Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

samedi 18 avril 2009

La vie, des fois, elle pue (5)

Mais des fois, pas: là, par exemple, je suis en vacances.
(Soyez sages et je reviendrai.)

vendredi 17 avril 2009

La vie, des fois, elle pue (4)

Entendu ce matin en passant dans la cour et dans la bouche d'un tout petit une injure toute neuve: "dégueule!"
Comme condensé de "dégage!" et "ta gueule!", rapide, incisif pas de chichi entre nous, net, précis et sans bavure, on n'avait encore jamais trouvé aussi bien, je trouve. J'ai donc longuement admiré la trouvaille, total respect, mon gars. (avant d'aller gronder).

jeudi 16 avril 2009

La vie, des fois, elle pue (3)

A l'école Chacun sa thermos, quand je vous dis que je suis très malheureeeeeeeuse et qu'il ne m'arrive que des malheurs, vous pouvez me croire, hein.
Tiens, je sais depuis des années, par exemple, que la peinture rouge magenta elle craint du boudin; quand on l'ouvre elle pue du cul tellement fort que l'ATSEM depuis le couloir elle sait ( croit ) qu'il y en a un dans la classe qui s'est soulagé dans son bermuda et elle entre illico pour aérer en grand avec sa tête de mort de quand il va falloir en changer un du sol au plafond. Là tu lui dis "meuh nan, pas de panique: c'est juste le rouge magenta que je viens d'ouvrir! " et elle ouffe de soulagement "ooh, je me suis encore fait avoir!"
Bref en général, dès l'IUFMeuh, on t'apprend que le rouge magenta tu ne l'ouvres qu'en cas d'extrême nécessité et jamais sans une pince à linge sur le pif.
Sauf que moi, toute chamboulée des nerfs à l'école Chacun sa thermos, je décide un beau jour d'ouvrir une vieille bouteille dont il ne reste vraisemblablement pas grand'chose à l'intérieur à en juger par son poids pour préparer mon atelier de peinture de l'après-midi, et pof! c'est le rouge magenta justement, et je n'y prête même pas attention.
Pas plus que je ne prête attention au fait que je suis mains nues et narines ouvertes.
Ni au fait que je n'ai pas encore mis ma blouse de peinture. Là vous vous dites: petite malheureuse! (et vous avez raison).
Je tourne donc le bouchon et subitement le contenu entier -et gazeux visiblement- du fond de bouteille jaillit sur moi en micro gouttelettes avec un pschiiiittttt saisissant. Haaaaaaan, j'ai fait.
(Quand je dis sur moi, vous pouvez me croire: du rouge magenta sur le tee-shirt, le jean, les chaussures, les cheveux, les joues. J'ai juste eu le temps de fermer les yeux, Lord Jesus). Bon, comme à toute chose malheur est bon (pis aussi parce que je suis une fille très positive n'en doutez plus), tandis que je me nettoyais frénétiquement au lavabo du coin dînette, je pensais que ça aurait pu être pire.
Genre comme ma copine Thémilia, le jour où elle a plaqué son chat par terre pour que le vétérinaire puisse le vacciner et qu'elle a reçu dans la figure toute une giclée de micro gouttelettes venant de dessous sa queue qui n'étaient pas vraiment couleur rouge magenta si vous voyez ce que je veux dire. Elle en avait partout jusque sur le soutif m'a-t-elle dit (il faut dire qu'elle a le décolleté généreux, Thémilia) et tout comme moi, elle a juste eu le temps de fermer les yeux que ses lunettes étaient teintées comme sous le soleil de Rio, so glamour moi je dis.
Elle n'a plus jamais voulu revoir ce vétérinaire, on ne peut pas s'empêcher de haïr ceux qui vous ont vu souffrir, c'est connu.
L'évocation de ce souvenir me permettait donc de relativiser -un peu- mes malheurs, tandis que je me démaquillais comme je pouvais, c'est -à- dire longuement, car sachez-le, circonstance aggravante s'il en était besoin, le rouge magenta est tenace, en plus d'être sournois et de puer du cul.
(Le pire, je vais vous dire: c'est que bon, ma bouteille elle était ouverte, alors merdézut, j'ai fait peinture rouge magenta avec mes petits au point où j'en étais.
Pensez-vous que le rouge magenta aurait décidé qu'il m'avait sufisamment enquiquinée comme ça et qu'il allait me laisser tranquille? que nenni, dès le lendemain à la première heure, à peine remise de mes émotions, j'avais la mère d'élève la plusse proutpout du monde à ma porte qui râlait de sa voix d'Anne-Aymone que " Oooh, la peinture rouge d'hieeer aah c'était drôôôlement dur à enlever sur les doâââgts, rendez-vous compte, il a même fallu que je coupe les ongles de ( Pierre-Eugène )".
Là je lui ai fait mon regard très mauvais " on n'y peut rien, c'est la malédiction du rouge magenta, et quand elle n'a frappé que les ongles, on peut s'estimer heureux". Sa trooonche, z'auriez vu.)

mercredi 15 avril 2009

La vie, des fois, elle pue (2)

Le coup des morilles, ça vous a achevée, donc. Vous avez le moral très profond dans le talon de vos soquettes, vous décidez que le seul moyen de refaire surface est d'aller voir si l'inter*market du coin a enfin reçu le stock de Häagen*dazsChocolatemidnight*cookies que vous êtes allée réclamer l'autre jour en râlant que vous y aviez droit et que c'était pas possible qu'il n'y en ait jamais en rayon, mortecouilles. Vous espérez que votre vulgarité et votre détresse profonde auront fait impression sur le chef de rayon. Un malheur n'arrivant jamais seul, il n'y en a toujours pas, il n'y en aura probablement jamais maintenant c'est sûr, votre vie est fichue noir c'est noir il n'y a plus d'espoir. Vous rentrez chez vous en hésitant entre écrire une lettre à la maison mère non mais sans blague s'ils croient que je vais me laisser faire et aller vous mettre la tête dans le freezer, quand vous apercevez la petite lumière bleue de votre portable qui indique que vous avez reçu un message il y a environ une demi-heure. Il s'avère que c'est votre copine Thémilia qui vous disait, textuellement: "allô, la Bellzouzou? nan mais t'es où??? je te préviens: je suis devant les pots de Häagen*dazs à l'inter*géant, si tu ne me rappelles pas dans la minute je n'y serai plus, et je ne saurai jamais quel parfum chocolatechaispasquoi tu veux".

mardi 14 avril 2009

La vie, des fois, elle pue.

Un jour à l'heure des mamans, deux copines tout en potinant à bouche- que- veux- tu remarquent que, non mais pince-moi je rêve est-ce que tu vois ce que je vois? juste à côté de l'école pousse quantité de morilles. Vi vi vi, des morilles. Juste à portée de main.
(Il faut là préciser, car le détail a son importance, que les maris des copines sont tous deux grands amateurs de champignons. ) Mais cette rue est très fréquentée à l'heure qu'il est, pis on cause de morilles là, hein, s'agit pas que tout le quartier soit au courant de ce qui pousse ni vu ni connu contre le mur de l'école. Par ailleurs, les copines ont chacune un mioche à chaque main et deux cartables sur le dos, pour la discrétion tu repasseras mon ami. Sans compter que franchement, de quoi elles auraient l'air, elles, les honorables mères de famille, à se jeter sur des morilles comme des sauvages dénutrites, hum?
(Mais vous ne pensez tout de même pas qu'elles vont laisser ces morilles se perdre, ou pire: être trouvées par quelqu'un d'autre? Et vous ne pensez pas non plus qu'elles puissent décider de se les partager non mais ça va pas la tête? les morilles, ça ne se partage pas, d'ailleurs limite, elles ne sont même plus copines, voilà c'est dit.)
Donc, là maintenant tout de suite, elles sont obligées la mort dans l'âme de rentrer chacune chez soi, tout en potinant de nouveau à bouche-que-veux-tu mais le coeur n'y est plus car elles ont une et une seule chose en tête (et cette chose-là est en forme de champignon vous l'avez deviné). Ne croyez surtout pas que l'histoire se termine là, parce que bien au contraire, à partir de cet instant-là, le drame se joue. Il s'agit de jouer serré, d'attendre que la nuit tombe suffisamment pour se le faire incognito Don Diego mais pas trop non plus sinon il se pourrait bien qu'il soit trop tard, et d'envoyer son homme avec un petit panier ramasser les morilles devant l'école et Dépêche-toi bon sang parce que tu penses bien qu'il y en a un autre qui est sur le coup je te rappelle si ça se trouve il a déjà tout ramassé c'est là qu'on va voir lequel d'entre vous est le meilleur, je te préviens, il n'est pas question que tu rentres bredouille ou tu passeras la nuit sur la corde à linge. Et ben devinez quoi? c'est le mien qu'il est le meilleur, yihaaaaaaaa! vu qu'il est rentré fier comme Artaban avec tout ça dans sa musette

qu'on a fêté ça comme il se doit au champomy et à l'escalope aux morilles, et aussi en faisant sauter les lattes du sommier tout en ricanant comme des bossus Hu hu, tu vas voir qu'il va aller chercher les morilles, si ça se trouve il y est en ce moment-même, et qu'il ne va plus rien trouver, ou peut-être juste une ou deux pauvresses qui auront été oubliées hihi ce que j'aimerais bien voir leur tête quand il va rentrer!!! on a été les plus rapides, on est les plus malins ah c'est nous qu'on est les meilleurs!

Enfin ça, c'est ce que je croyais (que c'était mon homme le meilleur). C'est ce que j'ai cru jusqu'à ce qu'Isabelle la plusse crâneuse de toutes les copines du monde, m'envoie ça par mail le lendemain matin: "yeeesss! J'ai envoyé Laurent chercher les morilles près de l'école, regarde ce qu'il a ramené!!!!"

jeudi 9 avril 2009

Brisefer 1er.

Vous savez les petites plaques de reconnaissance que les routiers apposent derrière leur pare-brise avec leur prénom ou pseudo et le numéro de leur département, je crois, pour mettre un nom sur chaque tête croisée sur la route et communiquer entre eux par radio ?
eh ben ma Minipuce, en apercevant une avec le prénom de son frère+27:
" oooooh! (Brisefer)27!!! ce chauffeur-là, dis donc, c'est sûrement un roi!!!! ou un pape, au moins!!"

mercredi 8 avril 2009

Lettre à Madame l'Education Nationale.

De Bellzouzou à Madame l'Education Nationale.
Objet: plainte.


Chère Madame l'Education Nationale,
Je t'écris pour me plaindre. Je ne vais pas te faire le coup du Mavieparlemenudétaillé, mais j'ai fait dans mes jeunes années des études littéraires, hypo puis khâgne, la fac et l'école des maîcresses toussatoussa, sans vouloir me vanter, je ne m'estime pas la plus incompétente pour aider ma fille de neuf ans à réviser son contrôle de français.
Eh bien figure-toi que si.
Tiens, l'autre soir, par exemple, ça causait des métaphores. Je me suis un peu frotté les cils pour être bien sûre, mais oui, c'était bien ça, les métaphores. Au CM1. Bon, pis je me suis dit Soyons pas sectaire, Clotaire, après tout pourquoi pas? on va s'donner du fun à faire commenter des figures de style compliquées à des mioches qui ne lisent encore pas grand'chose et ne connaissent de la poésie que celles qu'on leur fait apprendre par coeur et qui ne sont pas toujours bien choisies à mon humble avis, mais ceci est un problème différent et fera l'objet d'une autre plainte.

Revenons-en à nos métaphores, si tu veux bien. Je disais donc: très bien, en avant, zou, sus aux métaphores! Sauf que, plutôt qu'un long discours, chère Madame l'Education Nationale, penche-toi ci-dessous pour zieuter de plus près les explications fournies par le manuel utilisé en classe et servant de référence comme de support aux révisions:


Ah ah! Je suis sûre que tu ne rigoles plus du tout du tout, vu que que comme moi tu n'y comprends rien de rien. Que ça te semble quand même bien compliqué. Pour tout le monde et particulièrement pour des enfants de CM1.
Donc j'ai essayé d'expliquer les choses simplement, à- la- va- comme- j'ai- pu, en improvisant et en simplifiant, tout ça m'a semblé totalement inutile et vain, et pour finir j'ai donné comme consigne à ma pauvre fille hébétée que Ma pauvre enfant, en ce qui concerne ces saloperies de métaphores demain au contrôle, tu feras de ton mieux et ça ira bien comme ça, en tous cas moi ta mère je t'absous par avance de toutes tes lacunes en matière de métaphore.
Madame l'Education Nationale, j'espère que tu seras compréhensive et tu ne m'en tiendras pas rigueur. Mersi de ta conpréenssion, comme l'écrirait ma fille. Tu es bien bonne.

Mais ma plainte ne s'arrête pas là, oùùùlà. Comme j'étais très fâchée, j'en ai causé à ma copine N.
Figure-toi que copine N. elle était très fâchée contre toi elle aussi, vu que son petit a le privilège d'être lui aussi dans la classe des métaphores avec Minipuce. Et aussi parce que son grand qui est en 3ème et passait ces jours-ci le brevet blanc, il a eu, nan mais devine quel auteur à commenter en français dis un nom comme ça pour voir?
Anny Duperey.
Si je puis me permettre et avec tout le respect que je te dois, copine N. et moi on trouve qu'entre les métaphores au CM1 et Anny Duperey en 3 ème il y a un juste milieu, hum. (Et ne viens pas me rétorquer que les métaphores et Anny Duperey c'est très bien, je n'ai jamais dit le contraire, ouhlàà.)

Sur ce, je te laisse, j'ai d'autres plaintes à rédiger.

Je te prie de croire, Madame l'Education Nationale, en l'assurance de ma considération quand même.
Bellzouzou.

mardi 7 avril 2009

Le coup du clafoutis.

Ma vieille voisine, par dessus le grillage:
" - oh la la, je ne sais pas ce qu'il a mon mari depuis ce matin, il boude.
- .....
- Mais ne vous inquiétez pas: (ton de la confidence) je lui ai fait un bon petit clafoutis, je le connais allez, il ne va pas faire la tête longtemps."

mercredi 1 avril 2009

Comment la diplomatie vient aux enfants (2)

Très petit à petit, je vous l'ai déjà dit.
Hier soir, j'ai quand même essayé d'expliquer à Puceminus que dire à sa mère allongée près d'elle et qui lui chante de sa plus mélodieuse voix "tu es le soleil de ma vie Tu es le soleil de mes jours Tu es le soleil de mes nuits Tu es le soleil de l'amour" :
"oooh maman, je vois ta moustache qui brille dans le noir!",
ben c'était un peu désobligeant pour elle.