Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

dimanche 21 décembre 2008

Je vous laisse pour quelques jours, j'ai fort à faire avec mon Christmas groove* (* copyrights Névros')

Commentaire de la petite mémé à côté de moi qui zieutait je ne veux même pas savoir quoi "heureusement qu'il a sa doudoune celui-là, hein, remarquez, ça ne l'empêchera pas de se geler ce que je pense!!!"

Christmas groove que je vous souhaite excellent, à vous aussi!

jeudi 18 décembre 2008

c'est pas pour faire ma crâne...

...mais qui peut se vanter d'avoir une Minouchette si serviable qu'elle lui astique ses vitres à la peau de chamois plusieurs fois par jour, hum?


 

(Et non mon ami, l'image n'est pas pourrite pis-que-crotte, c'est juste que je tiens à son anonymat, attends, une fée du logis pareille, manquerait plus qu'on me la kidnappe.)

mercredi 17 décembre 2008

P.R.O.F.S (5) il était temps que ça se termine il paraît.

Le prof de maths (encore lui!), il est trop jeune, je le savais bien.
Il ne sait pas qu'il faut toujours montrer l'exemple.

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L'Ours qui est un homme parfois désagréable (mais souvent charmant, c'est pour ça que je le garde encore un peu à l'essai) me faisait remarquer hier soir que si ce n'était pas déjà fait, j'allais lasser avec mes histoires sur les profs. C'est la loi des séries, les suites sont toujours de plus en plus nulles (charmant, je vous l'ai dit).
Soit.
J'arrête donc, à regret.
Tant pis, j'aurais sûrement eu beaucoup à raconter vu que jeudi soir je vois le prof de maths (lui toujours!) en tête à tête pendant la rencontre parents-profs.
(Ne me suppliez-pas de vous raconter, j'dirai rien.)

mardi 16 décembre 2008

P.R.O.F.S (4) ou comment je te casse du blocus vite fait bien fait, moi.

Mon Brisefer, c'est de la graine de révolutionnaire, il y a déjà longtemps que je le sais.
Hier soir, il est rentré de cours encore plus excité que le jour où il a gagné deux coupes de ping pong et vingt points supplémentaires dans son classement d'un coup. "eh! tu sais quoi?? demain, au collège, il va y avoir un blocusse, on ne pourra pas entrer, les profs y pourront pas faire cours, yeeees, on va pas travailler!!!"
(soupir ému) C'est pas tous les jours qu'on a blocus dans ses rêves, hein? Parce que son blocus de mes deux tétons je n'y ai pas cru des pâtés, vu que je venais d'entendre que la réforme de la classe de seconde était repoussée d'un an au moinsse.
Ce matin, Brisefer survolté est parti une demi-heure plus tôt que d'habitude, histoire de ne rien rater de son blocus. Et à 8 heures 10, alors qu'il est sensément en cours depuis dix minutes, je reçois un coup de fil:
"- allô m'man? c'est moi! c'est P. qui m'a prêté son portable pour t'appeler, il est sympa, P!!!
- Brisefer!! mais kestufé à téléphoner à cette heure!
- ben je fais le blocus, tiens!!!
(Alors là, je vous dis pas comme il fallait faire vite. Et fort.)
- Brisefer, écoute-moi bien: le ministre a ajourné son projet de loi, ça tombe bien parce que tu ne savais même pas de quoi elle causait, pas plus que moi -ni personne d'ailleurs-, et c'est pas plus mal non plus, parce qu'avec ton cartable de 8.7 kilos sur le dos, tu n'iras pas loin pour faire la Révolution. S'il est possible de rentrer dans le collège parce que d'autres l'ont fait et que tu es délibérément resté dehors, tu as déjà dix minutes de retard, ça va être noté sur ton livret et tu peux faire blocus dans ta tête quant à l'augmentation de ta note de vie scolaire au prochain trimestre. Tu en dis, mon gars?
- hum ben je te laisse, je vois qu'y z'ouvrent les portes, là."

lundi 15 décembre 2008

P.R.O.F.S (3)

Parce que vous mourez d'envie inutile de le nier je le sais, de connaître la suite de mes aventures avec le prof de maths aux si jolis yeux et que si c'est pas de la chance ça, il y en a une, de suite, justement.
L'autre soir, c'était conseil de classe.
Bon, vous savez déjà tout de 3615 ma vie, toute ma famille est, a été, ou sera prof, les conseils de classe c'est de la chienlit pure et simple je le sais, je l'ai assez entendu dire dans ma vie croyez-moi.
Ce n'est donc pas par charité chrétienne que je me suis proposée pour assister au conseil de classe comme déléguée des parents d'élève, hein.
Ma raison était bien plus terre à terre que ça.
OK, on ne peut rien vous cacher, vous êtes vraiment très perspicaces: j'avoue, c'était pour zieuter tout à mon aise le joli prof de maths, allez.
Je m'en faisais toute une joie.
Dans ma tête défilaient des scénarios vraiment bien ficelés c'est le cas de le dire, mais avec votre permission je garde pour moi mes fantasmes les plus fous.
Sauf que Brisefer mon fils qui représente l'ingratitude incarnée m'a cassé mes espoirs de rinçage d'oeil.
Que c'est toute de honte contenue que je suis entrée dans la salle de classe, rasant le tableau et les yeux baissés, et que je me suis obligée à m'asseoir derrière un providentiel poteau qui me bouchait presque toute la vue.
Que par conséquent, même s'il m'a quand même semblé, -à y repenser j'en suis même sûre-, que la voix du très jeune et très beau prof de maths tremblait légèrement quand il a abordé le cas Brisefer, qu'il a un peu cafouillé, bredouillé, je n'ai pas pu regarder ses beaux yeux bleus autrement que sournoisement, par en dessous ma frange, ce qui m'a un peu gâté le spectacle, forcément.
Mais toujours est-il que s'il y en a un qui doit actuellement regretter encore plus que les autres d'avoir un prof de maths si jeune et si beau c'est bien Brisefer, vu que ce week end, comme par hasard, il est rentré avec une inhabituelle et impressionnante quantité d'exercices de géométrie à faire.
Exercices que j'ai bien évidemment double rationnés pour sa pénitence, non mais*.
*(Le prof de maths et moi, on est sur la même longueur d'onde, rapport que Brisefer il a vraiment été xagère. Pensez-vous que je dois y voir le signe qu'on est faits pour s'entendre lui et moi?)

jeudi 11 décembre 2008

P.R.O.F.S (2)

La première fois que j'ai vu le prof de maths de Brisefer, j'ai cru que j'allais m'évanouir.
Parce qu'il est genre avec des yeux bleus qui vous transpercent et vous réchauffent l'âme jusque dans la petite culotte (pardon maman).
Et aussi parce qu'il est jeune, mais jeune, à un point que je n'imaginais pas qu'un prof de maths pouvait l'être.
Bref, j'en ai été toute bouleversified, et en rentrant j'ai eu le malheur de dire à l'Ours que Le prof de maths, dis donc, on dirait qu'il tète encore sa mère.
Comme Brisefer a eu l'air intéressé, je me suis empressée de lui expliquer que ça n'était qu'une expression non mais qu'est-ce que tu vas t'imaginer là, j'ai juste voulu dire à ton père qu'il était jeune, ton prof, c'est tout.
Et pis tant que j'y étais, je lui ai dit aussi que moi, à sa place, perso, j'écouterais rudement bien pendant les cours de maths, et que je poserais tout plein de questions pendant les cours (et même après), tu vois.
(Je me suis retenue de lui dire que son prof, j'en ferais bien mon petit quatre heures, voyez comme je suis raisonnable quand je discute sérieusement avec mon fils).
Le lendemain, voulant vérifier que Brisefer avait bien retenu le sens de l'expression (et pis pour rigoler, rhôôô quoiiii? c'est défendu????), je lui demande innocemment:
"- alors, qu'est-ce que vous avez fait aujourd'hui avec ton prof de maths qui tète encore sa mère??? (lol, mdr, ptdr, c'qu'on rigole)
- (tout fiérot, mon fils) eh m'man, tu sais quoi? je lui ai dit, au prof, que t'avais dit ça!!!!
- H E I N?? NAN?? Brisefer, t'as pas fait ça quand même? t'as pas osé?
- mais non! ça va pas la tête? j'lui ai pas dit que tu avais dit qu'il tètait encore sa mère, chuis pas bête quand même, je lui ai juste dit que tu le trouvais très très jeune et très très beau."

mardi 9 décembre 2008

P.R.O.F.S (1)

Le prof de français de Brisefer, il est très fort. Il a choisi de faire étudier Le Petit Prince de St Exupéry.
Excellent choix, rien à dire (jusque là).
Mais quand en question de lecture aux devoirs du soir il demande si, concernant le verbe "apprivoiser", on préfère la définition du dictionnaire (3 lignes) ou celle que donne le renard au petit prince dans le livre, [ Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince : - S'il te plaît... apprivoise-moi ! dit-il. - Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître. - On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi ! - Que faut-il faire ? dit le petit prince. - Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'oeil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près... Le lendemain revint le petit prince. · Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après-midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. À quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le coeur... Il faut des rites. - Qu'est-ce qu'un rite ? dit le petit prince.- C'est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances. Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche : - Ah! dit le renard... je pleurerai. - C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise... ] en recopiant la définition préférée et en disant pourquoi on la préfère, alors que le gosse en question, après sa journée de classe, son rêve le plus fou, là maintenant tout de suite, c'est d'aller taper le ballon avec le petit voisin, tu vois (et il ne veut pas y aller par quatre chemins, en plus)
la réponse à laquelle le prof de français s'expose il l'a bien méritée, je trouve

(Allez, demain, je cause du prof de maths, z'allez pas être déçus.)

lundi 8 décembre 2008

On n'achète pas Bellzouzou.

S'il y a bien quelque chose que je déteste, outre la pub en général, c'est le démarchage téléphonique.
Avant, j'étais tellement contente que ce ne soit pas ma belle-mère à l'autre bout du fil que, de reconnaissance, je restais polie en écoutant attentivement le monsieur avant de lui annoncer de mon plus mélodieux Non merci, désolée, que ça ne m'intéressait pas.
Ensuite, devant la multiplication des appels, j'ai décidé de m'amuser un peu tant qu'à faire, genre j'écoutais patiemment le bonimenteur bonimenter tout en me beurrant une biscotte ou en vidant mon lave-vaisselle, parfois je faisais répéter pour avoir l'air de vouloir bien tout comprendre, je me faisais expliquer en détail, et au dernier moment je lançais un Chais pas, faut que je demande à ma mère, et ma mère elle est pas commode, elle dira non chuis sûre, c'est bêêêête, hein. Mais bon tout ça c'était encore de la rigolade, genre quand les enfants étaient encore petits et qu'ils n'avaient pas tout un tas de devoirs à faire (vu que les appels ont toujours lieu à l'heure des devoirs, z'avez remarqué?)
Maintenant donc, je suis passée à la vitesse supérieure.
Je fais du rapide, efficace, au pire je fais du vite-fait-bien-fait- je- t'envoie-le -télévendeur-se moucher le nez genre, au mieux je lui raccroche au pif ça ne fait pas un pli (et gare à celui qui rappelle fâché pour me dire que ça ne se fait pas, ouhla).
Pourtant, l'autre soir, en plein dans la révision d'histoire de Minipuce, le siècle des Lumières, tout un programme, on en bavait des ronds de chapeau, c'est vous dire si on s'amusait dur:
- allô? madame Bellzouzou? c'est votre opérateur, Monsieur dernier chiffre avant la dizaine (que si vous aviez su comme on était nul jamais vous seriez venue chez nous, ndlr.
Là, je ne raccroche pas, j'écoute; attends, c'est mon fournisseur, imagine qu'il me dise que désormais je n'aurai plus jamais jamais jamais de problème avec ma messagerie, soyons fou?) - Savez-vous, Madame Bellzouzou, que depuis trois semaines, de terribles attaques blablabla cheval de Troyes blablabla plus d'un millier d'ordinateurs infectés blalabla que si vous n'avez pas d'antivirus efficace blablabla sera vraiment terrible!!!
- (voix de tête et ton affolé) haaaan, mais qu'est-ce que je dois faire??
- peut-être changer d'antivirus, si le votre n'est pas efficace.
- mais c'est que je l'aime beaucoup mon petit antivirus, il est très mignon, il a de grands yeux noirs!
- (rigole) et c'est quoi, au fait, votre antivirus, Madame Bellzouzou?
- (très sérieuse et quasi désespérée) mais c'est mon petit panda!!!
- pardon? (se reprenant) ah oui, P*a*n*d*a!! (toussote) si je peux me permettre, notre antivirus à nous, celui que je vous propose d'installer, est bien plus efficace, parce que blablabla
- (gémissant) il faut que je me débarrasse de mon petit panda, c'est ça que vous êtes en train de me dire?
- hum (gêné), c'est ce que je vous propose, en effet, Madame Bellzouzou.
- Ah ça, j a m a i s!! mon petit panda est très mignon, il est gentil et ça fait longtemps que je le connais, je ne me séparerai jamais de lui ou alors il faudra nous arracher l'un à l'autre, vous entendez?
- (silence; doit commencer à se demander si c'est du lard ou du cochon)
- tenez, il va tout vous expliquer lui même, vous voulez que je vous le passe, mon petit panda?
- hein? (re-toussote) euh, oui, si vous voulez!
(aparté: il est fou, ce type, hein?? je vous jure que c'est la vérité vraie, il m'a dit "si vous voulez" quand je lui ai proposé de lui passer mon panda!!
A présent, on ne pouvait plus s'arrêter en si bon chemin, Minipuce riait à s'en décrocher les joues, aaah c'était autre chose que réviser le siècle des lumières, croyez-moi.) - bon ben je vous le passe, hein!!! tiens mon petit panda, parle au monsieur qui veut nous vendre un antivirus!!
- (l'Ours rentrant à l'instant et comprenant instantanément l'affaire -c'est pas pour rien qu'il lit Voltaire dans le texte -): honk honk honk honh honk honhonhonhonhonk honhonhonhonhonhonhonhonk!
Croyez le si vous voulez, le type, il a bien mis une minute avant de raccrocher, on l'entendait même qui essayait de parlementer avec mon panda.

dimanche 7 décembre 2008

Aïe aïe.

Evidemment, samedi soir, je me doutais bien qu'une double soirée, soit une première à papoter tout faisant ripaille plus fin que ça Ducasse il meurt (sans rire) puis une deuxième à la suite parmi des djeuns vraiment jeunes, de corps et d'esprit je vous fais pas un dessin, que je m'en suis sentie toute ratatinée (même quand on a seulement 26 ans comme moi, on se sent vieillir, c'est affreux, misère) et jusqu'à pas d'heure, alors que depuis le matin, je sentais la grippe sournoise progressivement m'envahir, ça n'était peut-être pas une bonne idée. Maintenant j'en suis sûre.
Alors il va de soi mes bons zamis que j'attends de vous que vous me plaigniez abondamment comme je l'aime, je relèverai les noms de mes fidèles, attention.
(Quand je pourrai sortir de mon lit.)

mercredi 3 décembre 2008

Le jour qui existe (en fin de compte).

Alors mes zamis, c'est fou c'est terrible ça, je voulais vous pondre un billet aujourd'hui, un vrai de vrai, j'avais une idée grandissime, un truc du tonnerre, j'avais même trouvé le titre et tout et tout "le jour qui n'existe pas" même ça se serait appelé et c'est Minipuce qui m'en avait donné l'idée, en constatant de ses yeux vus et toute scandalisée (on le serait à moins), que sur sa saloperie de son calendrier de l'Avent Pet*shop il n'y avait pas de case 3 à ouvrir, toute la famille avait bien regardé, non mais rendez-vous compte, pas de trois, c't'arnaque intégrale, y se fait pach', le Monsieur Pet*shop, d'ailleurs je l'ai jamais encaissé avec son air de deux airs.
Bon, ben vous savez quoi? en fait, il y en avait une, on a fini par la trouver, le 3 décembre existe donc bel et bien, c'est aujourd'hui, il n'y a plus lieu d'écrire ce billet à la con et je n'ai rien d'autre à dire, mais je crois que vous l'aviez déjà remarqué.

mardi 2 décembre 2008

C'est moi ou bien?

C'est moi ou bien toi aussi, si quand tu envoies un mail au collège de ton fils, on te répond texto "Bonjour, Prière d'effectuer un nouvel envoi, le fichier joint est corrompu. Merci Le secrétariat "
tu te sens un peu comme si tu avais la chtouille, hum?

lundi 1 décembre 2008

Puceminus présente.

Dans la classe de ma Puceminus, chaque matin, on présente quelque chose.

Les enfants apportent un petit quelque chose de chez eux, en fonction de ce qu'ils ont fait le dernier dimanche, de ce qu'ils ont trouvé sur le chemin de l'école, de la météo et de l'âge du capitaine, qu'est-ce que j'en sais, moi, ce qui leur passe par la tête quoi, et ils le déposent en arrivant dans la boîte à choses.

Ça peut être un nid d'oiseau, un ticket de métro, un livre, une châtaigne, la règle étant que chaque jour les enfants présentent leur chose, chacun son tour, s'il en ont envie, et s'il ont quelque chose à présenter, j'espère que vous avez bien compris.

Et la règle Numbeurrouane entre toutes, tu me la copieras cent fois, c'est qu'on présente toujours quelque chose de nouveau, tu vas pas encore apporter une plume de paon si ton camarade l'a déjà fait il y a deux semaines, ça serait très mal vu par la communauté.

Il faut donc te creuser profond la ciboulette, parce qu'une fois qu'ont été présentées des choses genre une pomme de terre en forme de coeur, le dentier de ton grand-père ou la carte d'invalidité de ta grand' tante, ça devient coton de trouver des idées, tu t'en doutes.

Mais le but du jeu, c'est de trouver quand même, encore et toujours, des choses à apporter, parce que quand on présente sa chose, on est sous les sunlights des tropiques, tout le monde nous écoute, même la maîtresse, et en plus elle fait ses yeux grand ébahis devant la merveille que tu lui présentes, et toi, tu fais ta crâne.

Ma Puceminus, elle aime donc passionnément apporter une chose, pensez donc.

Elle n'a pas vraiment compris que c'était l'occasion qui faisait le larron, elle tient absolument à apporter quelque chose tout le temps, et au bout de trois mois de classe, boulencrotte, il faut de l'imagination, croyez-moi. Mais Puceminus ne se décourage pas, elle réfléchit, et toujours elle trouve.

Ce matin, par exemple, elle vient me trouver, triomphante:
Je sais ce que je vais présenter aujourd'hui, je vais présenter....
(les yeux brillants)
.....mes fesses!