Mes zamis, j'avais envie de passer vous dire bonjour, mais je vois bien qu'il y a personne.
Dommage, j'avais trois quatre trucs à raconter, comme les jolies vacances que j'ai passées sur la Costa brava, à arpenter les chemins caillouteux et pentus en plein cagnard pour trouver the petite crique qui se mérite (on ne change pas un mari qui gagne), où il n'y a pas grand monde et en tout cas personne qui soit descendu par le chemin (les petits joueurs avec un bateau), où donc tu peux étaler trois serviettes côte côte (mission impossible sur une plage à accés facile), et te baigner dans une eau plus chaude que celle de ma baignoire, et turquoise et limpide avec ça (c'est tout).
Ah, et j'ai tellement aimé les trois musées du fameux 'triangle Dali' (Figueres, Pubol et Portlliga) qu'à un moment sur la route du retour, je voyais ses moustaches, au Salvatore, un peu partout, (même aux endroits que j'aurais jamais cru)
Ah, et j'ai tellement aimé les trois musées du fameux 'triangle Dali' (Figueres, Pubol et Portlliga) qu'à un moment sur la route du retour, je voyais ses moustaches, au Salvatore, un peu partout, (même aux endroits que j'aurais jamais cru)
Tu les vois, toi aussi? |
Côté lectures, de (bonnes) idées pour celzéceux qui en cherchent:
La vie princière de Marc Pautrel, qui raconte une rencontre amoureuse sur cinq jours, vouée à n'avoir pas de suite. Je voudrais juste dire à l'auteur, sachant que l'objet de son amour lit ses livres,- il le sait elle le lui a dit -il y a quand même de grandes chances qu'elle se jette dans ses bras auprès s'être reconnue dans cette si belle description. Ou alors elle est folle. A moins qu'elle n'existe que dans son imagination et que tout cela ne soit que roman.
Le lambeau de Philippe Lançon, lecture très éprouvante. Il y est question, face à l'enfer d'une situation, -l'attentat à Charlie hebdo, une blessure de guerre au visage, un séjour prolongé à l'hôpital, la souffrance-, de fuite par la pensée à travers des souvenirs littéraires, musicaux, picturaux, qui apaisent et consolent et soutiennent.
Il y est question aussi de reconstruction - d'un visage, d'une vie-, d'amour - l'amour d'un père, d'une mère, d'un frère, des amis, d'une femme -, de peur, de cauchemars, de mort, mais aussi de souvenirs de la vie d'avant et, entre les lignes, d'espoir pour la vie d'après.
[Et stupéfaction de lire au détour de l'histoire que les cousins pyrénéens de ses parents dont parle brièvement l'auteur sont des personnes qu'ont très bien connues les parents et grand- parents de l'Ours. (Leur fils, des années plus tard, a fait visiter sa cave d'affinage et donné à goûter à mon Brisefer qui n'allait pas encore à la petite école son premier morceau de Bethmale, ce qui n'a pas été sans conséquence sur le reste de sa vie (il y en a qui comprendront). #c'estdinguecommelemondeestpetit].
Qui a tué mon père? d'Édouard Louis. Je livre tel quel le point de vue de Bellzouzou l'aïeule, qui devait être bien remontée après avoir lu le livre si j'en crois le post-it rageur qu'elle a laissé dedans avant de me filer le bouquin: "Livre d'une parfaite mauvaise foi et haineux. Accuser les politiques de tous ses propres malheurs, comme s'il y avait un déterminisme social inéluctable et qu'on ne puisse intervenir sur son propre destin est lâche et petit. J'ai détesté ce livre." Je ne partage pas vraiment son avis, je suis assez d'accord avec l'auteur quand il dit que les personnes qui «font de la politique» sont celles qui sont les moins impactées par les décisions politiques. Et puis j'y ai surtout lu une déclaration -alambiquée- d'amour à son père.
Et pour finir, des nouvelles de la Bête Féroce. Elle va très mal. L'âge aidant, ça se confirme, elle fait de la dépression nerveuse chaque fois qu'on la laisse aux aïeux Zouzou pendant nos vacances et se laisse mourir de faim (presque). On la récupère toute gringalette et en manque flagrant d'affection. Quand on sait avec quels soin et dévouement les aïeux s'occupent d'elle on mesure son ingratitude. Et puis elle nous ferait un peu de chantage au suicide pour pas qu'on parte en vacances que ça ne m'étonnerait pas.