Figurez-vous qu'on a un nouveau théâtreu dans la troupe, Marc il s'appelle, et devinez quoi: je l'ai appelé déjà deux fois Mads (je jure), les autres ont bien rigolé et lui il n'a pas bien compris, je crois.
Vendredi matin, j'étais à la médiathèque avec mes petits élèves. A la médiathèque de par chez moi, j'en ai déjà causé mille fois ici, ils sont un peu foufous du covid, hein. Ils ont une trouille, mais une trouille de l'attraper, j'ai jamais vu ça. Vendredi, donc, dès notre arrivée, ça a été distribution de gel hydroalcoolo pour tout le monde à la queuleuleu; ensuite on a eu le droit de pénétrer dans les lieux; les enfants ont eu pour consigne de poser leur manteau sur une table les uns à côté des autres, ils ne devaient suuuurtout pas se chevaucher (les manteaux, hein), sinon (sinon quoi, j'ai pas osé demander, ils étaient déjà tellement sur les nerfs, doujésus) et les adultes, quant à eux, devaient expressément garder leur manteau sur eux, pas question d'utiliser les porte-manteaux ni même la table où étaient étalés les manteaux des gosses. Tu recules un peu tu ne t'approches pas si près se sont entendu dire les pauvres petits qui venaient demander quelque chose à la bibliothécaire (charmante, par ailleurs, mais flippée- nan? jure). Au moment d'enregistrer ce que nous empruntions pour la classe, elle m'a fait remarquer que le plexiglas qui entoure le bureau d'enregistrement est un peu gênant pour se passer les livres, Oui mais vous êtes drôlement bien protégée!, je lui ai dit ironiquement sans qu'elle relève et je me suis mordu la lèvre pour ne pas en rajouter, la pôv elle est déjà toute flippée à l'idée que deux manteaux puissent se chevaucher haaaaan, je n'allais pas lui raconter de quelle façon on est protégé dans les écoles (pour ta gouverne: d'aucune façon).
(Et puisqu'on parle de ça) j'en ai eu un peu marre de recevoir pour la seconde fois en quelques semaines un mail du lycée de Puceminus qui m'annonçait qu'il y avait un cas covid confirmé au sein de l'établissement, mais que mon enfant n'était pas cas contact et qu'il n'y avait par conséquent rien d'autre à faire que surveiller le moindre signe blablabla. Aah ça, mon sang n'a fait qu'un tour j'ai pris ma plusse belle plume pour répondre le plus aimablement possible vous me connaissez que ça allait bien ce genre de courrier à la con, que je me doutais bien que ce n'était pas seulement le deuxième cas confirmé dans l'établissement, alors pourquoi diable ne précisaient-ils pas que c'était dans la classe unetelle, il n'y a que moi que ça énerve cette façon d'avoir l'air de nous dire les trucs sans nous les dire, bon sang?
(Et puisqu'on parle encore de ça) Gabriel Attal recommande de ne pas recevoir chez soi. Il se trouve que je dois recevoir 23 têtes à poux non masquées dans ma petite salle de classe toute la semaine sans que personne dans ton gouvernement trouve rien à y redire, alors je reçois qui je veux chez moi le weekend, mon petit monsieur, nan mais c'te blague.
Vous voyez bien que j'ai besoin d'être réconfortée, d'autant que j'ai une semaine abominablement pénichiante à venir et que je suis cernée par les (gros)cons venus en masse par paquets de dix (je jure), ma copine flo avec qui je suis allée marcher ce matin a bien entendu qu'il y avait des sujets dont je ne pouvais plus (mais vraiment plus, au sens propre) parler. Tu deviens un vrai pitbull m'a-t-elle dit, et au moment où elle me le disait, j'étais en train de le penser moi aussi. Il faut que je me détende, hein. Allez, racontez-moi des trucs un peu rigolos* pour me faire oublier mes misères.
[* rien de rigolo, bien au contraire, mais je lis Bakhita de Véronique Olmi, et c'est biiien. Ah, et le rêve de toute ma vie c'était de voir la série suédo-danoise Bron, rêve enfin réalisé par Arte qui la diffuse ces jours-ci, et yihaa.
Ah, et j'allais oublier: une pensée pour le pôv Michel qui a reçu vendredi la Légion d'honneur des mains de Bachelot, testée positive depuis, et qui doit passer des heures sombres asteure. Ah ça, elle court, elle court, la maladie d'amour.]
... ici au lycée de mon fils, 9 classes fermées... et lui qui n'est TOUJOURS PAS cas contact. (ahem). Je pense qu'il est complètement asocial. (c'est bizarre parce que pas plus tard que l'autre jour il passait la journée avec son meilleur copain, et jeudi soir, c'est sa copine qui passait la nuit à la maison. Ils ont dormi dans le même lit mais je compte sur eux pour respecter les gestes barrières).
RépondreSupprimerBref, tout va bien. (il a été testé vendredi au lycée, avec 5 ou 600 de ses comparses, mais le code de sa petite étiquette est faux, on sait donc toujours pas à c't'heure si il est positif ou non. C'est le covid de Schroedinger...)
Ah mince pas pensé à en parler à mon fils des gestes barrières la nuit ... Quelle mère indigne je fais !!! :)
SupprimerHé bé, je n'ai rien de rigolo à raconter mais je peux te dire que je me suis bien marrée sur l'épisode de la mediatheque !
RépondreSupprimerBon courage !
Mazette vous pouvez y allez!!! A la média!
RépondreSupprimerNous c'est non. A cause de la jauge.
15 qu'ils ont dit. Et comme nos classes comptent toutes, au bas mot, dix mouflets de trop, ben c'est non! Même en dehors des heures d'ouverture au public et en sachant qu'ils vivent, respirent, jouent, et accessoirement apprennent tous groupés, sans jauge aucune (et masqués, malgré tout)toute la journée de classe (+ la cantine, + la garderie, + le car...).
Ou alors par moitié. Mais où larguer les autres? C'est pas dit... J'aurai bien quelques idées mais je ne suis pas sûre que... Que ce soit dans la jauge de tolérance de no'te sinistre.
alleR
RépondreSupprimerBien sûr...
J'adore le COVID de Schroedinger!!
RépondreSupprimerPour rire, si les pit-bull savent rire: sans même faire exprès, l'autre jour, en préparant la soupe, je me suis trompée entre la bouteille de bouillon de poulet que j'avais mis dans une bouteille jus de pomme et, bien sur, du jus de pomme. Je n'ai rien dit aux enfants avant la moitié du bol... Et j'ai bien rigolé, à défaut de me régaler!
Rigolo ??? Les tests salivaires faits vendredi dans mon école ... on crache tous en choeur ! 10 jours que les CP attendaient ça, ils étaient ravis ! Youpi, tout le monde négatif, à se croire chez Jacques Martin (que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître...)
RépondreSupprimerQuant à Sardou kakontakt, pour un peu je le plaindrais... nous, on risque ça tous les jours... mais sans légion d'honneur !!!
mon fils de 6 ans a des réflexions philosophiques en ce moment . Il nous a expliqué que le coeur la nuit, il s’arrêtait parce qu'il a "du pain sur la planche" il doit se reposer.
RépondreSupprimerEt nos chers ministres du gouvernement, ils ne «reçoivent» pas, peut être, eux qui tombent comme des mouches en ce moment??!
RépondreSupprimerNanménan, il n'y a pas de contamination dans les écoles, on vous dit...
RépondreSupprimerLe courrier genre "dansons la capucine, y a du Covid chez nous, mais ce n'est pas pour vous", c'est plus ou moins le même partout. Il paraît que c'est pour respecter le secret médical. Sauf que les élèves savent très bien qui est malade...
(Désolée, j'ai rien de drôle à raconter.)
Ben, disons que maintenant que je sais que y a des malades en réa de 34, ou 43 ans (sans souci de santé), que mon cher ami est décédé en 8 jours, euh, je suis plutôt "refroidie". Les fleurs poussent, les oiseaux chantent, ça va aller mieux (oui, oui, oui). Un truc rigolo : que font Mario et Mickey dans la douche ? .... nan, nan, pas ça mais plutôt ça MARIO BROSse et MICKEY MOUSsE
RépondreSupprimerBon bah on n'ira pas chouigner si Sardou l'a choppé, hein!!
RépondreSupprimeruhuh, j'ai pensé tout pareil, et l'Ours: quoi quoi quoi? on lui a donné la Légion d'honneur à ce con-là, ah ben on la donne vraiment à n'importe qui, on est tombé bien bas! ;-)
SupprimerJ'ai bien rigolé pour la médiathèque! Rassure toi, vous n'êtes pas les seuls oubliés de la protection anti-COVID, non... Je fais de l'animation scolaire, et je visite chaque semaine entre 3 et 5 écoles, voyant parfois plusieurs classes dans la journée, de la maternelle au CM2. Mon employeur m'a fourni des masques, et roule ma poule! Je ne serai pas dans les vaccinés prioritaires, penses-tu, je ne suis ni un personnel soignant, ni une auxiliaire de vie, même pas une enseignante exposée à des enfants sans masques à longueur de journée (et je te rassure, dans les classes des "grands" la phrase de l'année c'est "X, ton masque!!!"). Donc effectivement l'interdiction de se réunir, quand on bosse dans ces conditions (mais on nous a bien précisé que les enfants sont "très peu contaminants" et que l'école n'est pas non plus un lieu "à risque" par rapport à une salle de cinéma...) c'est légèrement énervant...
RépondreSupprimerEnfin, tout le monde souffre à des degrés divers, on finira bien par en voir le bout (ou alors on vivra en surblouse avec gants en latex?), j'espère! Courage à toi, et profite du printemps, c'est excellent pour le moral (en tout cas, moi ça m'évite de tourner morue!)!