Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

mercredi 30 novembre 2011

Crois-moi pas si tu veux

mais présentement, ma Puceminus qui aime l'école plus que tout et n'est jamais malade,
elle est malade, justement, et comme je viens de lui annoncer officiellement que demain c'était repos bien au chaud sous la couette,
elle pleure.
Elle pleure parce qu'elle ne va pas pouvoir aller à l'école demain, tu réalises? ( son frère, il en revient pas.)

lundi 28 novembre 2011

Narcisses en novembre

La madame Nature elle devient folle, moi je dis. Ah, y nous ont bien complètement détraqué le temps, avec leurs satellites.

dimanche 27 novembre 2011

jeudi 24 novembre 2011

Puceminus: "eh ben tu sais, Paul, dans le car, il m'a donné un cookie que sa maman elle avait fait elle-même.
- qu'il est gentil ce Paul et comme tu as bien fait de le choisir comme amou...
-...mais il a fallu que je lui donne trois choco BN en échange parce que comme c'était sa maman qui l'avait fait, son cookie il y tenait beaucoup."

lundi 21 novembre 2011

brève de salle des maîtres.

- eeeeh merde la photocopieuse qui plante encore - y reste du café, là? - y peuvent pas se remuer un peu, le syndicat, des fois? -y sont terribles aujourd'hui - tu vas voir qu'il va pleuvoir on va encore pas pouvoir les sortir en récré - je vais changer de métier j'en ai marre -faudrait pas qu'on se réunisse pour faire le point?- c'est l'heure, nan? - si on a un bus, on se fait une sortie nos deux classes ensemble? - la maman de B. elle a besoin de se confier, c'est fou -il est parti le courrier? -l'an prochain je me syndique plus ça sert à rien -c'est quand qu'elle se fait inspecter? - j'ai pas le temps je suis de service - mais qu'est-ce qu'ils ont fait ce week end pour être aussi énervés? - il est déjà parti, le courrier? - tu veux bien me faire mon service de cour demain matin? - punaaaise y a encore une feuille coincée dans la photocopieuse- il est quelle heure, là, faut y aller déjà? -on se réunit quand pour faire le point? - qui c'est qui appelle le gars de la mairie pour la photocopieuse? - tu travailles sur quoi, toi, en ce moment? - j'annule la sortie, on a pas de bus - c'est quand qu'on se fait un resto pour parler d'autre chose que de boulot? - il a des bleus sur tout le corps c'est pour ça que sa mère ne le met pas les jours de piscine -tu fais du thé? - y sont tellement énervés qu'on n'a rien pu faire, ce matin - merde il pleut ça y est - l'an prochain je me syndique y'en a marre - on fait des éval' combien de fois cette année? - il reste du gâteau? - c'est quand qu'on se voit pour bosser vraiment? - on appuie où déjà pour agrandir bon sang on a à peine le temps de s'habituer à la photocopieuse qu'ils nous en fourguent une nouvelle - elle est partie la commande je voulais de l'encre bleue? -c'est à qui le tour d'acheter le café? - qui se dévoue pour aller ouvrir le portail? - nan mais il part quand, le courrier? -j'attendrai pas d'avoir 70 ans pour partir à la retraite- on va pas se réunir encore, j'espère?

vendredi 18 novembre 2011

Crimes et jeans slim. (édité)

Là tu te dis: ça; c'est du titre, hein. Et tu as raison. C'est ce que je me suis dit aussi quand Minipuce a ramené ça à la maison sur les conseils de sa prof de français. Elle l'a choisi parmi une liste d'ouvrages tous un peu du même tonneau à première vue, attirée par le titre à n'en point douter, -Crimes et jeans slim, nan mais qui résisterait, hein, dites-le moi? La quatrième de couverture, déjà, c'est l'hallu: "Adé (...) a trouvé la parade pour survivre au milieu des filles de son âge: devenir la pire de toutes, la plus fashion, la plus méchante. La numéro Un de la redoutable "Pouffe society". Attends, une quatrième de couv' pareille, j'ai envie de connaître la suite, j'ai envie de savoir si c'était du lard ou du cochon, tu vois.
Du cochon, en fait, je pense: "j'ai compris qui vous êtes, toi et les autres larves. Vous êtes le produit immonde d'une décomposition de la société, pourrie par l'argent, pourrie par le sexe. Vous êtes une bande de petites femelles en chaleur, arrière-petites-filles d'Eve, des chiennes lubriques." Du cochon, certes, mais avec de l'humour, attends, faut rigoler, faut prendre les choses au second degré: la grand-mère a Alzheimer, elle fait des choses étranges genre ranger ses lunettes dans le frigo (rigoooole!), vérifier dans le dictionnaire étymologique avec sa petite fille que "pétasse signifie protituée débutante" (rigoooole!), et elle "commence à sérieusement yoyoter de la touffe" (mais rigoooole, on te dit!) Pis c'est un livre avec une intrigue du tonnerre: Adé est un fille sage obligée de se déguiser en pouffe (tu as suivi?) pourvuivi par un méchant réac qui veut épurer le monde en tuant toutes les pétasses (tu suis?), heureusement Thibault Picard "mignon mais terriblement intello" quel dommage, va l'aider à démasquer le vilain, qui, si c'est pas de la chance souffre d'anosmie, il ne sent rien quelle chance, on va pouvoir l'asperger à son insu d'un parfum très spécial à base de vétiver, odeur que détestent les éléphants (tu suis toujours?); ensuite il n'y aura plus qu'à l'emmener au zoo devant l'enclos des éléphants et le laisser se faire piétiner à mort, yeah. J'ai été tellement éberluée que, croyez-moi pas si vous voulez, j'ai lu la chose en entier, je voulais voir jusqu'où on pouvait aller dans la nullité intégrale et absolute. (soyons clairs: je sais que parmi le flot de publications destinées aux jeunes -comme aux moins jeunes- la nullité intégrale et absolute existe et est même assez bien représentée, mais j'ignorais qu'un prof puisse être assez démago pour la donner à lire à ses élèves). Ensuite j'ai eu envie de pleurer très fort en appelant ma mère. Ou de prendre mon téléphone en faisant à la prof, solidarité professionnelle n'oblige pas, le coup de la vapeur qui me sort par les trous de narine. C'est à peine si l'idée m'a effleurée d'envoyer dare dare une missive anonyme à Monsieur l'Inspecteur des Belles-Lettres pour lui résumer le pitch de l'histoire. Finalement, j'ai décidé d'être raisonnable, ou fataliste, ou découragée raye la mention qui sert à rien, j'ai seulement conseillé à Minipuce de planquer soigneusement le bouquin sous son matelas (histoire de ménager le coeur de son père), de faire sa fiche de lecture fissa, et de passer à autre chose. Vite. (quand je pense qu'il y a quelques années, je râlais contre d'Anny Duperey. Pardonne-moi, Anny.)
EDIT: l'honnêteté m'oblige à vous dire que Minipuce a aimé le bouquin (argh!), et que l'auteur, Luc Blanvillain, est un homme plein d'humour et de fair play qui m'a gentiment envoyé un mail hier soir et pardonné toutes mes méchancetés.

lundi 7 novembre 2011

La galette préhistorique.

Vous n'allez sans doute pas me croire, mais j'aime bien rigoler.
Aussi aujourd'hui, quand un petit élève, pour se justifier de ne pas goûter à la galette faite le matin même "à la manière des hommes préhistoriques" et fort peu ragoûtante je le concède, m'a dit Pas la peine maîtresse, la galette je connais: mon père c'est un préhistorique, ben je l'en ai dispensé.
Et les autres, ceux qui ne m'ont pas fait rire? ils l'ont mangée leur galette, faut pas charrier.
[recette, à l'attention de Sosso: tu écrases des grains de blé avec une grosse pierre (sans -trop- taper sur ton voisin avec), tu mélanges ce blé -mal- écrasé avec de l'huile préhistorique, du sel préhistorique, du sucre préhistorique, des noix préhistoriques, de l'eau préhistorique et du miel préhistorique. Tu mélanges le tout avec tes doigts préhistoriques (sales). Tu allumes un feu en frottant longuement deux gros cailloux au-dessus d'un champignon préhistorique et tu fais cuire ta galette d'abord sur une ardoise préhistorique qui se cassera en deux en milieu de cuisson faisant tomber ta galette au milieu du feu la crâmant encore davantage (mais lui donnant un air bien plusse préhistorique), puis sur une poèle téflon pas préhistorique du tout mais c'est tout ce qu'on a sous la main.]