Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

dimanche 28 septembre 2008

(si) ça me va (?)

Vous allez dire que je fais rien qu'à me plaindre tout le temps et vous aurez raison, mais voyez-vous, c'est quand même presque pas ma faute si à l'école Chacun sa thermos, j'ai des malheurs et des malheurs et encore rien que des malheurs, hein?
Comme par exemple des tout-petits nenfants qui me restent sur les bras sys-té-ma-ti-que-ment midi et soir, tard après l'heure des mamans, que si je veux m'en débarrasser, je dois téléphoner à droite à gauche jusqu'à ce qu'enfin, passées les traditionnels "AAh, tiens donc? mais que se passe-t-il donc? je ne comprends pas: c'est sa tata/la voisine/le cousin de mon beau frère-rayez la mention inutile- qui devait venir le chercher.....," quelqu'un puisse me dire qui et surtout quand on va venir chercher la tête à poux. Que parfois, (vendredi dernier, tiens), au bout de dix minutes à attendre dans le couloir en rassurant le gosse (Maman va venir, les mamans reviennent toujours chercher leur enfant), je commence à ranger lentement mes affaires (dix minutes), puis tout ce que le gosse a dérangé dans la classe pendant ces dix minutes (encore dix minutes), puis m'en vais chercher, toujours lentement, les coordonnées de la famille, la clef du bureau puis le téléphone et j'appelle la maman qui m'envoie plus ou moins paître parce qu'elle est au travail et que c'était au papa d'aller chercher le petit en plus; j'appelle donc le père qui me dit textuellement "AAh ouiii!! (l'air réellement ravi de m'entendre on dirait qu'on a gardé les projets pédagogiques ensemble), j'arriiiive, Madame, je suis à Inter*market là, j'arrive dans 10-15 minutes, ça vous va???"
Ah ben oui, hein, trois quarts d'heure de retard au bas mot, ça me va, on va dire ça comme ça.
Des fois, je suis tellement fatiguée de tout ça et de l'école Chacun sa thermos en général pour faire court, que la solidarité professionnelle je m'assois dessus sans vergogne et je m'en vante: l'autre jour, dans le couloir, ma collègue préférée entre toutes, celle qui me chicane jusqu'à la photocopieuse, me jetait des regards opportunistes et (car) désespérés pour que je l'aide à faire comprendre à une maman qui visiblement ne comprenait pas un mot de français (ou alors qui faisait super bien semblant, va savoir) que ça ne pouvait plus durer, qu'il fallait qu'elle arrive à l'heure pour récupérer sa fille;
"On est sensé être polyvalent quand on est professeur des écoles, non? alors fais-lui des gestes, s'il le faut", je lui ai dit.
Mon nouveau credo, c'est: chacun sa thermos et ses embrouilles avec les parents en retard à l'heure des mamans et les nains seront bien gardés.

jeudi 25 septembre 2008

Pour aller plus ôôôôôô, aller plus ôôôôôô...

(air connu. oui, je connais la musique, moâ.)

Puceminus, s'asseyant à table, puis redescendant aussitôt de sa chaise:"ouuuuhlà, faut que je me mette sur mon ascenseur (réhausseur, ndlr), moi, pour être grande!"

Et comme maintenant elle est grande n'est-ce pas, elle commence toutes ses phrases par "tu te souviens, quand j'étais petite....", ce qui a le don d'énerver prodigieusement sa soeur: "Aagh, mais arrête de dire toujours "quand j'étais petite..", tu ES petite j'te ferais dire, ma vieille!!!!"

mardi 23 septembre 2008

Quand je vous disais

que ma Puceminus me faisait peur, des fois.
Tiens, dernière en date, quand je lui demande comment elle trouve mon fondant au chocolat qui lui a fondu presque jusque dans les trous de nez et dont elle se ressert avidement pour la troisième fois, "dé-goû-tant", me répond-elle d'un air noir.
J'adore les enfants.
Surtout les miens, j'ai l'impression.

lundi 22 septembre 2008

Puceminus persiste et signe.

Chais pas ce qu'elle a ma toute petite Minus en ce moment, mais on dirait qu'elle m'en veut (dites-moi). Souvenez-vous qu'il y a quelques semaines elle me demandait si après les grandes vacances je serais vieille, eh bien ce matin elle a rebeloté, me tenant un long discours entre métaphysique, visions de madame Irma et Oedipe mal digéré.


"Puceminus: quand je serai vieille et que je serai au CP, eh ben tu seras morte!
Moi: Aah?? et dis-moi un peu: c'est quand que tu seras au CP, que je me prépare au pire?
Puceminus (d'un air méprisant parce que c'est une évidence): bah! c'est dem-ain. "


Moralité: soyez bien gentils avec moi parce que je ne suis pas sûre d'être encore là demain.

vendredi 19 septembre 2008

Public relations.

Figurez-vous mes amis que tout n'est pas si noâr à l'école Chacun sa thermos, ah ça non.
Certes, on s'y engueule à grands cris encore et toujours -j'en ai bien peur- entre maîtresses pour des histoires de priorité à la photocopieuse (si) Nan mais dis donc, t'es pas d'service tout de suite, toi, alors tu peux les faire plus tard tes photocops et me laisser faire mon paquet tranquille 'spèce de malpolite!!!, genre que j'ai cru qu'on était encore à la maternelle dis donc (hum.) Mais quand même, là où elle a du bon l'école Chacun sa thermos, c'est qu'elle est très bien située.
Entourée d'immeubles très hauts avec beaucoup de fenêtres et de mamans aux fenêtres qui t'interpellent de leur balcon à l'heure de la récré Eh maîtresse!! t'y as encore pas attaché le blouson à mon fils, là!! ou interpellent des enfants Eh fais gaffe, toi, si j'te vois encore embêter ma poulette, je vais descendre et ça va mal aller pour toi, je te le dis, moi!!!
Et posée au bord d'une grande route avec croisement et feux tricolores juste devant qu'on aurait voulu le faire exprès. Il paraît que dans le temps il y avait une rangée de thuyas masquant -un peu- le bruit et le passage des voitures, mais, jugée "trop occultante" (nan mais je vous jure) elle a été arrachée au profit d'un grillage qui, outre qu'il me donne l'impression qu'on va nous jeter des cacahuettes, ne dissimule plus rien de la cour de récré sur toute sa longueur, et n'empêche plus les gosses de pleurer en apercevant leur maman qui discute sur le trottoir ou de lancer du sable sur les passants, ni les petites vieilles et leur caddie de venir tailler le bout de gras avec les maîtresses Et ils sont tous à vous, ces petits? Aaah ben ça doit être du travail tout ça ma pauvre dame??? Tu l'as dit, mémé, je réponds toujours aimablement. (C'est qu'à l'école Chacun sa thermos, l'air de rien, je soigne quand même mes public relations, moi.)

mercredi 17 septembre 2008

Pistouche.

J'voudrais pas dire, mais pour des pauvres filles qui ont couru dans tous les sens depuis l'heure des mamans, torché les devoirs des mioches, dépoâlé leur pattes à l'arrache, avant de braver les emboutillages de 18 heures, bref qui se sont fait-oh combien!- violence pour aller courageusement faire trempette, être accueillies par ça
d'entrée, comme ça, à sec, ça nous a juste un peu refroidies, hum*.
* Mais on y est allé quand même et ça valait le coup, vu que (Chartraines, tenez-vous bien) le contingent de maître nageurs a, semble-t-il, été (partiellement, mais c'est toujours ça de pris) renouvelé, et qu'il y en aurait peut-être un qui serait à priori sinon pas trop mal (quoique barbu, je me dois de le préciser, il y en a à qui ça peut ne pas plaire, même s'il faudrait voir à ne pas être trop difficile non plus, hein), du moins digne de donner des leçons "entretien mémères" "perfectionnement jeunes et jolies femmes".
Avis aux amatrices, il y a déjà du monde sur les rangs et il n'y en aura pas pour tout le monde.

mardi 16 septembre 2008

La grammaire est un jeu d'enfant.

Pas vrai?


Puceminus: Mamaaaaan, je me suis fait mal très!

Moi: Puceminus, on dit: je me suis fait très mal!

Puceminus: ah bon? oui, mais tu sais je me suis fait très fort mal !




samedi 13 septembre 2008

(Avec plein de parenthèses dedans.)

Est-ce la rentrée (oui) ou quoi (sûrement), la météo (toute pourrite), les hormones (qui sait?), l'actualité (on nous cache tout, on nous dit rien), le manque d'inspiration (comme d'hab'), ou tout ce que j'ai à faire (je vous fais pas un dessin), toujours est-il que ce blog est un peu (beaucoup) entre parenthèses (et c'est pas fini).
C'est aussi (très beaucoup) pas de ma faute que si vous changez d'opérateur et que vous m'écoutez vous prenez plutôt le huit ou le dix, ou ce que vous voulez(après tout) mais surtout pas le neuf (croyez-moi).

Et sinon, si tu es Chartrain (e) et blogueur(se), tu es convié à la toute première RIBC (Rencontre Internationale des Blogueurs Chartrains) qui aura lieu (on ne sait où) (mais à Chartres, pardi) vendredi 17 octobre (maile-moi)(si tu veux).

Et si tu es Chartrain blogueur (ou pas) (on s'en fiche), tu peux venir demain dimanche (14) (toute la journée) au bric à brac (rue de la Rép'); mes cop' et moi on y sera (et on ne sera pas dures à repérer, c'est nous qu'on va rigoler le plus fort) (et aussi, les plusses vieilles mochetés, elles seront sur mon stand).

mardi 9 septembre 2008

Qui j'ai enfanté.

Ma Puceminus à moi, que j'ai désirée portée allaitée bizouillée toussa et tout l'tintouin je vous fais pas un dessin, est capable de m'arracher goulûment des mains le goûter que je lui apporte à l'heure des mamans, encore tout chaud et nourrissant d'amour, de me regarder droit dans les zoeils et de me lancer avec un sourire perfide Eh ben tu sais, ma maîtresse, elle est plus jolie que toi. Tant de méchanceté chez ma fille ça m'a laissée coite.
J'ai enfanté Cruella, je vois que ça. (Dans la douleur, en plus.)

lundi 8 septembre 2008

Aucune contre indication.

L'autre jour, j'emmène M. Brisefer chez le généraliste pour qu'il nous ponde un joli certificat d'aptitude au ping-pong. 25 minutes en salle d'attente, 5 minutes dans le cabinet, et nous ressortons victorieux avec le précieux sésame. Arrivés à la maison, (pas avant, sinon, c'est pas drôle), je zieute le papier: "Je soussigné (docteur je me fous de votre goule) certifie que (le nain Brisefer) ne présente pas aucune contre-indication au tennis de table." Aargh.. mais ça fait genre les deux négations qui s'annulent, ça, non? C'est le certificat qui certifie que si Brisefer ne présente pas aucune contre indication, c'est que justement il en présente une, non? J'entends aller bon train les commentaires, allez: "mais de nos jours, ma bonne dame, les gens ne savent plus parler français, (même les docteurs, dis donc) c'est plus comme avant misère où allons-nous, ah, au moins du temps du Certificat d'études..."; mais si vous pensez que personne ne verra l'erreur et que Brisefer pourra pingueponguer tranquille, vous vous gourancez grave, les gens, ah ah, on voit bien que vous ne connaissez pas Rose-Marie, la cousine germaine de Rosemonde, la mémère aux zoeils de fouine qui tient le secrétariat de la Ping Team, hein, et à qui rien n'échappe, pas même un étron de mouche poids mouche sur une raquette face noire (disqualification), et encore moins une phrase non conforme aux instructions du Nouveau Bescherelle édition 1956 sur un certificat médical (radiation du club ad vitam eternam).
Bon, vous imaginez bien que, mère parfaite que je suis, toute d'abnégation, de dévouement et de sacrifice, je suis retournée voir le soussigné (Docteur je me fous de votre goule mais alors là sévère), pour lui faire rectifier son erreur.
En sortant du cabinet, j'ai immédiatement vérifié, (pas folle Berthe), que la phrase était bien tournée, et m'en suis retournée, victorieuse et fière, brandir le certificat sous l'oeil reconnaissant de Brisefer.

C'est mon ours qui m'a fait remarquer, le soir, que Docteur je vous achève d'un coup sec et on n'en parle plus avait écrit: "(Brisefer) ne présente aucune contre indication au tennis."

Bah, j'ai ajouté un rageur "de table" avec un crayon même pas de la même couleur, et la Rose-Marie, espèce de vieille guenuche, avec ton oeil qui dit merde à l'autre que c'est une tradition familiale, si tu as quelque chose à y redire, vas-y, tu vas pas être déçue du voyage parce que je n'ai personnellement aucune contre-indication à te mettre un coup droit et revers deux en un dans ta face de pet. (et d'ailleurs, Brisefer est d'accord pour me prêter sa raquette à picots).




(avec ajoutBonux dedans, si c'est pas merveilleux)
Pour la petite histoire, jeudi matin j'ai accroché ma thermos par-dessus mon cartable sur mon porte-bagage et roulé crânement jusqu'à l'école, où j'ai constaté alors que j'avais de l'eau jusque dans mon cahier journal et je ne pouvais même plus tourner les pages de Petit ours va à l'école. (Quel symbole, hein.) Oui, ma thermos fuit, c'est la plusse grosse loose du monde, je suis toute désespérée, je veux mourir. * (Sur ce, je vous laisse, j'ai du monde -et du beau-).
* N'empêche qu'à toute chose malheur est bon, c'est sûr, maintenant.
Mes collègues qui ne sont pas foutues de s'entendre assez bien pour faire cafetière commune je le rappelle, ce qui est tout de même à l'origine de toute cette (palpitante, convenez-en) aventure, y sont toutes allées de leur petite anecdote de consolation face à mon désarroi très intense et très profond.
Et vazy que je te raconte comme En dix ans de carrière, ma pauvre, j'en ai usé au moins 24, des thermos, elles se mettent toutes à fuir au bout d'un certain temps ah oui, c'est misère, ça, et que Moi, je préfère les changer régulièrement de toutes façons tellement j'ai trop peur qu'elles se fendillent de l'intérieur et que j'avale des morceaux de verre, que même celles qui ne s'adressent plus la parole depuis trois spectacles de fin d'année elles entouraient ma thermos d'un air désolé.
Si c'est pas miracle, ça, qu'est-ce que c'est, hum?

mercredi 3 septembre 2008

Douce rentrée en petite section.

Comme je vous aime bien, en exclusivité pour vous, les premiers mots doux reçus par ma collègue le jour de la rentrée de la part d'un tout petit, 2 ans et demi au compteur donc, qu'elle voulait consoler (circonstance atténuante, il est vrai: il avait du chagrin):
-Casse-toi, bâtard!
(elle s'est fait répéter pour être bien sûre.)

mardi 2 septembre 2008

mes 7 (bonnes) résolutions pour l'année scolaire à venir

1) je vais à l'école à vélo ( viii viii, vous n'avez pas la berlue. Enfin, sauf pluie, neige, verglas, vent, brouillard, trop grand froid, trop grosse chaleur, fatigue ou pas l'courage, bien évidemment.)

2) je fais les séances de motricité en même temps que mes élèves, je sors les trottinettes pour la récréation en serrant les fesses et en contractant autant que faire se peut toute la graisse agglomérée qui me tient lieu d'abdos.

3) je n'oublie pas ma montre, mon sifflet, mon fouet, mes chaussons de gymnastique, mon cartable, ma bouteille thermos, mon doudou pour la sieste et les petits coups de blues.

4) je montre l'exemple en toutes circonstances: je ne me cure pas le fond du nez, même discrétos, je ne me gratte plus jamais les fesses en réfléchissant, je ne soupire plus très fort en fumant par les trous de nez pendant les réunions.

5) je fais bonne figure aussi à la cantoche, même quand c'est choux rouges/langue de boeuf à la sauce piquante, je reste aimable avec les dames même si j'ai encore payé 3€95 pour ne manger que du pain.

6) Je préviens mes collègues dès jeudi matin que je souhaite qu'on ne prononce même plus le nom de *Sarkosy*, ni celui de *Darcos*, même pour de rire, ni en récré ni en réu ni ailleurs ni jamais, ça nous fait trop mal, ça nous rend mal poilues et après on s'en prend aux gosses.

7) le soir à la maison je ne commence pas à zieuter ma collection de photos de George avant que ma classe soit parfaitement préparée pour le lendemain.

lundi 1 septembre 2008

Thermos party.

Cette année, tenez-vous bien, je travaille dans une école où il n'y a pas de cafetière ni de théière et encore moins de salle de festivité commune, mais où "chacun apporte sa thermos le matin dans sa classe, c'est plus pratique comme ça, tu vois".
L'ambiance de folaïe à l'école Chacun sa thermos, quoi.