Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

jeudi 29 juin 2006

J'aurais mieux fait de me taire (allez donc être aimable).

L'autre jour, vous le savez, j'avais du monde.
Et pas n'importe quel monde, hein. Du beau monde.
Cinq beaux gars tout en muscles et marcel sur leur torses velus.
Ils étaient minces, ils étaient beaux, ils sentaient bon le sable chaud.
Mais pas un brin d' humour, les mecs. Alors là, vraiment que dalle.
C'est qu'on rigole pas avec leur ciment. Le ciment, c'est sacré, d'ailleurs.
Moi, toujours aimable vous me connaissez, pour leur changer un peu les idées, je fais un brin de causette par la fenêtre avec l'un d'eux.
Je lui dis comme ça:"vous pourriez me tenir les mains dans le ciment frais pour faire ma star comme à Hollywood?"
Et là, je vois bien que ça le fait pas rire du tout le gars. Je vous l'ai dit, son ciment, c'est sacré.
Bon, comme je sens que les choses tournent mal, je dévie habilement la conversation sur les enfants, une valeur sûre, hein.
Je lui dis comme ça:"dommage que les miens soient à l'école, je vous aurais bien demandé de me couler 3 fois 2 fesses dans le ciment pour voir, histoire d'avoir la paix".
Ben le gars, ça l'a pas fait rire du tout non plus, il m'a regardée bizarre de chez bizarre puis est allé faire des messes basses aux autres.
V'là que j'vais avoir la DDASS aux trousses, moi.

mercredi 28 juin 2006

Système D (appelez-moi Mac Gyver)

J'suis sûre que vous n'allez pas me croire, mais j'vous jure que c'est vrai. Je ne peux plus sortir de chez moi ou je serais coulée vive dans le ciment frais.

Là, vous me croyez, maintenant?

Il m'a même fallu demander de l'aide à mon voisin (oui, celui qui a un lilas bien plus beau que le mien quoiqu'acheté au même endroit et planté le même jour à seulement un mètre de distance, je radote, je sais, mais c'est que ça m'est resté sur la patate, c't histoire, que voulez-vous). Mon voisin et moi avons donc convenu ensemble d'un plan de retrait pour Bellzouzou, car vous n'êtes pas obligé de me croire, mais j'ai actuellement un agenda que même celui du grand 'Nique à côté c'est les bronzés farnientent dur à Saint Trop'. Par exemple, hier, j'avais goûter de fin d'année à la crèche de Puceminus.

Sortir de chez moi s'imposait. Le plan de retrait, donc:

Par derrière. Avouez que c'est ingénieux. C'est qu'y en a dans la tête de Bellzouzou et dans celle de son voisin, hein. Bon, je ne me suis pas prise en photo à l'instant critique où j'escaladais la clôture une patte sur un escabeau et l'autre patte en l'air avec les 20 kg bien tassés de la Puceminus sous un bras, et la tarte aux fraises écrasée sous l'autre, faut pas pousser non plus, j'espère que vous me pardonnerez. J'avoue que ça ne m'a même pas traversé l'esprit, tant j'étais concentrée à n'empaler ni Puceminus ni la tarte (surtout pas la tarte) sur le grillage.

Bon, allez, si vous y tenez vraiment, j'attends que le voisin soit rentré du boulot ce soir, je lui colle mon appareil photo dans les mains, j'empoigne Puceminus et un moule à tarte qui fera illusion (passke de tarte, y'en a plus, pensez bien) et je vous le refais juste pour le fun, les z'amis.

J'aime l'aventure, moi.

mardi 27 juin 2006

Censuré.

Hier, j'ouvre le cahier de correspondance d'un de mes petits élèves pour y écrire un mot à l'attention de sa maman. Me tombe alors sur les genoux un petit morceau de papier. Tiens.
Je suis une fille très discrète, vous le savez. Je ne jette donc qu'un de mes z'oeils: une liste de course. Bah, Maman peut compter sur Edouard L., une fois dans le magasin, pour lui rappeler ce dont elle a besoin et même ce dont elle n'a pas besoin dis donc. Je m'apprête donc à balancer le papier, mais (déformation professionnelle oblige) je jette néanmoins mon unique z' oeil vers le recto du papier: Maman a -t-elle bien écrit son prénom au crayon de papier derrière son travail? Et là: le choc.
Moi je suis la discrétion même, vous le savez déjà. Je vous assure que c'est vraiment mon regard qui s'est porté dessus tout seul parce que c'est pas du tout mon genre de lire le courrier des autres. Même les bouts de papier qui ont traîné sur la table de la cuisine et se sont (très) malencontreusement égarés dans le cahier du gosse. Non, j'ai vraiment pas pour habitude de lire les petits mots doux que s'envoient les gens, surtout du genre: "je suis vraiment désolée pour hier soir mais j'étais complètement crevée, j'avais pas envie. Viens me rejoindre dès que tu rentres. Je t'attends, je suis (censuré) !!!" Hum.
J'étais bien embêtée, pour tout vous dire. J'ai bien pensé remettre le papier dans le cahier ni vu ni connu, mais bon, j'ai un mot à écrire à la maman, je vous rappelle, hein, j'ai l'air de quoi, moi?
J'ai envisagé aussi toutes les façons de le glisser dans la main de la maman à l'heure de la sortie:
- façon discrètos:"il y avait ça dans le cahier, ne vous inquiétez surtout pas, je n'ai pas regardé et quand bien même je l'aurais lu, j'aurais déjà oublié de toute façon."
- façon complice "ça m'est déjà arrivé à moi aussi d'égarer des mots salaces dans un cahier de l'école"(+ clin oeil d'un air entendu).
- façon psycho-sexologue:"il me semble que vous avez une vie sexuelle épanouie et équilibrée, vous savez dire non quand vous n'en avez pas envie, vous savez y mettre du piment quand il le faut, je vous félicite"
- façon paillarde: "eh bé, on s'ennuie pas chez vous, quand les gosses sont couchés !!"
- façon en pétard: "la prochaine fois, vous irez faire vos cochonneries ailleurs que dans le cahier de correspondance, je vous prie"
Mais je suis la discrétion incarnée, je vous le rappelle. J'ai demandé conseil à ma collègue voisine de classe à gauche, mais elle n'a su que ricaner nerveusement.
J'ai demandé conseil à ma collègue voisine de classe à droite, mais elle m'a conseillé de le poser sur le radiateur du couloir avec les objets perdus (oui, c'est une drôle, ma collègue de droite).
Il m'a donc fallu jouer perso, hein, et j'ai courageusement décidé de le jeter à la poubelle, en catimini, quand les mioches seraient à se castagner en récréation et l'ATSEM occupée à désinfecter leurs plaies.
Mais j'ai eu un doute qui tue sévère: si la femme de ménage tombait dessus en nettoyant ce soir, bou diou, mais qu'est-ce-qu'elle va aller s'imaginer que je suis une maîtresse facile.
Il m'a fallu jouer serré.
J'ai commencé par asperger le papier de peinture à paillettes, puis collé de grosses gomettes noires sur les mots les plus compromettants, et pour finir, découpé le tout aux ciseaux cranteurs qui font de si jolies collerettes pour la fête des mères.
Ouffff.
Mais quand même, j'ai passé la journée à m'imaginer une scène d'horreur à l'heure des mamans: les parents, venus en doublette (agressifs et inquisiteurs): "-z'auriez pas trouvé un papier dans le cahier de correspondance, par hasard ?"
Moi:(bouche en coeur et ronds de jambe, l'air innocent et niais) "aaah noooon, pourquoi? vous vouliez me dire quelque chose?"
Bah, à l'heure des mamans, autant que je vous le dise tout de suite, la mère de mon petit élève avait la même tête que d'hab, elle a récupéré son gosse le plus naturellement du monde.
Si ce n'est qu'il y avait mes deux collègues, celle de gauche et celle de droite, qui rigolaient comme des baleines tout en surveillant les allées et venues dans le couloir, même que tous les parents ont dû se dire que c'était bien moi la plus sérieuse (et la plus discrète) des maîtresses.
Ce qui est la vérité vraie, vous en conviendrez.

lundi 26 juin 2006

Soeur indigne.

Minipuce, autoritaire, en lançant un bâton: "PUCEMINUS, VA CHERCHER!!!"
Mon ours et moi regardons éberlués la pauvre Puceminus courir aussitôt ventre à terre ramasser le bâton et le rapporter, triomphante, à sa soeur qui se tourne alors vers nous:

"-ça serait bien quand même qu'on aye un chien passke Puceminus, des fois, elle rapporte pas très bien les choses..."







vendredi 23 juin 2006

"c'est un beau roman, c'est une belle histoire..."

Merdézut, encore un tue-l'amour! (c'est mon ours qu'a passé par là).

mercredi 21 juin 2006

Inspectrice des travaux finis.

Figurez- vous que c'est les grands travaux chez nous. Mais y'en a qui rigolent pas, c'est les gars qui travaillent chez Bellzouzou, hein. Y sont fliqués à mort, surveillés 24/24. J'peux vous dire que ça rigole pas. Puceminus est à son poste. Elle y reste toute la sainte journée, de 8h30 à 17h. A peine le temps d'aller faire pipi qu'elle revient à son poste en courant. Elle mange sur le pouce, comme eux, et pas question d'aller roupiller, ça non, pas aujourd'hui, y'a trop d'boulot. Autant vous dire qu'elle leur met la pression, han, j'vous dis pas.
P.S: eh, Laflote, y'a du monde au balcon, hein!

mardi 20 juin 2006

Vade retro, Amadeus!

En ce moment, je radote je sais, Minipuce voue un véritable culte à Mozart. Tous les deux, ils sont même copains comme cochons.
Ca pourrait être pire, c'est vrai, comme fréquentation. Mais quand même, je me pose des questions.
Par exemple, son frère vient de faire en classe un exposé sur Mozart après l'avoir longuement préparé à la maison.
C'est pas tombé sur une encrassée de l'oreille interne, vous pouvez me croire.
A tel point qu'à ses heures perdues, Minipuce a, de mémoire, ré-écrit l'Histoire.
Puis exigé de faire elle aussi un exposé devant ses copains de CP.
Sa maîtresse n'a pas vraiment eu le choix, mais n'a pas dû le regretter, rapport à la tranche de rire qu'elle s'est payée à coup sûr.
(j'ai été sollicitée pour quelques points d'orthographe, pas beaucoup vous allez voir)
"Mozart
il est né en 1756 a Salzbourg en nallemagne.il s'apelé wolfang.il sé marié avec Constance.il on u deux enfan qui sapellé franze et carle.quan il été petit il joué du piano et du violon sé son père qui lui a apri.ses lui qui a fé la flute anchanté.il est mor povre a 35 an.quan il rié il été drole.il joué deven les rois.devoi il se bandé les sie quan il joué du piano et du violon avec un foular.il a ecri bocou de musique.sa fame lémé bocou alor elle le protégé.il a été ossi chéfe dorcestre.il émé bien faire la faite dévoi il joué du piano alanvére.dévoi Mozart édé le rois a goué du piano." Mais l'idôlatrerie ne s'arrête pas là.
Figurez-vous que je viens d'apprendre de la bouche même de Minipuce que dans notre jardin se trouvait la tombe de Mozart. Oui, messieurs dames, j'ai demandé à voir et je l'ai vue de mes propres yeux: minuscule et perdue dans les herbes folles (bon, après tout, Mozart a été enterré dans la fosse commune, hein), mais bien entretenue, puisque Minipuce la fleurit (et s'y recueille).
Les zurgences psy, c'est par où??? Viiiiiiiiite!

jeudi 15 juin 2006

Salut, Raymond.

"Je crois à l'immortalité et pourtant je crains bien de mourir avant de la connaître", Raymond Devos.

L'art de voyager léger ( par les aïeux bellzouzou)

L'autre jour, j'ai accompagné mes vieux parents à la gare.
Ils fuyaient la canicule pour les îles grecques.
Je sais bien que vous allez dire que j'exagère, pourtant, les yeux dans les yeux, leurs affaires ne rentraient pas dans le coffre de ma voiture.
C'est vous dire s'ils voyagent léger, mes aïeux.
Y'a la valise de médicaments: les traitements en cours, anticholestérol, antidécalcification, anti alzheimer précoce, thermomètre, tensiomètre, anti-moustiques, antivenin, anti coups de soleil, anti-inflammatoires, anti allergiques, antiseptiques, antibioti(iiii)ques, antidiarrhéïque et anticonstipation (deux précautions valent mieux qu'une.)
Y'a la valise de fringues: du chaud, du froid (avec les Grecs, on ne sait jamais, mais surtout du chaud pour ma môman, parce que "le soir, on endure bien sa petite laine.")
Y'a la valise de choses diverses et variées: un chronomètre, une boussole réglée sur G.P.S, une lampe frontale, une couverture de survie, les photos de leur descendance, quelques pilules d'ecstasy pour le fun, un gratte-dos (on n'est jamais trop prudent).
Bon. J'ai remarqué que ma mère avait quand même fait un effort pour alléger ses valises: elle avait mis son Da*mart thermola*ctyl directement sur elle.
Et si vous me croyez pas, c'est que vous la connaissez pas, ma mère.

mercredi 14 juin 2006

encore lui?!!!

Mazette, mais c'est une véritable machination. Visez un peu ce que mes nains viennent de trouver dans la boîte aux lettres. Quelqu'un m'en veut, c'est sûr maintenant.

il neige.

Croyez-le si vous le voulez, hier, un de mes petits élèves m'a parlé du Père Noël. J'vous jure. Je lui ai immédiatement fait le coup des yeux gros méchants pour qu'il se taise et croyez moi, il a vite compris. Non mais.
Et si, je suis à l'écoute de ce que mes petits ont à me dire. Et non, je ne suis pas une terrible maîtresse mangeuse de 'tits nenfants qui croivent au Père Noël. Mais ayez un peu pitié de nous autres, pôv' instits de maternoch', qui entendons parler du gros plein de soupe rouge de mi-octobre à mi-janvier (juste avant d'aborder la galette si c'est pas chouette ça), alors si maintenant c'est le Père Noël tous les 6 mois, j'appelle fissa mon inspectrice et je rends mon tablier, tant pis, vous l'aurez cherché.
En sortant en récréation, d'un seul coup d'un seul, j'ai compris les mots de mon petit élève.

Ben oui, il neige, c'est vrai.

J'ai dû faire mon mea culpa devant 28 mioches, j'en ai été pour mes frais, hein, et pas merci aux peupliers de nous faire Noël deux fois l'an.

P.S: y'a des parents qui, comme moi, ont râlé, alors les gars de la mairie sont venus, mais c'te saloperie, ça leur a bouché les aspirateurs, hi hi. C'qu'on rigole, à l'école.

mardi 13 juin 2006

Dois-je rire ou pleurer ? (dites moi).

Y'a Robert qui m'écrit.

Encore un qui ne lit pas mon blog, sinon il saurait que j'ai pas une tête à regarder le foot. Pas plus qu'à aller aux réunions de présentation du projet modifié de restructuration de la rue de * un mardi à 20H30. Non mais franchement. En plus, vouloir s'enfiler le match tranquillos peinardos vautré sur son divan, les doigts d'panards en éventail, la kro* sur le bide, tout en mangeant ses crottes de nez avant d'enfiler sa cravate pour aller présenter le projet modifié de restructuration de la rue* à ses administrés, c'est très vilain, je trouve.

Je m'en souviendrai au moment de jeter mon bulletin dans l'urne aux prochaines municipales, Robert.

lundi 12 juin 2006

Rosemonde m'a tuer (mais bientôt j'me vengerai).

En ce moment, j'en bave des ronds de chapeau.
(Autant vous dire que mon hamac est encore sous cellophane. si, si, j'vous jure. ) Figurez-vous que c'est très bientôt le "gala" de danse de Minipuce (ben oui, c'est une petite fille qui se respecte, elle fait de la danse).
Figurez-vous aussi que sa maîtresse de danse se la joue je sors le grand jeu, genre, avec un costume différent pour chaque musique et, en bonus, un autre costume pour le final. Que les costumes sont fait-maison, comme le bon pain. Comme les bonnes pâtes, même.
Figurez-vous enfin qu'il n'y a pas écrit Fred la fée sur ma face et que Bellzouzou n'a pas honte de le dire, ELLE NE SAIT PAS COUDRE UN BOUTON (vu que d'ailleurs, elle ne sait même pas enfiler le fil dans l'aiguille).
Pour couronner le tout, imaginez-vous que la confection des costumes est supervisée par une inspectrice des travaux finis mandatée par la maîtresse de danse.
Rosemonde herself (y'a mieux, mais c'est plus cher).
Tout un programme, vous pouvez me croire.
Depuis que je la fréquente, ma vie en est toute bouleversifiée.
Une binette de mamie de 80 balais bien tassés, un oeil qui dit merde à l'autre, le sourire en brin d'herbe et quelques poils de moustache pour faire bonne bouche; il lui manque aussi deux ratiches, ce qui la fait zozoter mignon.
Mais croyez pas que ça la rende sympatoche, hein.
Aimable comme un pot de pissou la mémé et c'est peu dire.
Une roupéteuse première classe, une commère premier choix, une enquiquineuse première catégorie.
Avec son air con et sa vue basse, elle est quand même toujours affairée, (c'est qu'elle mène le monde, hein, elle n'a pas une minute à elle), elle n'a surtout pas une seconde à vous consacrer pour vous renseigner; elle fouine dans ses sacs en plastoc à la recherche des patrons qu'elles a toujours perdus ou oubliés ou prêtés à quelqu'un qui ne les lui a pas rendus (ah, les gens...), à la recherche des tissus qu'elle vend aux mères de familles avec un sourire à 14€99, encaissant les chèques en prévenant mielleusement: "et attention, ne gaspillez pas, c'est calculé au plus près!!!"
Et on ne peut s'adresser qu'à elle, vu que c'est elle qui a acheté les tissus, dessiné les patrons, tout organisé dans sa petite tête de fouine teigneuse. Surtout vu qu'il y a qu'elle qui a compris ce qu'il fallait faire. Pourtant, tout avait bien commencé. En brave maman que je me dois d'être, je suis allée à la "réunion de préparation du gala", je me suis assise au premier rang, j'ai écouté attentivement, pris des notes, et même pas regardé une seule fois le papa de L. qui a les yeux si bleus et un si charmant profil. Je ne vous parle même pas de son derrière.
J'ai tout compris, surtout quand Rosemonde nous a assuré que c'était un jeu d'enfant à faire, ces costumes, en trois coups de cuiller à pot c'était fait, emballé c'est pesé, braves gens, n'ayez crainte.
Une chierie, oui.
Un premier costume d'une vulgarité sans nom, une jupe-tablier avec bretelles et ceinture intégrée (quand on vous disait que c'était simple, hein,) avec juste assez de tissu pour arriver pile-poil sous les fesses et montrer la couleur de la culotte.
Quant à l'autre tissu, celui de la capeline qu'on dirait un t'chador sauf qu'elle est blanche, c'est du voile à rideaux, (très facile à travailler c'est bien connu, surtout d'une grande spécialiste comme moi), genre qui s'effiloche, genre que quand tu as raté tu peux pas défaire sinon ça se déchire, genre qui te glisse entre les doigts quand tu poses le galon sur le devant, sur le derrière, sur les côtés, sur la capuche (ouiiiiiiiiiii, y' a une capuche aussiiiiiiiiiiii je vous avais pas diiiiiit?) et sur les manches.
Bon. faut que je vous avoue. J'ai appelé ma môman. Sans elle, j'allais me pendre direct. Ma môman, elle a appelé sa soeur, vu que l'affaire était grave. Toutes ensemble, par mails interposés, nous avons examiné la chose, réfléchi, médité, calculé, ruminé, pesté, maudi.
Ma môman, elle a tenté de comprendre les patrons, elle a dégrossi, elle a démélé le sac de noeud, elle a bâti, elle a cousu, tout ça alors qu'elle aurait dû couler une retraite heureuse, pauvre femme. Et puis comme elle allait péter un plomb, elle est partie se faire voir chez les Grecs avec mon père. La première main a refilé le bébé à la petite main d'un laconique "maintenant, débrouille-toi".
J'vais pas vous mentir, les gens, y m'reste plus grand'chose à faire, juste les galons à coudre un peu partout sur la capeline, mais bon, ça m'a déjà pris plusieurs dizaines d'heures pour un résultat top merdichou.
Evidemment que j'ai pensé mille fois abdiquer, je me serais bien débinée en deux coups les gros et fait la malle fissa sans la Minipuce qui en rêve la nuit de son gala de mes deux, qu'elle fait même pas d'histoire pour se coucher le soir "passke pour bien danser faut être en forme".
Pauvre petite âme innocente, Maman se saignera aux quatre veines pour que tu puisses être la plus belle dans tes jolis costumes pour aller danser. Alors Bellzouzou porte sa croix en serrant les dents et sans rouspétance, mais écoute moi bien, Rosemonde, je vais bien te l'articuler rapport à tes portugaises ensablées: une fois le gala passé (d'ici là, j'veux pas d'ennuis, avec toutes les misères que tu m'fais, y manquerait plus que je la voie pas danser, ma fille), je te f'rai la peau, vieille bique.
Et ma mère elle viendra m'aider.

dimanche 11 juin 2006

Polnareff, enfin! *

La première photo de son grand retour en exclu pour vous ('tits veinards, va) * en mars 2007 à Bercy.

jeudi 8 juin 2006

L'histoire de Monsieur Ours qui pue des pieds.

L'histoire est réaliste tout plein, vous allez voir.
Ca commence par un problème tristement banal: monsieur Ours sent des pieds. Mais pas comme vous et moi, hein, lui, c'est terrible dis donc, il schlingue sa race, il fouette à faire sortir Paco Rabanne de son bunker, c'est dire. Evidemment, dans sa vie de tous les jours, ça lui pose de sérieux problèmes: les gens sont incommodés, il est licencié, ses amis le vexent en ne lui offrant pour son anniversaire que du bonodeur, du kiçanbondépié et du sanlarose. Ca l'agace fortement, mais que voulez-vous, il a beau changer de chaussures tous les jours, prendre des bains de pieds, essayer toutes sortes d'élixirs et de potions, rien n'arrange son affaire, il pue. Mais c'est pas de sa faute, hein.
A ce stade de l'histoire, tout le monde est désespéré, l'ours prend du lexo*mil pour dormir, et Minipuce a la larmichette à l'oeil. C'est vraiment terrible.
Heureusement, mon histoire positive (et c'est ça qui est chouette).
Figurez-vous que, coup de bol, un cochon, mais pas n'importe lequel, hein, un grand cochon, donc, le plus fameux marchand de fromage même, l'embauche dans sa boîte, le roi du fromage.
Comme un bonheur ne vient jamais seul, il trouve chaussure à son pied (qui pue) en la personne de miss Souris.
Miss Souris doit avoir mangé ses pieds tellement elle pue du bec; elle trouillote du goulot que c'en est une infection. On n'a pas franchement envie de l'embrasser à bouche que veux-tu si vous voyez ce que je veux dire. Bref, ces deux-là sont faits pour s'entendre, et nous on est contents pour eux qu'ils aient enfin rencontré l'Amour.
Mais voilà que l'histoire se complique et vire capitaliste.
Le succès est immédiat, les clients se bousculent, Monsieur Ours prend son pied, devient célèbre, il voyage à travers le monde, passe à la télé, J.P Coffe, genre, est même nommé "grand ambassadeur du fromage", c'est que ça rigole pas.
Il crée avec miss Souris une petite entreprise de fabrication de saucisson à l'ail fourré au fromage; ensemble, ils organisent une grande réception pour lancer le produit et devenir riches. Là, on sent clairement qu'il se trompe de parti politique, qu'il est sur la mauvaise pente, y'a qu'à voir les gens à sa réception, ils sifflent du champagne, ils ont des têtes de très méchants capitalistes, quoi, et on tremble pour le pauvre ours qui va vendre son âme au diable.
Heureusement pour nous car on commençait à avoir comme un mauvais goût dans la bouche et à le trouver antipatoche sur les bords, Monsieur Ours retrouve ses esprits, refuse cette vie "qu'il n'a pas rêvée", épouse Miss Souris, lui fait plusieurs petits oursouris et sourisours dans la foulée, et emmène toute sa petite famille vivre à la campagne. Ouf, la morale est sauve.
Evidemment, toute ressemblance avec des personnages réels est fortuite et pure coïncidence. Cherchez pas midi à quatorze, hein.
L'histoire de monsieur Ours qui pue des pieds, par Merlin, chez Albin Michel.

mercredi 7 juin 2006

ça va pas, la tête?

Qu'est-ce-que vous allez imaginer. Se la couler douce, ça ne me ressemble pas. C'est même pas du tout mon genre. Si je n'étais pas inspirée, je vous le dirais tout de suite. Et si je ne savais pas quoi vous raconter, vous seriez les premiers à le savoir, hein. C'est quand même bien la moindre des choses.

mardi 6 juin 2006

Faites chauffer la colle, v'là Brisefer-peur -de-rien

Y aurait-il un mécanisme là dedans qui pourrait éventuellement être démonté?

vendredi 2 juin 2006

cochonnerie.

L'autre jour, j'ai reçu un coup de fil de Paulo.
Paulo il est beau, Paulo il est gentil, Paulo je l'aime tout plein.
Paulo est le garagiste bien aimé de la famille Bellzouzou.
Paulo, il a toujours de bonnes nouvelles pour moi.
L'autre jour, l'Ours a déposé la voiture chez Paulo.
Peu après donc, j'ai reçu un coup de fil de Paulo.
Déjà, le soleil brillait dans ma vie tandis que je reconnaissais sa belle et douce voix, mon coeur battait la chamade en l'entendant dire qu'il avait quelque chose à me demander.
J'ai pris mon ton le plus mélodieux et demandé:
"- oui ??" (J'étais déjà prête à tout, je crois)
"- bin, vous pouvez m'dire pourquoi qu'vot' mari y voulait changer les joints de culasse?
- les joints de quoi???
Là, j'ai bien vu que mon Paulo y se retenait pour pas rigoler s'énerver, hein.
"-bin, Madame Bellzouzou, vous voulez pas m'passer vot'mari que j'lui en cause à lui?"
(Mufle.)

jeudi 1 juin 2006

nique 'Nique.

Ma bonne ville de Chartres est en effervescence. Oui, aujourd'hui est un grand jour.
Notre ami le grand 'Nique nous fait l'honneur qu'il est grand, qu'il est insigne de nous rendre visite.
Bah, comme disait élégamment son ami Jacques C., poète lui zaussi mais qui tient à garder l'anonymat, ça m'en touche une sans faire bouger l'autre, hein.
Sauf que je lis dans ma gazette que le Monsieur 'Nique, après son bain de foule et sa conférence de presse, a l'intention de s'en retourner à ses pénates de Matignon "vers 13 heures". Alors là, ça ne va plus, 13 heures, c'est justement l'heure à laquelle Bellzouzou s'en retourne auprès de ses chers petits élèves, et la route de l'école, c'est la même direction que Matignon dis donc! Mon ours qui lit par dessus mon épaule comme d'hab, me dit: "grande folle, il ne va pas venir en voiture, tu penses bien, mais en hélico pardi", mais voiture ou hélico, ça ne change rien quand même puisque l'aérodrome (j'ai failli taper l'hippodrome, quelle étourdie je fais quand même) est lui aussi sur la route de l'école et si vous m'croyez pas, regardez sur un plan non mais.
Si je vous dis ça, c'est que je ne tiens pas à être obligée de m'arrêter pour le laisser passer, question de principe, et que j'ai pas envie non plus de manger à la cantoche à cause du grand 'Nique, hein. Avouez que ce serait bête quand même.
Moralité: ce post est à l'image du grand 'Nique, même pas beau, un brin démago, beaucoup de mots pour (vraiment) pas grand'chose, parfaitement inutile, brassant de l'air, sans queue ni tête (pas d'chapeau pas d'braguette). Je m'arrête là, ça vaut mieux.
L'un comme l'autre, ils auraient sûrement mieux fait de rester au lit, tiens.