Brisefer mon fils, en ce moment il bosse, figure-toi, on l'appelle Foirfouillou, avec ses gros bras il porte des cartons, il met en rayons, il est en contact avec le client.
L'autre jour, une dame lui a fait découper deux mètres de toile cirée. Déjà ça, ça m'amuse: imaginer mon fils avec un mètre de couturière autour du cou, en train de comparer les mérites des toiles cirées, mesurant puis coupant ses deux mètres. Ensuite, la dame a aperçu une autre toile cirée qui lui plaisait mieux, et Brisefer a dû rembobiner la première et découper l'autre, puis (j'imagine que Brisefer a pensé qu'il jouait dans un film), elle en a avisé une troisième qu'il a fallu couper elle aussi, et finalement elle est repartie sans toile cirée, parce qu'elle avait oublié ses sous (j'imagine que Brisefer a pensé que c'était une caméra cachée).
Quant à la bête féroce-ma panthère apprivoisée, elle a bien de la misère elle aussi, elle est persécutée par deux grosses pies qui colonisent mon prunier et qui,( j'ai cru avoir la berlue), l'ont férocement attaquée hier soir en battant des ailes sur ses moustaches et en poussant des cris de cochon, à tel point que j'ai dû aller la chercher et la porter à bras jusque dans la maison dont véritablement traumatisée par son agression elle refuse désormais obstinément de sortir. (Nous v'là bien.)
[Côté lecture, mon ami, je te recommande chaudement Réparer les vivants de Maylis de Kerangal , ou l'histoire d'un don d'organes, de la mort du donneur au petit matin à la transplantation cardiaque du receveur dans la nuit qui suit, une journée entre la mort et la renaissance, un livre pas gai gai, mais infiniment touchant dont tu me diras des nouvelles.]
[ l'adoleschiante, à qui j'avais prêté l'excellent Au-revoir là haut de Pierre Lemaître, l'a commencé, apprécié pourtant mais abandonné, décrétant qu'il était Hors de question [qu'elle] lise un livre sur la guerre en été, parce que l'été c'est gai, sache-le].
C'est comment, l'été, Mads?
[ l'adoleschiante, à qui j'avais prêté l'excellent Au-revoir là haut de Pierre Lemaître, l'a commencé, apprécié pourtant mais abandonné, décrétant qu'il était Hors de question [qu'elle] lise un livre sur la guerre en été, parce que l'été c'est gai, sache-le].
C'est comment, l'été, Mads?
C'est gai, ok. (Enlève ton bonnet, Darling, c'est l'été) |
Saletés de betes à plumes !
RépondreSupprimerIci aussi les pies surveillent de près mon chat. Si je lui donne un os dehors il surveille tout le temps de peur de se le faire voler.
RépondreSupprimerY a pas de pies chez nous (juste des choucas, mais ils n'ont jamais attaqué nos chats).
RépondreSupprimerEt Brisefer, ton fils, il attend une bonne nouvelle que tu pourras nous communiquer demain, j'espère. (Moi en tout cas, j'ai attribué 3 mentions très bien, ce matin, mais chut! c'est encore un secret.)
je sens qu'il va y avoir plein d'anecdotes au boulot de Brisefer,chouette!
RépondreSupprimerattaque les pies au lance-pierre, s'il le faut!
Les pies
RépondreSupprimerSont nos ennemies
Elles en ont après les chiens les écureuils
Les pigeons et les chats les bottes de cerfeuil*
* (on rime comme on peut, hein !)
Griffollet
Oui, très beau livre "Réparer les vivants", je l'ai lu d'une traite. Fait réfléchir sans pathos.
RépondreSupprimeralooors ça a donné quoi le bac de Brisefer??
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