Cette fin d'année n'en finit plus, mandieu mandieu. On croyait pourtant en avoir terminé avec la grande sortie et le pestacle, avec la visite de la grande école, avec les cahiers et travaux divers, avec les évaluations qui sont faites, signées et rendues aux parents, avec les commandes pour l'an prochain, avec les dossiers pour le CP qui sont partis, avec les inscriptions, avec le recrutement du jeune en service civique. Ben non, on a encore une semaine de garderie nationale à faire figurez-vous, alors que des familles entières sont déjà parties sans vergogne en vacances anticipées et qu'on pète de chaud dans les classes sans clim sans ventilo et sans scrupule (28° en bas et plus de 30° dans les classes à l'étage la semaine dernière, je n'ose même pas imaginer la semaine à venir). Ah oui, il faudrait raccourcir les vacances d'été, nous disait-on?
Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."
Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."
dimanche 29 juin 2025
dimanche 22 juin 2025
Les petits bonheurs #6
Je dis ça et tu en fais bien ce que tu veux, mais on a tout intérêt à les rechercher, nos petits bonheurs, ces jours-ci, hein. Les nouvelles du monde ne donnent pas follement envie de grimper aux murs sur un air de guinguette, tu dois bien voir de quoi je parle. Et puis cette année scolaire qui se tire et s'étire, c'est terrible, on n'en verra donc jamais la fin? Alors se dire qu'on a des gens à aimer, des chats à caresser, et un beau Danois qui nous attend quelque part, c'est toujours ça de pris et ça ne peut pas faire de mal, nan?
- ma Bébézou (who else?), qui atteint l'âge que j'aime tout particulièrement. Entendons-nous bien, j'aime les bébés et les pitits zenfants tout le temps, jusqu'à l'âge où ils virent adoleschiants, mais (presque) 9 mois, l'intérêt pour tout, les rires aux éclats et les petits coucous mignons de la main pour dire bonjour aux gens aux choses aux forêts au monde, je fonds.
- des vacances d'été qui se précisent, avec famille réunie dans son intégralité, manigance céleste discrète et dates qui s'alignent.
- m'être débarrassée de pas mal de choses encombrantes à mon bric à brac dimanche dernier. En sus: avoir passé la journée avec Puceminus, vu des copines, potiné à mort avec ma voisine de stand, bien rigolé avec certains clients (oui, j'ai des clients, tu crois quoi?)
vendredi 13 juin 2025
Brèves d'école (tu sais maîcresse)
- Tu sais maîcresse, il ne faut suuurtout pas avaler son chewing gum, parce que sinon, il colle au coeur.
- Tu sais maîcresse, j'ai pas dormi de toute la nuit parce que papa il ronfle fort et en plus, il veut pas qu'on dit que c'est lui qui ronfle. (Le papa se marre derrière. C'est sûr que c'est lui, tu penses.)
- Tu sais maîcresse, ( ...) il est décédé, ça veut dire mort, mais moins grave que mort. (J'ai essayé de lui expliquer que le résultat était un peu le même quand même, il n'a pas voulu en démordre: décédé, c'est moins grave.)
J'en ai encore, tellement de choses à apprendre, je me dis souvent.
Et une dernière pour la route: même avec ma collègue, qui pourtant a fait de la paléographie durant ses études, on a été proprement incapables de déchiffrer. On a bien compris qu'on nous demandait de dire la date svp, mais la date de quoi, mystère et boules de chewingue.
lundi 9 juin 2025
Petits bonheurs du lundi soir férié.
- la naissance d'un deuxième petit-enfant chez les amis chers, un petit Marcel. Le grand-père, inconditionnel de Proust, en a versé sa larmiche (le temps retrouvé, sans doute).
- Puceminus, qui a si bien donné satisfaction pendant son stage obligatoire de fin d'année qu'elle a été payée (miracle au pays des stagiaires pour deux mois) ET engagée (repayėe, donc, et plus cher!) ( bon: le SMIC, hein) un mois et demi de plus pour l'été. Elle ne se sent plus péter, je te dis que ça. Et elle est riiiche.
- la fin d'une échéance professionnelle un peu stressante et hoplà, c’est bouclé, envoyé, archivé. Champagne (virtuel), détente (réelle).
- profiter de ma Bėbézou d'amour un lundi férié. Quelle bonheur, quelle beauté, quel amour, cette petite fille. Je crâne pas: même si ce n'était pas la mienne, je le dirais.
- me débarrasser de tout ce qui m'encombre dimanche prochain au toujours chouette bric à brac de près de chez moi. Tu veux des bouquins que je ne relirai jamais ou trois tupperwares sans couvercles, tu veux juste passer m'apporter un thermos de thé aux agrumes et me mettre à jour des derniers potins? c’est dimanche ou jamais.
Bref: du love, du bébé mignon, la fin de l'année qui est presque là et c'est pas dommage tiens, et des cerises presque mûres dans mon jardin. On est pas mal, là.
dimanche 1 juin 2025
En passant par la Lorraine-neuh
Figurez-vous que l'Ours-mon-mari et moi sommes partis en croque-love du côté de Nancy et Metz en ce grand et chaud week-end prolongé (et pourquoi donc là-bas tu te demandes, mais parce que c'est notre droit fondamental, je te réponds), histoire de prendre l'air lorrain qui sent bon la mirabelle et le vieux pavé, et je te le dis tout net : ça m’a fait un bien fou au moral mais un mal terrible aux jambes, vu que comme toujours avec l'Ours, on a marché comme des possédés. La sciatique sournoise que je traîne depuis des mois et les pavés nancéiens de la place Stanislas (qui, entre nous, mérite chaque lettre dorée de son nom), se sont bien chargés de me rappeler l’existence de muscles dans mes mollets que je croyais morts depuis (au moins) les dernières manifs contre la réforme des retraites, (c'est dire s'ils étaient rangés des banderoles).
Et puis à Metz, on a vu dans la cathédrale les vitraux de Chagall flamboyants comme des rêves sous acides (mais pieux), et puis de l'ombre, des arbres et de la verdure partout en ville (ça nous a changé de Chartres, tu penses), et une dame qui promenait un lapin en laisse. J’ai trouvé ça poétique et inquiétant. Mais bon, j'étais peut-être un peu déshydratée à ce moment-là, quelle chaleur on a eue, doujézusse.
Bilan du séjour : les Lorrains sont bienaimables ma foi, j’ai marché plus de soixante kilomètres en quatre jours (je jure), j'ai goûté une quiche lorraine (pardi) qui pesait son poids de tradition, de crème et de bonheur immédiat (au moins le poids d'un petit enfant, je dirais). Le cœur léger et les artères un peu moins donc, j’ai hésité très fort à ne pas rentrer du tout. J'avais repéré un banc au bord de la Moselle avec vue sur la vie douce.
Mais bon, les bêtes féroces étaient restées seules à la maison avec Puceminus, catsitter approximative, j'entends par là qu'elles n'étaient pas nourries avant son lever, midi au bas mot les jours de chance, les pauvres chères, ça avait déjà bien duré assez cette petite plaisanterie, elles me faisaient dire.
Demain, c'est donc reprise du chemin de l'école, en fanfare (euh) pour les dernières semaines, je te fais pas un dessin. J’ai donc repris le collier, rangé ma maison et la valise, nourri les bêtes féroces. Et j’ai mis à charger mon téléphone, ma sciatique, et un soupçon de mélancolie aussi, parce qu’on ne laisse pas impunément un banc avec vue sur la vie douce derrière soi.