Des fois je me dis que dans l'exercice de nos fonctions, pauvres enseignants que nous sommes, nous sommes amenés à devoir gérer des situations particulièrement délicates.
Un collègue vient de me raconter qu'il avait récemment reçu une mère d'élève venue se plaindre que son fils ayant trop d'amoureuses le poursuivant pour l'embrasser dans la cour ne pouvait, pauvre de lui, plus jouer.
Au mot près, c'est ce qu'elle a dit.
Mon collègue a, -comme je l'aurais fait également, n'en doûtez point-, pris la chose à la rigolade, rétorquant que c'était là la rançon de l'amour gloire et beauté, mais comme la mère n'avait vraiment pas l'air de plaisanter, il a dû se résigner à réunir les filles de sa classe et à leur demander les yeux dans les yeux de ne plus courir après le pauvre garçon pour l'embrasser.