Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

mardi 29 janvier 2013

Où je fais mon coming out.

Je ne vous parle pas souvent de ma vie toute privée, mais aujourd'hui je vous dis tout.

Je sais que c'est difficile à croire, parce qu'on n'a vraiment pas la tête à ça, tout le monde vous le dira, mais l'Ours et moi, on pratique l'échang*isme, voilà c'est dit,  et c'est pas la peine de faire cette tête-là, parce que nous, ça nous plaît.

L'idée est venue de moi, comme ça vous saurez tout, et j'ai eu bien du mal à persuader l'Ours  d'essayer. Il était pas chaud, l'idée qu'on puisse s'échanger, ça lui disait moyen. Faut dire qu'il est du genre un peu possessif.
Pis un jour il a bien voulu essayer, juste une fois rien qu'une, hein. Pour me faire plaisir, et pis parce qu'au fond, l'Ours, c'est un aventurier, vous savez. Et ça lui a plu. Beaucoup, même. Maintenant, c'est un peu lui qui réclame quand il sent qu'on tombe un peu dans la routine, quand il a envie d'aller voir ailleurs si le gazon n'y pousserait pas un  peu plus dru et plus fourni. (vous ai-je déjà dit que l'Ours était un vrai maniaque du gazon?)
Bref, l'ours et moi, depuis quelques années, on s'échange. Et tant qu'à faire, on en fait profiter les enfants. L'échangisme, ça se vit en famille, vous savez.

Bref, après les Asturies, Amsterdam, le Danemark, le Morbihan, la Croatie, ce sont de chouettes vacances à Barcelone qui se profilent. Ou peut-être Lisbonne, Reykjavik, Dublin, on verra.
 
Bon alors maintenant que vous savez qu'on échange notre maison pendant les vacances, bande de rigolos, concrètement,  comment ça marche?
Ben d'abord, tu convaincs ta moitié et tes mioches (leur faire admettre qu'ils vont devoir prêter leurs jouets c'est duraille, je ne te le cache pas; avant le premier échange, Minipuce avait commencé, sur l'air de Y vont tout m'piquer et je retrouverai plus rien  à remplir une malle de ses doudous et playmobils qu'elle comptait envoyer chez les aïeux Bellzouzou, en même temps que la bête féroce, Aaaahh ça, pas question qu'ils touchent à mon chat).
Quand tout le monde dans la famille est d'accord sur le principe, le plus dur est fait, moi je dis.
 
Ensuite, tu t'inscris sur un site d'échange de maisons*. Tu prends des photos de ton chez toi (tu caches la misère et tu fais le ménage avant, hein.) Tu décris comment c'est (par exemple: "spacieux", "lumineux", "de bon goût"), si tes voisins sont sympas (tu parles pas de ta vieille connasse de voisine qui envoie son chien chier sur ton trottoir et tu pries pour qu'avant le premier échange elle soit partie vivre à la maison du sapin fleuri et/ou que tu aies réussi à écraser son clebs en reculant ta voiture dans l'allée), tu dis bien que tu es près du boulanger, de la superette, de la gare, toussa, tu décris la vue que tu as de ta fenêtre, ta ville ta mer tes montagnes ton moulin ton château (trouve un truc pas trop mal à voir absolutly pas loin) (tu es l'imbécile heureux qui est né quelque part, quoi.) Tu dis si tu souhaites aussi échanger ta voiture, tant qu'on y est.
Tu peux même t'amuser à préciser que tu ne veux pas d'animal chez toi, ni d'enfant, ni de vieux (mais je pense que ça doit être assez mal vu.)
Last but not least, tu dis où tu veux aller et quand tu veux y aller. Ou tu dis que tu veux bien aller n'importe où (tu es Crésus, genre) et n'importe quand (tu es Crésus retraité, genre).

Pis tu attends.
Et en attendant, tu cherches sur le site où tu aimerais bien aller, et tu fais des propositions d'échange à d'autres, parce que l'échange de maisons, c'est du boulot, c'est du temps, je te le dis quand même.
Parfois tu reçois des propositions qui te font rêver, et tu es frustré à moort parce que tu n'as pas les moyens de te payer 5 billets d'avion jusqu'à l'Afrique du sud, l'Amérique ou l'Australie (je te parle même pas du billet retour). Parfois on te propose un pays qui te dit rien de rien de rien du tout. Ou une région que tu as visitée l'année dernière. Ou un endroit que tu aimerais beaucoup découvrir tiens si c'est pas de la chance ça par hasard, mais à des dates qui ne te conviennent pas du tout, parce que, par exemple, à ce moment-là tu bosses, misère. Tu proposes d'autres dates, mais à ce moment-là, ben c'est ton partenaire qui peut pas il a piscine, boulencrotte.
Parfois aussi, tu envoies 99 propositions pour la destination de tes rêves les plusses fous en te disant que c'est bien le diable s'il n'y pas au moins un pauvre petit retour positif, et 99 personnes te répondent à la queue leu leu que non non non rien à faire, on veut pas échanger avec vous, n'insistez pas on vous dit.
Bref, tu vois, le toc c'est de la frustration, aussi.


Mais une fois que c'est sur les rails, échanger sa maison, quel bonheur.
D'abord tu dois ranger, récurer toute ta maison de fond en comble, et faire de la place dans ta penderie pour accueillir tes hôtes, et rien de tel qu'une maison propre et bien rangée pour booster ton ying ton yang et ton Feng Shui.

Je ne te parle pas de l'aspect économique de l'échange, si tu es une personne normalement constituée (je te le souhaite) il te saute aux yeux: comme tu ne paies pas rubis sur l'ongle une location, tu peux mettre tes sous dans des billets d'avion et partir où tu pourrais pas, sinon. Ou partir plus longtemps.
Pis dans la maison de tes partenaires, tu te fais à manger comme chez toi et pour nettement moins cher que si tu allais au resto tous les jours (mais si tu veux aller au resto tous les jours quand même, ne te gêne pas, hein.).

Ensuite tu discutes organisation par mails interposés  avec tes partenaires d'échange tant et si bien (un échange se prépare de longs mois à l'avance)  que tu te rends compte que ton mauvais anglais n'est pas plus pourri que celui d'un Croate ou d'un Espagnol (mais vachement plus pourri que celui d'un Danois, en revanche) tu sympathises avec eux avant même de les avoir rencontrés pour de vrai, au point de leur laisser les clés de la caravane comme tu les laisserais à un ami, et que ça te dérange pas de penser qu'ils vont dormir dans ton lit et boire le thé dans le service à mémé Marcelle. Tu te mets en quatre pour leur indiquer les bons plans et meilleures adresses, leur laisser les coordonnées d'amis qui pourront donner un coup de main si besoin était, leur remplir le frigo pour le premier soir et tu sais quoi? eux, de leur côté, ils font tout pareil.
Des années après, au nouvel an, tu reçois avec délectation les bons voeux d'anciens partenaires qui se souviennent avec émotion du temps où ils colonisaient ton corps ta maison. (cette année, je ne crois pas, à vrai dire j'en suis même sûre, avoir reçu par-voie-postale-de-ma-boîte-aux-lettres une seule carte de voeux autre que celles envoyées par nos anciens partenaires étrangers, c'est grave tu penses?)

Evidemment, tu fais confiance t'as pas le choix, vu que le site met les partenaires en rapport mais n'assure pas d'intermédiation véritable et que le contrat rédigé entre les parties pour se mettre bien d'accord sur les détails a valeur symbolique plus qu'autre chose. Qu'une fois tes billets d'avion pris, tu serres les fesses pour qu'aucun contretemps fâcheux ne survienne (ma plus grande hantise, c'est ça: que nos partenaires nous annoncent au dernier moment que finalement, désolé mais on vient de nous faire une proposition quand même vachement mieux que la votre, pauvres nazes, on renonce et hasta la vista baby) (tes vacances tombent à l'eau au dernier moment, pfff) (jamais arrivé, oeuf corse).
Evidemment, ta maison tu y tiens, tu voudrais pas qu'il lui arrive du mal. Mais tu passes un contrat moral avec tes partenaires (le célèbre: ne fais pas chez moi ce que tu ne voudrais pas que je fasse chez toi), après tout, eux aussi te prêtent leur maison. Et eux aussi, ils flippent.
Chaque fois nous avons retrouvé notre sweet home au moins aussi propre que nous l'avions laissé. Rien de cassé, hormis un verre qui a été remplacé. Un cadenas de vélo abîmé aussi, la belle affaire, hein. Et puis quand bien même: trois bouquins deux casseroles qui n'auraient pas été rangés à la bonne place et ta réserve de chocolat dévalisée est-ce que c'est si grave, au regard de ce que l'expérience aura apporté à toute la famille, le lâcher prise, la découverte d'un pays de l'intérieur, le respect de la propriété d'autrui, l'Echange?

Que te dire de plus, mon ami, sinon: l'échange de maison c'est bon, mange-en?
 

* je ne dirai pas, pour des raisons de confidentialité et parce qu'on a tous sa petite pudeur aussi, à quel site nous avons adhéré, mais c'est le même depuis le début , il est payant (mais vraiment pas cher au regard de ce que nous économisons sur l'année avec cette formule) et il nous donne pleine et entière satisfaction. Des connaissances à nous échangent via un autre organisme, dont elles sont également fort satisfaites. J'ai aussi rencontré il y a quelques années une blogueuse ( Pascale) qui échangeait de longue date par le biais d'un organisme encore différent me semble-t-il et qui peut-être voudra bien donner ses impressions dans les coms;
Les frais d'inscription et la façon de procéder me semblent à première vue très similaires  ici et là.
Les sites d'échange gratuits existent aussi. Je dis méfiance, un certain nombre des propositions d'échange sont en réalités des locations qui avancent masquées.

vendredi 25 janvier 2013

J'irai cracher sur ton tatami.

Depuis que je suis maîcresse, j'ai entendu des vertes et des pas mûres et des moisies à la pelle, je vous prie de me croire.
Mais m'entendre répondre par une mère d'élève, à qui je me plains que son cher ange tape sur les autres à longueur de journée, que "aah, mais c'est parce qu'au judo ils leur apprennent à se pousser entre eux, alors mon fils il ne sait plus où il en est dans tout ça, voyez",  c'est nouveau, c'est fleuri je trouve et c'est du bon (mangez-en).
Et au judo, ils leur apprennent aussi à cracher à la figure du copain, je lui ai demandé (car c'était vendredi soir, et le vendredi soir, moi, je mangerais bien une mère d'élève.)

lundi 21 janvier 2013

dimanche 20 janvier 2013

C'est bêêête, hein, blogger refuse de publier mes photos. Je vous aurais montré la combi de ski avec laquelle je suis allée faire une promenade digestive cet aprèm', sous les sarcasmes de l'Ours, oui, celui-là même qui fait son footing en pyjama,  Trop 70' la combi, paraît-il. On rêve.
 
(Bloguer sans photo, c'est se rendre encore mieux compte combien on n'a rien à dire). (n'est-ce pas?)
 
Vendredi, Puceminus est rentrée de l'école en déclarant qu'elle avait trop pas de chance parce que le jour de son anniversaire, à la cantoche, c'était devinez quoi? de la soupe.
(et c'est vrai que c'est pas normal que la cuisine centrale serve de la soupe le jour de l'anniversaire de ma fille, moi je dis).
 
A part ça mes zamis, pas grand chose. Ah si: ça va être bien sympa demain, la neige, avec mes 28 mouflets overexciiited (on me plaint vite fait, pour une fois c'est justifié).
 

mercredi 16 janvier 2013

En si bémol mineur.

Parfois on est un peu mère indigne sur les bords et quand sa Puceminus nous annonce, rentrant de son cours de piano que le prof a dit qu'il serait absent pendant 4 ou 5 semaines dès la semaine prochaine, on se dit in petto et par en-dessous que Ouf, tiens, quelques semaines de vacances ♪♫ lalala ♫♪, et on relache un peu complètement la surveillance des gammes faites -et bien pas faites-.
Mais comme la Puceminus n'est pas vraiment capable de vous préciser combien de semaines vont sauter, qu'il n'y a rien dans le cahier et que c'est la nouvelle année, on prend son plus beau clavier et on écrit:
 
"Bonjour Monsieur le prof de piano de Puceminus,
Alors comme ça on va être absent quelques semaines? grand bien vous fasse, c'est pas moi qui irai vous critiquer; auriez-vous simplement l'amabilité de me préciser combien de temps vous serez absent, histoire que je m'organise? (et que je force j'incite Puceminus à reprendre ses gammes un peu avant la reprise, afin que vous ne remarquiez presque pas qu'elle a rien foutu pendant votre absence?)
et sinon: bonne année, bonne santé et bien le bonjour chez vous.
La maman de Puceminus."
 
La réponse ne se fait pas attendre:
"Bonjour la maman de Puceminus,
Puceminus doit un peu exagérer, il se peut simplement que j'aie un remplaçant pendant deux semaines au mois de juin, et encore, rien n'est sûr...
Bonne année, bonne santé et bien le bonjour chez vous aussi."
 
A ce moment précis de l'histoire, il y a Puceminus qui file ventre à terre faire ses gammes, parce que le cours de piano, c'est demain, ah ben tiens.

dimanche 13 janvier 2013

Puceminus, bête à concours.

Figurez-vous que j'entame, sous vos applaudissements, le bourrage de crâne des tables de multiplication pour la troisième fois de ma looongue carrièrre de mater familias. Errare humanum est. (il y a peut-être un message caché)( mais c'est surtout pour vous montrer comme j'ai de beaux restes en latin) (latinus diabolicum est.)
Vous dire que j'en ai carrément ras le bol des tables de multiplication est un euphémisme qui avance masqué, vous imaginez.
Heureusement, ce qui est bien la troisième fois, c'est qu'on peut mettre les aînés à contribution. Avec quel sadisme ils interrogent leur petite soeur, c'est fou. J'ai même entendu Minipuce dire à sa soeur que Si elle ne savait pas ses tables impec, elle ne ferait rien dans la vie ma pauvre.
J'ai eu envie de vérifier que 8 fois 9 faisaient toujours bien 72 pour Minipuce ou s'il n'y avait pas, des fois, un angle mort, mais je me suis abstenue, comme si on n'avait pas assez d'ennuis en ce moment, je me suis dit.

Mais la conjugaison, en revanche, ça roule, mieux que sur une autoroute à six voies, pour ma Puceminus.
 "Olivier", vient-elle de me dire doctement, "c'est un verbe du 1er groupe".
 

mercredi 2 janvier 2013

En vrac et en pas rangé (et la bonané en sus)

- Ça n'intéresse probablement que moi moi-même et je, mais j'ai remis cette année quelque part sur la sidebar en bas à gauche ce que je lis, parce que les listes je les perds, les cahiers on me les emprunte pour dessiner et je ne les revois plus, et merci mon Alzheimer précoce si je ne garde pas une trace quelque part, j'oublie tout.
(et Le destin miraculeux d'Edgar Mint de Brady Udall, mon premier livre de l'année donc, c'est très chouette, notez-le.)
 
- (si vous entendez CHTONG CHTONG CHTONG CHTONG! pendant que vous lisez, pas d'inquiétude: c'est Puceminus qui fait du ballon sauteur dans la maison.)
 
- L'Ours a décrété que cette année il prenait mon régime en main. Entendez: il a planqué la réserve de chocolat et ne me distribue que deux pauvres malheureux carrés chaque matin que je dois gérer comme je veux mais pas question d'en réclamer un autre avant 24 heures je serai in-fle-xi-bleuh. C'est que ça rigole pas, tu vois. Les filles s'y sont mises aussi, du côté de leur père je veux dire, j'ai donc trois paires d'zoeils qui zieutent à tout va ce qu'il y a dans mon assiette, c'est assez désobligeant, je trouve.
Il n'y a guère que Brisefer qui ne s'intéresse pas du tout à ma taille de guêpe, je lui ai dit qu'il serait mon unique héritier, il m'a répondu que d'accord, et que tiens, je pouvais lui donner des sous tout de suite pour changer son portable.
 
- Brisefer mon fils, puisqu'on parle de lui, a refusé de réveillonner avec nous, il a préféré rester à la maison seul avec une fille ( encore et toujours la même, si vous vous demandez). Ils ont mangé des surgelés, des gâteaux secs et du popcorn devant l'ordi, mais ils avaient sorti les verres à pied, parce qu'on n'est pas des bêtes.

- Et la bonané, dans tout ça, vous me direz? eh ben justement, tiens: