Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

jeudi 29 janvier 2015

Dans l'exercice de mon métier #2

Ce que j'apprécie également moyen, c'est apprendre que mes deux jours de formation continue, mon premier stage depuis treize ans (deux autres petits jours en 2002 pour me former aux premiers secours, connaissances jamais actualisées depuis, vous pensez si je maîtrise parfaitement le massage cardiaque, hein),
que mes deux jours de formation continue, disai-je, sont annulés. Pas de remplaçant dans les classes.

Heureusement que ce soir c'est grand'messe orientation A. P. B au lycée de Brisefer. Ma journée n'en sera que plus parfaite, hein.

(et heureusement qu'on a parfois une occasion de rigoler, genre quand Crevette vient se faire câliner sur les genoux à l'heure de la récré parce qu'elle ne peut plus marcher, la pauvre: elle s'est tordu la chenille.)

mardi 27 janvier 2015

Dans l'exercice de mon métier

S'il y a bien une chose que j'apprécie moyen, c'est d'apprendre que la mère d'élève qu'on vient de recevoir, ma collègue et moi pendant près d'une demi heure sur le temps de midi, pour la rassurer, l'écouter, la conseiller, vient d'échanger quelques mots avec une troisième collègue et de lui dire en partant que Ce qui est bien avec [elle], c'est qu'on peut discuter, au moins. 

Heureusement qu'à l'heure de la récréation, il y a toujours une petite pépette pour venir renifler mon thé et me taper la discute:
"- Maîtresse, tu sais, je vais t'inviter à mon anniversaire, on va faire une soirée pyjama!
- Chouette, j'adore les soirées pyjama. mais dis-moi: tu as de la place pour moi, j'espère?
- Oui, tu dormiras par terre, parce que j'ai bien un lit superposé mais moi je dors en haut, et c'est ma copine V. qui va dormir en bas, parce que je l'ai invitée la première et que c'est ma copine préférée, quand même.
- Bon.
- Et je vais inviter le maître, aussi.
- Ah?
- Oui, et comme il n'y aura plus de place pour lui, ben il dormira sur toi."

dimanche 25 janvier 2015

J'aime, tous les jours de la semaine Du lundi au samedi, aucun problème Le dimanche matin, idem Ce n'est qu'en début d'après-midi Que le temps s'alourdit*

(en vrac, parce que c'est dimanche soir, donc)

Je polyglotte à mort, maintenant c'est sûr. 
J'ai reçu l'autre jour un mail d'un homme charmant, en portugais. Comme je ne parle pas un mot de portugais, n'est-ce pas, je lui ai poliment répondu en anglais (parce que j'ai pré supposé arbitrairement qu'il ne parlait pas français) (vu qu'il m'écrivait en portugais) (bref), je lui ai donc répondu que j'étais absolutly sorry and I beg your pardon but I don't speak portuguese at all, I did german second language and I was a zero absolute. 
Ce à quoi il a gentiment répondu en anglais que c'était de l'espagnol et pas du portugais, mais que c'était pas grave, il allait me causer en français, vu que j'avais l'air gentille (= hypopolyglotte). Nevertheless my dear friends, cet homme-là n'est pas rancunier et devrait même échanger sa maison avec nous l'été prochain.

(Le premier qui me dit que je suis mal barrée pour causer à Mads quand je vais le rencontrer, je l'écoute pas) (Mads, je lui fais tout en geste, en plus, et je parle pas de la langue des signes, si tu vois ce que je veux dire.)
(Le deuxième qui me dit que j'ai aucune chance de croiser Mads au fin fond du Portugal, je l'écoute pas.) (qu'est ce qu'il en sait, d'abord?)
(Le troisième qui me dit que si j'ai souffert atrocement de la chaleur en Italie du Nord il y a deux ans, je vais mourir au sud du Portugal, je ne l'écoute pas plus que les deux premiers.)

J'ai bien peur d'avoir les amygdales qui ont encore un peu repoussé, vu que j'ai eu la plusse belle angine de tous les temps cette semaine. Sans mentir, j'ai fait des arrêts respiratoires de douleur (si, c'est possible, je te dis) (arrête de rigoler, c'est désobligeant, je trouve) durant ces dernières nuits et ronflé à mort à tel point que ça me réveillait. Il y a des jours où je suis heureuse de ne pas partager ma couche avec Mads. Et l'Ours, me demandez-vous? Dès mes premiers symptômes il a pris son oreiller et son pyj en pilou et il est allé dormir en bas. L'Amour pour le meilleur et pour le pire et jusqu'à ce que la mort nous sépare, c'est pas trop le genre de la maison, comme tu peux voir.

A part ça, les fêtes de majorité, -les fêtes de 18 ans si tu préfères-, pleuvent sur Brisefer en ce moment, à tel point qu'il a investi dans un ravissant petit noeud papillon. Les cravates ça fait trop grand-père, il m'a dit. T'as raison, je lui ai répondu, les noeuds pap, c'est mieux, ça fait arrière-grand-père. Mais les temps changent et les modes tournent, tiens, j'ai lu récemment que les prénoms que donneront nos enfants à nos petit-enfants, ça sera Josyane et Jean-Pierre et qu'on n'aura pas notre mot à dire.

Sinon, durant les nuits où mes ronflements m'empêchaient de dormir, j'ai vu Gabrielle, film québécois de Louise Archambault (2013), petit bijou que j'ai a.d.o.r.é et je vous recommande, et lu mon troisième Ron Rash, une terre d'ombre, toujours aussi bien.

(Et si vous sous-commentez toujours en masse comme ces derniers temps, je vous fais pas de chantage, mais je sens que je vais encore tomber malade.)

* Louis Chédid

jeudi 22 janvier 2015

Vis ma vie de maîcresse.

(Et intégralement interprétée par Mads Mikkelsen, ma vie) (bande de petits veinards), (avouez-le, qu'Il vous a manqué) (elle est pas belle, la vie??) (et on dit merci quiii?) (c'est ma mère qui va être contente).


Quand T'es belle, maîcresse!


Quand Tu sais t'es belle maîcresse, t'es beeeeelle!!!!

quand  à l'heure des mamans
Allez, fais un bisou à la maîtresse avant de partir et dis-lui à demain


(quand je pense à tous ces miasmes qu'on me refile en douce)

Quand Tu sais maîcresse, je t'aaaime!!

Quand Aaagh mais t'as pas un peu fini, làà??

Quand le plus beau papa de l'école vient d'arriver et que je croise le regard de l'ATSEM

Quand la première chose que me dit un petit en arrivant le matin, avant bonjour maîcresse, c'est
Eh ben tu sais quoi avant de venir à l'école j'ai fait deux fois caca.


Quand j'apprends que mon Zébulon sous amphèt a la grippe et doit garder le lit pour la semaine.

Quand il a récupéré drôlement vite et est déjà de retour, dis donc.


Quand j'entends une maman dans le couloir qui dit à son mouflet:
Aujourd'hui c'est maîtresse Bellzouzou, mais demain, ça sera bien: c'est maîtresse J., le jeudi!

[Est-il besoin de vous dire quel plaaaisiiir j'ai eu à préparer ce billet?]

mardi 20 janvier 2015

La meilleure.

S.*, ce matin:  "Maîcresse, je te préviens, je suis très très fatigué aujourd'hui, alors IL FAUDRA PAS ME CRIER DANS LES OREILLES!"


* c'est la meilleure parce que devinez qui, en général, vient nous crier dans les oreilles, justement?

lundi 19 janvier 2015

Oublie tout ça Il fallait pas m'écouter Je l'ai dit comme ça Sans même y penser*

Aujourd'hui journée la plus morose de l'année paraît-il, discussion d'entre deux portes avec une mère d'élève à l'heure de la sortie, ça a donné quelque chose comme:
"- J. était toute frigorifiée à l'heure de la récréation...
- Ah bon?
- oui, nous lui avons prêté un pull et un bonnet pour la réchauffer un peu..
- Ah oui.
- Parce qu'en tee shirt sous son imperméable, elle avait un peu froid...
- Ah bon?
- ( parce que je voulais voir ce qu'elle allait me répondre)  il fait froid aujourd'hui... (allez, 1-2°?? ndlr)
- (et j'ai pas été déçue)  ah bon? "
(Là, mon ATSEM a éclaté de rire). (je crois que c'était ça ou éclater en sanglots). (ou se mettre en colère). (on savait plus trop, bref).

A part ça, j'ai quitté mes élèves en leur promettant de faire un bonhomme de neige demain dans la cour.
Maintenant la neige tu es gentille tu te pointes daredare, je ne voudrais pas passer pour une Charlotte demain matin, moi, si c'était possible. ]

*Garou

dimanche 18 janvier 2015

Nostalgie On se ressemble, c'est décembre, ton pays Nostalgie Tu joues tzigane sur la gamme de l'oubli.*

Un jour il y a longtemps et c'était dans une autre vie je crois, j'avais contre moi un tout petit bébé qui venait de naître avec des doigts si longs que tout le monde me disait qu'elle ferait du piano, qu'on habillait d'un petit pyjama japonisant orange et prune, que caressait de ses mains pleines de crayon feutre une petite fille adorable de quatre ans tout rond et qu'un Brisefer avec encore des dents de lait et des cheveux d'or, qui s'était instantanément pris d'amour pour cette toute petite soeur, tenait à porter maladroitement sur ses genoux et à faire parler façon ventriloque en lui serrant les joues l'une contre l'autre.
Pourquoi je vous raconte ça tout à coup, vous demandez-vous? Ben je sais pas trop à vrai dire, peut-être parce qu'aujourd'hui je sais qu'il n'y aura jamais plus de petit enfant nu contre mon ventre, Toutminiminus je l'aurais appelé ici, que Minipuce est désormais une grande adoleschiante merveilleuse, que Brisefer aura sa carte d'électeur d'ici quelques jours, et qu'il n'est pas impossible que je me sente *un chouia* nostalgique, même.

(Ça pourrait être l'occasion de me faire plaindre un peu aussi, allez.)

*Julio Iglesias

jeudi 15 janvier 2015

J'ai tant rêvé de toi Et je rêve encore Je rêve de toi De toi-même quand je dors Rêves-tu de moi Au moins quand tu dors?**

J'ai eu la chance, le bonheur, que dis-je? le grand  privilège de voir Philippe Caubère sur scène samedi dernier, au théâtre en bas de chez moi. Bon, trois heures quinze de spectacle, autant vous dire que mon postérieur s'en souvient et pas qu'un peu, mais quel bonheur, mes amis, cet homme sur scène, ce grand comédien, cette énergie, cette drôlerie, et puis ce régal de texte qui sort, qui sort, qui sort, qui n'en finit pas de sortir, des torrents de texte (trois heures quinze, hein), son enfance, sa mère, son premier cours de théâtre. Un grand moment, que j'ai pleinement savouré. 

Ce que j'ai également pleinement savouré, c'est ce que m'ont dit hier soir des amis* présents eux aussi au spectacle .
Aah ça oui, j'ai savouré.
(je rêve, je rêve, dis-moi que je rêve)
Quelque chose comme Et t'as vu que Jean-Louis Aubert était là , lui aussi?  (Jean-Louis est mon voisin d'en bas de chez moi ou presque, pour mémoire) (il a beau être mon voisin d'en bas de chez moi ou presque, je ne l'ai jamais croisé nulle part en bas de chez moi ou presque, pour mémoire également) (alors que tout le monde qui habite en bas de chez moi ou presque l'a croisé.)
(je rêve, je rêve, dis-moi que je rêve)
Il était au comptoir pendant l'entracte, il a acheté des bouquins.
(je rêve, je rêve, dis-moi que je rêve) (j'étais juste devant le comptoir, à papoter) (je n'ai rien vu) (et surtout pas Jean-Louis Aubert) (tu penses).



*quand je leur ai dit qu'ils n'étaient vraiment pas des amis, justement, ils m'ont répondu que Ben on croyait que tu l'avais vu: il était juste à côté de toi!

** Eric Lapointe

mercredi 14 janvier 2015

Oh maman papa ne risque-t-elle pas cette bulle qu'on zoom zoom zoom Un jour de faire Boum Ma vie à la gomme Des guitares Bubble-gum*

J'ai découvert par hasard à la bibliothèque la collection les métiers de quand tu seras grand, et la maîtresse d'école nous a beaucoup fait rire, les collègues et moi.






non seulement j'ai un chouchou que je caresse entre les oreilles,
mais visez un peu comme j'envoie bouler celui qui n'est pas mon chouchou.
.

c'est vrai en plus, mon remplaçant ressemble parfaitement à ça.
(Laclanso, il ressemble pas un peu à ton mari, aussi, des fois?)


Dans ma carrière de maîtresse d'école, puisqu'on en parle, tiens, j'ai connu une morsure sur le sommet du crâne qui m'a semblé à l'époque le nec plus ultra de la morsure, or il m'a été donné de voir hier une morsure sur l'arrête du nez tellement cruelle qu'on voyait encore parfaitement les traces de dents de l'agresseur plusieurs heures après. Mes élèves sont des sauvages. Mais pas autant que leurs parents qui se disputent très fort juste devant ma porte de classe et tous mes miochtons réunis pour savoir lequel parmi leurs enfants est le plusse méchant qui a tapé sur l'autre le premier. Sérieux, c'était pas un peu plus intelligent et civilisé que ça dans les temps anciens, un parent d'élève?

Post scrotum qui n'a rien à voir, ou presque: j'ai été très émue par l'hommage rendu à Cabu par le Canard Enchaîné de ce matin. Cabu et le Grand Duduche de mon enfance ne se sont jamais laissé abattre.

Post scrotum deuxième ayant encore moins rien à voir, ou presque: j'en connais deux certaines, flemmasses du blog patentées, qui s'en sont revenues bloguer, Poun et Névrosia (la fille qui a son hymen qui repousse), ce serait dommage de ne pas aller les encourager à rester encore un peu, moi je dis.

* Laurent Voulzy

lundi 12 janvier 2015

Toujours plus haut, toujours plus fort.

Pour faire de la gymnastique à l'école, après les tongs, let me introduce les cro*cs en peau de moumoute, arrivés début janvier avec la nouvelle année et les bonnes résolutions -Tiens, en 2015 je vais me forcer à lire la liste des choses à fournir à mon enfant pour l'école donnée en septembre-:

 la photo ne met en valeur le fait qu'en dessous IL Y A DES POILS AUSSI,
(concept intéressant: les chaussons qui glissent à mort)
(l'école maternelle, lieu des premières expérimentations, quoi)
( ça va ça va, je les lui ai fait enlever  juste après la photo, n'appelez pas l'Inspecteur)

J'ai des parents d'élève qui déchirent cette année, la barre est placée drôlement haut, j'attends la prochaine paire de chaussons de gymnastique avec une impatience qu'il m'est bien difficile de dissimuler (hein?)

mardi 6 janvier 2015

Mon coeur à poil.

Que pensez-vous qu'il se passa, ce matin, alors que j'arborais fièrement un tout nouveau collier, cadeau de l'Ours pour Noyel?

Ben les miochtons n'étaient pas arrivés dans la classe depuis cinq minutes qu'il y en avait déjà un qui me demandait Pourquoi mon coeur il a des poils. 

dimanche 4 janvier 2015

Envoyez la lumière et laissez-moi faire*

*oui, tu as raison de le remarquer, en ce moment, pour une raison bien précise, (un spectacle que nous sommes en train de monter, mes zamis théâtreux et moi, pour tout vous dire), (mais je vous dirai tout en temps utile), j'écoute beaucoup de variétoche française et je garde les pépites dans un coin de ma tête. J'adore.

J'avais pris la bonne résolution de ranger et préparer ma classe le premier lundi des vacances, histoire de papoter et de manger du chocolat avec les ATSEMs dont c'était le jour de grand ménage à l'école histoire de passer ensuite des vacances à tête reposée.
Evidemment j'ai fait ça le dernier dimanche avant la rentrée. Heureusement, c'était une résolution de 2014, hein.

Mon premier livre de 2015 est l'excellent Tête de chien, de Morten Ramsland, un auteur danois (mais aucun rapport avec qui que ce soit, nan nan nan),  l'histoire tragico-cocasse d'une famille nordique loufoque, que je vous recommande. 
J'ai viré de ce blog la sidebar de mes lectures et toiles qui semble-t-il n'intéressait personne alors à quoi ça sert que la Bellzouzou elle se décarcasse, je vous le demande, et qui de plus prenait beaucoup de place. Je causerai directement de ce que j'ai aimé dans les billets et ça sera tant pis pour vous, venez pas vous plaindre.

Pour le reste, je serai brève. Ça doit faire quelque chose comme neuf fois que je vous souhaite ici-même l'année bonne, la prospérité, la santé et l'amour éternel pour toujours sans divorce, et vous constaterez comme moi combien l'inspiration jaillit naturellement et sans effort de moi année après année, n'est ce pas.


Bonne année, donc, mes petits amis (en toute simplicité).