J'ai été, cette année encore plus que d'habe, la cible des moustiques, de façon particulièrement cruelle et injuste car ils ne se sont attaqués qu'à moi et pas aux autres, et présentement d'ailleurs, je n'ai plus une seule goutte de sang dans le corps (je jure). J'ai pourtant investi dans une lotion répulsive (et chère) qui n'a servi à strictement rien, sauf à m'entendre dire par tous que je puais. En revanche, en faisant la fouine chez mon beaup', j'ai trouvé une antiquité, de l'âge de quand l'Ours avait encore des dents de lait, je dirais (au moins) pour situer sur la frise chronologique
dont on m'a assuré qu'on ne savait pas pourquoi elle avait été gardée au fond d'un placard vu que ça n'avait jamais fonctionné. Sauf que le machin n'était pas plutôt branché qu'on entendait une délicieuse musique de moustiques en train de se faire copieusement griller à la queue leuleu, ça n'arrêtait plus, et ça sentait l'odeur du cochon rôti (je jure), j'étais heureuse comme tout tu penses, je buvais du petit lait en les regardant griller, même pas capables de respecter la distanciation sociale et voilà le résultat, hein, aaah, on fait moins les malins, maintenant. Hélas trois fois hélas, on a dû débrancher tout vite fait quand l'appareil a commencé à prendre feu, victime de l'affluence sans doute, et j'ai dû me résigner à m'asperger de nouveau de ma lotion inefficace, à m'entendre dire que je puais et à me faire piquer encore et toujours (fatalitas, fatalitas!).
La minute mauvaise (si, si): Banquer notre sinistre aurait sérieusement étudié la possibilité et peut-être pas encore renoncé définitivement, même, à l'idée d'obliger les enseignants à se faire vacciner, ce que je trouve un peu fort de café et tu pousses le bouchon un peu loin Maurice, dans la mesure où il n'avait pas trouvé utile, du tout du tout, de les vacciner prioritairement au printemps. (Et sur la question du nouveau protocole sanitaire qui sera appliqué à la rentrée, contrairement à mes collègues, je ne m'excite pas, d'ici là ça a bien le temps de changer mille fois.)
À part ça, (changeons vite de sujet avant de virer mal poilue), j'ai lu (avec (très) grand plaisir) La saison des feux de céleste Ng, et puis deux bouquins sans grand intérêt-vite oubliés- et assez mal choisis- dont je pense que si je n'avais pas été en vacances je les aurais laissés tomber avant la fin, Délire d'amour de Ian McEwan et Poursuite de Joyce Carol Oates (pourtant.)
Et pour finir, je te montre l'endroit par-fait pour troizennun piapiater avec ma belle-mère tout en surveillant tout mon petit monde dans l'eau de l'oeil gauche
et en lorgnant le maître nageur* du droit,
[* je mets au singulier parce que grosse flemme de vérifier comment on accorde maître nageur au pluriel, mais il y avait du monde, et du beau, je le sais, pardi: j'étais au balcon! ]