Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

dimanche 30 novembre 2025

Honteusement pompé sur un billet de 2013 (la vie est un éternel recommencement).

Il est revenu le temps où je dois enfiler 220 petits doigts dans des gants avant chaque récréation. Je suis contente.

dimanche 23 novembre 2025

Vrac, micmac et foutrac du dimanche soir.

De ce weekend on se souviendra comme d'un weekend de novembre où il a fait très froid puis étonnamment très doux en deux jours (la météo est-elle gérée par un stagiaire qui s'amuse à jouer avec les boutons?), où on n'a pas fait grand'chose à part dîner avec les amis chers samedi pour éviter de basculer dans la clandestinité sociale, où c'était pourtant le weekend du grand changement de dizaine pour l'Ours (il ne veut pas dire laquelle, de dizaine, tu penses) mais comme personne dans la famille n'était là pour le lui fêter on ne l'a pas fêté (encore)(on attend le quorum, le réglement intérieur est formel). Bref un weekend bof à l'esprit pas ouf ou l'inverse, mais on me promet une semaine excitante, ça rattrapera.

Heureusement, pour compenser ce weekend mou du genou, on a le valeureux petit Bébézou qui fête aujourd'hui son premier mois de vie, a pris un kilo depuis sa naissance et certainement aussi quelques centimètres, arrive à téter sa maman, et a été upgradé du service de réa à celui des soins intensifs, c'est peut-être un détail pour vous mais pour nous ça veut dire beaucoup (comment ça, je chante toujours les mêmes chansons?)

[Vu et (plutôt) aimé, un peu comme tout le monde, la série Los años nuevos; et vu au ciné récemment, Les braises, qui ne m'a pas emballée plus que ça, à vrai dire. Et je recommande chaudement cette BD, en passant.]

lundi 17 novembre 2025

Ranger/se ranger, c'est renoncer ( brève d'école).

J'ai cette année dans ma classe un petit R. de toute beauté comme il en passe parfois dans une carrière de maîcresse, mais pas si souvent dommage pour elle, drôle, malicieux, la répartie qui claque.

À presque l'heure des mamans, je demande qu'on commence à ranger les jeux. Allongé de tout son long sur le tapis tel un prince oriental en fin de service, Mais maîtresse, si on laisse tout, demain c'est déjà prêt!

Et le croirez-vous, seulement quelques minutes après (avoir rangé, nameho tu crois quoi? c'est lui ou c'est moi qui tien(t)s la barre du destin collectif, hum?), alors que je demande à ce que tout le monde se range un peu avant de sortir, pour d'éviter l'effet troupeau, il rouspète qu'il n'aime pas se ranger parce que Quand on donne la main à quelqu'un, on n'est plus libre.

Les bases de la procrastination et de la philo posées tranquilémile dès la grande section, c'est cadeau (et hoplàà!)

lundi 10 novembre 2025

Brève d'école.

(Pendant que j'attache les manteaux, moment des confidences par excellence):

Toi, tu es la cheffe des dames. Mais sauf que t'as pas de couronne.

- (Si. J'ai une couronne administrative, ça s'appelle. Elle est faite de remontée d'effectifs, de circulaires et de formulaire d'accidents bénins.)   C'est parce que je la cache dans mon tiroir secret.

- Ah. (dubitative) Toi, t'es la cheffe des dame, mais c'est F. (la dame de cantine ndlr) qui est la vraie reine en vrai. (sentencieuse) Parce qu'elle, elle a sa couronne tous les jours! (sa charlotte de cuisine, donc. A chacun son règne.)

dimanche 2 novembre 2025

Fin de vacances, envoyez du renfort.

Je ne voudrais surtout pas avoir l'air de me plaindre de tout ce qui m'arrive, mais c'est un fait: ces vacances ont filé comme une récré de dix minutes et je vais reprendre le chemin de l'école fatiguée. Euh, exténuée, même. [Et ça tombe mal, parce qu'il ne vous aura pas échappé que ce que dans notre jargon de maîcresses nous appelons la très redoutable P2* est la plus dure de l'année (juste un peu devant l'interminaaaable  P5**].

C'est que j'ai alterné les marathons, figurez-vous.

L'un au soleil en marchant 117 km et 620 m (mon podomètre faisant foi) en une semaine de tour de la (côte Ouest de la) Sicile, c’était beau, c’était chaud, c’était l’aventure (sauf que l’aventure, voyez-vous, c’est crevant.)

Le marathon du stress, de l'attente et des mauvaises nouvelles qui tombaient en escadrille aussi, tu imagines bien, pour Minimignonne et pour le tout petit Bébézou alternativement, alors qu'on était loin et qu'on ne pouvait pas faire grand chose pour eux.

L’autre marathon chez moi tout de suite après, à courir derrière ma Bébézou mignonne, qui galope désormais, armée d’un biberon et de compotes de poire, à porter dans les escaliers, à soulever du lit, de la poussette, de la baignoire. Réflexes affûtés, somnolence nocturne et vigilance diurne à 360°. Présentement, je n'ai plus de dos, je jure.

Et puis, comme si j'avais besoin de ça, j'ai dû gérer aussi les états d'âme des bêtes féroces, non mais sans blague, l'une jalouse comme un pou de la petite et boudant dans son coin, l'autre terrorisée par elle et se terrant dans mon placard à culottes.

Il y avait bien de quoi fatiguer une grand-mère, hein. Mais contre toute attente, je suis toujours vivante. Et je me reposerai en classe dès demain, allez.

A part ça, j'ai bien aimé Tant mieux d'Amélie Nothomb [mais Bellzouzou l'Aïeule, non: elle a trouvé ça complètement invraisemblable, l'histoire de l'arrière-grand-mère sadique et serial killeuse de chats (j'ai fermé les yeux à ce passage-là)], et Kolkhoze d'Emmanuel Carrère m'a (tellement agréablement) accompagnée durant mon périple en Sicile.

Et mon Bébézou deuxième du nom, valeureux petit combattant, a déjà bien dépassé son poids de naissance et pèse ce soir 1 kilo et 706 grammes, c'est peut-être un détail pour vous, mais pour nous ça veut dire beaucoup.

 

* P(ériode)2 =  entre vacances d'automne et vacances de fin d'année, l’équivalent scolaire du col du Galibier, sans les paysages.

** P5 = la dernière période de l'année scolaire, celle où on trouve que L'éternité est bien longue, surtout vers la fin. (W. Allen)