ce moment-là je me suis dit que c'était foutu et puis tu t'es bien rattrapé je ne sais pas comment tu as fait j'essayais de t'aider mais je ne trouvais pas comment heureusement que tu t'es débrouillé tout seul, il faisait chaud sur la scène c'était fou j'ai eu envie de tousser je me suis dit si je commence je ne pourrai plus m'arrêter, le mec du fond avec son portable qui faisait de la lumière il était gonflé, lui, hein? on aurait mieux fait de bosser plus la 4 on s'est encore planté c'est toujours au même endroit faut qu'on la reprenne bien celle-là ça ne va pas c'est quand la prochaine répète qu'on mette ça au point? ils n'ont pas ri beaucoup, si? ils ont pas ri tout le temps mais ils ont peut-être souri et dans le noir ça se voit pas.

Sinon, il y a un théâtreux dans la troupe qui en deux jours a été foutu de se frotter contre la peinture toute fraîche du panneau sur la scène qu'on avait mis des plombes à finir de peindre in extremis, et foutu aussi de nous faire chercher partout pendant une demi-heure les clés de la salle où on avait joué et qu'on devait fermer pour la nuit, avant de réaliser qu'elles étaient autour de son cou -pour ne pas les perdre, justement. 

[Et pour rester dans la thématique théâtre, j'ai vu sans déplaisir (et juste avant la polémique) Les Amandiers, mais trouvé ça assez chiant, ma foi.]

Allez, demain départ pour les trois semaines d'avant Noyel, la période où les maîcresses de mater ne tiennent que grâce au chocolat, au thé à l'orange sanguine, et à Mads Mikkelsen, il faut le savoir.

dimanche 20 novembre 2022

Vrac, micmac et foutrac du dimanche soir.

Je m'attendais à broyer du sombre ce weekend en pensant que nous aurions dû jouer et puis non (on n'a pas joué) (et aussi non: j'ai pas broyé du sombre), j'ai fait vendredi soir la tournée des vitrines pour coller nos affiches et distribué des millions de flyers à la nuit tombée avec le copain théâtreux (le pas malade) et on a bien rigolé, déjeuné chez Brisefer et Minimignonne-mes Hawaïens préférés, bu du thé d'Hawaï, fêté l'anniversaire de l'Ours en chemise hawaïenne devant samedi un carrot cake aux noix  et dimanche un clafoutis aux cerises (exotiques)(mais oui), c'était ambiance tropicale chez nous, il faut dire que le temps s'y prêtait (euh). Pour le reste: l'Ours n'a toujours pas fait son nougat, je n'ai toujours pas commencé The Crown saison 5, je me demande bien ce qu'on glande.

                                               Mon thé d'Hawaï, il fait pas semblant, tu vois.

[Côté lecture, j'ai souvent éclaté de rire en lisant Le jeune acteur de Riad Sattouff, dont j'apprécie les cahiers d'Esther.]

[J'ai une semaine assez terrible avec de la réunion par dessus la jambe et du rendez-vous avec des parents d'élèves, des répètes et deux représentations le prochain weekend, donc (et yihaaa); envoie des ondes bonnes, ou à défaut, raconte au moins quelque chose de rigolo (première porte en bas)].