En début d'année, des parents d'élève ont demandé à me rencontrer parce que leur enfant disait beaucoup de gros mots à la maison et que ça ne pouvait venir que de l'école. J'en ai parlé ici même parce que ça m'avait un peu interloquée: qu'est-ce que je pouvais bien y faire, hein? On n'insinuait pas que c'était moi qui les lui apprenais, mais j'avais l'impression (dites-moi si je vire parano) qu'on avait, en me demandant un rendez-vous rien que pour ça, un peu l'air de penser que j'y étais (peut-être)(un peu) pour quelque chose quand même (en ne lui lavant pas la bouche au savon à chaque fois?) Bref. Et puis l'autre jour, dans le couloir, le papa de cette même famille, excédé parce que son fils lui faisait une colère dans le couloir, qui s'en va en lâchant Je pars, tiens, tu m'emmerdes!
Dans la même veine, il vaut mieux désormais, même devant des petits de maternelle, éviter de finir une phrase par quoi (ou d'être juste dure de la feuille), sous peine d'entendre à la pelle fuser les coubeh. Soupir.
(Brève de la grande école): j'ai déposé mercredi matin ma Puceminus devant son lycée pour l'épreuve de philo*. Alors on ne s'emballe pas: la philo, c'est plus que c'était, la plupart des gamins s'en foutent pas mal, ils savent déjà qu'ils ont le bac et où ils iront l'an prochain, elle n'ouvre plus le bal des épreuves mais le clôture presque (ne reste plus que le grand oral), bref, la philo, hein, et le bac version Blanquer, merci jeanfilou. Mais tout de même, j'ai eu un pincement au coeur à l'idée que c'était la dernière fois que je déposais un de mes enfants devant un lycée plein de jeunes leur convoc à la main et un proviseur en cravate et bras de chemise au beau milieu de la route qui faisait la circulation (?) (je sais, j'ai promis de lui faire un bisou sur la bouche avant la fin de l'année, on a un long passif lui et moi, remember, six ans d'amour entre nous, mais c'était pas le moment et puis je ne voulais pas perturber Puceminus avant son épreuve, j'ai remis à plus tard).
* Le bonheur est-il affaire de raison? J'espère qu'elle avait autre chose à citer que l'ours Baloo.
Nous, on y reufleuchira quand on aura cinq minutes.
Ah, pas sûre que Blogger me reconnaisse... Je voulais dire que j'ai surveillé la philo, ce matin, et que j'aurais deux ou trois trucs à raconter. Il y a des copies absolument édifiantes, et Baloo, ce serait vachement bien, à côté.
RépondreSupprimerBismarck
C'est beau, la transmission du savoir.... cet enfant qui découvre les gros mots à l'école, les répète à la maison, et le papa qui finit par les connaître aussi au point de les utiliser spontanément dans le couloir... Comme c'est émouvant !
RépondreSupprimerBismarck rigole (impossible de m'identifier, mais dit comme ça, je trouve mon commentaire pas mal).
SupprimerJe trouve le sujet de philo pas mal pour une fois..!
RépondreSupprimerJ'ai tellement ri au commentaire de bidulette! Vive la transmission !
RépondreSupprimerallez tiens bon, bientôt la fin du tunnel et des parents malpolis!
RépondreSupprimerPour moi aussi Bidulette, après Bellzouzou, m'ont fait éclater de rire et j'en avais bien besoin...Cette EN et les parents sont sources intarissables de petits bonheurs !
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