Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

vendredi 17 avril 2020

Niouses #12

Alors alors, ça va beaucoup mieux depuis que je sais quand (à peu près) nous sortirons d'ici. Tu vas rire: non seulement mon angoisse semble s'être un peu fait la malle, mais je me suis aussi plusieurs fois surprise à me dire Bon sang, plus qu'un mois à peine de confinement, faut que j'en profite! 
(Concernant la reprise de l'école, je suis partagée, mitigée, je n'arrive pas bien à me faire une idée. Je reçois des messages indignés de collègues, des pétitions à signer, je lis les avis des uns et des autres à droite à gauche, je médite. C'est que je deviens sage, avec l'âge, moi.)

Pour info, et à toutes fins utiles pour les gens qui me rendront visite après le confinement: dans mon canapé, il y a désormais un creux permanent, là où je colle (et d'où je ne décolle pas souvent, la preuve) mes fesses. Il y a aussi beaaaaacoup de poils de chat, et des miettes de gâteaux. Peut-être même un peu de nougat collé. (Avec ça, si je n'ai pas dégoûté tout le monde de venir chez moi, hein?)

Mes petits bonheurs:

- le muguet dans le jardin qui pousse, pousse pousse et l'idée que cette année encore, la deuxième consécutive, j'aurai des brins fleuris pour le 1er mai.
- Brisefer mon fils qui me répare à distance mon ordi (ce qui m'a obligée auparavant à trier, ranger, déplacer, sauvegarder mes (tonnes de) photos et docs, et ce qui est fait n'est plus à faire.)
- retrouver sur mon vieux disque dur des vidéos des enfants quand ils étaient petits jouant dans la mer, anticiper le bonheur que ça sera de les regarder quand nous serons tous réunis (mon petit bonheur, c'est d'anticiper un autre petit bonheur, ça devient presque métaphysique, non?)

Elle est pas belle, ma glycine?
la prochaine fois, je vous montre mon lilas
(bientôt vous me réclamerez du Mads, vous verrez.)

17 commentaires:

  1. Mmmmmmh, cette glycine ! Brisefer ton fils si fort en informatique, ne pourrait-il pas trouver un moyen pour qu'on ait l'odeur avec l'image ?

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    1. tu peux aussi faire un effort d'imagination, Bidulette ;-)

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  2. Jolie glycine en effet, et je préfère le lilas à Mads!

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  3. Je suis choquée de voir les enseignants crever de trouille, faire des pétitions et menacer d'utiliser leur droit de retrait....
    Mais mais mais de quel bois sont ils faits ?
    La où les caissières, policiers, soignants, aide ménagères, livreurs et j'en passe ont tous répondus présents, se sont organisés, ont trouvés des solutions au jour le jour sans baisser les bras alors qu'ils ont été mis devant le fait accompli, les enseignants à qui on laisse le temps de s'organiser ne font que gémir et se plaindre.
    Ce n'est pas très glorieux !

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    1. Là encore, on est dans la généralité.
      Perso, je suis très contente de reprendre, et mes collègues également.
      D'ailleurs je ne connais dans mon entourage que des gens qui sont heureux de retrouver -enfin- les élèves.

      Et je n'ai jamais vu mettre en avant, nulle part, TOUS les collègues qui sont allés et vont encore, tous les jours, s'occuper des enfants de soignants, dans des écoles qui ne sont pas les leurs et avec des élèves qui ne sont pas les leurs, sans protection particulière bien souvent.
      En plus de préparer la classe à la maison pour leurs propres élèves.
      Ces mêmes collègues qui se sont proposés pour accueillir ces mêmes enfants y compris pendant les vacances scolaires.
      Gémir et se plaindre ?????

      Alors oui, les médias mettent en avant la grogne/peur de ceux qui ne souhaitent pas y retourner (pour des raisons diverses, qui sont propres à chacun), de ceux qui se sentent rabaissés que l'on considère l'école comme une banale garderie.

      Mais on ne parle pas de tous les autres, je ne sais pas dans quelle proportion nous sommes, ceux qui veulent reprendre (même avec un peu de trouille, oui c'est vrai, je fais partie de la catégorie "à risques").

      Bilan, encore une fois on se fait se fait cracher dessus (c'est tellement facile).

      Nous ne pouvons pas nous exprimer de toutes façons,
      - soit on est des feignasses qui ne veulent que des vacances et aucun risque et refusent de participer à l'effort national,
      - soit on veut reprendre et on est des inconscients qui veulent diffuser le virus et n'en ont rien à faire de la santé des enfants et du fait qu'ils amèneront "ça" à la maison après (dixit mon boulanger hier)

      Alors... :-(((

      Pardon Bellzouzou, n'hésite pas à supprimer ma réponse si tu préfères je ne serai pas vexée promis ^^, mais lire cette intervention dès le matin, ça m'a retourné l'estomac.
      Je suis triste en fait. Extrèmement triste (et fatiguée) de ce procès d'intention permanent. de cette généralisation permanente.

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    2. Oui ce doit être un biais de sélection parce que je n'ai entendu aucun enseignant dire "oui ce serait bien" "on peut essayer"
      Quand au boulanger no comment, il se croit invicible le type ou bien ?
      Concernant les mesures se protections, elles tiennent plus du grigri ou du placebo donc avec ou sans c'est pareil.
      Je pense qu'il faut arrêter de stresser, le virus va circuler encore pendant 2 ans avant qu'on
      s'immunise, on ne peut pas vivre enfermés 2 ans donc il faut trouver une solution pour vivre avec

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  4. Réponse on ne peut plus claire et complète d'un prof d'histoire, que j'ai trouvée sur le net. Tout y est, je ne vois pas ce qu'on peut dire de plus.

    "1- N’en déplaise aux fantasmes typiquement droitiers, l’ensemble de la profession aimerait reprendre et nul ne rêve d’une « jonction confinement-vacances » :
    - la totalité de la profession a conscience de l’importance de son travail et des effets dramatiques de la déscolarisation sur nos publics les plus fragiles. J'oserais même dire que l'immense majorité des collègues ont un sens du devoir très, trop assimilé.
    - assurer un suivi pédagogique en devant intégralement rédiger ses cours (dans mon cas, trois niveaux de lycée) afin qu’ils soient présentables et compréhensibles tels quels, répondre aux mails/chats d’élèves, corriger des copies sur écran et éventuellement organiser des cours en visio (forme assez discriminante socialement et pour une valeur ajoutée incertaine, d'ailleurs) représente une charge de travail (très) lourde pour une efficacité plutôt misérable.
    - être enfermé chez soi devant son ordinateur n’est pas des plus épanouissants ; l’intérêt de la scolarité et du métier résident largement dans sa dimension interactive et de socialisation.

    2- TOUTEFOIS quiconque de lucide ayant fréquenté un établissement scolaire sait que la promiscuité et les mobilités en font une véritable boîte de Pétri :
    - les couloirs voient passer des flux intenses ;
    - les politiques de suppressions de postes menées par M. Blanquer amènent à concentrer des effectifs pléthoriques dans des espaces restreints (densité souvent >1élève/m² dans les salles)
    - dans les grands niveaux, nous pouvons certes compter sur l’inertie adolescente pour respecter les gestes-barrières (et encore : sauront-ils résister à l'envie de se faire la bise ?!), mais ce sont également les classes les plus surpeuplées
    - dans les petits niveaux (ceux de Mlle X), les enfants touchent, bavent (…) et ont des actions proprement incontrôlables.
    Par ailleurs, il faut envisager les mobilités amont, aval et d’intendance : les élèves ne se téléportent pas et sont bien souvent tributaires des transports en commun, lesquels sont de véritables boîtes à sardines pleins de germes.
    Bref il faut renoncer à la très-louée « distanciation sociale ».

    3- Cette inévitable promiscuité est évidemment problématique :
    - pour les élèves dans ce grand brassage microbien ; quand bien même ils ne souffriraient que de troubles bénins ou seraient asymptomatiques pour la plupart ;
    - pour leurs familles ; par ricochets multiples
    - en dernier lieu pour les enseignants –en particulier les collègues âgés, souffrant de troubles de santé e tutti quanti.
    - en raison du risque accru de mutations au fil de la circulation du virus.

    4- Par conséquent, une rentrée ne serait possible qu’avec des aménagements importants des classes et du temps de travail (inspirées de celles du Danemark par exemple) :
    - groupes-classes très restreints (10 élèves max.)
    - organisation sur demi-journées
    - mobilités entre les salles limitées au strict minimum
    - interdiction de s’approcher des élèves et de leur cahier (pratique...)
    - port du masque en permanence (très pratique pour faire cours)
    - désinfection régulière des salles
    - lavages de main réguliers par tous.

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  5. 5- Or ces modalités semblent difficiles à mettre en œuvre car:
    - il est évident que, comme d’habitude, le ministère est dans l’impréparation la plus crasse, aussi…
    - il va déléguer la mise en œuvre aux établissements, tiraillés entre passion zélée et manque de moyens puisque :
    - les toilettes sont rares (et oui… la mise aux normes handicapés a fait sauter un grand nombre de WC dans de nombreux établissements), plutôt malpratiques et mal équipées en savon ;
    - le personnel enseignant et BIATOSS sera en trop largement en sous-effectif pour assurer un l'encadrement du nombre de groupes nécessaires et l'entretien permanent des locaux
    - les stocks de masques seront de toute évidence insuffisants (pour 12 millions d’élèves et 800000 enseignants…)
    - ces conditions augurent des conditions plus proches de la garderie que du cours et des effets (tant en terme d’acquisition de compétences/savoirs que socialement) douteux.

    6- On peut s’interroger sur les raisons de l’engouement pour cet effet d’annonce dont les motifs ne sont de toute évidence ni liés aux besoins des élèves, ni à la situation sanitaire. Il s’agit, me semble-t-il :
    - de fournir une garderie pour permettre le retour des parents à leur activité professionnelle (ce qui, d’un point de vue économique est légitime mais est un grave (et insultant ?) contresens sur les fonctions de l'école) ;
    - d’apaiser l’opinion publique sur l’idée que les enseignants ont bénéficié de « vacances » sans être réduits au chômage partiel (alors même qu'il a été montré et démontré qu'ils sont sur le pont (cf point 1))
    - et, peut-être de susciter une réaction des enseignants (dont l’argumentaire est tronqué) afin de pouvoir les livrer à une forme de vindicte permettant de rehausser l’image écornée du ministre Blanquer (et s’opposer à l’avenir à la revalorisation des traitements...) ?

    Conclusion (évidente) : cette annonce poursuit des buts clairement politiciens et son traitement médiatique est un travestissement de la réalité.
    Nulle « fainéantise » ou « corporatisme » de la part des enseignants, qui préféreraient évidemment pouvoir faire leur travail dans des conditions normales (c’est-à-dire déjà dégradées, mais ceci est un autre débat) mais une lucidité quant à la capacité du ministère à préparer avec intelligence une reprise dans des conditions pertinentes et suffisamment sûres pour les élèves et leurs familles."

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  6. Merci ma Bellzouzou...

    Bon, à la base, je voulais te dire mon admiration pour ta superbe glycine (ma môman m'a envoyé une photo de la sienne, superbe également), parce que dans mes jardinières à moi ya que dalle... quelques toutes mini-riquiqui-petites pousses de dipladenia, et encore bien timides :-(
    MAIS à l'intérieur ça fleurit à donf, le spathiphyllum notamment qui se réveille au bout 3-4 ans...?!
    Ça, ça fait partie de mes petits bonheurs quotidiens :-)

    (je viens de prendre ma douche, ça va mieux ^^)
    Bise et bonne journée !

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    1. ❤️
      tu as toute mon admiration, Mimi: tu sais orthographier "spathiphyllum", et TU PRENDS ENCORE DES DOUCHES??!
      ;-)

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    2. :-D
      Ok, l'heure est à l'honnêteté : j'ai cherché spathitruc sur gogol (nan mais t'as vu, 2 H, un I et un Y !)
      ET (ne me juge pas) c'était ma 1ère douche depuis une semaine, je mène une étude sur la sècheresse de ma peau (notamment jambes, bras et dos) rapport à l'eau chaude et le type de crème hydratante. La 2ème partie de ma comparaison commence donc aujourd'hui.
      (je lave les parties stratégiques au gant tous les jours, hein !!!)
      Mais quel plaisir de prendre une douche, quand même...
      ;-)
      (le confinement nous fait faire de ces trucs...)

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  7. Je trouve honteux qu'on rouvre les écoles si rapidement et je ne suis pas prof, seulement mère d'élève et j'estime avoir droit au chapitre. Je ne mettrai pas mes enfants à l'école avant septembre si la situation le permet. N'accusons pas les profs de lâcheté, ils ont raison, ce n'est pas eux seulement qu'on mettra en danger en ouvrant les écoles le 12 mai, mais nous tous.

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  8. Merci. J'ai possiblement eu le covid et je n'ai aucune idée de si je suis immunisée ou contagieuse. Aucune envie de me remettre en danger ou de mettre en danger les autres. 28 gamins en GS c'est du délire. Collège de mon plus jeune: + de 1000 élèves... c'est déjà l attroupement d habitude pour y entrer ou en sortir...


    Bref je travaille désormais pour la Garderie Nationale. Su-per.

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  9. Ici on a eu clairement l'info que l'on n'ouvrirait pas avant juin, mais je ne sais si cela sera appliqué ou pas..
    Découverte du week end : deux excellents films : la fille au bracelet de Demoustier et le cas Richard Jewell. Extra, les deux, Un tiramisu pour entretenir le creux du canapé , des déconfinEments d'une heure quotidien qui rechargent les batteries .

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    1. ln, qui vous a donné cette info? et quand bien même, j'ai du mal à voir l'intérêt (pédagogique, hein..) d'ouvrir mi-mai, alors en juin...

      "la fille au bracelet", c'est sur la liste des prochains jours; vu le chouette docu sur Brassens en replay sur la 3 et "Ni juge ni soumise", chouette! (mais violent. Le mort qu'on déterre pour une analyse adn et dont on voit l'état tout juste sorti du linceuil, on voit ça dans les films tous les jours, mais quand c'est la réalité vraie, mandieumandieu. J'ai un peu peur d'avoir traumatisé ma fille, là).

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