Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

vendredi 27 septembre 2019

Le (vraiment) pas grand chose du vendredi.

Je viens d'apprendre qu'il faudra faire une minute de silence en l'honneur de Chirac lundi 15 h, quel dommage c'est précisément l'heure où je vais au pipi avec mes petits élèves juste avant la récré et je crains d'avoir un peu autre chose à faire à ce moment-là, voyez.

Ce qui aura été ma seule occasion de rigoler avec mes petits élèves de la semaine qui s'achève et c'est pas dommage:
"- Où as-tu mis ta barrette à cheveux, tu l'as perdue?
- Oui, elle est tombée dans mes patates à la cantine."
(Voyez où j'en suis rendue)
(Bon weekend mes amis).

dimanche 22 septembre 2019

Vrac, micmac et foutrac du dimanche soir

Alors what's up durant ce weekend un peu pourri météorologiquement parlant, hmm? Bah pas grand chose, sinon que j'ai fait trente deux pots de confiture de reine claude, et je ne me suis arrêtée que parce que je n'avais plus de pot. Truc de fou quand on sait que je n'aime pas la confiture, hein. D'habitude je fourgue mes prunes à l'Aïeule-the-Queen-of-confiote, mais présentement elle est en Croatie, alors bon, c'est ça ou je laisse pourrir sur l'arbre les soixante kilos hebdo de mon prunier. 
En parlant de l'aïeule, elle m'écrit de son lieu de villégiature cette année par texto (je reçois par conséquent des textos vides), et ne me régale plus de ses déboires avec sa tablette, ce qui est bien dommage convenons-en, (mais peut-être que l'Aïeul nous régalera en comm' de ce qu'elle lui écrit, à lui, si je ne me trompe pas, depuis sa tablette) (pour une raison qui m'échappe). 

J'ai vu Deux moi, le dernier Klapisch, et j'ai bien aimé cette histoire mélancolique de deux solitaires un peu paumés et dépressifs (mais qui se soignent) qui se côtoient dans l'anonymat de la grande ville sans se voir tout le long du film, avant de se rencontrer pour de bon, alors qu'ils commencent tous deux à aller mieux, juste avant le générique de fin.

J'ai une élève de petite section prénommée comme Minimignonne. Autant te dire que j'étais encore en vacances que j'avais déjà décidé qu'elle serait ma grande chouchoute. (J'assume. J'ai des chouchous et toujours un grand chouchou parmi les chouchous.) 
Or il s'avère que cette petite, quand je lui dis que (au choix) on n'écrit pas sur le tee shirt de sa voisine, pas plus qu'on griffe/mord/crache, ou qu'on saute partout tout le temps et dans tous les sens, me répond invariablement de sa petite voix suraiguë, plusieurs fois par jour donc, et les yeux dans les yeux que Je.fais.ce.que.je.veux! (Il faut vraiment que j'aime Minimignonne pour la garder comme grande chouchoute, quoi.)

Et pour finir, mes élèves m'ont demandé lundi matin où était V., mon Atsem, je leur ai répondu qu'elle était absente pour la semaine: elle se marie [avec son compagnon de plus de 30 ans, avec lequel elle est plusieurs fois grand-mère, ndlr], Aaah, elle va bientôt avoir un bébé, alors! 
(Elle revient demain, j'ai hâte de lui annoncer la nouvelle.)

jeudi 12 septembre 2019

Programépiton.

La calculatrice pour la seconde "conseillée unanimement"  par les profs du lycée de Puceminus "pour l'année 2019-2020", j'avais dit NIET: on en avait déjà deux, "préconisées à l'unanimité par les profs du lycée" à l'époque de Brisefer et Minipuce, qui devaient bien pouvoir faire l'affaire, ça irait bien comme ça et basta la dittatura.
Sauf qu'enfer et putréfaction, il paraît de source sûre qu'après avoir été le nekplussultra de la calculatrice il y a de ça pas longtemps (pas longtemps du tout du tout, je te le dis), ces imposteuses que nous possédons déjà ne sont pas "homologuées examen", ni évolutives, ni opensource ni intuitives, et surtout, suuurtout: elles ne savent pas "programmer python" de mes deux tétons.
Bref, qui c'est qui va acheter sa troisième super calculatrice (conseillée) imposée à 79€ 99 en sept ans, hummm?

dimanche 8 septembre 2019

Vrac, micmac et foutrac du dimanche soir (et c'est reparti!)

Après quatre ans dans un collège pire que tout ce que tu peux imaginer de pire pendant lesquels elle a porté sa croix et son cartable, Puceminus-ma-toute-petite est enfin rentrée au lycée. Lycée de son choix, avec l'option demandée, un emploi du temps tout à fait correct, une classe qui participe en cours et qui a l'air sérieuse à priori, un prof pour chaque matière et une matière pour chaque prof qui n'a pas l'air mal dans chaque matière.*
Objectivement je devrais donc me détendre, mais le fait est que je m'attends au pire, -l'habitude sans doute (pff.).
 (*mais comme on n'est pas à la Walnut Grove school de Miss Beadle ici, elle subira de plein fouet la nouvelle réforme du bac de mes deux tétons, néanmoins).

A part ça, n'avoir plus qu'une lycéenne à la maison pour qui remplir trois kilos de paperasse en renseignements divers et variés, couvrir les livres, acheter des copies doubles, chercher les dates de vaccin, une blouse pour la chimie, une photo pour la carte de bus, ça me libère un temps considérable pour faire autre chose, ramasser les soixante kilos de prunes hebdomadaires de mon prunier fou, tiens, par exemple.

A l'école, entre deux hurlements du petit Téo dont j'ai causé la dernière fois qui a une endurance à hurler frénétiquement et stridemment (ça existe, j'ai vérifié) pendant des heures (en réalité, je crois bien que c'est non stop) comme rarement vue (l'endurance) dans ma carrière -,
j'ai quand même eu des occases de rigoler un peu, avec M., par exemple, fripouille de grande section:
"- refais tes lacets, veux-tu? ils traînent par terre
- je sais pas les faire, maîtresse, mais (ton arrangeant) au pire je les rentre dans mes baskets, si tu veux, ça fera pareil."
ou bien avec un (tout) petit mignon d'une autre classe qui est venu nous voir à la récré, pleurant à chaudes larmes et tétine au bec en nous hoqueto-baragouinant quelque chose qu'on était trois adultes à essayer désespérément de comprendre, penchés sur lui toutes les oreilles en avant pendant de longues minutes, avant de saisir, enfin, que ce qu'il nous disait, entre larmes et morve et obstination, c'était "j'aaaiduuuuchagriiiiin", avec le recul je ne m'explique pas comment on a fait pour ne pas comprendre plus vite, hein.


[Côté ciné, j'ai vu fête de famille de Cédric Kahn, tragi-comédie au scénario pas très approfondi, qui se laisse voir justement, mais sans plus. Mention spéciale à Emmanuelle Bercot, impressionnante; en revanche, bon sang Vincent Macaigne il en a pas marre de jouer les mêmes rôles toujours toujours toujours pareil?
Et je suis plusskeravie parce que mon Danois préféré vient de finir de tourner un nouveau film avec Thomas Vinterberg, avec qui il a déjà commis La chasse, qui est un de mes films préférés de Chaton que si tu l'as pas vu, ben qu'est-ce que tu attends pour le voir, hein?]


mardi 3 septembre 2019

Niouses de rentrée.

Alors cette rentrée, merci de demander? bah très bien, j'ai des petits qui sont plus grands et plus gros que certains de mes grands, mais quand on les entend hurler qu'ils veulent leur mamaaaan toute la matinée, on se souvient de leur âge. J'ai une classe bien mignonne semble-t-il mais je crois que je dis ça tous les ans, alors bon.
Cette année, j'ai (une nouvelle culotte pour l'occasion), une nouvelle atsem, une nouvelle directrice, et une nouvelle jeune petite collègue qui a seulement un an de plus que mon fils, ça me fait drôle, je peux vous dire.

Lundi matin, ça s'est désespéré beaucoup et jeté sur la porte pour s'enfuir, mais alors que j'avais réussi à calmer tous ceux qui pleuraient dans la classe (sous vos applaudissements) et à faire en sorte qu'ils ne se remettent pas à le faire sur le chemin des toilettes (sous vos rappels nourris), je passai, pas peu fière on s'en doute, devant l'atsem de la classe d'à côté, qui se trouve être mon ancienne atsem, et qui, pour soulager sa classe auditivement parlant, avait dû en sortir deux pauvres petits bien pleins de morve qui HURLAIENT de concert à s'en décrocher la glotte, et lui dis, sournoise et gonflant les tétés que Oooh, quel dommage que tu ne sois plus dans ma classe: personne ne pleure chez moi, t'as vu?!
Elle me répond que M'en parle pas, c'est terrible!, et me présente poliment les deux petits, qu'elle tient chacun par une main, C'est Théo et Téo! (ils ne sont pas frères, rassurez-vous)(et les prénoms ont été changés, mais l'idée y est parfaitement). On rigole (elle: jaune) de cette ressemblance , et puis tout à coup j'ai la lumière qui monte aux étages, et je m'étrangle que Mais Téo, c'est un petit de chez moi*, qui ne s'est pas présenté ce matin, (ça serait une drôle de coïncidence qu'il y ait deux Téo avec cette orthographe, nan?)
J'ai vu l'espoir renaître immédiatement dans son regard, et sans pousser plus avant les investigations, Ah oui, c'est le tien? ben tiens, prends-le je te le donne!, elle m'en a collé un illico dans la main, et je me suis retrouvée avec le petit HUURLANT encore plus fort, qui n'a pas mis deux secondes à contaminer tous les autres, fallait voir ça.

[* parce que je sens qu'on va se dire que l'Education Nationale c'est plus ce que ça a été, j'explique cet embrouillamini abracadabrantesque: le petit était bien sur ma liste mais pas dans ma classe alors qu'il était dans l'école, tout simplement parce que la maman s'est présentée le matin à la directrice avec un récépissé de la mairie et en disant qu'il n'était pas encore inscrit sur les listes de l'école (alors qu'il l'était bien), la directrice a donc décidé d'affecter l'enfant sur sa propre classe, en attendant de l'inscrire de façon tout ce qu'il y a de plus officiel (moment où elle se serait forcément aperçue qu'il figurait déjà sur les listes); Bref, tout.va. bien, n'appelez pas l'Inspecteur.]

Post-scrotum, sans aucun rapport: comme plus on est de fous plus on rit et qu'il se trouve que le Grantamour a parfois une fin, je vous annonce l'arrivée de Roucoulicoucou dans ma vie (ou plutôt dans celle de Minipuce, à vrai dire).