Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

mercredi 28 novembre 2018

Du bonheur de faire refaire sa CNI*.

(* Je suis fonctionnaire de l'Education Nationale, si je veux je jargonne à mes heures perdues également.)

Ce matin, je suis allée faire refaire ma carte d'identité.
Ou plutôt, je suis retournée à la mairie, parce que quand j'y étais allée la dernière fois pour chercher le dossier à remplir, après m'avoir fait attendre un certain temps, on m'avait donné rendez-vous pour dans quatre mois et encore j'avais de la chance il paraît: je m'y prenais tôt.
Avoir rendez-vous à 10 h 15 ne m'a pas empêchée de faire la queue pendant une heure avec tout le monde en vrac (j'entends: pas de ticket, chacun s'assoit comme dans une salle d'attente, les gosses vont et viennent, il y a juste à côté une file d'attente pour acheter ses tickets de bus et les gens se mélangent se confondent, on ne sait plus qui était là avant qui que quoi qu'est-ce, et tout le monde se regarde par en-dessous la frange en soupirant) (il fait très chaud, en plus), mais j'avais mes photos de Mads nu sur une peau de bête, celles que je sors seulement dans les moments difficiles, (tu sais bien).

Au moment où enfiiin (c'était mon tour, je me suis levée comme un ressort) j'atteignais un des quatre guichets, je me suis entendu aimablement dire, que ça n'était pas avec lui (ce fonctionnaire-là à ce guichet-là) que j'avais rendez-vous, je n'étais pas sur sa liste. Mais alors avec qui ai-je donc (l'honneur d'avoir) rendez-vous lui demandai-je, au moins aussi aimablement (tu me connais)?
Ben je sais pas (faisant un geste vague du bras vers la gauche) avec un de mes collègues d'un autre guichet. (Alors. là. mon. petit. bonhomme.) (si tu t'imagines que je vais me retaper une heure de queue pour atterrir de nouveau devant un guichet qui ne sera hypothétiquement toujours pas le bon) 
- (comprenant que j'étais courroucée) Je vais voir si mes rendez-vous prévus sont là, et s'ils n'y sont pas (grand seigneur) je vous prends! (depuis UNE HEURE que j'attends, personne n'a été appelé, ni par lui ni par personne, hein! je le sais: j'étais là, j'attendais. Et pourtant, il consulte un listing (?) et appelle: Madame Machin?? (personne) Monsieur et Madame Trucmuche? (personne)).
Il s'occupe de moi, donc. J'en ai de la veine, hein? (c'est moi qui te demande, hein, il était pas du genre à rigoler)(il était moche, en plus, mon dieu qu'il était vilain)(mais je vous aurais jamais dit ça, -je l'aurais même déjà oublié- s'il n'avait pas été si désagréable, aussi)(bref, c'est sa faute).
- (avisant ma carte d'identité, qui arrive tout juste à expiration) aaaah ça, mais pourquoi vous voulez la refaire, votre carte?? (me parlant lentement, comme à une demeurée) mais elle est encore valable CINQ ANS, votre carte, la date de validité a été prolongée, sauf pour les gens qui partent à l'étranger!
- Ah ben tiens, je vais partir à l'étranger, justement! c'est peut-être pour ça qu'il faut que je la fasse refaire.
- (suspicieux) ah oui? vous avez une preuve, que vous partez à l'étranger?
- Aucune. Mais vous pouvez me croire, je m'attends à ce que Mads m'invite à Copenhague dans les heures qui viennent.
- Vous croire, ça suffira pas. A la Préfecture, ça passera pas, ils refuseront de vous la faire, votre carte. Il me faut une preuve, un billet d'avion par exemple. Ou une attestation sur l'honneur.
- Aah mais je vous la fais tout de suite, donnez-moi une feuille! (s'il vous plaît)

Grand seigneur petit Jésusse, j'ai dû faire une attestation sur l'honneur selon laquelle j'allais bien à l'étranger* cet été. J'ai eu un petit moment d'hésitation avant d'indiquer le pays où je partais, mais j'ai mis Danemark, tu penses bien, je suis superstitieuse, moi.
(* Echangiste comme je suis, je suis certaine de partir à l'étranger cet été, comme chaque année depuis longtemps. Mais où précisément, je l'ignore, c'est le jeu du trocmaison, l'occasion qui fait le larron. Mais je ne suis pas entrée dans les détails,  ce n'était pas la bonne personne pour parler échange, de toute façon.)

Il lui a fallu ensuite très looooongtemps pour vérifier mes trois pauvres papiers, attestation de domicile et photo conforme, puis pour scanner l'ensemble, mais ça m'a au moins permis de comprendre pourquoi on attendait si longtemps tous en vrac dans la salle d'attente à se regarder par en-dessous la frange en soupirant. Il a fini par me libérer. En m'annonçant presque triomphalement que ma carte serait prête dans trois semaines environ, et qu'on m'en avertirait. Que si on ne m'avertissait pas, il fallait que je m'en préoccupe, c'est qu'il y aurait eu un problème. Un problème? oui, ça arrive quelque fois, avec la Préfecture on ne sait jamais, il m'a dit, et je vous jure qu'il avait l'air content de me dire ça, son sourire à 1 € 99 en témoigne.


[Et pour finir sur une note plus guillerette et avec quelqu'un qui en vaut la peine, mon vieux père Bellzouzou l'aïeul, l'Etourderie sur pattes (depuis quelques jours, il a perdu ses lunettes, qu'il a toujours sur le nez, dans son bureau, il n'en est pas sorti de la journée) qui m'envoie un mail avec (entre autres choses), cette phrase qui restera dans les annales, à n'en point douter.
"Comment vont ta chatte et mon gendre?"
Mais euuuh, papa, parfaitement bien, ils te remercient.]




dimanche 25 novembre 2018

Rien.

C'était weekend de Saint Dédé à Chartres et traditionnellement, tous les Chartrains le confirmeront, c'est un weekend bien chiant pour qui n'est pas particulièrement porté sur le saucisson à l'ail fourré et l'andouillette.
Alors comme Puceminus me causait de sa leçon d'anglais sur l'Australie, ça m'a rappelé de chouettes et drôles nouvelles de Kenneth Cook, La vengeance du wombat et Le koala tueur, que je suis allée chercher illico dans ma bibliothèque et dont je me suis régalée pendant deux jours avec du thé vert fumant à profusion. J'ai donc passé sans vergogne mon weekend dans mon canapé, à la great Barrier Reef (ce qu'il en reste, en tout cas) et un peu dans mes toilettes aussi (le thé). Ah, et puis au cinéma: Les chatouilles, dont tout le monde m'a dit grand bien et tout le monde a raison. 
C'est tout, je le crains, gros bisous et bien le bonjour chez toi.

mercredi 21 novembre 2018

L'Ours pleure(niche)

Dimanche dernier, l'Ours allait parfaitement  bien, il commentait l'actualité et les potins en famille sur le canapé avec toute la vigueur dont il est capable quand il s'agit de donner son avis sur quelque chose et de potiner, et puis il s'est levé et là d'un seul coup d'un seul ça n'allait plus du tout, il avait une crampe sous la voûte plantaire, peut-être une petite cerise sur le gâteau de la sciatique qu'il traîne depuis des semaines, et ne pouvait plus marcher. Après une bonne nuit de sommeil, il est parti travailler en boitillant et en faisant tout un tas de simagrées. Le soir ça allait un peu mieux et j'étais optimiste pour la suite, mais le lendemain matin, c'était à la main qu'il avait très mal, de l'arthrose, selon lui. Bref, l'Ours pleure(niche) qu'il est vieux et qu'il va bientôt mourir
(et il est grand temps que je me trouve un petit jeune, nan?)

dimanche 18 novembre 2018

Brèves

C'est misère, mes amis, je ne sais pas ce que je pourrais bien vous raconter, à part me plaindre, me plaindre et me plaindre encore -parce que c'est encore ce que je fais le mieux, que ce mois de novembre me déprime, que je n'ai pas ouvert un livre depuis longtemps, qu'après avoir été malade comme un chien pendant plusieurs semaines avant les vacances, il m'a fallu une semaine avant de retomber malade illico, que je n'avais pas mis un pied au ciné depuis des lustres et que j'y suis allée sur les conseils de mes cop Flo et Thémilia, voir une belle connerie En liberté! que j'ai perdu mon temps comme je déteste le faire et que plus jamais j'écoute les copines.
Bref, j'ai du mauvais poil à revendre ces temps-ci, au cas où tu n'aurais pas remarqué.

'reusement, il y a les perles, hein.
Pendant l'exercice de phono avec mes grands, où je parle en mots tordus pour qu'on reprenne ma phrase entière en corrigeant le mot ("oooh, il y a de belles gommes dans ce pommier", tu vois le genre), je dis que je suis allée voir le docteur parce que j'étais salade, et on (une petite, toujours très volontaire, mais qui systématiquement me répond à côté, mais toujours des choses si drôles malgré elle que l'atsem et moi on pouffe dans nos écharpes à chaque fois ou presque, -malheureusement pauvre de moi, j'oublie ses perles au fur et à mesure-), me répond Tu es allée voir le docteur parce que tu avais mal aux dents.

Et Brisefer mon fils.
Tentant de me vendre sa toute nouvelle boule à zéro:
Ce qui est bien, c'est qu'après le shampooing, mes cheveux sont tout de suite secs.



C'était aujourd'hui ma première raclette partyyyyyy de l'année, 
en famille élargie, 
de quoi recharger les accus, 
et commencer la semaine en beauté 
(dans les effluves persistants de fromage fondu, néanmoins).

dimanche 11 novembre 2018

Vrac, micmac et foutrac du dimanche soir (avec un peu de mauvais poil dedans, en plus).

J'ai a-do-ré le temps de ce weekend, pas vous? 
Maintenant, la pluie tu te barres vitefait, j'ai pas envie de tester le premier jour sans récré pour cause de pluie avec les puces surexcitées qui me servent d'élèves cette année. [Je vous ai raconté que j'avais des petits, qui sont déjà des moyens ou des grands, d'ailleurs, qui ne savent pas rester assis deux minutes (et encore), à tel point que je n'avais encore jamais vu ça de toute ma carrière (ça tombe bien cette année, ils sont aussi particulièrement nombreux, dis donc)?]

Il y a quelque temps, j'ai dû réanimer Bellzouzou l'aïeule au téléphone, qui venait de tomber en apoplexie devant une photo reçue de son petit fils. (A ses heures perdues, Brisefer s'amuse à se photoshoper la tronche pour faire peur à sa grand-mère, et l'aïeule dont la crédulité dépasse tout ce que tu peux imaginer, tombe systématiquement dans le panneau. Là, il était blond platine, en l'occurrence.)
Quand ce matin j'ai reçu une photo de lui rasé comme la tête d'un pouilleux, j'ai commencé par lui demander s'il n'avait rien de mieux à foutre de ses (petits) matins, et puis j'ai regardé un peu mieux et j'ai vu sur son crâne la petite cicatrice qu'il a d'ordinaire sous les cheveux, et puis l'air un peu contrit copyright Brisefer qui a fait une connerie que je lui connais depuis toujours et que j'ai vu plus souvent qu'à mon tour, je vous prie de me croire.
Bref, Minimignonne a voulu lui faire une coupe, ça a été un carnage tel qu'ils ont dû se résoudre à une solution radicale, mon fils a une tête à crâne d'oeuf, je suis contrariée pour l'éternité, et j'ai pris rendez-vous dans la foulée chez mon notaire pour les déshériter tous les deux.

pardon, mais j'ai besoin d'un peu de réconfort,
là, maintenant tout de suite.
(Ma dose d'endorphines, viiiiite!)

Minipuce terminera demain soir un marathon de six épreuves écrites de six heures chacune. Pourquoi je vous dis ça? pour que vous appréciiez votre vie comme j'apprécie la mienne, même quand je suis mal poilue un peu, quand je pense à ce à quoi j'échappe, néanmoins.

mercredi 7 novembre 2018

Euh.

Alors déjà que mon fils s'est acheté un panier à linge (paraît-il, parce que je ne croirai une chose pareille que quand je l'aurai vue de mes propres yeux, pour vous dire la vérité), mais voici ce que je viens de trouver tout à fait inopinément dans le carnet de ma douce et sage Puceminus.


On m'a changé mes enfants, je vois que ça.

dimanche 4 novembre 2018

OOOh, des vacances (et tout plein de parenthèses partout)







[Je dis-oui à Dinan.
(Je suis tombée en amour, je veux vivre là-bas pour toujours)(s'il y en a des certains parmi vous qui savaient combien cette ville est belle et qui n'ont rien dit, c'est vraiment pas gentil de leur part).
(Du coup, je ne suis plus vraiment sûre de vouloir partir pour Copenhague, d'autant que (nan, rien).]

J'aurais presque fait une semaine d'école de plus, pour en avoir trois à Noël, j'ai dit à mes collègues en partant en vacances, (mais je le pensais pas vraiment).
J'ai donc passé ces derniers jours à cinémater ( Le grand bain, j'ai beaucoup ri; en revanche, le Jean-Hugues Anglade de ma jeunesse, haaan qu'est-ce qu'il a pris cheer, j'ai failli pleurer, et L'amour flou, assez drôle mais avec des longueurs et dites-moi ceux qui l'ont vu si vous avez trouvé comme moi que c'était particulièrement mal joué par presque tout le monde, hum?), potin-ther avec les copines (on a fait midi-18 heures de potin ininterrompu un jour, qui dit mieeux?), aller crier Jean-Louis (hiiiii) très fort, me remettre du changement d'heure, voyager en Côtes d'Armor et faire le plein de vent, de mer, d'embruns, de granit, de crêpes et de cidre (rien de bien original en Bretagne, tu me diras) (et n'eest-ce paas?, je te réponds).

[Et le meilleur pour la fin: j'ai attendu dimanche d'être rentrée de St Malo pour (re)prendre la route du rhume et du début d'orgelet à l'oeil gauche, si c'est pas magnifique, ça (juste ce qu'il me fallait pour être parfaitement d'attaque en classe pour la période qui fait un peuch' et qui fatigue d'avance (à mort) :celle d'avant la Noyel, pardi)].

Et toi, tes vacances, dis-moi?