Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

jeudi 25 avril 2019

Je pensais avoir déjà tout vécu, la main qu'on refuse de te donner après quatre ans, le bisou qu'on ne veut plus te faire en public après six, les petites vexations, mais j'expérimente encore et toujours plus haut et toujours plus fort: à quinze ans, Puceminus a refusé que je l'accompagne jusqu'au bus qui l'emmenait à Cordoue pour la semaine et m'a annoncé tout de go qu'elle me donnerait des niouses seulement si elle avait le temps.
Pff, si j'avais su qu'elle serait si ingrate, jamais je l'aurais allaitée, celle-là.

mercredi 24 avril 2019

Bellzouzou la malaimable.

Il faut que tu le saches: si, ici-même, je suis toujours d'humeur égale, dans la vraie vie du plancher des vaches, je peux être malaimable. (Nan mais vraiment.)

Tiens, à la médiathèque de Chartrescitymaville, par exemple. Au cinquième étage sévit une bibliothécaire que je hais dur et profond depuis des années, et quand c'est elle qui enregistre les bouquins, je me plante avec mon air mauvais devant son ordinateur et j'attends ostensiblement qu'elle parte pour m'adresser à un de ses collègues. (parfaitement, je suis capable de faire ça) (et d'attendre longtemps parfois, du coup, pour enregistrer un livre) (mais Il faut savoir patienter pour donner toute la mesure de sa malamabilité*, sache-le.)
En revanche, je suis super copine avec tous les bibliothécaires du rez-de-chaussée. Tous, sans exception. (J'ai bien mes petites préférences, mais je ne les montre pas, je suis super professionnelle comme usagère de médiathèque).
En ce qui concerne les étages intermédiaires, je ne suis ni aimable ni malaimable, je ne les fréquente que peu.
Mais ce qui est important que tu retiennes, donc, c'est que je suis toujours parfaitement aimable avec les bibliothécaires du rez-de-chaussée et réciproquement, et que j'en suis bien heureuse, parce que Ce qui est primordial, c'est d'avoir des relations sans nuage avec les gens, et tout particulièrement dans les lieux culturels*.

Par conséquent, quand l'autre jour copine F. m'a raconté avoir des démélés sérieux avec une de mes bibliothécaires aimées du rez-de-chaussée (celle qui pourrait bien être ma préférée, même, mais on ne le sait pas, parce que je ne le montre pas), en ai-je été fort surprise dans un premier temps, puis ai-je décidé in petto de ne JAMAIS me montrer là-bas en compagnie de copine F., parce que, Autant que faire se peut, les mauvaises relations des autres avec autrui ne doivent pas déteindre sur les nôtres avec cet autrui.*

Aussi lorsque l'autre jour je me trouvai malencontreusement de passage avec copine F. dans le hall d'entrée de la médiathèque et que nous croisâmes fortuitement cette bibliothécaire, ni une ni deux, pour ne suuurtout pas être vue avec elle, je détournai brutalement la tête de F. avec mon air malaimable que le roi n'est pas mon cousin et, sans plus écouter ce qu'elle me disait, j'accélérai le pas pour la distancer puis la planter sur place, parce que c'est bien beau tout ça, mais Avec ses amis il ne faut pas faire de sentiment quand nos bonnes relations à la médiathèque sont en jeu*.

* tout plein de proverbes que tu connaissais pas, chuis sûre.

lundi 22 avril 2019

Vrac, micmac, foutrac et fricfrac.

Vous allez dire que je me répète, mais je trouve proprement scandaleux qu'il y en ait qui partent en vacances alors que d'autres reprennent le chemin de l'école. (Ou des jeunes qui vont aller au collège deux jours puis partir une semaine en Andalousie, j'en connais une, tiens par exemple.)

A part ça, pendant ces vacances, j'ai (re)visité Arras, Bruges, Gand, et c'était bien beau, j'ai biné trois centimètres carrés dans mon jardin et eu des courbatures pendant trois jours, briqué ma maison, visité mon fils deux fois, repeint le plafond de ma cuisine et celui de ma salle de bain, posé du papier peint, planté des graines de tournesol et du persil, sorti ma chaise longue dans le jardin, passionnant tout ça, pas vrai?

Il faut que vous sachiez: depuis quelques jours, j'ai un fils pacsé tout ce qu'il y a de plus officiel, alors je vous prie de vous adresser à moi avec tous les égards dus à mon rang. (Nan mais sans blague).
Pour se pacser, Brisefer avait mis une chemise et des souliers vernis (nan, quand même pas des souliers vernis), j'ai la preuve pour la chemise: j'ai une photo. 
Moralité: tout arrive dans la vie, la preuve.

Allez, la bise, mes amis, et bien le bonsoir chez vous.

mercredi 17 avril 2019

Râlages.

J'ai été, comme un peu tout le monde, très attristée de voir brûler notre Dame de Paris.
Néanmoins-premièrement, en bonne Chartraine que je suis, ma première pensée a été, (je le jure): Heu-reu-se-ment que ça n'est pas notre Dame de Chartres qui brûle!. 
Néanmoins-également, l'émotion passée, les promesses de financement et la certitude qu'elle serait reconstruite aussi, je suis encore plus choquée qu'on consacre autant de temps à parler de ça plutôt que du reste et qu'on lui octroie si facilement autant d'argent.
Et néanmoins-finalement, je rejoins le gars qui disait l'autre jour je ne sais plus où quelque chose comme merci de faire autant pour Notre Dame de Paris, mais Victor Hugo apprécierait que vous n'oubliiez pas Les Misérables.

Je continue un peu, avec ce qui me met hors de moi: les réformes Blanquer.
Les profs sont mal payés, je le sais a-t-il dit. Je vais donc arranger un peu leurs affaires, les pauvres (il cause des profs du second degré, hein, parce que ceux du premier le sont encore plus, pauvres), je vais leur octroyer gentiment une deuxième HSA (Heure Sup Obligatoire. Les profs en ont actuellement une, c'est-à-dire que si le chef d'établissement estime qu'il est nécessaire pour le bon fonctionnement de l'établissement que le prof fasse cette heure sup, celui-ci ne peut pas la refuser.)
Faire croire qu'on "donne" généreusement une heure (de salaire) de plus aux profs, alors qu'en réalité, c'est seulement un moyen super simple de faire des économies en supprimant des postes, je trouve ça répugnant. Dans un établissement où le nombre d'heures des (quatre) profs (pour une même matière) correspond au nombre d'heures des élèves, avec les deux heures sup obligatoires, trois profs feront vingt heures devant les élèves, ce qui dégagera six heures pour le quatrième prof à qui on demandera par conséquent d'aller les faire ailleurs où on aura besoin de lui.
Dans certains lycées, avec deux heures sup imposées, une équipe de sept profs peut absorber un poste complet dans la matière et le dernier arrivé s'en va. Et c'est ça l'objectif. Des heures sup pour le bien des profs?, laissez-moi m'étrangler.

mardi 16 avril 2019

Le problème avec mon citronnier.

J'ai depuis de nombreuses années un citronnier. 
Je le bichonne à mort depuis toujours, je l'arrose, je l'engrais-se, je lui parle, je le rentre pendant les grands froids, je le sors aux beaux jours, je le lave au savon noir, j'astique ses feuilles à la peau de chamois.
Et pourtant, pendant des années, mon citronnier, cet ingrat, ne me donnait que de la salade, et l'Ours ne se gênait pas pour me dire que tous ces soins que je lui prodiguais étaient vains, forcément, et qu'il serait mieux à Séville qu'à Chartres (mon citronnier, pas l'Ours, hein) (on peut être jaloux d'un citronnier, la preuve).
Une fois, j'ai bien eu un début de moignon de citron, mais la Bête Féroce l'a fait tomber en jouant avec, et j'en ai été au désespoir (au moins).
Mais mon citronnier qui faisait mon désespoir quand il ne donnait rien a fini par faire ma fierté quand il s'est mis à fleurir puis à porter sept (S.E.P.T) citrons, qui ont grossi  et jauni, comme vous pouvez voir sous vos yeux zéblouis.


Quand, il y a peu, un citron est tombé, j'en ai été toute émue (avec votre permission), puis j'ai sorti mon presse-agrumes en grande pompe et trompette.
Et là, le choc: en coupant mon citron, enfer et damnation, j'ai vu qu'à l'intérieur, c'était tout orange (O.R.A.N.G.E). Au goût, mon jus de citron ressemblait également à du jus d'orange (pas mûre).

Est-ce que ce que j'ai toujours pris pour un citronnier et qui m'a été offert comme tel (j'ai perdu l'étiquette, mais je suppose qu'il devait y avoir écrit "citronnier" dessus, sinon pourquoi (diable) est-ce que j'aurais toujours été persuadée dur comme fer que c'était un citronnier, hum?), est-ce que mon citronnier, donc, serait en réalité un imposteur (un oranger masqué, par exemple)? Et ce citron un peu vert que j'ai cru manger ne serait-il qu'une orange encore jaune?
Donnez-moi votre avis sur cette palpitante affaire, je vous prie.

dimanche 7 avril 2019

Le truc de fou (édité)

Le truc de fou, c'est d'avoir prévu de longue date un petit séjour en doudou-croque-love avec l'Ours à Gand et Bruges qui débute lundi demain, et d'apprendre tout à fait fortuitement que Mads-mon-chaton est à Gand samedi et dimanche hier et aujourd'hui, quoi.
Comme je ne veux pas faire de jaunisse en pensant à ce rendez-vous manqué une fois encore (Mads et moi avons un historique chargé en ce qui concerne les rendez-vous ratés)(mais aussi un historique chargé en ce qui concerne les rendez-vous super bien réussis, 'reusement, hein), je me contenterai de penser, avec votre permission, que Mads et moi, on est comme aimantés l'un par l'autre, preuve en est faite une fois de plus, et essayez de dire le contraire, un peu.



Édit (hey, dites!) : Le truc le plus fou (encore), c'est que le dernier film du chaton qui à mon grand désespoir n'est passé nulle part autour de chez moi et c'est pas faute d'avoir cherché, eh ben je vais à Gand, il est à l'affiche, ben tiens voyons, comme par hasard.
(L'Ours, qui est l'homme le plus gentil du monde, était prêt à sacrifier deux heures pour que nous y allions, d'autant que c'est un survival dans lequel Mads, perdu dans la neige et seul rescapé d'un accident d'avion ne parle quasi pas, même en flamand on aurait pu comprendre l'intrigue je pense, mais on a décrété qu'on avait quand même (beeeaucoup) mieux à faire. Qu'est-ce que je suis raisonnable, comme fille, hein?)

mercredi 3 avril 2019

La fille aux (bas nylon) cheveux gras.

Tu la connais, l'histoire de la fille qui avait les cheveux gras et qui donc décida de les laver? Après son shampoing et son après-shampoing (car la fille était dotée de ce que l'on peut appeler une belle tignasse, elle les laissa sécher à l'air libre comme à son habitude (la tignasse, toujours) et n'y pensa plus (à sa tignasse). 
Quelques heures plus tard, se passant la main dans les cheveux et constatant que misèèèère elle avait toujours le cheveu gras et même encore plus gras que d'habitude tiens donc, elle réalisa qu'elle avait purement et simplement oublié de les rincer.
Heureusement la fille fut consolée par sa copine F. à qui elle confiait à quel point elle perdait la boule.
En effet, celle-ci lui rétorqua que Ah ben moi, ma pauvre, des fois, je ne sais même plus si je me suis lavée ou pas, et la fille constata qu'il y avait des cas encore plus désespérés que le sien.