Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

dimanche 28 septembre 2025

Les petits bonheurs#8



- Les premiers pas de ma Bébézou, pilepoil le jour où on fêtait son premier anniversaire en famille élargie, timing absolument parfait, performance live et sans filet. Il faut dire qu'il y en avait du (beau) monde pour lui tendre les bras et l'encourager, on se serait cru un soir de première sur Broadway. Mais quelle mignonnerie, cette petite fille (je vous l'ai déjà dit?)

- Le beau temps qu'on a eu ce weekend, doujézu. Si jamais on est vieux à partir du jour où on devient comme sa mère sensible au temps qu'il fait dehors, et qu'on pense que Ooh ça fait du bien, ce petit rayon! en tapotant ses articulations, me voilà alors officiellement vieille. 

- Ah, et last but not least: depuis jeudi après-midi, j'ai le sourire greffé à ma face en pensant que Sarkozy dormira bientôt quelques jours au moins en prison. Alors on imagine bien qu'il sera dans une cellule VIP avec service en chambre, matelas à mémoire de forme et menus sans gluten, mais quand même, avec ma cop Névrose, on s'est bien marrées à imaginer tout ce qui, en sortant de la douche, sur un malentendu, pourrait lui arriver là bas et l'empêcherait de dormir la tête haute, le pôv bichon.

dimanche 21 septembre 2025

Vrac, micmac et foutrac du dimanche soir.

Ce weekend, j'aurais adoré être à Nantes avec Minipuce pour voir Zeus le cheval, mais j'étais bloquée ici vu qu'on jouait avec la troupe des théâtreux deux fois de suite, ce qui était pas mal quand même aussi, il faut bien dire. D'autant que c'était les deux dernières représentations pour toute la vie entière de la pièce qu'on traine depuis neuf ans (neuf.ans. J'ai fait le calcul, c'est plus long que certains mariages), que des théâtreux des temps anciens étaient venus nous voir jouer, dont notre tout premier metteur en scène, et qu'on a fait une fête ensuite, je te laisse imaginer. Une page qui se tourne et désormais d'autres projets les uns les autres, les uns avec les autres.

L'autre jour, des parents d'élève étaient tout contents de me dire que la grand-mère de leur fils s'appelait  [prénom rare de pomme de terre] comme moi (truc de fou, statistiquement improbable et c'est même pas la première fois que ça arrive, en plus*). Aah ça, j'ai dit. Et, curieuse, j'ai demandé comment la grand mère se faisait appeler, dites moi un peu, juste pour savoir. Ben: Mamie [prénom rare de pomme de terre], m'a t'on répondu. Aucune originalité dans le choix de son nom de grand- mère, j'ai pensé. Moi Mamizou, de mon prénom ridicule, pardon mais j'ai révolutionné la grand-maternité, je me suis inventé un blaze, une identité forte (Je suis snob, je sais, on me l'a déjà dit. Mais je choisis snob direct plutôt que Mamie banale, merci bien.) 

A propos de grand-mère, tu le crois, ça, qu'on fêtera dans quelques jours le premier anniversaire de ma Bébézou mignonne? Mais comment on vivait avant la naissance de cette petite(-)fille, c'est la question que je me pose tous les jours depuis un an. J'arrête là, je pourrais devenir sentimentale.

dimanche 7 septembre 2025

Les petits bonheurs#7

 - Les bric à brac du dimanche matin (pour encore un mois et youpiyeah accroche-toi à tes tongs.)

- Le joli déjeuner champêtre au bord du Loir chez l'ami cher qui s'est offert un petit bout de terrain avec juste un cabanon, un ponton et une barque dessus pour venir pêcher à ses heures perdues. Nappe à carreaux, saucisson et grand soleil (bon, les moustiques avaient eux aussi réservé leur table, hein), un petit chiot tout foufou qui court partout et une envie folle de sauter à l'eau avec lui (seule la crainte de choper une mycose phosphorescente m'a retenue).

- l'Ours-mon-mari qui gère tout seul cette année le milliard de prunes tombées dru et pourrissant vite du prunier fou comme si l'apocalypse était prévue pour mercredi. Déjà transformées en une bonne cinquantaine (et c'est pas fini) de pots de confiture, on peut tartiner la moitié des baguettes de l'Eure et du Loir, alors si quelqu'un veut du stock pour monter une barricade, qu'il passe commande. (Les amis les voisins les collègues rasent les murs, de peur de repartir avec encore un cageot sous le bras.) 

- Et Bayrou qui dégage demain. J'ai une envie folle de lui tenir la porte façon majordome Après vous cher ami, et de la lui claquer dans le dos, pas toi ? Allez François, bisous, et sans rancune (euh. si, quand même.)

mercredi 3 septembre 2025

Brèves d'école

 - Une maman a appelé trois fois en juin pour inscrire son fils alors qu'elle n'était pas encore domiciliée sur la commune. Autant dire que je ne pouvais pas faire grand chose pour elle. Fin août, je vois que le gamin a été inscrit en mairie, j'écoute la messagerie vocale accumulée pendant les vacances: soixante quatorze (peu ou prou) appels en absence du même numéro, le sien. Elle appelle tout de suite après: ça y est, c'est bon? il est inscrit mon fils?je peux venir visiter l'école? je peux venir vous parler? je peux venir rencontrer la maîtresse? Vous pouvez me dire ce qu'il faut apporter comme affaires? Vous pouvez me dire ce qu'il va manger la première semaine? Mais eeeeuh.

 - Vendredi, pré-rentrée, il manque toujours une maîtresse à l'école. Au petit matin, j'appelle le service des remplacements pour réclamer un remplaçant, de préférence quelqu'un qui tienne la route (je le dis avec diplomatie, un peu entre les lignes, ambiance feutrée et confidences), quelqu'un qui soit prêt à remplacer l'année entière, et surtout, surtout: quelqu'un qui connaisse la maternelle et qui aime ça (pardi)(tu le sens, le vécu?). Bref, j'expose, j'explique, j'argumente, j'y mets fermeté et trémolos, en dosant savamment. J'ai l'impression d'avoir été entendue (je vous ai comprise), on m'assure qu'on me rappelle tout de suite pour me donner un nom, je suis confiante, l'année n'a même pas commencé, ils n'ont que l'embarras du choix pour nous trouver quelqu'un avec le bon profil, je vaque à mes occupations. Le midi toujours pas de coup de fil, je rappelle. On me dit qu'on ne peut rien me dire par téléphone (ah, tiens?), mais qu'on va m'envoyer un mail avant 13h30. Toujours rien en milieu d'après-midi, le temps presse, je rappelle. On me passe une autre personne, je réexplique tout depuis le début: oui, quelqu'un qui tienne la route (avec diplomatie, un peu entre les lignes, ambiance feutrée et confidences), quelqu'un qui soit prêt à remplacer l'année entière, et surtout, surtout: quelqu'un qui connaisse la maternelle et qui aime ça (pardi). Bref, j'expose, j'explique, j'argumente encore, je supplie presque car je suis de plus en plus désespérée (vendredi fin d'après-midi et une classe sans enseignant lundi matin, l'ambiance est joyeuse, tu imagines) On m'assure que j'ai été entendue (je vous ai comprise), qu'on s'en occupe immédiatement. Effectivement, dans la foulée, je reçois un nom, puis le coup de fil d'une maîtresse remplaçante adorable, mais un peu bouleversée: elle débute comme remplaçante, elle n'a jamais fait de maternelle et a priori elle n'aime pas trop ça.*

- Il y a une maman de petite section qui était un peu contrariée (euphémisme doux) que la maîtresse lui ait gentiment fait comprendre, le jour de la rentrée, qu'il était maintenant (grand) temps de quitter la classe, parce qu'elle avait un contrat avec son fils, qui devait lui dire Je suis prêt, tu peux t'en aller. Signal qu'elle attendrait encore asteure, si tu veux mon avis. (Quand les couneries sur internet ont remplacé le bon sens près de chez vous, pff).

- dans la même veine, j'apprends qu'il y a désormais des collègues qui demandent l'autorisation des parents pour accrocher dans les couloirs de l'école les dessins de leur gosse. Apportez-moi ma retraite toudsouite, je vous prie. 

 - Etait-ce une bonne idée, vous croyez, de mettre Nelïa et Neïla dans la même classe, hmm?

 

* fin du suspense: tout est finalement rentré dans l'ordre; la pauvre collègue s'en est retournée en élém et on a gagné quelqu'un qui tiendra la maternelle, la route et la distance), ouf.