Je ne voudrais surtout pas avoir l'air de me plaindre de tout ce qui m'arrive, mais c'est un fait: ces vacances ont filé comme une récré de dix minutes et je vais reprendre le chemin de l'école fatiguée. Euh, exténuée, même. [Et ça tombe mal, parce qu'il ne vous aura pas échappé que ce que dans notre jargon de maîcresses nous appelons la très redoutable P2* est la plus dure de l'année (juste un peu devant l'interminaaaable P5**].
C'est que j'ai alterné les marathons, figurez-vous.
L'un au soleil en marchant 117 km et 620 m (mon podomètre faisant foi) en une semaine de tour de la (côte Ouest de la) Sicile, c’était beau, c’était chaud, c’était l’aventure (sauf que l’aventure, voyez-vous, c’est crevant.)
Le marathon du stress, de l'attente et des mauvaises nouvelles qui tombaient en escadrille aussi, tu imagines bien, pour Minimignonne et pour le tout petit Bébézou alternativement, alors qu'on était loin et qu'on ne pouvait pas faire grand chose pour eux.
L’autre marathon chez moi tout de suite après, à courir derrière ma Bébézou mignonne, qui galope désormais, armée d’un biberon et de compotes de poire, à porter dans les escaliers, à soulever du lit, de la poussette, de la baignoire. Réflexes affûtés, somnolence nocturne et vigilance diurne à 360°. Présentement, je n'ai plus de dos, je jure.
Et puis, comme si j'avais besoin de ça, j'ai dû gérer aussi les états d'âme des bêtes féroces, non mais sans blague, l'une jalouse comme un pou de la petite et boudant dans son coin, l'autre terrorisée par elle et se terrant dans mon placard à culottes.
Il y avait bien de quoi fatiguer une grand-mère, hein. Mais contre toute attente, je suis toujours vivante. Et je me reposerai en classe dès demain, allez.
A part ça, j'ai bien aimé Tant mieux d'Amélie Nothomb [mais Bellzouzou l'Aïeule, non: elle a trouvé ça complètement invraisemblable, l'histoire de l'arrière-grand-mère sadique et serial killeuse de chats (j'ai fermé les yeux à ce passage-là)], et Kolkhoze d'Emmanuel Carrère m'a (tellement agréablement) accompagnée durant mon périple en Sicile.
Et mon Bébézou deuxième du nom, valeureux petit combattant, a déjà bien dépassé son poids de naissance et pèse ce soir 1 kilo et 706 grammes, c'est peut-être un détail pour vous, mais pour nous ça veut dire beaucoup.
* P(ériode)2 = entre vacances d'automne et vacances de fin d'année, l’équivalent scolaire du col du Galibier, sans les paysages.
** P5 = la dernière période de l'année scolaire, celle où on trouve que L'éternité est bien longue, surtout vers la fin. (W. Allen)
Bravo Bébézou deuxième!
RépondreSupprimerEt bravo à mamieX2 qui a assuré!
Bonne rentrée à vous, bon rétablissement aux bêtes féroces et bravo au valeureux petit combattant.
RépondreSupprimerBonne reprise à l'école et plein de force à ce petit bébé courageux et à ses parents.
RépondreSupprimerBravo aux Bebezou(x) : à celui qui prend du poids et des forces et à celle qui doit un peu se demander ce qui se passe.
RépondreSupprimer1,7 kg, ma doué quelle toute petite chose! Et à combien le laissera-t-on s'éloigner de sa couveuse, ce brave enfant? Je lui souhaite de continuer à bien grossir et grandir (et laisser maturer ses poumons, ou bien tout va déjà bien de ce côté-là?).
RépondreSupprimerJ'imagine fort bien les bêtes féroces face à Bébézou l'aînée, et je n'ai pas vraiment hâte de prendre en charge l'éventuelle progéniture de mes propres enfants.
Bon courage pour cette rentrée, encore une fois bon courage aux parents, et meilleure forme à tout le monde!
Plein de courage aux parents et à ce tout petit bébé ! Je souhaite que tout évolue vers le positif. Chaque gramme gagné est une victoire pour ce tout petit combattant. Je souhaite à la maman de ne pas se culpabiliser comme moi je l’ai fait il y a 39 ans, je leur souhaite d’être bien entourés.
RépondreSupprimerMon tout petit bébé a 39 ans, il est papa, il est architecte et il croque la vie à pleines dents, Courage, je me permets de vous embrasser ( un bisou qui soigne comme ceux que je faisais à mes élèves dans une autre vie)