Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

jeudi 29 août 2019

(Vis ma vie d'instit de mater un jour de) Pré-rentrée

Parce qu'on a toujours besoin d'un peu de Mads pendant les moments difficiles, billet recyclé honteusement pompé sur les pré-rentrées des années précédentes, parce que -ça t'étonne? il n'y a rien que ressemble plus à une pré-rentrée qu'une pré-rentrée, sache-le-.



Quand il a bien fallu remettre le réveil ce matin, misèèère


Quand sitôt arrivés à l'école et avant d'en venir aux choses sérieuses, 
avec les collègues et les atsem,
on se raconte nos vacances par le menu
(et ça peut durer looongtemps)


 et quand avant de commencer quoi que ce soit,
on commence par casser un peu la croûte tous ensemble


juste un petit croque convivial, c'est tout

Quand je vérifie en toute discrétion que je suis bien la plus bronzée


Quand je le suis, indubitablement (hé hé)

quand il n'est pas sûr (du tout) que me lever à 7 heures me réussisse bien

Quand à un moment, on est bien obligés de s'y mettre
(au boulot, je veux dire)


quand on me demande si j'ai des projets particuliers, cette année
quand on insiste pour savoir






Quand je m'enfonce encore un peu plus


quand j'essaie de m'en tirer par une pirouette
pour rattraper un peu le coup


Quand on me présente les nouveaux collègues




Quand cette année, il faut faire un nouveau projet d'école

Quand je sens que je vais encore bouffer de la paperasse



Quand je perds un peu le fil de la discussion
parce que je pense à autre chose

Quand je ne sais plus de quoi on cause, là

Quand pardon mais j'ai complètement perdu le fil


Quand je reviens brutalement à ce qui se dit:
on aborde la répartition des services de récré
et c'est le moment de vérité:

chacun pour sa peau et les mioches seront bien gardés



Quand ça commence bien: personne ne veut faire le service du lundi matin
-c'est hors de question, c'est toujours moi qui me fais avoir tous les ans c'est la même chose-


Quand dans l'intérêt général, quelqu'un fait un effort
On n'est pas à la maternelle, ici
et accepte le service du lundi matin 
Il faut bien se serrer un peu les coudes, entre collègues,
-mais en échange tu fais le lundi aprèm ET le vendredi matin-

Quand on récapitule les effectifs de chaque classe
et que je réalise que j'en ai trois de plus que tout le monde

Quand j'essaie de négocier avec mes collègues une répartition plus équilibrée

Quand on me répond que
Hey non mais dis donc,
c'est pas toi qui en avais moins que tout le monde deux années de suite?




Quand on veut me refiler le petit frère d'un terrible que j'ai eu il y a deux ans,
dont la propre mère a dit lors de l'inscription en juin dernier qu'il était 
encore pire que son aîné et que bon courage l'instit

Quand ça s'éternise, alors que j'aurais mille choses plus utiles à faire dans ma classe


quand j'aimerais bien que là maintenant tout de suite 
ON ARRETE DE BAVASSER
 pour pouvoir aller ranger le bordel dans ma classe
-parce que c'est pas tout ça, mais j'ai un sacré paquet de chaussures à scratch flambant neuves 
pour inaugurer mon lino dans quelques heures.


Allez mes zamis, j'arrête avec mes bêtises. 
A tous mes collègues, je souhaite la rentrée bonne et l'année scolaire aussi, tiens. 
Je viens d'apprendre que les enseignants seront augmentés de 300€ brut par an à partir de 2020, 22 € net mensuels. J'espère que va être mise en place une cellule d'aide pour nous aider à ne pas tout dépenser d'un coup.

samedi 24 août 2019

Brèves de vacances #7

- La Vendée c'était bien, merci de demander. 

- J'ai déménagé -léger- la Minipuce à Nantes: six cartons, qui dit mieux?

- J'ai désormais dans mon jardin une arche céleste installée par l'Ours-mon-mari, cet être divin. Parfaitement, une arche céleste, comme ça se prononce. Et c'est pas tout le monde qui peut se vanter d'avoir une arche céleste dans son jardin, je pense.

- On a beau être le 24 août, dans ma tête y a rien à faire: je suis déjà à l'école, et depuis un petit moment, en plus, pff. Et je reçois des pubs "La rentrée est à vos trousses". Et j'ai rêvé que je me réveillais très en retard pour l'école avec (pardon Chaton) Joey Starr (vachement sympa) dans mon lit, que je lui proposais de m'accompagner en classe, puis me ravisais parce qu'il allait peut-être faire peur aux enfants (il ne le prenait pas mal du tout, et il restait au lit, du coup.) (Pour ceux qui se demandent et je sais qu'il y en a, je suis bien incapable de dire si Joey et moi on a consommé ou pas dans mon rêve.) Je suis cernée, je vais être obligée de rentrer, je crois.

[Et pour cellzéceux que ça intéresse, mes lectures aoûtiennes, toutes chouettes:
Banquises, de Valentine Goby, l'histoire (sombre) d'une femme qui part sur les traces de sa soeur aînée partie vingt-huit ans plus tôt au Groenland et jamais revenue, il m'a semblé l'avoir déjà lu (mais comme je perds la tête) ou alors j'en avais entendu parler (en tout cas, c'est bien);  La vie rêvée de Virginia Fly de Angela Huth, un roman qui a mon âge (plus de toute première fraîcheur, donc, mais on ne le voit pas) (exactement comme pour moi, ajouterais-je modestement)), l'histoire assez drôle d'une vieille fille de trente et un ans jusqu'à son mariage, une bonne surprise (le roman) (et le mariage aussi); et Onze jours de Lea Carpenter, le récit de l'attente d'une mère de son fils, combattant des forces spéciales américaines, porté disparu en Afganistan en 2011, pas ma cup of tea à priori cette histoire, et pourtant elle m'a plu et tenue en haleine quelque chose de bien.]

mardi 6 août 2019

Brève de vacances #6

Tout juste rentrée d'Andalusia et sur le départ pour la Vendée profonde, pour des aventures encore plusse extraordinaires, -hum, mais moins chaudes toutefois, c'est toujours ça.

En Vendée j'ai drôlement hâte d'y aller -c'est rien de le dire, d'abord parce que là où tu passes chaque été depuis vingt cinq ans c'est forcément bien, -hum, ensuite parce que c'est toujours revitalisant pour mon ventre à choux d'époux de faire le plein de préfou, mogettes et troussepinette, mais surtout parce que nous y rejoindront bientôt un deuxième tiers de ma progéniture plus sa moitié (faites le calcul), le tiers manquant (c'est que je deviens fortiche en calcul, hein?) étant toujours occupé à être là pour vous aider (en principe) si vous cherchez quoi que ce soit à l'intermarket du coin, des gressini saveur barbecue, par exemple. [Ce mois-ci, Minipuce a changé de rayon, elle est désormais affectée aux produits ménagers. Quand on sait qu'elle a laissé tomber son job précédent dans un salon de thé parce que (entre autres) mettre ses mains dans le bac à vaisselle sale naan mais c'était troop dégoûtaant, on peut rigoler, je pense.]

A part ça, je suis inquiète pour ma bête Féroce en villégiature chez les aïeux, l'été étant sa période favorite pour faire de la dépression/culpabilisation. L'aïeule vient de me dire au téléphone que On ne la voit pas de la journée: elle passe son temps dans le placard à serviettes de bain.

Sinon, pour celzéceux que ça intéresse, mes lectures juillettistes, hop là. J'ai lu sans déplaisir et parfois même avec un chouïa de voyeurisme trois livres, sans grand intérêt néanmoins tout bien considéré: Deux soeurs de David Foenkinos, Le cimetière des poupées de Mazarine Pingeot, et Vivre ensemble d'Emilie Frèche (le voyeurisme, je te disais donc: l'auteur y raconte sa vie recomposée avec son beau-fils et fils de Séverine de Rugy, femme de., tu suis?)
Et puis tu te souviens de mon affair avec Ethan Frome? l'autre jour, je suis retombée sur lui par hasard à la médiathèque et je me suis dit que Encore lui? décidément! c'était l'occasion d'en découdre, et de me faire une opinion une bonne fois pour toutes. Bien m'en a pris: c'est une histoire d'amour sombre, à la fin cruelle, très poétiquement racontée, qui se boit comme du petit lait et que tu n'oublies pas de sitôt. Ethan Frome, tu m'as beaucoup touchée, tu sais?

Voilà mes zamis, je vous retrouve bientôt, et je vous laisse en bonne compagnie, -mon Chaton, mon Hannibal sauvage, ne me remerciez pas, c'est de bon coeur.


Là c'est clair qu'il rêve de faire des pâtés en Vendée avec moi , je pense.