Quand je pense que j'ai fait samedi 6 heures de voiture pour aller à Nantes fêter les 70 ans de quelqu'un de ma famille, alors que j'aurais dû être à Venise pour mon mariage, non mais quelle terrible erreur d'aiguillage, hein.
Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."
Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."
dimanche 28 septembre 2014
Noir (je vois la vie en)
mercredi 24 septembre 2014
Des niouses de maille scoule en vrac et en veux-tu en voilà.
- Figurez-vous que mon ATSEM, qui pourtant en a vu d'autres, était toute retournée l'autre jour, parce que mon ex-élève petit G. et ses bonnes grosses joues, après qu'elle l'a grondé à la cantine, a spontanément posé sa tête sur ses bras (ce à quoi elle n'a rien trouvé à redire), avant de lui tirer la langue derrière sa frange et de lui faire un joli petit doigt d'honneur (boudiné, le doigt)( mais d'honneur quand même).
- Je ne vous raconte pas sa tête, la pauvre, quand l'après-midi même, -après avoir humé d'un air professionnel que je lui envie le fumet dans la classe-, elle a demandé au petit assis à côté d'elle s'il avait fait caca dans son pantalon, et qu'il a prestement fourré ses doigts dedans, pour les lui exhiber fièrement sous le nez, Oui, j'ai fait!
- Une maman, ce matin: "j'espère que [son fils], il n'est pas un peu trop surdoué, hein, ça m'embêterait".
- Un petit élève a dit à une amie de sa mère qui lui demandait le prénom de sa maîtresse que je m'appelais Henri IV.
Veuillez vous adresser désormais à moi avec tout le respect dû à mon rang, je vous prie.
- Un autre nous a dit à l'heure de la récréation qu'il avait, la veille, mangé un soutien-gorge. Tout le personnel de l'école s'est concerté, même les gars de la mairie qui nous repeignent le préau s'en sont mélés, pour essayer de deviner ce qu'il avait bien pu manger. On penche pour le sucre d'orge, mais personne n'ose demander confirmation aux parents, c'est malin, on ne saura jamais.
- Une maman: "ah bon, le TAP c'est payant maintenant? je peux l'avoir gratuit jusqu'à 15 heures??"
- J'adore mon métier, je vous l'ai déjà dit?
- Je ne vous raconte pas sa tête, la pauvre, quand l'après-midi même, -après avoir humé d'un air professionnel que je lui envie le fumet dans la classe-, elle a demandé au petit assis à côté d'elle s'il avait fait caca dans son pantalon, et qu'il a prestement fourré ses doigts dedans, pour les lui exhiber fièrement sous le nez, Oui, j'ai fait!
- Une maman, ce matin: "j'espère que [son fils], il n'est pas un peu trop surdoué, hein, ça m'embêterait".
- Un petit élève a dit à une amie de sa mère qui lui demandait le prénom de sa maîtresse que je m'appelais Henri IV.
Veuillez vous adresser désormais à moi avec tout le respect dû à mon rang, je vous prie.
- Un autre nous a dit à l'heure de la récréation qu'il avait, la veille, mangé un soutien-gorge. Tout le personnel de l'école s'est concerté, même les gars de la mairie qui nous repeignent le préau s'en sont mélés, pour essayer de deviner ce qu'il avait bien pu manger. On penche pour le sucre d'orge, mais personne n'ose demander confirmation aux parents, c'est malin, on ne saura jamais.
- Une maman: "ah bon, le TAP c'est payant maintenant? je peux l'avoir gratuit jusqu'à 15 heures??"
- J'adore mon métier, je vous l'ai déjà dit?
jeudi 18 septembre 2014
Tout en image ( flemmassite aigüe)
Mon journal quotidien sait mettre en valeur comme personne les niouses de toute première importance, convenez-en. |
Quand je regarde par-dessus l'épaule de mon fils sur quoi il bosse, je me demande s'il est bien de moi, cet enfant sérieux honteusement pompé à Une vie de prof parce que c'est juste tellement vrai maintenant le mercredi matin, comme si j'avais que ça à foutre je dois demander dès potron minet aux parents -et cocher les bonnes cases- : 1) si l'enfant part à 11 heures 20 2) si l'enfant part à 11 heures 30 déjeuner dans une autre école (bus) puis au centre aéré (bus) 3) si l'enfant part à 12 heures 15 (pas de centre aéré, pas de cantine, petite récréation avec les ATSEM) 4) s'ils savent à quelle heure leur enfant part maintenant le vendredi matin, comme si j'avais que ça à foutre je dois demander dès potron minet aux parents -et cocher les bonnes cases- : 1) si l'enfant part à 11 heures 20 2) si l'enfant part à 13 heures 30 (cantine mais pas TAP) 3) si l'enfant part à 16 heures 30 (cantine + TAP) 4) si l'enfant part à 18 heures (cantine + TAP+ garderie) 5) s'ils savent ce que fait leur enfant et à quelle heure Ça se voit que j'ai a -do-ré faire ma réunion de classe de 18 à 19.30 ce soir pour les 4 ( Q U A T R E ) parents d'élèves qui s'étaient déplacés. |
mardi 16 septembre 2014
en vrac et mal rangé (pas rangé du tout, en fait)
- Aujourd'hui, j'ai dit affectueusement Viens-là ma mémère à une de mes petites élèves, elle m'a répondu C'est toi la mémère et je me suis dit que je l'avais bien cherché.
- Dimanche, c'était notre bric à brac annuel; j'avais un ravissant petit justaucorps moulebite bleu à vendre. Personne n'en a voulu et je ne comprends pas pourquoi.
Mon amie chère N., [celle qui travaille en cardio à l'hôpital de C. cityville, la plus philosophe de toutes mes amies qui, quand quelqu'un se vante d'avoir croisé mon Jean-Louis quelque part alors qu'elle, elle ne l'a jamais croisé nulle part (pas plus que moi, d'ailleurs) répond: Tu l'as peut-être croisé, mais moi un jour, fatalement, je le verrai quand il viendra faire son petit test d'effort dans mon service, et en plus, je le verrai en slip hé hé,]
ma copine N., donc, a bien hésité longuement à me l'acheter pour son mari, mais elle y a renoncé en disant qu'il ferait probablement péter les coutures et que ça avait l'air d'être une chierie à recoudre, ce tissu. La mort dans l'âme, elle a renoncé, sa déception faisait peine à voir.
(Bref, on a bien rigolé.)
- A part ça, me dites pas que ça fait seulement deux semaines qu'on a repris le chemin de l'école, je vous crois pas.
[Edit/Résultats du concours: choisis un numéro entre 1 et 26, j'ai demandé à ma toutepetiteminiminusPuceminus, ben 1 et 26 elle a dit , Astéroïde et Mistinguette donc, faites péter votre adresse qu'on vous envoie le livre fissadaredaréssantrainer.]
Copine Zaza aussi, ça se voit qu'elle a trop flashé sur mon justaucorps. |
- A part ça, me dites pas que ça fait seulement deux semaines qu'on a repris le chemin de l'école, je vous crois pas.
[Edit/Résultats du concours: choisis un numéro entre 1 et 26, j'ai demandé à ma toutepetiteminiminusPuceminus, ben 1 et 26 elle a dit , Astéroïde et Mistinguette donc, faites péter votre adresse qu'on vous envoie le livre fissadaredaréssantrainer.]
vendredi 12 septembre 2014
Sky my boss! (édité)
Figurez-vous my dear friends que Jean-Loup Chiflet a encore commis un petit régal de livre drôlissime, Sky my boss! Ciel mon patron! dans lequel il traduit le plus littéralement possible en anglais des expressions françaises, les rendant le plus nonsense possible, avant d'en donner la traduction en bon anglais.
Par exemple, savais-tu que "il a pris la mouche quand je le lui ai dit" se traduit en anglais par ""he took the fly when I said that to him"? (en vrai "he got touchy when I told him so") ou que "ça me fait une belle jambe" peut se traduire "it makes me a nice leg", mais "it won't get me so far", c'est mieux.
Comme c'est un livre double face, John-Wolf Whistle fait la même chose au verso du bouquin, traduisant en français une expression anglaise. Ainsi "when I was still wet behind the ears" devient "quand j'étais encore mouillé derrière les oreilles" ou plus sérieusement "quand je manquais d'expérience" ou (spéciale dédi à mes cops tricothé-euses) "stick to your knitting!" ça peut vouloir dire "colle à ton tricot!" mais aussi (plutôt) "occupe-toi de tes oignons", en vrai.
Brisefer et moi on a bien ri, surtout côté verso, mais ça doit tenir au fait qu'on est Français, si tu veux mon avis. Et des brêles en anglais aussi, un peu J'ose espérer qu'il y réfléchira à deux fois la prochaine fois qu'il utilisera rev*erso pour traduire un texte, en tout cas.
Je doute en revanche que la traduction ludique fasse beaucoup marrer les profs d'anglais qui doivent être genre un peu lassés des traductions pourries. Mais comme la traduction pédagogique est donnée à la fin, peut-être que ça leur plaira quand même.
Donc si tu veux gagner un exemplaire de Sky my boss, tu commentes première porte en bas pour changer vu que tu commentes jamais sauf quand il y a quelque chose à gagner (ici, l'Ours qui lit par-dessus mon épaule me conseille d'être un peu plusse commerçante -ce sont ses mots) et tu nous dis quelque chose d'un peu spirituel (de préférence, mais c'est pas forcé) et d'ici quelques heures, ma touteminiminusPuceminus choisira deux numéros gagnants. Je te rappelle que le numéro 8 a toutes ses chances, mais ça sera peut-être le numéro 28 soyons fous ou le 58 je le sens bien celui-là , quant au 88, il me paraît gentiment outsider, pour tout te dire.
Dans toutes bonnes librairies (choisis une librairie in-dé-pen-dan-te, mon ami, c'est meilleur, I kill myself à te le dire), Sky my boss! de Jean-Loup Chiflet, chez Chiflet & co
Edit: choisis un numéro entre 1 et 26, j'ai demandé à ma toutepetiteminiminusPuceminus, ben 1 et 26 elle a dit , Astéroïde et Mistinguette donc, faites péter votre adresse qu'on vous envoie le livre fissadaredaréssantrainer.]
mercredi 10 septembre 2014
Où il est question des nouveaux rythmes sco et de Souffrance, forcément.
Me lever le mercredi matin pour aller à l'école, c'est dur, je vous dis que ça. A voir la tête de mes petits élèves et celle de mes collègues après seulement deux semaines, je dirais que c'est dur pour tout le monde, même. Quand je pense que notre ministère a fait parvenir dans chaque école une affichette sur papier glacé et technicolor Cinq matinées dans la semaine c'est mieux pour les écoliers. (Il a osé.) Quand je pense qu'il y aura sûrement des instits assez obéissants pour épingler ça sur le panneau d'affichage de l'école. Vous avez remarqué que je ne finis pas mes phrases. C'est exprès.
[Mais c'est de la propagande, une affiche pareille il a dit, Brisefer quand je lui ai raconté. Mais carrément c'en est, mon gars, je lui ai dit.]
Cinq matinées par semaine (et aussi quatre après-midis ah ça tiens donc), j'ai une nouvelle atsem dans ma classe avec laquelle il est permis de rigoler. On ne s'en prive donc pas. Mais parfois aussi on partage nos souffrances, et actuellement, elle est grande (notre Souffrance), c'est de songer que -en plus de se lever le mercredi matin, donc - George se marie d'ici quelques jours. On n'arrive pas bien à savoir quand, d'ailleurs. A Venise, en plus, -comme si ça ne suffisait pas. On en cause et on en recause, on se pince pour y croire, parfois on se tait pudiquement mais on sait qu'on y pense toutes les deux quand même. On s'est d'ores et déjà promis de venir travailler en noir ce jour-là, de nous nourrir exclusivement de jus de noni, de ne parler que si c'est absolument nécessaire et de faire pénitence. Quand on saura la date, hein.
Sinon, comme troizième grand malheur, il m'est arrivé récemment une chose stupéfiante.
Pendant quatorze ans et demi, j'ai eu une fille la plus mignonne du monde, facile sage obéissante calme toujours d'humeur égale jamais un mot plus haut que l'autre et qui disait toujours bonjour à la dame, et un beau matin je me suis réveillée comme d'habitude, et j'avais à la place une mégère colérique et malaimable et exigeante et hystérique et bornée et ne sachant que lever les yeux au ciel et répondre en hurlant de sa voix de tête et manquant singulièrement d'humour.
Le plus étrange, c'est que ça s'est passé du jour au lendemain, cette histoire. Mais vraiment, hein. Je veux dire: un jour c'était comme toujours et le lendemain, paf! la mégère. Surprendre la Mort debout dans mon bac à vaisselle ça m'aurait moins embêtée que de réaliser que ma petite fille était devenue une adoleschiante, une vraie de vraie, comme on n'en voit que dans les histoires qui font peur, voyez.
(Je pense que je suis la seule mère au monde qui ne supporte pas de voir ses enfants grandir, faudrait que j'en cause à Tonton Sigmund, à l'occase.)
Cinq matinées par semaine (et aussi quatre après-midis ah ça tiens donc), j'ai une nouvelle atsem dans ma classe avec laquelle il est permis de rigoler. On ne s'en prive donc pas. Mais parfois aussi on partage nos souffrances, et actuellement, elle est grande (notre Souffrance), c'est de songer que -en plus de se lever le mercredi matin, donc - George se marie d'ici quelques jours. On n'arrive pas bien à savoir quand, d'ailleurs. A Venise, en plus, -comme si ça ne suffisait pas. On en cause et on en recause, on se pince pour y croire, parfois on se tait pudiquement mais on sait qu'on y pense toutes les deux quand même. On s'est d'ores et déjà promis de venir travailler en noir ce jour-là, de nous nourrir exclusivement de jus de noni, de ne parler que si c'est absolument nécessaire et de faire pénitence. Quand on saura la date, hein.
Sinon, comme troizième grand malheur, il m'est arrivé récemment une chose stupéfiante.
Pendant quatorze ans et demi, j'ai eu une fille la plus mignonne du monde, facile sage obéissante calme toujours d'humeur égale jamais un mot plus haut que l'autre et qui disait toujours bonjour à la dame, et un beau matin je me suis réveillée comme d'habitude, et j'avais à la place une mégère colérique et malaimable et exigeante et hystérique et bornée et ne sachant que lever les yeux au ciel et répondre en hurlant de sa voix de tête et manquant singulièrement d'humour.
Le plus étrange, c'est que ça s'est passé du jour au lendemain, cette histoire. Mais vraiment, hein. Je veux dire: un jour c'était comme toujours et le lendemain, paf! la mégère. Surprendre la Mort debout dans mon bac à vaisselle ça m'aurait moins embêtée que de réaliser que ma petite fille était devenue une adoleschiante, une vraie de vraie, comme on n'en voit que dans les histoires qui font peur, voyez.
(Je pense que je suis la seule mère au monde qui ne supporte pas de voir ses enfants grandir, faudrait que j'en cause à Tonton Sigmund, à l'occase.)
( Et rien à voir sinon pour dire que j'ai aussi de petits bonheurs, parfois: courez voir Gemma Bovery si vous m'en croyez et vous m'en direz des niouses.)
dimanche 7 septembre 2014
7estracouleraoule.
Je sais pas vous, mais jeperso, avec mon ridicule mètre soixante et courtitude sur pattes certifiée et garantie sur facture, quand le médecin de famille m'annonce tout ce qu'il y a de plus solennel, lors de notre traditionnelle quête annuelle du certificat médical, que ma fille aînée fait déjà un mètre soixante cinq et que la taille de ma cadette explose fingerzinzenoze la courbe de croissance du carnet de santé, c'est plus fort que moi j'y peux rien je peux pas m'empêcher, je prends mon air que ah ça non la reine n'est pas ma cousine et je fais le tour de la pièce par le plafond, rien que ça. Hé hé.
Euh..y en a qui me croi-vent pas? |
(ou qui s'en foutent un peu?) |
mercredi 3 septembre 2014
Le mot de la fin du jour de rentrée.
De ma toute petite I., tout petit bouchon de trois ans moins quatre mois, (qui m'a dit en arrivant le matin de sa petite voix fluette et néanmoins -comment est-ce possible- trèèès haut perchée "Je m'appelle I., mais mon deuxième prénom c'est Crevette"), à qui je souhaitais à quatre heures et demie la soirée bonne et à demain:
"- Non. Tu sais, j'ai vu l'école. Maintenant c'est bon, j'en ai marre de l'école".
(Tu nous en feras pourtant encore 13 ans au moins, crevette. Plus quatre mois.)
"- Non. Tu sais, j'ai vu l'école. Maintenant c'est bon, j'en ai marre de l'école".
(Tu nous en feras pourtant encore 13 ans au moins, crevette. Plus quatre mois.)
lundi 1 septembre 2014
vis ma vie le jour de la pré rentrée.
Quand on m´annonce que je vais bosser avec une ATSEM sympa et efficace cette année |
que j'ai 21 petits élèves Nan mais V.I.N.G.T E. T U .N élèves, (seulement, quoi.) et une classe de filles, en plus |
bon avec quelques cas quand même, hein, rêve pas mais t'inquiète, je gère la fougère (et le reste). J. E G. E. R. E , je te dis. cette année, c'est comme-sur-des-roulettes-Mémé-Claudette |
Ben c'est pas tout ça, mais j'ai ma classe à préparer, moi. |
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