Ce matin, alors que je discutais avec mes élèves et que je me trouvais parfaitement spirituelle, il y a A. qui en a eu un peu marre tout à coup et qui m'a dit vertement que Maîtresse, arrête de faire toujours des blagues, parce qu'on est bientôt au CP, quand même!
N'empêche, le CP, parlons-en: il se trouve que pas plus tard que cet après-midi, on allait le visiter, le CP, tiens, tous ensemble. Alors on est partis guillerets et *légèrement* surexcités, ceci étant un euphémisme tu te doutes, et huit cent mètres plus loin, devant le portail de la grande école il y en avait qui faisaient déjà moins les malins, et sur le chemin du retour à la mater en fin d'aprèm, j'ai encore fait une blague en proposant que tous ceux qui voulaient rester restent l'an prochain dans ma classe pour me servir d'assistants (car le CP, c'est très surfait, somme toute, vous trouvez pas?), eh ben croyez-moi pas si vous voulez, mais il y en a un bon paquet qui n'a pas dit non.
Ca fait si peur que ça, la grande école? Ou bien tu es une tellement chouette maîtresse qu'ils ne veulent pas te quitter?
RépondreSupprimerLe cp, ça leur fait follement envie dans l'absolu, et puis le jour où ils visitent la grande école, ça devient réel tout à coup (et c'est "brutal": la nouvelle classe où tout est grand et différent de ce qu'ils connaissent, les infos que donne la nouvelle maîtresse, la cour de récré gigantesque..) et ils ont besoin des trois mois qui restent encore pour se faire à l'idée, c'est tout ;-) J'aimerais bien qu'ils ne veulent pas me quitter pour de bon, mais à la rentrée ils oublient vite leurs chouettes maîtres de mater, [mais t'inquiète, on sait prendre sur nous ;-) ]
SupprimerC'est mieux qu'ils partent au cp, en fait: tu serais bien embêtée avec des assistants dans une classe déjà trop chargée!! et puis ils reviennent te faire des bisous de temps en temps non?
RépondreSupprimerIls promettent toujours mais ils ne reviennent pas souvent, les zingrats.
SupprimerJ'ai un "petit" qui va partir, quitter l'ULIS. Il est mort de trouille. Surtout qu'il ne sait toujours pas s'il va aller dans l'ULIS voisine, au collège, ou dans un internat (plus adapté à son handicap physique (il cumule. A moins de l'un induise l'autre (le handicap cognitif))).
RépondreSupprimerAlors il se rassure en répétant: "Je suis grand!" Et il ajoute: "Hein maîtresse?"
A chaque fois j'ai un pincement au cœur. Et j'espère qu'un jour il sera suffisamment grand pour nous quitter sans souffrance (il reste 3 mois, tu as raison).