Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

dimanche 22 juin 2025

Les petits bonheurs #6

Je dis ça et tu en fais bien ce que tu veux, mais on a tout intérêt à les rechercher, nos petits bonheurs, ces jours-ci, hein. Les nouvelles du monde ne donnent pas follement envie de grimper aux murs sur un air de guinguette, tu dois bien voir de quoi je parle. Et puis cette année scolaire qui se tire et s'étire, c'est terrible, on n'en verra donc jamais la fin? Alors se dire qu'on a des gens à aimer, des chats à caresser, et un beau Danois qui nous attend quelque part, c'est toujours ça de pris et ça ne peut pas faire de mal, nan?

 - ma Bébézou (who else?), qui atteint l'âge que j'aime tout particulièrement. Entendons-nous bien, j'aime les bébés et les pitits zenfants tout le temps, jusqu'à l'âge où ils virent adoleschiants, mais (presque) 9 mois, l'intérêt pour tout, les rires aux éclats et les petits coucous mignons de la main pour dire bonjour aux gens aux choses aux forêts au monde, je fonds.

- des vacances d'été qui se précisent, avec famille réunie dans son intégralité, manigance céleste discrète et dates qui s'alignent. 

- m'être débarrassée de pas mal de choses encombrantes à mon bric à brac dimanche dernier. En sus: avoir passé la journée avec Puceminus, vu des copines, potiné à mort avec ma voisine de stand, bien rigolé avec certains clients (oui, j'ai des clients, tu crois quoi?) 

vendredi 13 juin 2025

Brèves d'école (tu sais maîcresse)

- Tu sais maîcresse, il ne faut suuurtout pas avaler son chewing gum, parce que sinon, il colle au coeur.

- Tu sais maîcresse, j'ai pas dormi de toute la nuit parce que papa il ronfle fort et en plus, il veut pas qu'on dit que c'est lui qui ronfle. (Le papa se marre derrière. C'est sûr que c'est lui, tu penses.)

- Tu sais maîcresse, ( ...) il est décédé, ça veut dire mort, mais moins grave que mort. (J'ai essayé de lui expliquer que le résultat était un peu le même quand même, il n'a pas voulu en démordre: décédé, c'est moins grave.)

J'en ai encore, tellement de choses à apprendre, je me dis souvent. 

Et une dernière pour la route: même avec ma collègue, qui pourtant a fait de la paléographie durant ses études, on a été proprement incapables de déchiffrer. On a bien compris qu'on nous demandait de dire la date svp, mais la date de quoi, mystère et boules de chewingue.


lundi 9 juin 2025

Petits bonheurs du lundi soir férié.

- la naissance d'un deuxième petit-enfant chez les amis chers, un petit Marcel. Le grand-père, inconditionnel de Proust, en a versé sa larmiche (le temps retrouvé, sans doute).

- Puceminus, qui a si bien donné satisfaction pendant son stage obligatoire de fin d'année qu'elle a été payée (miracle au pays des stagiaires pour deux mois) ET engagée (repayėe, donc, et plus cher!) ( bon: le SMIC, hein) un mois et demi de plus pour l'été. Elle ne se sent plus péter, je te dis que ça. Et elle est riiiche.

- la fin d'une échéance professionnelle un peu stressante et hoplà, c’est bouclé, envoyé, archivé. Champagne (virtuel), détente (réelle).

- profiter de ma Bėbézou d'amour un lundi férié. Quelle bonheur, quelle beauté, quel amour, cette petite fille. Je crâne pas: même si ce n'était pas la mienne, je le dirais.

-  me débarrasser de tout ce qui m'encombre dimanche prochain au toujours chouette bric à brac de près de chez moi. Tu veux des bouquins que je ne relirai jamais ou trois tupperwares sans couvercles, tu veux juste passer m'apporter un thermos de thé aux agrumes et me mettre à jour des derniers potins? c’est dimanche ou jamais.

Bref: du love, du bébé mignon, la fin de l'année qui est presque là et c'est pas dommage tiens, et des cerises presque mûres dans mon jardin. On est pas mal, là. 

dimanche 1 juin 2025

En passant par la Lorraine-neuh

Figurez-vous que l'Ours-mon-mari et moi sommes partis en croque-love du côté de Nancy et Metz en ce grand et chaud week-end prolongé (et pourquoi donc là-bas tu te demandes, mais parce que c'est notre droit fondamental, je te réponds), histoire de prendre l'air lorrain qui sent bon la mirabelle et le vieux pavé, et je te le dis tout net : ça m’a fait un bien fou au moral mais un mal terrible aux jambes, vu que comme toujours avec l'Ours, on a marché comme des possédés. La sciatique sournoise que je traîne depuis des mois et les pavés nancéiens de la place Stanislas (qui, entre nous, mérite chaque lettre dorée de son nom), se sont bien chargés de me rappeler l’existence de muscles dans mes mollets que je croyais morts depuis (au moins) les dernières manifs contre la réforme des retraites, (c'est dire s'ils étaient rangés des banderoles).

Et puis à Metz, on a vu dans la cathédrale les vitraux de Chagall flamboyants comme des rêves sous acides (mais pieux), et puis de l'ombre, des arbres et de la verdure partout en ville (ça nous a changé de Chartres, tu penses), et une dame qui promenait un lapin en laisse. J’ai trouvé ça poétique et inquiétant. Mais bon, j'étais peut-être un peu déshydratée à ce moment-là, quelle chaleur on a eue, doujézusse.

Bilan du séjour : les Lorrains sont bienaimables ma foi, j’ai  marché plus de soixante kilomètres en quatre jours (je jure), j'ai goûté une quiche lorraine (pardi) qui pesait son poids de tradition, de crème et de bonheur immédiat (au moins le poids d'un petit enfant, je dirais). Le cœur léger et les artères un peu moins donc, j’ai hésité très fort à ne pas rentrer du tout. J'avais repéré un banc au bord de la Moselle avec vue sur la vie douce.

Mais bon, les bêtes féroces étaient restées seules à la maison avec Puceminus, catsitter approximative, j'entends par là qu'elles n'étaient pas nourries avant son lever, midi au bas mot les jours de chance,  les pauvres chères, ça avait déjà bien duré assez cette petite plaisanterie, elles me faisaient dire.

Demain, c'est donc reprise du chemin de l'école, en fanfare (euh) pour les dernières semaines, je te fais pas un dessin. J’ai donc repris le collier, rangé ma maison et la valise, nourri les bêtes féroces. Et j’ai mis à charger mon téléphone, ma sciatique, et un soupçon de mélancolie aussi, parce qu’on ne laisse pas impunément un banc avec vue sur la vie douce derrière soi.

jeudi 22 mai 2025

Recevoir.

 - Recevoir un petit mot "Je t’aime maîtresse"  (et les S sont encore à l’envers, misèèère).

- Recevoir le silence suspendu dans la classe juste avant la chute de l'histoire que je suis en train de lire.

-  Recevoir une confidence  Tu sais, papa il pète toujours dans la voiture.

- Recevoir un mail de l’Inspection : objet:  "Urgent". Contenu : vide. 

- Recevoir des chocolats offerts A toute l'équipe des maîtresses, un grand merci! sorti d'on ne sait où ni pourquoi ni comment ni qu'est-ce par un parent qui nous faisait des doigts dans le dos en septembre. On les mange à la récré. L’humanité est pleine de nuances. 

- Recevoir ce que je n’ai pas demandé : des microbes, des jugements, des retards, des absences injustifiées, des menaces à peine déguisées, des sourires forcés, des confidences, après la pluie du beau temps, du stress, le bruit du monde, chaque jour, des coups d’épingles, encaisser, avaler des couleuvres, tenir debout grâce à la théine au chocolat et au sarcasme, sourire. Faire classe.

jeudi 15 mai 2025

La réunion péda du jeudi soir *.

Quelle bonne idée, non mais vraiment, la réunion pédagogique, en général, et le jeudi soir en particulier.

Les pauvres collègues sont déjà assis avec l'air morose et les yeux mi-clos, je me dis que ça commence bien, certains ont gardé le manteau (l'envie d'être là, vraiment), d'autres ont le cahier ou l'ordi ouvert, pour faire illusion, peut- être. Il flotte dans l'air comme une mauvaise odeur de cantine, mais on commence, allez, on est motivé: on a un ordre du jour et des bullet points. Il semblerait qu'on doive réfléchir à des choses hautement pédagogiques, alors qu’en vrai, on pensera juste à ce qu’on va manger ce soir et à si on osera enlever nos chaussures sous la table.

On ouvre un PowerPoint. Il fait quarante deux diapos. J'ai vu des thrillers avec moins de tension que ça, je rigole tout bas.

Il est question des valeurs de la République. Alors, j'ai fait classe debout à vingt-quatre miochons de moins de six ans pendant six heures avec des chaussures neuves, penser aux valeurs de la République là maintenant tout de suite bof, hein, tu imagines bien, mais j’opine mollement du bonnet. Je suis fatiguée. Et puis j’aime la République, dans l’absolu. Tout le monde s'est fait une raison de toute façon, on attend que ça passe, et effectivement, les anges passent, un par un, et aucun ne se prend les pieds dans le câble HDMI, dommage.

Et puis, tout à coup, au moment où tout le monde a sombré dans un coma pédagogique profond, on sonne au portail. Miracle, une distraction, de l'action, quelque chose. La femme de ménage vient nous avertir qu'il y a un livreur de sushis, pour Bastien. Or de Bastien, il n'y a pas chez nous. On rit, on propose de garder les sushis quand même. Ou de garder le livreur, à défaut. La femme de ménage dit que non, il est moche. Plus raisonnablement alors, dans un consensus d'une rare efficacité, on se dit qu'il est grand temps de rentrer, si c'est l'heure des sushis pour certains, ce n'est sûrement plus l'heure de réunionner pour nous, on se lève et on se casse et la pédagogie attendra bien encore un peu.

* Une histoire toute fraîche et à peine exagérée.

dimanche 11 mai 2025

Des petits bonheurs #4

- faire classe un jour par semaine seulement, pendant trois semaines d'affilée (mais parfaitement), hmm. Dans la même veine: ne plus avoir à mettre mille petits doigts dans les gants, ni à attacher les manteaux avant la récré, bronzer des jambes pendant les services de cour (d'une pierre deux coups) (#vismaviedeproffeignassepayeearienfoutre), et pour finir: compter le nombre de jours de classe qui me restent jusqu'aux grandes vacances (spoiler: plus beaucoup) (oui, j'en suis là) (j'en ai pas parlé beaucoup je crois, mais cette année, j'ai une des pires classes de ma carrière ever).

- deux nouveaux très chouettes projets qui se dessinent avec la troupe (allégée) des théâtreux, les envies qui prennent forme, les textes qu'on cherche, qu'on trouve, qu'on assemble.

- les verres en terrasse avec les amis chers. (Discussion principale des Chartrains ces derniers jours: faut-il montrer sa réprobation absolue à la pose des parasols à 300 000 euros à la place des arbres coupés en ne fréquentant plus les cafés sur la place de la cathédrale, hum?)

- ma Bébézou mignonne qui a posé ses pieds dans le sable vendéen ce weekend pour la première fois et qui, (merveille!), a une dent (deux, même, apprends-je à l'instant)!


dimanche 4 mai 2025

Le coeur vendéen, la Poste et la serrure trois points: tragi-comédie en trois actes. (Une histoire de clés, avec une morale au bout.)

Laissez moi vous conter la bien sombre histoire des clés de la maison vendéenne du père de l'Ours envoyées par la Poste (voilà, vous frémissez déjà) par Minipuce à son cousin, Neveu aîné et aimé, et perdues entre Nantes et Rouen, on s'en serait douté, et ça ne serait pas si grave s'il y avait dans un quelque part identifié (au moins dans une mémoire) un double de ces clés, si tous les membres de la famille ne voulaient pas un peu aller y passer le weekend ces temps-ci (l'affaire prenant donc une tournure collective, quasi syndicale), et surtout ce ne serait pas si grave si, bien que l'adresse de la maison ne figure heureusement pas sur le trousseau perdu, celui-ci n'était néanmoins pas orné d'un somptueux porte-clés en forme de coeur vendéen (ben tiens) alors que le nom des cousins, bien identifié comme expéditeur et destinataire sur le paquet perdu, est le même que celui du grand-père qui figure dans les pages blanches (livre de chevet des cambrioleurs dans les thrillers familiaux). Autant laisser une boussole, un plan d'accès et une invitation à une fête Cambriolez-moi, je suis sympa, hein. Bref, c'est une sombre histoire de trousseau de clés perdu devenu catalyseur de chaos qui a bien fait tourner le lait de toute la famille pendant plusieurs jours, les ondes de stress vibrent à travers les générations, le coeur vendéen se fissure, les deux cousins sont bien emmerdés, surtout celui qui partait pour un super weekend prévu de longue date avec ses potes (gros programme, gros enjeux), et le grand-père se voit déjà devoir changer les serrures trois points-très chères, au moins un bras et un demi-panier de crabes, si j'ai bien compris. 

Et puis on  ne sait pas comment ni pourquoi ni qu'est-ce, mais sous nos yeux zébahis, le colis pourtant déclaré définitivement perdu par la Poste ça arrive parfois il faut vous faire une raison, arrive sans crier gare un beau matin dix jours plus tard dans la boîte aux lettres du neveu, la veille de son départ pour la Vendée avec ses potes,  alignement des planètes, bénédiction postale, justice cosmique, toujours y croire, même quand noir c'est noir il n'y a plus d'espoir, toussa.

Tout ça pour dire: n'envoyez jamais de clé par la Poste, ne confiez pas les clés de la caravane à vos mioches, même grands, même quand ils savent lire, conduire et payer leurs impôts. Ne faites pas d'enfants, pour aller plus vite.

lundi 21 avril 2025

Vrac, micmac et foutrac de fin de vacances et de lundi pascal*.


Alors, ces vacances? Elles sont finies, c'est bien dommage, tu te doutes. 
Mais on a fait le plein de Bébézou mignonne, qui a fait un petit séjour de deux nuits trois jours à Chartres tout seule comme une grande chez Mamiépapizou, pas dépaysée pour un sou, mangeant jouant dormant riant comme à son habitude, un amour de bébé. J'avais un peu oublié qu'on ne dort que sur une seule oreille la nuit, et puis la quantité de linge à laver sécher ranger, tout comme l'odeur -euh- du lait caillé sur les bavoirs, tout ça, ça m'a un peu rajeunie, tu vois. 
Et puis il y a eu aussi ce chouette séjour en doudou-croque-love avec l'Ours, Marseille, Aix et Cassis, sous un soleil magnifique, mon podomètre m'a indiqué qu'en quatre jours, nous avions marché plus de 66 kilomètres, (et je le crois, peuchère.) 
Et puis nos filles étaient là aussi, hein: la Mini de passage quatre jours (dont deux en télétravail et deux à Paris avec sa soeur, hum) et la Minus, en stage deux mois à Chartres chez papamaman.

Pour mon plusse grand plaisir à moi, c'est reprise demain, donc. Comme je n'ai pas ouvert mon cartable depuis deux semaines, et que j'ai du sommeil en retard, je vais le payer, c'est sûr. Et les premières semaines vont commencer viteuf avec des rendez-vous, des sorties scolaires et pas mal de paperasse. Et avec deux représentations la même semaine à venir avec la troupe des théâtreux, mercredi soir dans un resto-bar (si!) et samedi soir en sélection officielle dans le beau théâtre à l'italienne d'une des sous-préf du département (hé hé) (je crâne), hâte, hâte. 

 * tu parles d'un lundi de Pâques, hein: en sus des cloches de la cathédrale qu'on a entendues tout le weekend comme d'habe en cette saison, on en a sonné encore 88 aujourd'hui, comme si ce n'était pas déjà bien assez, à cause de tu sais quoi, pff.

dimanche 30 mars 2025

Les petits bonheurs #3

- Voir ma Bébézou deux fois dans une même semaine. 
- Les photos de la première baignade à la piscine de Bébézou.
- Le bel anniversaire surprise de l'autre grand-mère exceptionnelle de Bébézou.
(Oui, il y a beaucoup de Bébézou dans ma vie.)
- Une balade contée dans les bois avec mes petits élèves pas si ratée que ça, tout compte fait. "On va compter jusqu'à combien, maîcresse? "
- Le chouette voyage en doudou-croque-love avec l'Ours qui se profile, après cette dernière semaine d'avant vacances.
- Ce beau prin-temps qu'on nous promet pour la semaine.

Pour contrebalancer un peu, vu que la vie n'est pas un long fleuve tranquille, tu sais: 
Tu te souviens que le maire de notre bonne ville de Chartres est un fieffé imbécile (pour ne pas dire un con, ça déplaît à ma mère quand je suis vulgaire), qui entre autres crétineries, a fait il y a peu abattre, sans raison aucune si ce n'est pour bétonner intégralement la place, les arbres qui ombrageaient un peu et embellissaient beaucoup les abords de la cathédrale. Ordonques, maintenant qu'il se rend compte qu'on va un peu péter de chaud aux beaux jours, il fait installer pour, tiens toi bien, 300 000 euros (un 3 et cinq 0, tu lis bien) 32 parasols dont il nous assure qu'ils "tiendront au moins 5 ans" et dont on espère qu'à ce prix-là ils sont brodés de fil d'or. Les parasols à led au lieu des arbres et des chants d'oiseaux, le gars qui a tout compris.*
 


* Et qui s'amuse beaucoup à traiter publiquement les écolos locaux de brocoli brothers et de khmers verts, au passage.

mercredi 26 mars 2025

Mystère et boule de poils *

* suite de La griffe mystérieuse, private joke familiale, que ne comprendra que mon père, j'en ai bien peur (bisous, mon père!)

Ma Mina-bête-féroce arbore, sur le ventre, une ravissante pelade aussi énigmatique que persistante. Si tu me crois pas, tiens: (éloigne les enfants et ta mère)

Enigmatique, parce que ma Mina, je me dois de le préciser, n'a rien ni d'une socio ni d'une psychopathe, elle est joueuse, joyeuse, affectueuse et filoute et adorable par ailleurs, jamais un mot plus haut que l'autre, qu'elle sort à volonté, chasse les souris, guette les oiseaux, a une bestie (Minouchette-bête-féroce). Bref qu'elle est, encore une fois, bien dans sa peau (j'ose.) Et persistante: deux ans qu'elle traîne ça, comme on traîne notre perplexité, le véto et moi.

Lui avance que c'est probablement le stress, (oui bon mais le stress de quoi vu que (lire plus haut)), et m'a conseillé des anxiolytiques (euh) ou de lui tricoter une petite culotte en attendant que ça passe (mais chais pas tricoteeeer, Docteur!). Bon: juste attendre que ça passe, donc.

Bref.

Mais l'autre jour, c'était jour de vaccin. Et véto remplaçant mon brave véto en vacances, une nouvelle chance d’avoir, enfin, peut-être, une réponse claire et définitive à la question Docteur, sauriez-vous me dire, vous, pourquoi ma Mina-bête-féroce est pelée et galeuse telle La tondue de Chartres en son temps? (air de sage du Tibet, palpation de la bête, auscultation la zone sinistrée, secondes de réflexion intense)

- Elle se lèche trop.

AH. Sans blague, j'ai dû lui dire avec mes yeux, parce qu'il a ajouté humblement:

- Je ne sais pas.

Voilà. Avec ça, hein. 

Et puis au moment où je le quittais, ma bête féroce sous le bras, il a eu comme une illumination C'est peut-être dû à son alimentation: essayez les croquettes au saumon, peut-être? ça donne le poil beau.

(Mais ma Mina-bête féroce, elle n’aime que le pouleeet, Docteur!)


Et à part la pelade du chat, tu demandes? eh bien ma Bébézou mignonne, demain elle a six mois, je sais, c'est fou et je n'y crois pas moi-même. Je ne t'ai jamais raconté ça, je crois, mais il y a six mois presque pile poil, le soir de sa naissance, j'avais ma réunion de rentrée avec les parents d'élèves. Celle où on présente l'année sa classe ses projets sa façon de faire, celle.où.il.faut.un.peu.faire.bonne.impression, si tu vois ce que je veux dire. Brisefer ne nous avait plus donné de nouvelle du tout du tout de tout l'après-midi après nous avoir annoncé une naissance imminente à midi (remember), tout le monde s'était un peu inquiété par conséquent, Bébézou est née à 17h30 et la réunion commençait à 18. Je venais d'avoir enfin Brisefer au téléphone dix minutes à peine avant de faire asseoir les parents sur les petites chaises de la classe, je tremblais d'émotion, j'étais à la fois immensément fatiguée et surexcitée, j'ai oublié de me présenter aux parents, je n'arrivais ni à rassembler mes idées, ni à lire mes notes, mon téléphone n'arrêtait pas de sonner et chaque fois je me levais pour l'éteindre sans y parvenir. J'ai fini par dire que j'étais toute tourneboulée parce que j'étais grand-mère depuis même pas une heure, ça a détendu un peu l'atmosphère et (peut-être) rassuré les gens, j'ai mené cette réunion dans le brouillard (vraiment, comme dans un film) et dans les jours qui ont suivi, j'ai reçu des petites cartes de félicitations et du chocolat. Du chocolat il ne reste plus rien tu te doutes, mais les cartes sont au-dessus de mon bureau jusqu'à ma retraite (la Saint Glinglin, mais c'est une autre histoire).

lundi 17 mars 2025

Les frites, bordel! *

L'ours mon mari, il n'y a pas plus sain que son alimentation: des légumes des fruits du poisson des oeufs, n'aime pas beaucoup le sucré, jamais de graisse saturée rien d'industriel rien de transformé, seul petit péché mignon: le pain et le frometon, pas de quoi fouetter un chat sauvage, voyez.  La diététique faite homme.

C'est bien pour ça que ce weekend, Puceminus ayant appris incidemment, l'affaire n'ayant jamais encore été révélée au grand jour et on comprend pourquoi, que son père, il y a peu, de passage chez l'aïeule Bellzouzou-sa belle-mère qui lui demandait ce qu'il voulait manger pour l'occase, lui avait réclamé, tenez-vous bien, des frites, 

Puceminus, donc, proprement scandalisée, a lancé sur le WhatsApp familial une discussion de la toute première importance sur le sujet Nan mais si c'est pas honteux, not' père, toujours à manger ses choux de Bruxelles par devant, et ses frites par derrière, voyez le grand sournois! à laquelle sa fratrie indignée a participé dans les grandes largeurs elle aussi. La traîtrise absolue de l'irréprochable pater familias.  Scandâle.

 

* ... Alors, moi je sors
Et je me commande un steak-fritesUn bon gros steak, avec des frites, bordelY en a marre de ce poisson grillé, de ces haricots vertsÀ mort le haricot, vive la choucrouteUn bon gros morceau de viande et des pommes de terre bien grasses
La révolution du saucisson est en marcheVenez avec moi vous rouler dans la paëllaVous vautrer dans le couscous, mes amisAux ordures et à la poubelle ces omégas 3On veut des graisses saturées, ras-le-cul de ce régime
Prenez des tubercules, des pommes de terreVous savez, ces tubercules, coupez-les en fines lamellesPlongez-les dans l'huile bouillante, salez-lesEt vous aurez des fritesNi dieu, ni maîtreMais des fritesBordel
 
(Thomas Dutronc )

dimanche 9 mars 2025

Les petits bonheurs #2

Je suis pas du genre particulièrement angoissée d'ordinaire (pas autant que ma mère, on va dire), mais tout de même, m'est avis, qu'avec ce qui nous pend sévère au nez, on a plutôt intérêt d'en profiter, de nos petits bonheurs, hein. Profites-en donc pour dire les tiens en com', tiens, pour changer, (hum) !

-  Les vidéos qu'on m'envoie de ma bébézou mignonne qui joue du air piano avec son papa en se fendant la poire et en ébauchant ses premiers éclats de rire.

- Puceminus qui a enfin signé ferme et def' pour son stage de fin d'année.

- Sarkozy (et son bracelet électronique) bientôt déchu de sa légion d'honneur.

- Encore une chouette représentation avec les théâtreux hier soir. Et les petits mots d'amour qu'on s'envoie les uns les autres dimanche matin, après s'être bien (bien) pris le chou en coulisses juste avant de jouer.

- J'aurais presque pu écrire: ce beau temps, mazette!, mais v'là la pluie qui revient, misèèèreuh.

dimanche 2 mars 2025

Les petits bonheurs.

Parce que  ça faisait bien longtemps, parce qu'on en a bien besoin ces jours-ci sans devoir vous faire un dessin, je pense, et puis aussi parce que ça fait illusion quand on est assez peu bloguinspirée (non?):

- cinq jours tranquilémile à la maison parce que voilà l'Ours-mon-mari reparti pour grotravauter chez Brisefer.

- le Choeur des femmes de Winckler joliment adapté en BD par  Aude Mermilliod

- le mimosa rapporté de Vendée qui tient toujours dans ma cuisine.

- une représentation avec les théâtreux la semaine prochaine sur une jolie scène du nord du département d'ici devant du beau monde, dont deux programmateurs du département d'à côté venu voir si on vaut le coup (un peu) (qu'on le vaut) qu'ils misent sur nous la saison prochaine.

- des vacances d'été qui se dé-floutent petit à petit, qui fait quoi qui est où combien de temps et où et quand nous réunirons-nous.

dimanche 23 février 2025

Des vacances et du Bébézou benaise.

C'était pas tout ça, mais, avec trois en un du sang breton, normand et vendéen dans les veines, il était plus que grand temps que Bébézou voie la mer, Liliane, fais les valises on a dit, et on est partis, tous (Minimignonne, Brisefer et Bébézou, Minipuce,  Papizou et Mami(bell)zou(zou))(une bonne partie de la famille zou, quoi) ventre à terre chez les Ventrachoux.

Là bas, Bébézou a fait connaissance avec son troisième arrière-grand-père, avec le Roucoulicoucou nouveau de Minipuce venu nous rejoindre pour le weekend, et avec son grand oncle, c'était très Public relations et présentations officielles ce séjour vendéen, et Bébézou menait rondement l'affaire, souriant, gazouillant et faisant son petit quart de tour de main à la façon Queen dézangliches. 

Elle a respiré le bon air marin, goûté (presque) aux tourtisseaux (en vrai, elle m'a laissé les manger pour elle) (et on a mis un peu de troussepinette dans son lait, autant l'habituer jeune, on s'est dit). Et puis elle s'endormait devant le feu de la cheminée, avec son petit bidou de tigre repu, benaise, comme on dit là-bas.

(Bref, les vacances, c'était bien et plus que bien.)

 

Post scrotum: je n'ai pas eu beaucoup l'occase de lire, donc, mais les quelques premières pages de Anima de Wajdi Mouawad me plaisent beaucoup.
Côté ciné ces derniers temps, j'ai vu avec plaisir Un ours dans le Jura et En fanfare, et beaucoup (beaucoup beaucoup) aimé L'attachement, quoiqu'encoooore avec à la fois Valeria Bruni Tedeschi et Pio Marmaï, deux acteurs dont j'ai dit jadis beaucoup de mal, et je le regrette, pardon pardon pardon. Lâchez ce que vous êtes en train de faire, et courez dare dare voir ce petit bijou tendre, si vous m'en croyez.