La semaine dernière, ma collègue de la classe d'à-côté et moi on cherchait une idée de poisson d'avril à faire à nos élèves, et on n'avait pas encore eu le temps de trouver qu'on s'est retrouvées positives toutes les deux en même temps pour le 1er avril. Dire que l'idée était là, juste sous nos nez, et qu'on n'a pas été fichues de la trouver, pff.
Mais je vais te dire, depuis que j'ai été testée positive, je vais beaucoup mieux. Non mais vraiment: j'ai eu de la fièvre et sué toute l'eau de mon corps pendant trois nuits et eu des courbatures partout même dans des endroits où je ne soupçonnais même pas qu'il fût possible d'en avoir (me demande pas), mais c'est alors que je me sentais beaucoup mieux qu'il est apparu officiellement validé par la science que j'étais positive alors qu'avant non, va comprendre. C'est comme mon nez qui est bouché mais qui coule néanmoins abondamment, va comprendre.
N'empêche, même sous covid, on peut trouver des petits bonheurs qui sont toujours ça qui illumine ta vie et que Poutine n'aura pas:
- Je suis arrêtée pour la semaine et la saison deuxième d'En thérapie arrive pile poil à ce moment précis, timing absolu et parfaitement imperfectible, hoooplà! Le premier jour, j'ai zieuté les vingt premiers épisodes sans respirer, et puis subitement, enfer et putréfaction, ma box a planté là comme ça d'un coup (comme je te le dis), j'ai pensé que j'avais peut-être été un peu xagère et gourmande et je suis allée me coucher dépitée et très inquiète tu penses, mais dès le lendemain aux aurores ça remarchait dieux du ciel, Docteur Dayan prends-moi toute, tu peux, je suis pas ta patiente.
- Je me suis trouvée allongée sur mon canap à regarder tomber les flocons de neige un
vendredi matin de fin de période où presque tout le monde à l'école, s'il
n'est pas covidé et isolé, est fatigué et mal fichu et mal luné, où il caille à mort et neige
sans discontinuer et par conséquent il n'y aura donc pas de récré de la journée et c'est le jour des poissons d'avril à se faire cotscher dans le dos, haan je n'ose pas imaginer l'état des miochons, doujézu.
- Je suis un peu pestiférée chez moi donc je squatte le canap avec à portée de main, sur moi : un grand plaid en peau de mouton et mes chatounes ronronnantes, et disséminés autour de moi: du dolip et des kleenex en grande quantité, mon téléphone, des livres, l'ordi, la zapette de la télé, l'Echo-les-bons-tuyaux de par chez moi, du thé au citron et du chocolat au nougat. Personne ne vient me causer de près, et de loin je fais semblant de ne rien entendre, et les gens qui me téléphonent ou me textotent le font uniquement pour me plaindre. Je biche.