Ce n'est pas (encore?) l'avis de grand vent, mais on navigue un peu avec des vents contraires ici et là, et les lettres d'amour étant encore ce qu'on fait de plus réconfortant, je leur consacre ce billet (si je veux).
J'aime à me réfugier, en faisant durer le plaisir et il y a de quoi le faire durer longtemps, dans les lettres d'amour de Mitterrand à Anne Pingeot. L'Ours-mon-mari, qui est la tête couronnée des rabat-joie, me soutient que ce vieux renard de séducteur invétéré devait en écrire à la pelle, des lettres d'amour, à ses nombreuses maîtresses, et leur dire, à toutes, à peu près la même chose. Mais je suis une fââme et quand on est fââme on ne dit pas ces choses-là on rêve que quelqu'un nous écrive de si tendres et poétiques lettres durant toute une vie ou presque (plus de trente ans, grands dieux) (en revanche, ce que Mitterrand raconte pour l'instant de ses activités politiques me barbe Je suis allé déjeuner dans la Nièvre avec Machin, conseiller régional, et les notables du coin et on nous a servi du faisan, mais je n'en suis qu'à juin 1964 et il me reste 31 ans, deux septennats et 782 pages environ, hein.)
Un autre fortiche en lettres d'amour c'est Bellzouzou l'aïeul, mon vieux père, qui ne manque jamais d'envoyer un petit mot à ses petits-enfants pour leur anniversaire. Comme il est à la page, -pour un aïeul-, il envoie ses bons voeux par mail, et comme c'est un aïeul, il envoie systématiquement son mail à J-2, en priant pour que La Poste fasse bien son boulot, je suppose. (Aujourd'hui mercredi, Puceminus a déjà les bons voeux de son grand-père, pour son annive vendredi, qui l'attendent sur la boîte mail, quoi.)
Et puisqu'on parle de lettres d'amour, laissez-moi vous dire combien j'ai aimé hier soir Cyrano mis en scène par Lazare Herson-Macarel, magistralement interprété par Eddie Chignara (69 ans, -j'ai mes sources-, en paraissant trente de moins, au moins) et une jeune et pétillante troupe, la Compagnie de la jeunesse aimable (!), toute en énergie communicative, si la pièce actuellement en tournée passe de par chez vous, courez-y, mes amis, si vous m'en croyez.
Il va sans dire que je reçois toute lettre d'amour que vous jugerez bon de me faire parvenir (message personnel pour qui se reconnaîtra: en danois, je prends aussi.)
[Post-scrotum: (aucun rapport avec les lettres d'amour) et très private joke (archidésolée pour les autres) pour les intimes: aujourd'hui, l'Ours a pris rendez-vous à la banque avec un certain Monsieur Dieu. Je le jure. (rencontre au sommet).]
[Post-scrotum: (aucun rapport avec les lettres d'amour) et très private joke (archidésolée pour les autres) pour les intimes: aujourd'hui, l'Ours a pris rendez-vous à la banque avec un certain Monsieur Dieu. Je le jure. (rencontre au sommet).]
Alors côté amour fou, je te conseille La Maison des Lumières de Didier V Cauwelaert, si en plus tu aimes Magritte, cela sera encore mieux. Et le tendre René Frégni, Elle danse dans le noir, qui m'a beaucoup touchée, rapport à moi quoi. Lettres d'amour , hum , nous on en est au stade où on s'envoie "jambon , pain, thé, yaourt " par SMS... Mais ce sont des mots torrides codés , hum hum ! " Et puis écoute Bashung, c'est que de l'amour !
RépondreSupprimerJe préfère Jean-Louis, tu sais bien ;-) et c'est que de l'amour aussi!
SupprimerMerci Hélène, je me sens moins seule, dis donc! (qu'est-ce qu'il y a de pire que de ne pas recevoir de lettre d'amour? en réclamer et ne (toujours pas) en recevoir, je crois!
et merci aussi pour les suggestions de lecture, j'irai voir ça et je t'en dirai des niouses.
Une ancêtre à toi aimait à dire : "C'est grâce à Dieu que je vois". Dieu était le nom d'une chaîne d'opticiens.
RépondreSupprimerPour l'anniversaire de qui nous savons, j'ai trouvé la carte un peu enfantine, c'est pourquoi j'ai préféré l'envoyer à une pré-ado de 14 ans 1/2 plutôt qu'à la jeune dame dans tout l'éclat de sa seizième année commençante.
En guise de lettre d'amour, une triste nouvelle : John Burningham vient de trépasser - après une longue vie bien remplie. C'était, tu t'en souviens peut-être, l'auteur de "Je suis le chien". ("Crocus petit chien... c'est bon les croûtes..." etc.) Tu exigeais que je lise tous les mots sur la page de titre. Je me vengeais en déclamant : "Je suis le chien John Burningham".
Aîeul Bellz
Oui, j'avais appris sa mort ;-(
SupprimerJ'ai plusieurs de ses albums dans ma bibliothèque de classe, c'est te dire si je pense à toi souvent! ;-)
Je ne suis pas très fortiche en lettres d'amour et encore moins s'il faut les écrire en danois ;-), mais le coeur y est la Zouzou!!
RépondreSupprimerPS (crotum)--> Tu sais, tu me donnerais presque envie de le lire, ton bouquin! si ce n'était pas ce vieux renard de Mitterrand (je ne peux vraiment pas croire qu'il ait pu être sincère une fois dans sa vie, celui-là..!)
Merci bien, Johanna!
Supprimer[pour le reste, je vais faire semblant de n'avoir rien lu! un homme qui écrit si bien ne peut être aussi foncièrement mauvais, allez ;-) ]
C'est beau une lettre d'amour, sur du vrai papier, pas sur un mail ou un texto (même si ça donne toujours son petit frisson). Ne te demande pas si FM était sincère ou pas (on s'en fout !) : enjoy
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