Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

dimanche 27 juin 2021

Vrac micmac et foutrac du dimanche soir

Mes petits bonheurs, direct et sans préliminaires:

- mon Brisefer et Minimignonne qui viennent à Chartrescitymaville au débotté fêter le succès au concours de profdézécoles de la grande copine de toujours de Brisefer, ce qui me permet de passer une partie du weekend avec eux, héhé.

- que, sans qu'on se soit concertées aucunement toutes les deux, Minimignonne arrive avec le plein de chouquettes homemade, alors que les miennes finissent de cuire dans le four, double ration de chouquettes, hop là!

- être allée voter dans l'ancienne école élémentaire de Brisefer avec Brisefer, et rien n'a changé a t-il dit. En vrai si, Brisefer est désormais tatoué et percé, majeur et (pff, le grand bêta) pas vacciné. (Mais à part ces quelques défauts, il est mon fils absolument parfait).

[Rien côté ciné et pas ouvert un livre, tu penses. J'en suis encore à la moitié de l'Anomalie, et ça me plaît toujours. Et pour ceux que ça intéresse (haha) l'Ours est toujours plongé dans le journal des frères Goncourt, et il a avoué qu'il trouvait ça chiant. Pourquoi tu persistes si c'est chiant? je lui ai demandé. Parce que nan mais c'est n'est pas si chiant que ça, figurez-vous.]

Allez mes zamis, dites-moi des choses, ne me laissez pas toute seule maintenant que mes grands enfants sont répartis vers de nouvelles aventures.

mercredi 23 juin 2021

Spéciale Elections *


Bon alors, autant jouer franc jeu avec vous: dimanche je ne suis pas allée voter. Parce que mon bureau de vote ayant changé, je ne savais pas où (diantre) je devais aller voter. Bon, ok, je n'ai pas beaucoup cherché, je vous l'accorde. Pas cherché du tout, même. Et puis alors que nous désherbions nos pissenlits respectifs dans nos allées respectives, j'ai taillé le bout de gras avec mon voisin qui m'a révélé où voter, le brave homme. Je suis allée trouver l'Ours qui lisait le journal des frères Goncourt (cet homme sait s'occuper) et par conséquent (on le comprend) n'était pas emballé à l'idée d'aller voter, et m'a fait ironiquement remarquer en levant les yeux par-dessus son bouquin, alors que je mettais mes chaussures, qu'il était 18H10 et que j'allais un peu perdre mon temps, là (pas autant que lui avec ses lectures, si vous voulez mon avis, mais c'est un autre sujet que nous aborderons une prochaine fois si vous voulez bien.)

Bref, je ne suis pas allée voter pour tout un tas de raisons foireuses, j'ai honte, un peu. Mais je me rattraperai dimanche prochain, promis. Si je ne suis pas rayée des listes électorales d'ici-là pour cause de grossièreté, parce qu'au candidat (celui pour lequel je vais voter, en plus, voyez l'absurdité de la situation) qui m'abreuve de sms m'incitant à aller voter pour lui depuis deux semaines, je viens de répondre excédée: [candidat], fais-moi pas chier!**

* n'attendez pas de moi que je tombe dans la rime facile -et usitée.

** en général, je ne suis pas si vulgaire, tout le monde peut en témoigner, c'est juste que je n'aime pas qu'on me harcèle sur mon téléphone**.

Et puis de toute façon j'ai bien peur que mon message n'arrive jamais jusqu'à [candidat], vu qu'il est bloqué sur "envoi en cours" depuis tout à l'heure. Pff, c'est un message automatique, ma pauvre Zouzou, me dit l'Ours, qui est devenu drôlement savant, à force de lire Jules et Edmond.

 ** sauf quand ça vient si ça venait du Danemark, il va sans dire .

dimanche 20 juin 2021

Vrac, micmac et foutrac du dimanche soir.

Première année en vingt six ans de carrière, (je crois)(les vingt six ans), que je compte les jours avant les vacances à la fois parce que j'ai hâte d'y être (en vacances)(tu penses), ET avant d'être séparée de ma classe de mignons dont je sais déjà que je les regretterai toute la fin de ma vie (sans exagération aucune, vous me connaissez). J'ai manigancé habilement en conseil des maîtres lors de la répartition des classes de l'an prochain pour avoir un ou deux petit frère et soeur de mignon, mais je sais déjà que ça ne sera jamais plus pareil (sous vos applaudissements, le prix d'interprétation pour Sarah Bernhardt). L'Ours, qui veut toujours faire son intéressant en trouvant une explication rationnelle à tout, me soutient que si je me suis particulièrement attachée à mes élèves cette année, c'est juste que, lavage de mains toutes les trois minutes aidant, ils ont eu très peu la morve au nez. Ce qui se défend, -mais pas que.

 


Allez, mes petits bonheurs de ces derniers jours:

- ne plus avoir à porter le masque dehors tout le temps, et surtout, suuuuurtout, dans la cour de récré.

- avoir inopinément rencontré nos amis B. et F. en rentrant du marché samedi matin et avoir bu un verre en terrasse avec eux dans la foulée, avoir écumé les brocantes du coin avec Cop F. tout l'aprèm, tout en potinant allégrement tu penses.

- la pluie diluvienne tombée samedi qui a rafraîchi la maison, arrosé le jardin et lavé la voiture troizenun.

 

La minute mauvaise (mais indispensable): "soyons fiers de faire partie des pays qui ont le moins fermé leurs écoles" a dit Macron, nan mais sans blague.

Et, ajouterais-je, soyons fiers de faire partie des pays qui payent le moins mais méprisent le plus leurs enseignants: durant des mois, on a eu droit à des protocoles bricolés, souvent inadaptés et changeant tous les quatre matins parfois du jour pour le lendemain, à des masques fournis tellement pourris qu'on est allé s'en payer nous-mêmes,  à seulement quelques autotests sur la fin, histoire de dire que (qu'on se foutait bien de notre goule?), à pas de vaccin prioritaire tu penses, et à pas de revalo bien sûr, mais je me demande bien pourquoi je précise ça. Et en prime, ce à quoi on a droit, en revanche: de l'enfumage médiatique perpétuel, ah ou-ais, t'as raison, soyons fiers!

[Côté lecture, j'ai commencé, longtemps après tout le monde, L'anomalie d'Hervé le Tellier et je trouve ça très bien, mais comme tout le tout le monde qui l'a lu m'a dit que ça commençait bien et que ça se gâtait ensuite, je tourne les page très lentement.

Côté ciné, vu 5ème set et bien aimé malgré la longueur des scènes de match si tu veux mon avis et celui de l'unique autre spectatrice dans la salle qui me l'a donné bien volontiers (son avis) tandis que nous remontions les escaliers, et Le discours, que j'avais très envie de voir et qui m'a plu sans plus et vite vu vite oublié et c'est bien dommage tu es d'accord avec moi j'espère. En revanche, j'ai beaucoup beaucoup ri devant Les deux Alfred (team Podalydès forever), indéniablement le film le plus réussi vu depuis la réouverture des cinés.]

mardi 15 juin 2021

Ici (et maintenant)

Parfois je me dis que je devrais écrire ici, de façon plus régulière et de façon plus profonde aussi (on se comprend), et puis souvent j'y renonce à quoi bon pas le temps manque de cette énergie-là, c'est comme ça et c'est peut-être pas plus mal oh et puis on s'en fout.

N'empêche:

Ici, c'est chez moi.

Ici, je n'ai jamais rien promis et on ne m'a jamais rien demandé, mais depuis toutes ces années, je viens me poser, de temps à autre,  dire un peu de moi et de ce et ce qui m'entoure et qui fait ma vie. 

Ici, je n'ai pas laissé grand chose, et j'ai laissé beaucoup.


Ici, je cabotine, j'ai le beau rôle, j'exagère, j'exagère à peine, j'exagère à mort, je me tais, j'élude, je dis vrai. Ici la nuit je mens. Ici doivent s'échapper de moi des choses qui m'échappent.

Ici, je me suis engagée dans l'écriture, cette écriture libre, relativement libre qui, selon les jours, me demande peu d'efforts, ou bien beaucoup. Mais toujours celui d'être là, qui est déjà quelque chose. Et celui de tenir, en dépit du temps qui passe et de l'impression d'être sèche, parfois.
Ici, je fais l'effort de répondre à cet engagement avec moi que j'ai pris d'écrire, d'être présente par l'écriture, d'écrire bien, mal, drôle, juste aussi, j'espère.

D'ici, je m'éloigne parfois, et toujours je reviens.
 
 

Allez, mes petits bonheurs de ces derniers jours:

- un très joli lundi soir de fête avec mes Amis théâtreux, on était bien tous, sous les arbres, à la fraîche, à échanger cadeaux, souvenirs, promesses, j'ai raconté des horreurs j'étais un peu saoule je crois mais m'en faut tellement peu pour l'être et ils sont si indulgents même quand je me ridiculise en me mettant mais qu'est-ce qui me prend? à raconter dans les détails l'histoire du dernier film que j'ai vu Oh my god! et l'invention du vibromasseur.

- les fraises, les cerises qui sont presque mûres, je fais mon tour de jardin pour vérifier tous les jours, le chat sur les talons.

- le message (menaçant) sur mon téléphone Allô madame Bellzouzou? vous aviez rendez-vous pour vous faire vacciner là maintenant tout de suite et vous n'êtes pas là, je vais devoir annuler le rendez-vous je vous préviens, alors que je suis précisément dans la place en train de me faire piquer, puis l'autre message (fâché), alors que je suis déjà rentrée chez moi, majeure et vaccinée, Bon, Madame Zouzou, vous n'êtes pas venue, j'annule le rendez-vous. Mais euh.

jeudi 10 juin 2021

Brèves d'école

 - maîtresse, on peut enlever ses chaussons et remettre ses shoes? (se penchant vers moi pour m'expliquer doctement: Shoes, ça veut dire chaussures en anglais, maîtresse!)

 

                                                 et on est tous bien contents pour elle.

dimanche 6 juin 2021

Vrac micmac et foutrac du dimanche soir

C'est au tour de Puceminus-ma-toute-petite de prendre le chemin de l'auto école, ces jours-ci. (Si quelqu'un sait où se trouve le bouton qui empêche les enfants de grandir, qu'il le dise bon sang, c'est vraiment pas sympa de garder ça pour lui.) Brisefer avait passé code et permis vite fait bien fait à l'aise Blaise et les doigts dans le cubitus, Minipuce ahahaha (remember: elle passait en fermant les yeux entre deux poteaux où elle n'était pas sûre (du tout du tout) qu'elle avait la place de passer (si tu vois ce que je veux dire) et pouvait piler net et te demander de reprendre le volant au beau milieu d'une rue en pente parce que ça montait et qu'elle avait peur de caler et de ne pas savoir redémarrer ensuite) (mais elle conduit désormais très bien, crois-moi pas si tu veux), bref, à l'auto école, ils nous ont vues arriver, Puceminus et moi, avec l'oeil circonspect de ceux qui se demandent bien à quelle sauce ils vont être mangés avec la benjamine, hein. Surpriiiiise.

A part ça, Mina-bête-féroce nous fait, quo-ti-dien-ne-ment doux Djézusse, offrande d'oiseaux et souris morts ou agonisants ou blessés dans la maison, (je suis devenue experte en nettoyage de sang sur mon parquet, n'hésitez pas à me demander conseil) et comme tous les propriétaires de chats, je ne suis que tristesse devant les petits cadavres, fierté d'avoir un animal si équilibré (hum) et exaspération de devoir éponger tout ce sang, comme si c'était Caligula réincarné qui bouffait mes croquettes et dormait sur mon édredon, hein, avec ses petites moustaches et son air de ne pas y toucher.


Pour continuer sur des nouvelles plusse gaies voulez-vous, figurez-vous qu'après des heures sombres qui ont duré des mois (ressenti: des années, même), l'Ours-mon-mari se prépare à retourner faire ses chères longueurs non pas à sa piscine chérie, toujours fermée et on se demande bien pourquoi non mais c'est un scandale, mais à une autre, moins bien mais on prend ce qu'on a, qui rouvre enfin et c'est pas trop tôt. Il raye les jours sur le petit calendrier de la cuisine, il a déjà préparé son maillot de bain et ses lunettes bien rangés dans son sac et ne tient plus en place, on jurerait que mercredi, il va entrer en sixième, dis donc.

[Côté lecture: j'ai A.D.O R.E Fille, de Camille Laurens, le livre que tu commences un soir et que tu dévores jusqu'à tard très tard et que tu finis le lendemain matin dans ton lit dès ton réveil, le livre qui te parle forcément si tu es une fille et même si tu n'en es pas une, c'est quoi une fille d'abord? (la naissance, être la fille de ses parents, l'inceste, la peur, l'avortement, la mort d'un enfant, la sororité, la masturbation, l’Amour, la fin de l'amour, l’accouchement, la maternité -devenir mère et devenir mère d'une fille et devenir mère d'une fille qui est un garçon manqué-) (FILLE, nom féminin 1. Personne de sexe féminin considérée par rapport à son père, à sa mère. 2. Enfant de sexe féminin. 3. (Vieilli.) Femme non mariée. 4. Prostituée.)   (quatrième de couverture)

Et côté ciné, bien aimé sans plus (je me suis un peu faiche pour tout dire; c'est indéniablement émouvant, mais ça tourne en rond, vu qu'on a vite compris le propos) The father avec Anthony Hopkins dans le rôle-titre, même si de façon irrémédiable je le crains, Anthony Hopkins, c'est pour moi Hannibal Lecter incarné à tout jamais, ce qui gâche un peu tous les films que je peux voir avec lui, convenez-en.]

mardi 1 juin 2021

Vrac, micmac et foutrac du mardi soir (et pourquoi pas??)

Ah ça, mes amis, j'aime les chouettes weekends qui s'enchaînent à tire-larigot, la Bretagne avec les théâtreux, puis Névrosia et son mari tout neuf la semaine dernière, et tous mes êtres chers ce weekend (à l'exception des Nantais, retenus pour cause de travail et de vaccination) (je me suis couchée fourbue mais heureeeuse, [et il me reste à manger pour les trois prochaines semaine (au moins)].

En attendant, je n'ai pas réussi à mettre un pied (ni l'autre) ni dans un ciné, ni dans un resto (en revanche, j'ai pris deux verres en terrasse la semaine dernière, dans le vent et sous la pluie, et présentement j'ai la gorge qui picote, et j'éternue vingt cinq fois par quart d'heure, qui dit mieux?) et je n'ai pas ouvert un livre de tout le mois de mai je crois bien, mais qu'est-ce que j'ai bien pu foutre tout ce temps, je me le demande.

Peut-être bien rouspéter contre mon sinistre, tu te dis. Et ben j'ai failli, figure-toi: des collègues ont annoncé ici et là qu'hallelujah ils avaient touché la prime spéciale Grenelle de l'enseignement de mes deux tétons de, tiens-toi bien, vraiment bien, une quarantaine d'euros (brut, tu penses). Je me suis précipitée sur ma dernière feuille de paie pour vérifier: bernique, je n'ai rien de rien touché (trop vieille sans doute, l'augmentation est prévue pour une partie seulement des enseignants, les plus jeunes) (qu'est-ce qu'elle espérait donc, la Zouzou, si elle sait que c'est pour les jeunes? tu te demandes, mais ne sois pas désobligeant, je te prie). Je n'ai donc même pas l'occase de râler d'avoir eu une augmentation merdique, vu que je n'en ai pas eu du tout.