En juillet en Bretagne, il a plu tous les jours, tous les jours je te dis, tous.les.jours, j'ai vite compris que je n'avais aucune, mais alors aucune chance de croiser un beau Danois sur la plage. J'ai reporté tous mes espoirs sur août.
Or, en Vendée sauvage, en août, donc, hélas trois fois hélas, on ne croise pas plus de beau Danois sur la plage que de beurre en broche en Bretagne (bien qu'il y fasse bien plus beau indéniablement), je devrais le savoir, depuis le temps. Ca manque singulièrement de chats, en plus. Et puis il n'y a que deux animaux là-bas: la guêpe le jour et le moustique la nuit. Si la guêpe est une espèce démocratique (de gauche?) et emmerde tout le monde pareillement, le moustique en revanche est fin et racé, il ne s'attaque pas à tout le monde, il ne joue qu'en comité restreint, sélectionné sur pièce. Il ne joue qu'avec moi. D'ailleurs, c'est pas bien compliqué: dès le soir tombé, tout le monde réclame ma présence auprès de lui, pour que je me fasse piquer à sa place.
Brisefer m'a donné son vieux téléphone [(vieux pour lui égale mille fois plus performant que celui que j'avais, égale je ne sais pas bien m'en servir et merdouille avec, bien qu'on m'assure qu'il soit mille fois mieux que l'autre (doute)], j'ai dû changer mes habitudes, et perdu dans la bataille pas mal de données. Et en sus, je me suis fait railler sans vergogne par cette jeunesse impitoyable (on a l'âge de ses artères ET de la taille de police de ses textos, semble-t-il).
A part ça, août, c'était en vrac: une maison familiale pleine (de jeunes, principalement, donc), des baignades, des vagues suffisamment traitres pour me faire tenir à deux mains fermement mon haut de bikini, des écureuils farouches et roux dans le jardin et des laisse-saucisses.
J'étais bien contente de rentrer à Chartrescityville et de retrouver mes chatounes, qui se sont fait gâter pourrir par les Aïeux tout l'été, mais je n'étais pas sitôt rentrée, que, enfer et putréfaction, je recevais déjà un mail de la collègue d'élem qui me racontait ses vacances sa rentrée, combien elle aurait de miochons et comment elle réorganisait matériellement sa classe, ça m'a un peu gâché le retour, alors vous savez quoi? je fais la morte pédagogique. Parfaitement.
(Allez, je vous laisse, j'ai ma classe à préparer, maintenant qu'on m'a bien fait culpabiliser, pff.)
[PostScrotum: août, c'était aussi de chouettes lectures: Tenir jusqu'à l'aube, de Carole Fives (très émouvant; si tu vois dans le titre la réf à La chèvre de Monsieur Seguin, tu vois bien), Sciences de la vie de Joy Sorman et Numéro 11 de Jonathan Coe, je recommande les trois.]