Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

mardi 26 mars 2019

L'école de la Défiance (billet technique et chiant) (mais nécessaire)*

Il y a de quoi être tout à fait désé(xas)pérée par la réforme que nous prépare Blanquer.

Beaucoup ignorent en quoi elle va sévir sévère, n'en ont retenu que les détails dont on a beaucoup entendu parler (les drapeaux dans les classes, la scolarité obligatoire à trois ans), ou ne veulent pas croire ce qui se dit, tellement c'est gros (on est alarmiste, spa possibe c'qu'on raconte, ça se fera pas). 
Et pourtant, si tu veux mon avis, l'école de la confiance de Blanquer, on peut (vraiment) pas lui faire confiance, et voilà pourquoi, thèse antithèse foutaises.

Déjà, ça commence fortiche, l'article 1 veut garantir tous les autres en restreignant la liberté d'expression des enseignants (déjà soumis au devoir de réserve des fonctionnaires). Ton premier droit, ton devoir plutôt, ça sera désormais celui de fermer ta goule (demain je ferme mon blog).

Les articles 2, 3 et 4 imposent l'école obligatoire à 3 ans. Bon, un peu plus de 97% des enfants de cet âge sont déjà scolarisés (au passage, quand ils ne le sont pas, c'est bien souvent parce qu'ils ne sont pas encore propres: va-t-il falloir accueillir les petits avec leurs couches désormais, et qui se chargera de les changer pendant la journée, mmmum?). Ce qui va changer réellement (et pas que les couches), davantage que les 2 ou 3% d'élèves de petite section en plus, c'est que toutes les mairies (certaines le faisaient déjà, paraît-il) devront désormais financer les écoles maternelles privées sous contrat, forcément au détriment des écoles publiques car le budget municipal n'est pas extensible, tu penses. Un beau cadeau au privé, donc.


L'article 5 traite de l'école inclusive (c'est-à-dire de l'accueil des élèves handicapés, qu'on doit accueillir de plus en plus nombreux dans les classes, puisque les structures adaptées ça coûte cher et que donc on en réduit les effectifs, voire même on les ferme, c'est plus simple, et encore plus économique, héhé (ndlr)) sans prévoir aucune amélioration du statut et du salaire des AESH (les personnes qui les aident au quotidien dans les classes) précarisées avec des CDD sans aucune perspective, ni aucune formation, d'ailleurs. Ni rien prévoir non plus quant à la formation des enseignants, qui, responsables de la scolarité des enfants handicapés accueillis dans leurs classes, ne sont pas formés du tout DU TOUT, rien de rien du tout. (Seuls les instits spécialisés le sont, qui interviennent dans des classes spécialisées). (Et au passage, on n'a plus de RASED complet (réseau d'aide aux enfants en difficulté scolaire)  quasiment partout,  et à certains endroits on n'en a plus du tout, pour mémoire)(mais ça, rendons-le à César, ça ne date pas de Blanquer).


L'article 6, un sacré morceau là aussi, annonce la création d'établissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF). 
Les écoles seront rattachées au collège du secteur, oui oui oui. Fini la petite école familiale, place à la grosse structure impersonnelle, mater, élem et collège à direction unique. L'EPSF sera dirigé par le principal du collège, aidé d'un adjoint dont le recrutement sera fixé par décret. Et les directeurs d'école, alors donc? Quand les parents auront quelque chose à dire à un responsable de l'école pour une raison ou une autre, genre quand le bonnet aura été perdu dans la cour, (je te cause pas de quand ça sera quelque chose d'important), il faudra s'adresser au principal du collège (qui sera forcément drôlement content d'entendre parler de problème de bonnet à la mater)(et qui traitera cette affaire avec le plus grand empressement, on se doute)? Si c'est pas nier le travail au quotidien et l'utilité des directeurs d'école, ça.
Mais bon, tous ces postes de direction supprimés, ça va nous faire de belles petites économies, mine de rien, allez.

Parce qu'on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même, l'article 9 enterre le CNESCO, organisme indépendant pour l'évaluation du système scolaire qui sera remplacé par le CEE, piloté par le ministère en personne. On ne montrera plus ses culottes sales à tout le monde.

Les articles 10 et 11 annoncent la création des INSPE qui remplacent les ESPE qui avaient remplacé les IUFM qui avaient remplacé les Ecoles Normales (on s'amuse bien, nan?).
Dès la L2 (deuxième année de fac), les étudiants qui se destinent à enseigner pourront se voir confier des missions de remplacement. En voilà une économie non négligeable, une fois encore, hein. Et le concours aura lieu en fin de M2 (en fin de M1 actuellement), une année de gagnée à ne pas payer l'année de stage après le concours, hop là. 

[Bien sûr, je focalise un peu plus sur le primaire que sur le secondaire. Mais je m'inquiète aussi de la réforme du bac, si tu veux savoir (ce que je peux m'inquiéter, en ce moment, dis donc). Je trouve tout aussi  désé(xas)pérant que, sous couvert de "moderniser le bac" et d'offrir plus de choix aux élèves, on en vienne à proposer l'idée que les lycéens pourront suivre des cours sur plusieurs établissements, ou bien suivre des cours en amphi, que les lycées soient mis en compétition, que le bac d'un établissement n'ait pas la même valeur que celui d'un autre vu qu'une bonne partie du bac sera notée en contrôle continu, que le nombre d'heures de cours soit prévu à la baisse, que parce qu'on manque de profs de maths on décide de mettre les maths en option en terminale (tu sais combien j'aime les maths), que des AED (surveillants de collège et lycée), pour pallier aux nombreuses suppressions de postes, puissent désormais remplacer les profs absents et faire cours à leur place (sans pour autant que leur salaire soit augmenté, évidemment, et sans augmenter leur effectif non plus) (dans la même lignée que les recrutements de profs sur le bon coin, je dis). 
Bref, dans le secondaire aussi, on réforme en réalité pour faire des économies, plutôt que pour améliorer les conditions de travail des élèves.]

Billet bien évidemment ouvert (encore plusse que d'habe) à vos remarques en commentaires, il va sans dire (s'en dire).


*Allez, pour me faire pardonner ce billet technique et chiant (mais nécessaire), la prochaine fois je vous mets du Mads, ne me remerciez pas, c'est tout naturel.

34 commentaires:

  1. Nul doute que les principaux de collèges vont être ravis d'avoir à se déplacer de temps à autre dans les écoles du secteur, surtout dans nos campagnes. Quant aux proviseurs des lycées, ils sont enchantés par les emplois du temps à la carte (chez nous, chaque élève pourrait avoir sa combinaison personnelle de spécialités).
    Moi, je vais à la manif, samedi matin, près de chez moi.

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  2. Merci pour ces indications. Je ne suis pas enseignante, et depuis quelques années j'ai le tort de me désintéresser de l'actualité... Du coup ce genre d'annonce me passe assez loin au-dessus. Pourtant je suis inquiète de ce que j'entends par-ci, par-là...
    En tant que maman je n'ai jamais entendu le sujet abordé dans toutes les conversations sur le trottoir devant l'école, nous sommes pourtant bien concernés, mais ça nous parait tellement loin ! Et on a l'impression de ne pas avoir de prise dessus.
    Et puis... il y a déjà tellement de sujet de se plaindre (attention âmes sensibles : prière de passer directement au paragraphe suivant) : par exemple de ces fainéants d'enseignants qui ne font pas de classe verte ou refusent d'organiser un spectacle de noël avec les enfants, alors que quand on était petit nos enseignants le faisaient et ça faisait "tellement plaisir" à tout le monde, non mais vraiment ils pourraient donner un peu de temps pour les enfants !...
    ...Hum, bon, ça ce sont des plaintes déjà entendues sur le parking de l'école des miens, mais je suis sûre que dans d'autres écoles on peut entendre les mêmes et bien d'autres encore, et que bien des parents ne sont pas capables de voir plus loin que le bout de leur confort immédiat.
    Mais je m'égare et je suis un peu pessimiste. Alors qu'en vrai, cet article me donne envie de prendre le temps d'en discuter avec quelques enseignants que je connais pour avoir leur avis direct, savoir si on peut trouver ce projet quelque part et voir, pourquoi pas, comment on peut se mobiliser en tant que parent ?

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    1. C'est sûr, les profs n'en font jamais assez...Ils font peu d'heures devant les élèves et sont toujours en grève ou en vacances. Le "travail invisible" qui existe bel et bien, n'est limité ni dans le temps ni dans l'espace, en dépit de ce que j'entends parfois, et parfois même dans la bouche d'amis nan mais si on regarde bien, votre ratio heures travaillées/salaire, c'est whaaaaou!! (on n'a pas la même notion des heures travaillées, alors)(les heures travaillées "hors classe" des profs, qui pensent, préparent, conçoivent, corrigent, commandent leur matériel, le fabriquent de leur propres mains, parfois le payent sur leurs propres deniers (les jours ouvrés comme les jours fériés et les weekends), sont en contact téléphonique avec les services sociaux, l'orthophoniste, la psychologue scolaire, prennent rendez-vous pour les visites de leur classe, visite qu'ils auront pris soin de faire eux-mêmes auparavant pour la préparer, aident à la vente de gâteaux, à la kermesse..) Je m'arrête là, si tu ne sais pas tout ça, c'est que tu n'es pas prof. Ou compagnon(e) de prof.

      Merci, Bidulette, d'avoir envie d'en discuter autour de toi et de te mobiliser! ;-)

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    2. Je ne suis pas prof, ni compagne de prof, j'ai juste une petite idée de tout ça, et encore plus depuis que j'ai découvert ton blog et ceux d'autres profs. Non moi je suis l'orthophoniste qui sait que certains d'entre vous se rendent disponibles le mercredi, ou pendant les vacances pour qu'on puisse s'appeler et parler de nos élèves/patients...
      Aux parents qui se plaignent que les enseignants ne travaillent pas assez, le plus souvent j'essaie de répondre, de leur faire prendre conscience un peu de tout ce travail qui ne se voit pas, de ce que je sais un peu, mais... parfois je n'ai même pas l'énergie de le faire tellement je sens qu'ils sont bien assis sur leurs certitudes.
      (et tu as oublié qu'en plus d'être en grève ou en vacances, les enseignants sont malades, et même il y en a qui se permettent de travailler à temps partiel)

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    3. Et je précise aussi que quand je vois (en tant qu'ortho) à quel point je galère avec des enfants qui ne comprennent rien, ou ont de gros troubles de l'attention... alors que je suis en tête à tête avec eux, je ne veux même pas imaginer comment vous pouvez gérer ça au milieu de 20 autres élèves ou plus.
      Et quand je vois (en tant que maman) à quel point j'ai du mal à être patiente avec mes "seulement" 3 enfants quand je ne suis pas assez dans mon assiette, je me dis que j'ai bien de la chance de pouvoir aller m'isoler et me reposer un moment pour affronter la suite, et je ne sais pas comment vous faites pour tenir 3h d'attention d'affilée.
      Chapeau les enseignants !

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  3. Tu manifestes où samedi? Parce que dans mon coin...

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  4. Rapport au premier paragraphe, personnellement, j'aurais plutôt tendance à dire: Je ne m'inquiète pas trop, parce que ce gouvernement et ce ministre-là ne seront plus là dans 3 ans et peut-être même avant, et que le suivant s'empressera de changer les choses et de pondre un nouveau projet, une nouvelle loi qui dira exactement le contraire de celle-ci...

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  5. Attention commentaire technique et casseb***.Je rebondis sur l'article 5 qui en fait ne fait que reprendre ce qui est initié par la circulaire du 02/05/17 relative à la transformation de l’offre d’accompagnement des personnes handicapées dans le cadre de la démarche «une réponse accompagnée pour tous », de la stratégie quinquennale de l’évolution de l’offre médico-sociale (2017-2021). En décodé, d'ici 2021 les établissements médico-sociaux devront réduire drastiquement le nombre de places (déjà que nos poussins attendaient 3 ans une place en IME par ex...) au profit de nouvelles places de SESSAD (service de soins en ambulatoire) et d'inclusion dans les établissements scolaires (1er et 2d degré), au mieux dans des classes externalisées dans lesdits établissements scolaires, au "pire" directement dans les classes. Voilà comment on commence à accueillir des inclus d'étab medico-sociaux dans leur classe d'âge ou à N-1 dans le meilleur des cas, ça donne par exemple un gamin inclus en 4è avec un niveau scolaire hétérogène entre la fin CP et milieu CE1. Ou un gamin de vrai profil ITEP inclus en collège à marche forcée. Mais c'est la commande sociale, civile et institutionnelle... (et puis accessoirement c'est supercher, un prix de journée enfant en EMS... c'est super moins cher en SESSAD et de rajouter une table dans une classe.)
    Et sinon, à la question "qu'est-ce qu'on peut faire en temps que parents ?" Ben ma réponse de vieille enseignante c'est "y a que la voix des parents qui peut porter, guère la notre, dès qu'on l'ouvre on se fait taper dessus par tous".

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    1. "y a que la voix des parents qui peut porter, guère la notre, dès qu'on l'ouvre on se fait taper dessus par tous"

      ---> ABSOLUMENT

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    2. Effondrée moi aussi par cette chronique d'une catastrophe annoncée...
      Et oui y'a que la voix des parents qui porte : après 3 mois de panne quasi quotidienne de chauffage dans la crèche où je bosse (et après de multiples signalements de notre part), il y a eu le matin de trop où il faisait 10° pour accueillir les enfants (pas de texte de loi pour une température minimale, tout comme dans les écoles !). On les a réunis dans la salle la plus petite avec des soufflants, en exhortant les parents à aller se plaindre directement à la mairie, ce qu'ils ont fait... dans la journée une entreprise est venue faire le nécessaire.
      Comment peut-on mépriser à ce point les pros ? Et l'inclusion que Labaroline décrit... mais nooon !!!

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  6. Oui, c'est la cata. Sinon, ce sont les étudiants et non les enseignants qui se destinant à l'enseignement, feront des remplacements. Autre cerise : le concours en fin de M2 => une année de salaire économisé puisque plus de professeur stagiaire.
    Je ne sais pas, j'ai l'impression que cette fois, ça bouge vraiment dans les établissements 1er et 2e degré. Et via les réseaux et grâce aux Stylos Rouges (dont la raison première était d'autres revendications), le message passe mieux. Même s'il y a encore du chemin à faire...

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    1. le concours fin de M2 j'en avais entendu parler: c'est confirmé?

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    2. C'est dans le collimateur. Je ne sais pas si ça passerait. Le truc, c'est que nous autres, PES voulant être titularisés, on n'ose pas trop l'ouvrir... :(

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  7. Merci pour cet article qui synthétise bien toutes mes inquiétudes. Je vais l’imprimer pour le faire lire autour de moi. Et j’irai à Lyon samedi pour manifester !

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  8. Ancienne P.E (j'ai quitté le 1er degré parce que je n'y étais pas efficace) je suis passée dans le second degré. Avantage, je peux me rendre compte combien un principal n'a absolument pas la même vision qu'un directeur. Hormis des raisons économiques, je ne vois aucune raison de cette réforme.
    L'accueil des enfants a besoin particulier, tout le monde est d'accord pour dire que c'est positif si et seulement si un dispositif d'accueil est en place. La encore, les économies règnent !
    Par contre, les mathématiques n'ont jamais été dans le tronc commun. Nombreux élèves n'ont plus de mathématiques en terminale (les L arts notamment). Là encore, la réforme pourquoi pas mais on ment tellement aux parents. Exemple : vos enfants auront 54h d'éducation à l'orientation mais on ne leur dit pas que ces heures ne sont pas financees. D'ailleurs, on ne leur dit pas non plus que leurs enfants n'auront plus de groupe, plus d'aide... C'est hyper économique.

    Je ne vois plus que des collègues deprimés, dépités, qui se sentent humiliés et méprisés. Je vois des attitudes de repli sur soi, des envies d'ailleurs. C'est une catastrophe mais ça fait le jeu des boîtes privées, des cours particuliers...

    Ça va mal...

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    1. Bienheureux les L qui n'ont plus de maths en term, je dis! (c'était déjà mon cas dans le temps, j'étais heureuse, heureuse heureuse en term!); mais je persiste et signe: en ES et S il y avait bien des maths dans le tronc commun jusqu'à cette année encore, que je sache (qu'on pouvait "aggraver" encore en prenant spé maths en rab), alors que là: maths en option.. un gamin qui jadis se serait orienté en ES devra choisir deux options parmi maths, éco et histoire! celui qui veut faire médecine, deux options parmi maths, svt et physiques... (ou alors j'ai mal compris)(mais je ne crois pas).



      "Je ne vois plus que des collègues déprimés, dépités, qui se sentent humiliés et méprisés. Je vois des attitudes de repli sur soi, des envies d'ailleurs"

      --> les changements incessants : de programmes, d'horaires, de fonctionnement, avec comme corollaire, des journées de formations pour expliquer qu' il faut faire comme-ci parce que comme ça, ça vaut rien et puis trois ans plus tard reconvoque à une formation pour affirmer le contraire avec la même conviction enthousiaste (euh) ... On connaît les conséquences d'une telle gestion sur le personnel : le sentiment d'être dépassé en permanence, de ne plus savoir ce qui est bon ou pas.

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    2. Bonne nouvelle, les élèves de terminale pourront continuer à suivre SVT, physique et math grâce aux jeux des options. ESt-ce que cela suffit à accepter cette réforme? Personnellement, il y a des choses qui m'intéressent dans ce jeu des spécialités MAIS, ces spécialités ont surtout été un masque sur les conséquences inadmissibles de la réforme (changement du nom des matières donc possibilité de mettre qui on veut, fin des groupes, de l'AP, mise à mort de l'orientation par des personnes compétentes...)
      Au lycée, on était plutôt protégé par rapport aux multiples bouleversements du primaire. Une amie a vu son école fermer, école dans laquelle elle travaillait depuis 20 ans et dont les élèves (50!) doivent aujourd'hui parcourir 17km de bus pour aller dans une immense école, dans une grande ville. Là, on se moque de la pollution et de la nécessité de proximité!

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    3. Pour médecine, il y a aussi la réforme à partir de dans deux ans (pour les natifs de 2002). et plus besoin d'avoir l'équivalent d'un bac S pour tenter la PACES. Perso c'est ce que ma fille veut tenter et les profs en fac aux salons d'étudiants lui ont quand même dit qu'elle devait prendre des options scientifiques car elle serait larguée sinon. çà tombe bien c'est ce qu'elle aime. Mais c'est aberrant de se dire que des élèves en bac à dominante littéraire ou économique pourront tenter d'être médecin. Selon la ministre c'est pour avoir des profils de médecins plus emphatiques et humains (hum hum).

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    4. Il n'a jamais été obligatoire d'avoir un bac S pour tenter PACES même si le recrutement s'effectue essentiellement sur ce bac. Certains L option math ont un profil tout à fait armé, c'est surtout une question de motivation et de mémoire.

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    5. (permettez-moi de rire un peu).

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  9. Affolant !!!! Pas enseignante mais de ce pas je m'en vais signer la pétition des stylos rouges !!!

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  10. Oui la la... vaste programme. Déjà que je trouve que le niveau baisse en permanence mais alors là... Ayant des enfants au lycée (qui se sont déjà pris de pleine face la réforme du collège et du brevet, et là c'est celle du bac), c'est vrai que je focalise plus sur ce niveau. Quand tu voyages un peu tu réalises en plus à quel point les français sont pas bons en langue (en plus des maths). Et là on enlève les maths et on diminue les heures de langues vivantes. Cherches l'erreur.

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    1. Ah mais non, avec les spécialités, le niveau va monter: le programme est très ambitieux. Genre lecture de deux oeuvres complètes au moins en spé Langues, Littératures et Civilisations Etrangères (au pluriel, mais on n'a le droit de prendre qu'une seule langue, et seulement anglais, allemand, espagnol ou italien, et dans des groupes d'une taille minimale non encore définie, mais dans les faits, probablement pas moins de 20 ou 25 élèves, ce qui réduit considérablement les chances d'avoir un groupe de germanistes ou d'italianisants), avec en guise de suggestions quelques pavés de 300 à 500 pages. En spé maths, il paraît qu'on abordera des trucs qui jusque là étaient à peine au programme de TS dès la première.

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    2. J'ai entendu dire ça pour les maths, en effet.

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  11. C'est comme d'habitude une réforme qui a oublié le principal intéressé : L'ENFANT !!

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  12. Je suis atterrée, fille et sœur d'enseignantes, je sais un peu ce qu'est ce métier, j'ai vu les effets désastreux (parfois) des réformes successives sur mes ados, mais là, j'ai l'impression qu'on atteint le fond du trou. Et je ne suis même plus parent d'élève pour pouvoir agir à mon niveau ( ma petite dernière est en 1re, ouf, elle échappe à la réforme du bac qui l'aurait rendue bien malheureuse : elle cumule les langues (4) et les options)

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  13. Je suis navrée , j'attends la vague du désastre. Désolée pour ce net manque d'optimisme Bellzouzou...et puis rien à lire en plus, ah, j'ai enfin vu les chatouilles, grand film.
    Heureusement Mads est là!

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  14. Pourquoi n'est-ce pas bien de mettre les lycées en compétition ?

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    1. Parce que dans Education Nationale, le terme "nationale" suppose que tout le monde ait les mêmes chances, principe de l'égalité, blablabla. De fait, cette compétition existe déjà et les parents contournent la carte scolaire par le biais d'options judicieusement choisies pour être dans le "bon" lycée de secteur. Mais franchement, cette réforme tue littéralement le système car certains lycées ruraux ne proposeront que peu de spécialités et les élèves n'auront pas le choix qui est promis sur le papier (sur les 12 spécialités possible, aucun lycée n'est capable de proposer les 12...les lycées "en ville" s'organisent en "bassins" et si un élève veut suivre une option qui n'est pas dans son lycée, il ira la suivre une demie-journée par semaine dans l'autre lycée)(on marche sur la tête).
      Bref, je suis prof en prépa, après 10 ans en pré-bac dans le 93, outre ma fille qui se prend la réforme du bac, je suis dépitée de cette destruction méthodique et massive du système éducatif depuis des décennies. J'observe que des titulaires de BTS qui sont incapables de calculer un pourcentage (faut voir les panneaux fleurir dans les magasins aux périodes de solde pour que les gens sachent combien ils vont payer si le pull est à - 50 %), c'est pas demain la veille que ça va s'améliorer........Et moi aussi, j'ai envie d'ailleurs, envie de faire autre chose. Marre de ne pas être reconnue par ma hiérarchie et par les étudiants consommateurs et totalement acquis à cette idée qu'on ne bosse "que" quelques heures par semaine et qu'on est tout le temps en vacances.

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  15. Pour les maths, c'est dès la 1ère qu'on peut avoir 0H de maths, ce dès la rentrée prochaine (et je me demande si dans un an ce ne sera pas dès la 2nde...). Du coup, un profil ES ou L qui voudrait continuer les maths (ce qui peut s'entendre, pour moi les maths sont nécessaires et indispensables à la vie quotidienne) qui choisiraient l'option Math, vont du coup se taper des maths de niveau S...

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  16. bouh ! j'ai peur pour mon ado de 14 ans qui va vivre un vrai bonheur de bac réformé...
    c'est où qu'on signe la petition contre cette réforme pourrie ?
    (merci pour ton billet "technique"...en fait, simplement et efficacement écrit !)

    faites des enfants ! qu'i' disaient !

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